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Bruits de bottes et fracas d’armements suite à la crise mondiale

lundi 8 novembre 2010

Les grandes puissances sont en plein balai diplomatique et de préparatifs en termes d’armement militaire : les USA avec le Japon et l’Inde contre la Chine, notamment... Le monde s’arme... La crise en est la cause.

Bruits de bottes et fracas d’armements suite à la crise mondiale

Les grandes puissances sont en plein balai diplomatique et de préparatifs en termes d’armement militaire : les USA avec le Japon et l’Inde contre la Chine, notamment... Le monde s’arme... La crise en est la cause.

On peut lire dans la presse des informations montrant que l’on est en pleine période de grandes manœuvres et d’alliances militaires entre les impérialisme ennemis... "Hier la crise, demain la guerre" titrent "Les Echos" du 14/10/2010

L’Inde et le Japon signent un accord bilatéral militaro-industriel dirigé contre la Chine

Un accord ultra-rapide a été signé par le Premier ministre indien, Manmohan Singh, en visite au Japon, avec son homologue japonais, Naoto kan. La signature porte sur du matériel nucléaire et sur des contrats de tous types. Il est clair que les incidents graves entre la Chine et le Japon sont la cause du contrat le plus rapide qu’ai jamais signé le Japon et qui comporte peu de garanties sur l’usage du nucléaire.

Premier ministre japonais Shinzo Abe, en visite en Inde, s’est déclaré partisan d’un partenariat entre démocraties, de manière à constituer une "Asie au sens large" englobant aussi les Etats-Unis et l’Australie, dans le but apparent de contrer l’influence croissante de la Chine.
Abe a lancé cette idée dans un discours devant les deux chambres du parlement indien, au commencement d’une visite destinée à développer les relations commerciales entre la première et la troisième économie d’Asie. Pas moins de 200 hommes d’affaires accompagnent Abe dans sa visite.

"Ce partenariat est une association au sein de laquelle nous partageons des valeurs fondamentales comme la liberté, la démocratie et le respect des droits fondamentaux de la personne humaine, ainsi que des intérêts stratégiques", a dit Abe aux députés et diplomates venus écouter son discours, dans lequel il n’a pas cité une seule fois la Chine.

"Avec un rapprochement de la sorte entre le Japon et l’Inde, cette ’Asie au sens large’ deviendra un réseau immense s’étendant sur la totalité de l’océan Pacifique, en englobant les Etats-Unis et l’Australie", a-t-il expliqué.

Si Abe, au pouvoir depuis près d’un an, a d’ores et déjà apaisé les tensions entre Tokyo et Pékin, il a également souligné la nécessité de renforcer les relations avec les démocraties de la région - ce qui, de l’avis des observateurs, représente une critique implicite du système politique chinois.

PRUDENCE INDIENNE

Tokyo s’emploie à développer ses relations militaires avec les Etats-Unis, l’Australie et l’Inde, et sa marine doit participer pour la première fois à des manoeuvres conjointes américano-indiennes, qui se tiendront en septembre dans le Golfe du Bengale.

Toutefois, signe que New Delhi est soucieuse de ne pas s’aliéner la Chine, qui devrait prochainement être son plus important partenaire commercial, le chef de la diplomatie indienne, Shiv Shankar Menon, a mis en garde dès lundi contre un "jeu à somme nulle" avec Pékin.
L’enjeu de la visite d’Abe n’est pas seulement politique.

L’Inde va chercher en sa présence à attirer des investissements dont elle a grandement besoin pour lancer des projets d’infrastructure allant des transports au nucléaire. La taille de la délégation japonaise conduite par Abe - plus importante que lors de sa récente tournée au Moyen-Orient - témoigne de l’importance des relations d’affaires entre ces deux géants économiques de l’Asie.

Le mauvais réseau de transports en Inde et les fréquentes pénuries d’électricité passent pour le talon d’Achille de l’économie indienne, qui freinerait son aptitude à rivaliser avec la Chine.

