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Le syndicat canadien Unifor : lutte de classe ou collaboration ?

samedi 16 septembre 2023, par Robert Paris

Les dix ans du syndicat canadien Unifor : Un bilan politique

Le 31 août 2013, Unifor – qualifié de « super-syndicat » par ses partisans – a été officiellement fondé par la fusion du syndicat des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA) et du Syndicat des communications, de l’énergie et du papier (SCEP). Cette fusion a porté le nombre total de membres de l’organisation à plus de 300.000, ce qui en fait de loin le plus grand syndicat industriel du pays.

Tant les fonctionnaires syndicaux bien payés qui ont négocié cette fusion que les promoteurs et apologistes de la pseudo-gauche de la bureaucratie syndicale pro-capitaliste ont alors prétendu que la naissance d’Unifor marquait une nouvelle aube pour le syndicalisme « militant » et la « justice sociale ». Ainsi, l’idée d’Unifor de collecter des frais de carte de crédit et potentiellement des cotisations auprès d’une nouvelle catégorie de « membres » dans des lieux de travail où le syndicat n’était pas l’agent négociateur accrédité et auprès des chômeurs a été présentée comme démontrant son approche innovante de la « syndicalisation » et sa volonté d’organiser les chômeurs.

Or, la réalité est tout autre. Comme le World Socialist Web Site avait alors mis en garde, la création d’Unifor a été une « manœuvre bureaucratique » pour « renforcer l’appareil syndical dans des conditions où l’autorité et l’influence des syndicats sont énormément érodées à la suite de décennies de trahison ». Le nouveau syndicat, poursuivait l’article, « n’offre rien de plus aux travailleurs piégés dans la nouvelle organisation que la poursuite de l’imposition de contrats truffés de reculs, de l’accélération des cadences, des licenciements et de la collaboration crapuleuse des responsables syndicaux avec les directions d’entreprise et les gouvernements au service de la grande entreprise ».

Cette mise en garde a été plus que confirmée au cours de la dernière décennie. Unifor est en effet devenu un pilier essentiel de soutien au gouvernement libéral pro-guerre et pro-austérité, facilitant du coup le net virage à droite de la politique canadienne officielle, et il a présidé à la signature de contrats truffés de reculs pour ses membres dans les secteurs de l’automobile, de l’industrie manufacturière, des chemins de fer et diverses industries de services.
L’austérité pour les travailleurs, des milliards pour le militarisme et la guerre

Environ 1.000 grands et petits responsables syndicaux se sont réunis à la mi-août à Halifax dans une orgie d’autosatisfaction lors de la conférence organisée à l’occasion de l’« anniversaire de diamant » du Conseil canadien d’Unifor. Mais tous les discours grandiloquents, les présentations vidéo et les réjouissances en soirée dans les bars et les buffets de l’hôtel ne peuvent dissimuler le fait qu’à mesure que la crise capitaliste s’intensifie et que la classe ouvrière est entraînée dans des luttes de plus en plus vastes, les travailleurs entrent en conflit direct avec les bureaucrates à la tête d’Unifor et de l’ensemble de l’appareil syndical.

Il n’est pas nécessaire de chercher bien loin pour comprendre pourquoi. Les dix premières années du « super syndicat » sont jalonnées de défaites cuisantes. La bureaucratie d’Unifor a présidé à l’abandon de puissantes luttes menées par les travailleurs des raffineries de Regina, les travailleurs des épiceries Dominion de Terre-Neuve, les travailleurs de GM CAMI d’Ingersoll, les travailleurs de l’aéronautique de De Havilland, les mineurs de sel de Windsor, les travailleurs des entrepôts alimentaires de Métro et maintenant les travailleurs des épiceries de détail de Toronto, sans parler de la série de reculs imposée par les Trois Grands de l’automobile aux travailleurs de leurs usines avec la connivence d’Unifor.

