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Editorial 06-04-2009

10 avril 2009, 17:04

Vendredi 10 Avril 2009 ...Le gouvernement commence à reculer… ou à faire des erreurs. La préoccupation tant du gouvernement que des députés est détournée de leur travail habituel en temps de calme. Leur préoccupation, c’est ce qui se passe dans les usines et dans l’automobile. Exit les bancs de l’assemblée, y compris pour défendre la propriété privée sur Internet.

D’une part, le texte est impopulaire. C’est une loi sur les téléchargements illégaux, donc de la défense de la propriété dite intellectuelle ou artistique privée. En fait le texte a pour but bien plus de renforcer le poids et d’assurer les intérêts des majors, ces diffuseurs exploitant les talents et s’enrichissant énormément plus que les artistes. Donc, les députés, pour éviter la fronde de leurs électeurs dans leur circonscription, évitent d’aller voter pour la loi du gouvernement.

D’autre part, les préoccupations vont à l’activité des ouvriers, des travailleurs, tellement en colère contre les licenciements, contre le chômage partiel, qu’ils en viennent, depuis près d’un mois, à séquestrer leur cadres, dirigeants, leurs patrons, leurs tôliers.

Et effectivement, toute la presse est inquiète :

EDF et GDF en grève, avec coupure de gaz en Ile de France,

Faurecia, filiale de 70% de PSA, en grève à Auchel début mars.

Grève qui a entrainé celle à Toyota depuis le 3 avril (du 3 au 7 avril), grève en partie victorieuse

Retenue des cadres à Continental, dans l’Oise, (à préciser)

13 mars, à Dax, les dirigeants de Sony France retenus.

23 mars, lle patron de France 3M retenu toute une nuit à Pithivier

32 mars : Pinault retenu plusieurs heures par les salariés de la FNAC

1er avril plusieurs cadres dirigeants, tôliers de Caterpillar retenus à l’usine de grnoble

8 avril, retenue des tôliers dans l’Ain, à Scapa, à Bellegarde-sur-Valserine

9 avril, Faurecia encore, en grève dans l’Essonne avec retenue des tôliers pendant plusieurs heures.

La période qui précédait mai 1968 a connu la même vague, dans les entreprises d’alors, de retenue des cadres et directeurs. Un an avant, la guadeloupe était mobilisée et réprimée. Cette année tout est concentré, et la répression est assez faible pour le moment. Est-ce à dire que les camarades, le prolétariat va aboutir à un mouvement de la même ampleur ? Quelle chance ce serait ! pas de parti communiste pour encadrer le mouvement comme au mois de mai de nos parents ou grands-parents ! Cela permettra peut-être d’aller plus loin. Mais les syndicats sont là pour occuper le rôle que le PCF a eu à l’époque. Moins forts, moins puissants. Il suffirait d’assez peu, en fait, pour que le prolétariat aille plus loin qu’en 1968, plus loin qu’en 1936.

Idéaliste ? irréaliste ?

Pourtant, la presse elle-même semble s’affoler un peu ces temps-ci. Le 9 avril, La Tribune titre : « patrons séquestrés : la contagion qui inquiète »

Le Figaro : « la dérive inquiétante des mouvements de protestation » (évoquant Caterpillar et Sony, la surenchère d’extrême gauche dans les universités, les socialistes débordés par Besancenot, et les dérapages des rappeurs).

Même concernant la rémunération des patrons, ils évoquent que « Parisot fait des concessions au gouvernement »... pace qu’elle accpete la surveillance des rémunérations des patrons ! Cela quelques jours après que Toyota ait filé sur le site de Somain, fraichement acquis : 20€ d’augmentation suite au début de grève et 1000€ de prime (400 en avril, 600 en décembre). Les camarades réclamaient 5000€.

Mais ça serait aux travailleurs eux-mêmes de surveiller les salaires des patrons ! pas plus pas moins payé qu’un ouvrier, point. Rien de plus, rien de moins !

La presse a des raisons importantes de s’inquiéter.

Sur le site Sieto Faurécia Somain c’est le 3 avril que les camarades étaient en grève. Suite au rachat du site par TOYOTA, les salariés demandaient 5000 euros de prime de rachat. Ils ont obtenus tout de suite 1000 euros Net de prime (600 euros en avril et 400 euros en décembre) et 20 euros brut d’augmentation générale pour tous.

De quoi s’interroger : ils étaient préparés à réagir aux grèves. Ils craignent la contagion.

Si les bourgeois et leur presse sont inquiets, c’est que la situation se tend. Méfions-nous, soyons vigilants. Ils risquent, par peur, de réagir de façon féroce.

Félicitations au courage des quelques dizaines qui ont initié ce mouvement de grève pour le paiement total des jours de chômage !

On sent bien que les patrons craignent l’embrasement. Alors que la force des travailleurs s’exprime, est visible, c’est le moment ou jamais d’appuyer là où ça fait mal pour faire reculer les bourgeois et les tôliers. Ils ont peur, ne les laissons pas reprendre leurs esprits, qu’ils lâchent le maximum maintenant.

Les patrons lâchent des miettes, exigeons le pain, la brioche et le gigot tout entier !

Commençons par des revendications qui nous concernent tous :

Chômage payé à 1500 euros pour tous les chômeurs ! Pas un salaire à moins de 2000€.

Augmentations de 300€ pour tous les autres.

En période de crise, qu’ils lâchent le magot qu’ils ont accumulé depuis des années.

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