La visite d’Abe tombe à cet égard à un moment sensible pour son homologue indien Manmohan Singh, confronté à une grave crise politique au sein de la coalition de gouvernement : ses alliés de gauche cherchent à empêcher la conclusion d’un accord sur le nucléaire civil avec les Etats-Unis, que le gouvernement de New Delhi et de nombreux dirigeants du monde des affaires jugent essentiel à l’économie indienne.

DOUBLER LE VOLUME DES ÉCHANGES D’ICI 2010

Aussi Singh recherche-t-il le soutien d’Abe en faveur de cet accord énergétique.

Le chef du gouvernement nippon a dit comprendre les projets de l’Inde - dotée de l’arme atomique depuis près de dix ans - pour utiliser l’énergie nucléaire dans le but de lutter contre le réchauffement climatique et répondre à ses besoins énergétiques en constante augmentation.

"Mais, dans le même temps, en tant que seule nation à avoir subi un bombardement atomique, nous attachons une importance particulière à la non-prolifération nucléaire et au désarmement nucléaire", a-t-il dit.
"En fonction de cette perspective, nous devons envisager soigneusement les effets sur le contexte de la non prolifération nucléaire."

Les détracteurs de l’accord en projet estiment qu’il saperait les efforts visant à endiguer la prolifération nucléaire en permettant à l’Inde, non signataire du TNP (Traité de non prolifération), de se doter d’un secteur atomique sans souscrire aux obligations de ce traité.
Dans le domaine des transports, Tokyo envisage de proposer aux Indiens des prêts à taux d’intérêt limité pour les aider à se doter d’un système ferroviaire de transport de fret à grande vitesse entre New Delhi et Bombay, capitale économique de l’Union indienne. Le Japon pourrait également aider l’Inde à établir un "corridor industriel" entre ces deux mégapoles, ont déclaré des responsables japonais.

Abe s’est engagé quant à lui à doubler le volume du commerce bilatéral, en le portant à 20 milliards de dollars, à l’horizon 2010. Pour l’heure, le Japon est seulement le dixième partenaire commercial de l’Inde, les entreprises nippones s’étant surtout tournées vers la Chine et l’Asie du Sud-Est ces derniers temps.

Avec le Japon, l’Inde compte également conclure un accord de partenariat économique - qui devrait comprendre un accord de libre échange - d’ici la fin de l’année, a déclaré le ministre indien du Commerce, Kamal Nath.

La militarisation du Japon

Le Japon a progressivement amalgamé et harmonisé sa politique militaire avec celle des USA et de l’OTAN. Le Japon est étroitement lié bilatéralement et multilatéralement aux USA. Le Japon a été contrôlé militairement par les USA pendant plusieurs années après la deuxième guerre mondiale. En 1951 le gouvernement japonais a signé le Traité de Sécurité Japon-USA. Cet accord a été élargi le 19 janvier 1960 par un autre traité bilatéral entre Le Japon et les USA.

Le Japon et La Corée du sud sont également parties à un projet militaire US de grande envergure impliquant le positionnement à travers le monde de des systèmes de missile et de forces militaires rapides, conçu pendant l’administration Reagan. Le projet militaire mondial a été avalisé en Asie en tant que moyen de parer à la menace alléguée d’une attaque de missiles nord-coréenne. La Chine a été également identifiée comme justification pour le développement d’une vaste alliance militaire, impliquant un réseau militaire intégré en Extrême-Orient, en Asie du Sud-Est et dans la ceinture du Pacifique.
Le gouvernement japonais a également signé un second traité bilatéral de sécurité avec L’Australie pour approfondir la sécurité et les liens militaires. L’Australie, sous le gouvernement de Howard, est également fortement engagée dans des projets militaires dans la région Asie-Pacifique et plus spécifiquement, dans le contexte d’une politique d’encerclement, dans la militarisation des frontières orientales de la Chine.