Unifor a toujours été complice et s’est même fait le champion de la division de la main-d’œuvre à deux paliers salariaux, et maintenant même rendus à trois paliers. Les retraites à prestations définies ont été abandonnées dans tous les secteurs, les salaires ne cessent de reculer par rapport à l’inflation, les conditions de travail se détériorent et même la journée de huit heures est maintenant rendue chose du passé dans de nombreuses usines.

Les travailleurs rejettent massivement les contrats de misère recommandés avec enthousiasme et qualifiés d’« historiques » par leurs responsables syndicaux. Lorsque les bureaucrates sont contraints par la rébellion de leurs membres de sanctionner des débrayages, les travailleurs sont laissés isolés sur leurs piquets de grève jusqu’à ce qu’ils « entendent raison » et soient contraints d’accepter des contrats pratiquement identiques à ceux qu’ils avaient rejetés précédemment.

Dans la poursuite de son programme pro-patronal, Unifor participe à une série de partenariats tripartites permanents et de comités ad hoc avec les représentants des grandes entreprises et du gouvernement, visant à stimuler la « compétitivité » des entreprises et les investissements. Le Conseil du Partenariat pour le secteur canadien de l’automobile, qui comprend des représentants d’Unifor, des géants de l’automobile et des gouvernements libéral fédéral et provinciaux de l’Ontario et du Québec, en est un exemple.

Unifor a développé un partenariat politique étroit avec le gouvernement Trudeau jusqu’à leur défaite aux élections ontariennes en 2018, avec les libéraux de l’Ontario. Comme le Globe and Mail l’a noté à plusieurs reprises, le gouvernement libéral Wynne de l’Ontario poursuivait des mesures d’« austérité » encore plus vigoureusement que l’actuel gouvernement conservateur dirigé par Doug Ford.

Deux ans après sa fondation, Unifor a joué un rôle de premier plan en aidant à porter les Libéraux au pouvoir lors de la campagne de 2015 « N’importe qui, sauf les conservateurs », qui faisait l’éloge du belliciste Justin Trudeau en tant que candidat « progressiste » au poste de Premier ministre. Unifor et son premier président Jerry Dias ont par la suite agi en tant que conseillers semi-officiels du gouvernement Trudeau lors de la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain visant à consolider un bloc commercial continental dominé par les États-Unis afin de permettre aux puissances impérialistes jumelles d’Amérique du Nord de poursuivre leurs ambitions économiques, géopolitiques et militaires agressives dans le monde entier contre leurs principaux rivaux, en premier lieu la Russie et la Chine. Maintenant que les Libéraux ont rejoint la guerre menée par les États-Unis contre la Russie, Unifor sert, avec ses alliés du Nouveau Parti démocratique (NPD), de source clé de soutien au gouvernement libéral.

Le bilan d’Unifor n’a rien de particulièrement exceptionnel. La bureaucratie syndicale dans son ensemble a suivi la même voie, comme en témoignent les étroites relations de travail qui règnent entre le Congrès du travail du Canada et le gouvernement Trudeau. Pour services rendus à l’élite dirigeante, l’ancien président du CTC, Hassan Yussuff, a d’ailleurs été nommé par Trudeau au Sénat, la chambre haute du parlement canadien.

La bureaucratie syndicale prône une stratégie économique protectionniste favorisant « l’Amérique du Nord avant tout » basée sur le renforcement de l’alliance du capitalisme canadien avec l’impérialisme américain, durant depuis des décennies. Unifor et les syndicats du CTC ont également défendu la campagne de la classe dirigeante de retour au travail en pleine pandémie, afin de protéger les profits des entreprises tout en mettant en danger la santé et la vie même de millions de travailleurs et de leurs familles.

La direction d’Unifor ne sourcille pas devant la promotion par tous les partis de la guerre par procuration menée par les États-Unis en Ukraine et l’intensification des préparatifs de guerre du Canada contre la Chine. Au contraire, elle soutient sans réserve le programme de réarmement des Libéraux, son seul reproche étant que le gouvernement devrait davantage faire appel aux entreprises canadiennes pour ses grands contrats militaires plutôt que d’acheter des armes à l’étranger.

