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Editorial 26-04-2009

2 mai 2009, 13:47, par F. Kletz

Ce premier mai devait être historique.

Historique ? ha, oui : une belle surprise pour ceux qui s’attendaient à démarrer à République : au lieu de République-Nation via bastille, on nous a fait marcher de Denfert à Bastille. Au lieu d’ouest en est, on a marché du sud vers le nord.

Annoncé comme historique par les syndicats, ce premier mai nous est maintenant présenté par les médias comme un demi-échec. Et c’est bien ce que voulaient les syndicats : faire baisser la combativité en organisant une mobilisation légère annoncée comme très forte.

A part cela, rien. Des blablas sont prévus lundi au sommet. Mais mobiliser les travailleurs, il n’en est pas question !

Effectivement, tout est fait pour atténuer la colère qui s’est déjà manifesté, par les différentes grèves de mars et avril, les retenues de cadres et patrons. Cette marche du premier mai n’avait que cet objectif : atténuer la colère, nous faire rentrer chez nous bien tranquillement et rien d’autre.

Les leaders syndicaux n’allaient tout de même pas rester à attendre les salariés à Bastille pendant 3 heures pour leur donner des perspectives !

Rien sur la situation. Marchez, marchez, nous aiderons le gouvernement et les capitalistes.

Et en effet, arrivé à Bastille, quelle belle impression : rien. Pas même une prise de parole. Aucune proposition pour discuter de ce qu’on va faire lundi dans les entreprises ! Et les facs ? et les hôpitaux ? et les usines ? et les banques ?

Comme c’était prévisible, et comme on nous a baladés le 20 janvier, de la même manière que le 19 mars, on nous a promenés le premier mai.

Pourtant, il y en aurait des choses à proposer pour toutes ces boîtes : arrêts des licenciements et contrôle de toutes les embauches par les travailleurs, réquisitions des richesses accumulées des dirigeants pour payer les salaires du chômage partiel et des salaires à venir, réquisitions pour payer les ex-salariés licenciés. Ils auraient pu en donner des perspectives au travailleurs présents qui peuvent tout à fait être la force qui entraîne ceux qui ne sont pas venus et que l’on retrouvera lundi 4 au boulot.

Historique ? oui, ce premier mai aurait pu l’être si les syndicats avaient voulu donner un plan de bataille à la classe ouvrière. Et puisque les syndicats n’en veulent pas, d’autres auraient pu le proposer.

Les dirigeants de ce système sont désespérés, ils ont peur, certains d’entre eux se suicident dans les banques ou dans les industries. Ils ne savent pas comment gérer le système pour le faire perdurer, hé bien qu’ils lâchent le gouvernail ! Mais ni les syndicats ni les partis présents ne proposaient réellement cette perspective aux travailleurs.

Et les syndicats de nous faire croire qu’ils cherchent une stratégie : ils vont discuter de la prochaine journée de promenade. Ha parce que c’est difficile de décider quel jour il faut aller parader ? Oui, bien sûr, tu oublies que leur objectif c’est de faire semblant de faire quelque chose sans gêner vraiment les capitalistes.

Un calendrier ne pouvait pas être prévu à l’avance ? Dans la grève des cheminots, il y a un an et demi, c’est ce que les syndicats avaient demandé aux dirigeants de la SNCF. Mais pour en proposer un, que dalle !

Et pourtant que de révoltés qui attendaient quelque chose, ce vendredi. Or, si peu étaient là pour proposer quoi que ce soit !

Encore plus qu’en janvier ou en mars, une seule conclusion s’impose : on ne peut compter que sur nous-mêmes.

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