En janvier 2007, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a fait une visite au QG de l’OTAN à Bruxelles, puis d’autres visites pour rencontrer les dirigeants allemands et britanniques. Essentiellement, c’était une visite à l’OTAN dans son ensemble et aux deux branches du cœur de l’OTAN, l’entente franco-allemande largement représentée par L’Allemagne et l’alliance anglo-américaine, représentée par la Grande-Bretagne et les USA. Lors de ce premier voyage d’un dirigeant japonais au QG de l’OTAN, le Premier ministre japonais également promis que le Japon travaillerait étroitement avec l’OTAN en Afghanistan. La poursuite de l’embargo sur les ventes d’armes à la Chine par l’UE a été également discutée. En plus, le Japon a signé des accords militaires de coopération avec l’OTAN.

En 1999, au moment de l’élargissement de l’OTAN et du déclenchement de la guerre de l’OTAN contre La Yougoslavie, Le Japon et les USA ont lancé un programme de recherche commun sur la défense anti-missiles. Le gouvernement japonais a également transformé son Agence de la défense en un ministère à part entière, ce qui a constitué une nouvelle infraction à la Constitution japonaise. Le gouvernement japonais finance également le déploiement des missiles Patriot PAC-3 et Aegis Standard Missile-3 (SM-3). Le Japon a aussi permis l’accueil sur son territoire d’installations de radars militaires US liées au projet mondial de boucliers anti-missile.
Les responsables japonais veulent également réviser la Constitution japonaise afin de permettre au Japon d’adhérer formellement à des alliances militaires telles que l’OTAN. Les USA, L’Australie et l’OTAN ont largement appuyé la détermination du gouvernement de Tokyo à militariser Le Japon.

Le gouvernement japonais viole franchement l’article 9 de la constitution du pays, qui stipule que le Japon ne peut pas avoir de force militaire. Il a lancé un processus pour modifier la constitution japonaise, qui préparerait le terrain pour la formation formelle d’une force militaire au Japon. Le Japon a déjà commencé à développer ses possibilités militaires et ses forces armées. Ces démarches législatives ne visent qu’à légaliser l’initiative en cours.

Le gouvernement japonais a mis en œuvre son programme de militarisation malgré le fait que la majorité de citoyens japonais sont opposés à la militarisation de leur pays. La législation qui permettra au gouvernement japonais de réécrire la constitution japonaise est maintenant passée au Parlement japonais. Selon le Premier ministre japonais cela permettra au Japon de « repousser les limites à son autodéfense collective et à ses possibilités de venir en aide à ses alliés en cas d’attaque. »

Alliance Chine-Pakistan

Un « simple » accord de coopération sur le nucléaire civil entre la Chine et le Pakistan suscite un certain émoi à Washington et dans quelques autres chancelleries. L’annonce de la future construction de deux réacteurs nucléaires de plus, par Pékin, chez son voisin et allié pakistanais a relancé les craintes de prolifération nucléaire. Et la visite de cinq jours en Chine qu’effectue actuellement le président pakistanais, Asif Ali Zardari, alimente ces spéculations.

Au cœur de la polémique, l’annonce par des compagnies chinoises de contrats signés pour la construction de deux nouveaux réacteurs à Chashma, dans la province orientale du Pendjab. C’est là que Pékin a déjà construit deux réacteurs, Chashma 1 et 2. Le premier est opérationnel depuis 2000 et le deuxième doit être terminé pour 2011 ou 2012.

Washington a demandé des explications à Pékin. Le département d’État a fait savoir en juin que ce nouveau développement « semble aller au-delà de la coopération approuvée lorsque la Chine a été acceptée au sein du Groupe des fournisseurs nucléaires » et « qu’une telle coopération requiert une dérogation spécifique approuvée par consensus ».