La révision de la politique de défense de Trudeau publiée en 2017 prévoyait une augmentation massive de 70 % des dépenses militaires échelonnées sur les dix années suivantes. Mais cela ne leur suffit plus ! Montant à bord du convoi militaire de l’OTAN, les Libéraux ont augmenté une fois de plus leurs engagements en matière de dépenses militaires pour atteindre 2 % du PIB – une somme maintenant supérieure de plus de 7 milliards de dollars aux 47 milliards de dollars qu’Ottawa transfère chaque année aux provinces pour financer le régime d’assurance-maladie.

L’une des caractéristiques d’Unifor depuis sa création est son soutien à l’impérialisme et au militarisme canadiens. Lors de la campagne électorale de 2015, le président d’Unifor d’alors, Jerry Dias, avait tristement pris à partie le chef du NPD, Thomas Mulcair, pour sa timide critique d’un contrat d’armement de 15 milliards de dollars soutenu par le gouvernement canadien et destiné à l’Arabie saoudite, en vertu duquel l’usine General Dynamics de London, en Ontario, allait produire des véhicules blindés pour le régime despotique saoudien. Représentant les travailleurs de l’usine, Unifor avait ordonné à Mulcair de se taire au sujet du contrat finalisé par la suite sous le gouvernement libéral Trudeau. Le régime saoudien utilise depuis ces véhicules pour réprimer la dissidence interne, et selon des reportages, ils pourraient également avoir été déployés dans le cadre de la guerre brutale de Riyad contre le Yémen, soutenue par les États-Unis.

Quelques semaines seulement avant les célébrations du 10e anniversaire du syndicat, la présidente d’Unifor, Lana Payne, accompagnée d’une coterie de responsables syndicaux de la région de l’Atlantique, a visité les chantiers navals Irving à Halifax où tous se sont extasiés sur l’« importante » contribution qu’ils apportent au renforcement de la Marine royale canadienne. Cette visite a été rapidement suivie d’une page en regard de l’éditorial signée par Shannon Sampson, responsable de la section locale d’Unifor représentant les travailleurs d’Irving, dans le National Post néo-conservateur, où elle clamait sa fierté de pouvoir contribuer à la construction de la nouvelle flotte de navires de guerre du Canada.
Les racines nationalistes et corporatistes du bilan pro-guerre et anti-ouvrier de la bureaucratie d’Unifor

Les célébrations du 10e anniversaire d’Unifor ont été marquées par un redoublement des perspectives nationalistes réactionnaires et pro-patronales sur lesquelles le syndicat a été fondé. Payne, qui a succédé à Dias récemment disgracié, a profité de l’occasion pour promouvoir la campagne du syndicat « Charting our own Course » (Tracer notre voie). Ce slogan est virulemment nationaliste et vise délibérément à creuser un fossé entre les travailleurs de l’automobile canadiens et américains, exploités par les mêmes géants mondiaux de l’automobile. C’est la devise de la bureaucratie dans les négociations contractuelles en cours dans le secteur de l’automobile avec les Trois Grands de l’automobile au Canada (Ford, GM et Stellantis).

Dans le monde entier, les constructeurs automobiles, y compris les Trois Grands de l’automobile au Canada et aux États-Unis, mènent un assaut majeur contre leurs travailleurs. Les patrons de l’industrie automobile veulent que le passage à la production de véhicules électriques soit financé par une nouvelle réduction des coûts de main-d’œuvre dans leurs usines. Mais pour la première fois depuis 1999, les travailleurs au Canada et aux États-Unis luttent en même temps pour obtenir de nouvelles conventions collectives. Le 14 septembre, les contrats couvrant 150.000 membres des Travailleurs unis de l’automobile (UAW) chez les Trois Grands de l’automobile, vont expirer. Quatre jours plus tard, les contrats de 18.000 membres d’Unifor au Canada arriveront à échéance avec les mêmes employeurs.

