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Questions à tous les militants qui souhaitent fonder un nouveau parti anticapitaliste avec Olivier Besancenot

26 mai 2009, 10:47, par MOSHE

MATIERE ET REVOLUTION" :

Ce texte a le mérite, tout en cherchant à satisfaire tout le monde, de ceux qui pourraient adhérer à un tel parti, des réformistes au révolutionnaires, de bien montrer qu’il ne s’agit de poser clairement le problème du renversement de la société bourgeoise, de la suppression de son Etat, de l’élimination de son impérialisme puisque la bourgeoisie française est l’une de celles qui dominent le monde. En effet, on y parle de dictature du capital mais on se garde bien d’y affirmer que l’on milite dans la direction de la suppression de la propriété privée des moyens de production, seul moyen d’en finir avec les guerres, les famines et l’exploitation. En somme, comme le dit le texte, on vise à combler un trou entre les révolutionnaires et les réformistes, à fonder une nouvelle gauche.

Que des travailleurs qui ne sont pas formés politiquement se disent de gauche, on peut le comprendre. Mais que des militants révolutionnaires fassent semblant, pour ne pas vexer les premiers, qu’il n’y a pas eu en France de gauche qui ne soit réformiste et liée au nationalisme et au colonialisme, c’est plus dérangeant.

Que des travailleurs ne sachent pas que l’Etat bourgeois est une bande armée prête à les massacrer si nécessaire, c’est normal. Qua la question de la révolution, de la prise des armes par le prolétariat et le la prise du pouvoir par celui-ci apparaisse encore loin de l’actualité, d’accord. Mais que des révolutionnaires veuillent faire comme si on allait enlever pacifiquement son pouvoir à la bourgeoisie, c’est autre chose.

Se préparer seulement aux mobilisations, c’est normal pour une association, pour un syndicat, mais pas pour un parti révolutionnaire. Si la crise qui vient s’avère comme il le semble, une crise systémique, c’est la question de la révolution communiste qu’il faut poser, au moins à l’avant-garde que l’on prétend rassembler dans un "nouveau parti". Sinon, il s’agira d’un parti de gauche ... malheureusement !

Que les travailleurs qui vivent les luttes actuelles en France regrettent l’absence d’unité, la division des mouvements et la politique de discussion avec le pouvoir de leurs dirigeants, c’est plus que normal. Que des révolutionnaires s’en contentent, cela ne l’est pas. Quelle solution y a-t-il pour contrer cette politique des bureaucraties syndicales. Là dessus motus ! tellement motus que le mot "bureaucratie" n’est même pas cité ni même "directions syndicales". Pourquoi ? les révolutionnaires ne seraient-ils plus pour l’auto-organisation des travailleurs, pour les coordinations, les collectifs, les comités de grève et les soviets ?

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