Pékin a rejoint en 2004 le Groupe des fournisseurs nucléaires (NSG), créé en 1975 et fort de 46 États membres. Il a pour objectif d’éviter que des exportations sensibles destinées à un usage civil de l’énergie nucléaire ne soient détournées à des fins militaires. La Chine a répliqué en affirmant que cette coopération « sert des objectifs pacifiques et est placée sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique ».

Nombre d’analystes estiment que Pékin a été encouragé par la signature en 2008 d’un accord historique de collaboration dans le nucléaire civil entre les États-Unis et l’Inde. Et les Chinois se servent de ce précédent pour renvoyer les Américains dans leurs buts. L’accord indo-américain avait mis fin à un long ostracisme, datant de l’essai nucléaire indien de 1974. Il avait été très critiqué, nombre d’observateurs estimant qu’il ouvrait une brèche dans les dispositifs de non-prolifération. De facto, il accorde à l’Inde les privilèges des signataires du TNP (traité de non-prolifération), ce qu’elle n’est pas. Une dérogation du NSG a été accordée pour l’occasion.

Intérêts géopolitiques

Si l’affaire pakistanaise focalise tant l’attention, c’est en raison de l’instabilité du pays et de ses antécédents en matière de prolifération. Les révélations sur les réseaux de A. Q. Khan avaient mis en lumière les transferts de technologie nucléaire à destination de l’Iran, de la Libye et de la Corée du Nord. L’Arms Control Association, un think-tank de Washington, estime que ces deux coopérations, avec l’Inde comme avec le Pakistan, vont aider ces deux rivaux à faire progresser leurs programmes militaires, en leur fournissant le combustible nécessaire.

En toile de fond se profilent d’importants intérêts géopolitiques et commerciaux. Le geste de Washington envers l’Inde a été interprété comme une volonté de faire pièce à la montée en puissance de la Chine. Et, avec le Pakistan, Pékin entend bien répondre à ce « grand jeu » d’Asie de l’Est, comme resserrer les liens avec un allié dans la lutte contre les « terroristes ouïgours » et un partenaire en matière de ventes d’armes. Au-delà, la Chine a clairement l’ambition de se joindre à la compétition mondiale pour les exportations de nucléaire civil. Avec, déjà, la poussée de la Corée du Sud, du Japon et de la Russie, Américains et Français vont devoir guerroyer ferme dans les années qui viennent.

La France et le Royaume-Uni ont signé hier une série d’accords militaires

La Grande-Bretagne et la France vont créer une « force
expéditionnaire commune interarmée » forte de plusieurs milliers de soldats. Les deux pays commenceront par des exercices aériens et terrestres conjoints en 2011 et le concept sera pleinement opérationnel dans les années qui suivront. La nouvelle force ne sera pas permanente, mais sera déployée pour des opérations spécifiques (Otan, Onu, UE…).

La France et la Grande-Bretagne vont « engager une coopération sans précédent dans une installation commune à Valduc (Bourgogne), où sera modélisée la performance de nos têtes nucléaires et des équipements associés ». Ce nouveau centre de simulation sera construit sur un site existant du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) où sont construites les bombes nucléaires françaises. Il commencera à fonctionner en 2014 et sera totalement opérationnel en 2022, selon la présidence française. Un centre de développement technologique commun à Aldermaston au Royaume-Uni « soutiendra ce projet ». Ces centres emploieront « plusieurs dizaines » de spécialistes français et britanniques et coûteront « plusieurs centaines de millions d’euros » aux deux pays.

Paris et Londres ont décidé de partager, à partir de 2020, leurs deux porte-avions pour permettre aux avions de l’un des pays d’opérer à partir du navire de son voisin. Ils se doteront, « d’ici le début des années 2020, de la capacité à déployer une force aéronavale d’attaque intégrée franco-britannique ».