Et pourtant, au lieu de mobiliser les travailleurs dans une lutte commune contre les Trois Grands de l’automobile des deux côtés de la frontière, Unifor produit le même poison nationaliste qui paralyse les travailleurs de l’automobile depuis des générations. En ce qui concerne le fait que les contrats des travailleurs de l’automobile canadiens et américains se terminent en même temps, Dave Cassidy, président de la section locale 444 d’Unifor chez Windsor Stellantis, parlait au nom de l’ensemble de la direction lorsqu’il a déclaré aux journalistes, plus tôt cette année, que la stratégie du syndicat consistant à offrir plus de concessions que les UAW aux États-Unis va se poursuivre.

« Nous allons nous retrouver sur la glace tous les deux en même temps, a déclaré Cassidy. Le fait est que si on parle seulement de production, je peux bien jouer gentiment jusqu’à ce que l’on se rende compte que c’est entre nous et l’UAW que ça se passe – c’est là qu’on va enlever nos gants ! »

Payne et ses divers lieutenants sont bien d’accord. Elle a vanté la scission de 1985 avec l’UAW et la création des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA) comme « la meilleure décision que nous ayons jamais prise ». Pour ces bureaucrates, les luttes militantes transfrontalières des travailleurs de l’automobile, qui ont permis de regrouper les travailleurs au sein d’un syndicat international et d’obtenir des avancées significatives dans les années 1930 et 1940, constituent une histoire à bannir et à oublier.

Les TCA ont été fondés en 1985 sur la base d’un programme nationaliste réactionnaire « Made in Canada » qui a divisé les travailleurs nord-américains et empêché toute lutte commune contre les concessions et les suppressions d’emplois en opposition à la direction de droite de l’UAW. Dans le contexte de la mondialisation de la production, la division des travailleurs de l’automobile nord-américains selon des lignes nationales par les bureaucraties de l’UAW et des TCA, offrait des occasions en or pour les Trois Grands de l’automobile d’alimenter une course vers le bas pour les contrats et les emplois d’un côté à l’autre de la frontière canado-américaine.

Les TCA ont fondé leur collaboration avec les employeurs sur les avantages dont bénéficiaient les constructeurs automobiles en matière de coûts de main-d’œuvre, notamment grâce à la faiblesse du dollar canadien et aux soins de santé financés par l’État. Ces « avantages » ont depuis été éliminés par des réductions sauvages des salaires et des avantages sociaux aux États-Unis, ce qui a conduit à l’intensification d’une course vers le bas dans laquelle les TCA/Unifor d’un côté, et l’UAW de l’autre, syndicats tout aussi corrompus, rivalisent pour offrir aux Trois Grands de l’automobile les conditions d’exploitation les plus favorables.

La transformation d’Unifor et de l’UAW en partenaires subalternes des patrons de l’automobile s’inscrit dans un processus universel découlant de la mondialisation de la production. Le développement d’une production intégrée au niveau mondial a complètement ébranlé les anciennes organisations syndicales bureaucratiques enracinées dans une économie et un marché de l’emploi nationaux. Dans un contexte où les sociétés transnationales peuvent délocaliser leur production dans pratiquement n’importe quel pays à la recherche d’une main-d’œuvre moins chère, les syndicats, déjà fortement bureaucratisés, cherchent à défendre leurs intérêts financiers et institutionnels en faisant pression sur leurs membres pour qu’ils travaillent plus dur et pour moins cher.

En augmentant les profits des investisseurs et en garantissant la « compétitivité à l’échelle mondiale » des employeurs, c’est-à-dire leur rentabilité, ils cherchent à persuader les entreprises de continuer à « faire des affaires » avec la bureaucratie syndicale et de maintenir un minimum de production à l’intérieur des frontières nationales. Avec la transition vers les VE, ce processus atteint une nouvelle intensité, Unifor et l’UAW se réjouissant de l’octroi de dizaines de milliards de dollars en subventions gouvernementales à des constructeurs automobiles déjà très rentables, avec l’affirmation absurde que c’est là le seul moyen de « défendre les emplois ».