Plus largement, le Royaume-Uni et la France entendent rapprocher leurs industries de défense en matière de sous-marins, de drones ou de missiles, afin de partager les coûts de développement.
En matière de sous-marins, Paris et Londres veulent développer ensemble, à partir de 2011, des équipements et des technologies pour la prochaine génération de sous-marins nucléaires .
Les deux pays vont également travailler dès l’an prochain à la conception de la future génération de drones de surveillance « moyenne altitude, longue endurance » (Male), qui doivent être conçus entre 2015 et 2020, et lancer en 2012 un programme commun de démonstrateur destiné à préparer les futurs drones de combat susceptibles d’entrer en service en 2030.

Sur le plan des missiles, la France et la Grande-Bretagne doivent dévoiler un plan stratégique décennal et travailler à la mise en place d’un maître d’œuvre européen unique, ce qui permettra des économies « pouvant aller jusqu’à 30 % ». Dès 2011, les deux pays vont ainsi travailler à un nouveau missile anti-navire et à un projet de missile aérien de courte portée.

Les deux pays signeront par ailleurs en 2011 un contrat unique d’entretien et de maintenance pour leurs flottes d’avions de transport militaire A400M et veulent former leurs pilotes ensemble.
David Cameron et Nicolas Sarkozy vont signer deux traités historiques destinés à renforcer leur coopération dans la défense et la sécurité...
Une occasion saisie par le groupe britannique BAE Systems et le français Dassault Aviation pour appeler à une solution européenne pour les avions sans pilote, devenus indispensables dans les guerres modernes.

Ainsi, selon le ’Financial Times’, les dirigeants des deux groupes ont éc rit une lettre à MM. Cameron et Sarkozy pour leur demander de mettre l’accent sur ce programme : BAE et Dassault prônent davantage de collaboration industrielle en Europe dans le domaine des avions sans pilote, mais aussi des avions de chasse avec pilotes.
Toujours selon le ’FT’, les industriels seraient même prêts à mettre en commun leur recherche et développement pour remplacer à terme les Rafale français et Typhoon britannique, afin de ne pas voir l’Europe se tourner vers l’industrie américaine.

Sur le front des drones, le Predator de General Atomics domine largement le marché mondial actuellement. Il coûte environ 700 Millions d’Euros le lot de 9 exemplaires, contre 1,5 MdE pour la solution SDM du tandem français Dassault-Thales, ou 2,3 MdsE pour le Talarion franco-allemand d’EADS !

La France et la Grande-Bretagne, les deux seules puissances nucléaires en Europe, vont signer ce mardi des traités de coopération, portant notamment sur des essais nucléaires communs pour les futures ogives des deux pays, la création d’une brigade franco-britannique et le partage des porte-avions des deux pays à partir de 2020.

Londres et Paris, soumis à de fortes contraintes budgétaires, s’engagent à mettre en commun leurs efforts dans la Défense, sans pour autant perdre leur souveraineté respective, un sujet qui fera sans doute l’objet de longs débat... Ils devraient aussi renforcer leurs liens sur le programme A400M, sur la technologie des sous-marins nucléaires (à l’exclusion des coeurs nucléaires et des lanceurs) et sur l’harmonisation des systèmes anti-mines.

Ventes d’armements massifs de la Russie

L’exportateur officiel russe d’armements, l’agence Rosoboronexport, dispose d’un carnet de commandes qui dépasse 30 milliards de dollars, a annoncé mercredi le premier ministre Vladimir Poutine lors d’une réunion consacrée au 10e anniversaire de l’agence.
"Le carnet de commandes de Rosoboronexport s’élève actuellement à plus de 30 milliards de dollars. Je tiens à souligner que ce montant est étayé par des contrats, des ententes et des accords concrets", a-t-il déclaré.

Le chef du gouvernement a rappelé qu’en dix ans d’activités, l’agence avait vendu des armes pour plus de 60 milliards de dollars. Pendant cette période, les exportations d’armements russes ont été multipliées par 2,5.

"A l’heure actuelle, Rosoboronexport coopère avec 85 pays du monde", a conclu le premier ministre.

Ventes d’armes US

L’administration Obama a annoncé mercredi le plus gros contrat d’armement jamais engagé par Washington, avec un projet de vente d’avions et d’hélicoptères à l’Arabie Saoudite destiné à faire face notamment à la menace jugée croissante de l’Iran.

Le plan présenté au Congrès prévoit d’autoriser la vente de 84 chasseurs bombardiers F-15 et la modernisation de 70 autres. Il compte aussi 178 hélicoptères d’attaque — 70 Apache, 72 Black Hawk, 36 AH-6i — et 12 hélicoptères légers d’entraînement MD-530F, a indiqué Andrew Shapiro, sous-secrétaire d’Etat chargé des Affaires politico-militaires.

Le programme va "promouvoir la sécurité régionale et augmenter les capacités de défense d’un partenaire important", a-t-il plaidé.
Il va "bénéficier à la sécurité nationale américaine", a ajouté M. Shapiro, en "envoyant dans la région un message fort quant à notre volonté de soutenir la sécurité de nos partenaires-clés dans le Golfe, et au Proche-Orient dans son ensemble".

La montée en puissance de l’Iran est le motif principal de cette vente. Elle inquiète l’ensemble des pays de la région et change la donne géostratégique.

Dès 2007, l’administration américaine précédente du président George W. Bush avait oeuvré pour vendre des armes à ses alliés arabes du Golfe, afin de contrer l’Iran accusé de vouloir se doter de l’arme nucléaire.

Le porte-parole du département d’Etat, Philip Crowley, avait à nouveau justifié en septembre la coopération militaire avec Ryad par "les inquiétudes bien compréhensibles que l’Arabie saoudite et d’autres pays ont au sujet de l’émergence de l’Iran".

"Ce n’est pas seulement en raison de l’Iran", a toutefois insisté M. Shapiro mercredi, en réponse à un journaliste.

Alexander Vershbow, sous-secrétaire à la Défense pour les Affaires de sécurité internationale, a ainsi évoqué le rôle que pourront jouer les hélicoptères américains dans la défense des frontières saoudiennes.
Ce volet du contrat pourrait remédier aux faiblesses apparues pendant l’offensive de l’armée saoudienne, fin 2009, contre des rebelles chiites à la frontière avec le Yémen.

La livraison des armes sera échelonnée sur 15 à 20 ans.

Le contrat est évalué dans son ensemble à un maximum de 60 milliards de dollars. S’il était réalisé entièrement, cela serait la vente d’armes la plus importante jamais réalisée par les Etats-Unis, avait indiqué en septembre un responsable de la défense américaine.
D’autres accords en cours de négociation entre l’administration américaine et l’Arabie saoudite concernent la marine du pays et sa défense antimissiles. Ils représentent eux-mêmes plusieurs dizaines de milliards de dollars. Le ministère de la Défense a fait savoir au Congrès qu’il voulait vendre pour 60 milliards de dollars [43 milliards d’euros] d’armes et d’avions à l’Arabie Saoudite. La vente proposée inclut des hélicoptères, des avions de combat, des équipements radar et des bombes guidées par satellite. Si elle est menée à bien, elle constituera la plus grosse vente d’armement à un pays tiers de l’histoire américaine", relate le quotidien. Le Pentagone met en avant la menace iranienne pour justifier cette vente.

Le programme vise à « promouvoir la sécurité régionale et augmenter les capacités de défense d’un partenaire important », a plaidé Andrew Shapiro, sous-secrétaire d’État chargé des affaires politico-militaires. Il « bénéficiera à la sécurité nationale américaine », a-t-il ajouté, parce qu’il enverra « dans la région un message fort quant à notre volonté de soutenir la sécurité de nos partenaires-clés dans le Golfe et au Proche-Orient dans son ensemble ».

En septembre, le porte-parole du département d’État, Philip Crowley, avait justifié la coopération militaire avec Ryad par « les inquiétudes bien compréhensibles qu’ont l’Arabie saoudite et d’autres pays au sujet de la montée en puissance de l’Iran ».