Au cours des quatre dernières décennies, les syndicats ont cessé de fonctionner à titre d’organisations de défense de la classe ouvrière. Ils sont totalement hostiles à toute forme de lutte des classes, comme l’atteste la quasi-absence de grèves, adoptant le nationalisme économique et s’intégrant de plus en plus pleinement à la gestion des entreprises et à l’État.

Sur cette base, les formes les plus dégoûtantes de corruption se sont développées dans les rapports entre les dirigeants syndicaux, les patrons d’entreprise et les ministres des divers paliers de gouvernement. Cette situation comprend la chute de Dias, accusé d’avoir accepté des pots-de-vin pour commercialiser des trousses d’équipement de protection individuelle (EPI) contre la COVID-19. Au sein de l’UAW, une douzaine de hauts responsables, dont deux anciens présidents, ont été condamnés et emprisonnés pour avoir accepté eux aussi des pots-de-vin en échange de la signature d’accords de complaisance pro-patronaux et pour avoir détourné des millions de dollars provenant des cotisations de leurs membres. Loin de « faire le ménage » dans l’UAW, l’intervention du gouvernement fédéral américain dans le syndicat a sanctionné une élection truquée qui a conduit à l’installation en place de Shawn Fain, un autre bureaucrate de longue date.

Pour réagir à ces développements, les travailleurs doivent construire de nouvelles organisations de lutte de classe et fonder leurs luttes sur une stratégie socialiste internationaliste. Pour s’opposer aux sociétés transnationales et à l’élite dirigeante qui cherchent à réaliser des profits toujours plus importants à l’échelle mondiale en se lançant dans la guerre et en intensifiant l’exploitation, les travailleurs doivent unifier leurs luttes au-delà des frontières et des continents et défier la subordination de la société à la dictature des grandes entreprises en se battant pour ce dont ils ont besoin, et non pour ce que les sociétés prétendent pouvoir offrir.

Pour cela, il faut créer des comités de base dans chaque usine et sur chaque lieu de travail afin de se débarrasser du contrôle exercé sur les travailleurs par la bureaucratie syndicale nationaliste et pro-patronale, et remettre le pouvoir entre les mains des travailleurs sur leurs lieux de travail.

Ces comités doivent développer leurs lignes de communication avec les autres travailleurs au-delà des frontières nationales, et créer ainsi la base d’une action unie de tous les travailleurs au Canada, aux États-Unis, au Mexique et ailleurs dans le monde pour défendre les emplois, les salaires et les conditions de travail de tous, et pour s’opposer à la guerre et à l’austérité.

Le cadre organisationnel et la direction politique nécessaires à cette lutte sont développés par l’Alliance ouvrière internationale des comités de base (IWA-RFC). Les travailleurs de l’automobile aux États-Unis ont déjà commencé à créer des comités de base pour s’opposer à la bureaucratie de l’UAW qui imposent depuis des décennies des contrats de concessions, tout en recevant en cachette des pots-de-vin et en se gavant de commissions de la part des entreprises.

Ce mouvement pour organiser les travailleurs indépendamment de toute bureaucratie syndicale se développe dans le cadre d’un soulèvement général des travailleurs à travers le monde contre les attaques de plus en plus brutales contre leur niveau de vie. Au cours de ses dix premières années d’existence, Unifor a imposé de façon impitoyable les diktats de l’élite corporative et soutenu des gouvernements favorables à la poursuite de la guerre et des mesures d’austérité. Cela constitue une raison plus que suffisante pour que les travailleurs canadiens se joignent à la rébellion mondiale contre les bureaucraties syndicales et militent pour mobiliser la classe ouvrière en tant que force politique indépendante pour établir le pouvoir ouvrier.

source : https://www.wsws.org/fr/articles/2023/09/07/qcjr-s07.html

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