L’administration américaine négocie par ailleurs avec l’Arabie saoudite d’autres ententes de plusieurs dizaines de milliards de dollars, pour sa marine et sa défense antimissiles.

Le Congrès a la possibilité d’amender l’accord ou de le retarder. Les élus américains devraient notamment être sensibles aux emplois créés par ce mégacontrat. L’avionneur Boeing, qui produit le F-15 et plusieurs modèles d’hélicoptères figurant au contrat, prévoit que celui-ci pourrait entraîner la création de 77 000 emplois et lui rapporter jusqu’à 24 milliards de dollars.

L’administration Obama n’attend pas d’objections de la part d’Israël, a assuré M. Shapiro.

La Grèce est dans une situation économique au plus bas.
Au bord de la faillite, les médias ont largement diffusé les images du mécontentement des grecs à l’image des différentes manifestations, notamment celle du 21 janvier 2010, qui a vu des milliers de fonctionnaires de ce pays de l’Union Européenne (UE) défiler dans les rues d’Athènes pour empêcher une baisse de leurs salaires.
Surendettée, ce pays se tourne vers ses partenaires européens et les appellent à l’aide. En effet, la Grèce a une dette de plus de 300 milliards d’euros, ce qui représente environ 120% de son produit intérieur brut (PIB).

Mauvais élève en matière économique, la Grèce est également montrée du doigt comme ayant les dépenses militaires les plus élevées de l’Union Européenne atteignant les quelques 6 milliards d’euros pour 2010. Ceci représente 2,8% de son PIB. Ses principaux fournisseurs sont les Etats-Unis, la Russie, l’Italie, la France et l’Allemagne. La Grèce est même le troisième client dans ce domaine pour la France.

Messages

  • Les exportations d’armements français ont atteint un nouveau record en 2016, à plus de 20 milliards d’euros, grâce à la vente à l’Inde du chasseur Rafale et au mégacontrat conclu avec l’Australie pour des sous-marins, a annoncé ce jeudi le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

    Ces exportations -mesurées en prises de commandes- avaient déjà atteint un point haut à 17 milliards d’euros en 2015, grâce aux premiers contrats de vente du chasseur Rafale à l’étranger, soit plus du double de l’année précédente. "En 2015 nous avons réalisé le chiffre historique de 17 milliards d’euros d’exportations. Pour 2016 le bilan n’est pas encore consolidé (...) mais nous avons atteint un nouveau sommet avec plus de 20 milliards d’euros de prises de commandes", a déclaré le ministre, lors de ses voeux aux armées.

  • C’est le géant européen Airbus qui a le plus profité en 2016 des crédits de la direction générale de l’armement (DGA). Le groupe, qui pourtant se recentre tous azimuts vers le civil sous l’impulsion de Tom Enders, a empoché directement 1,19 milliard d’euros sur les 10,84 milliards du programme 146 (Equipements) du ministère de la Défense. Un montant auquel il faut rajouter les 613 millions donnés à NHIndustries (un consortium détenu à 62,5 % par Airbus) pour le programme d’hélicoptère de transport NH90 et les 428 millions à Airbus Safran Launchers (50% Airbus). Soit 2,23 milliards au total, ce qui représente 20% du programme 146.

    Airbus est loin, très loin devant trois groupes ou organismes qui sont dans un mouchoir de poche : Thales (1,5 milliard), le CEA (1,47 milliard) et DCNS (1,39 milliard). Plus loin encore, on trouve Dassault Aviation (594 millions) et Safran (492 millions), puis MBDA, détenu à 37,5 % par Airbus (261 millions), Nexter (177 millions), le CNES (100 millions), Renault Trucks Defense (94 millions). Enfin, la DGA a distribué 2,38 milliards à l’ensemble de la filière industrielle dans le domaine de la défense, notamment les PME. Ainsi, à fin 2016, 80 % des très grands programmes de la loi de programmation militaire (LPM) ont été lancés et notifiés par la DGA.

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