Au printemps 1987, le journal de l’U nion des écrivains soviétiques publiait les Enfants de l’Arbat d’Anatoly Rybakov. Cette description’ dévastatrice de la cruauté et de la terreur arbitraires à Moscou sous Staline dans les années 30 a touché un nerf sensible, et la rédaction s’est vue s\.lbmergée de lettres. L’une de ces lettres, écrite par Mikhaïl Chatrov, auteur dramatique (dont le père a été fusillé par un matin sanglant de mars 1937, avec 6 200 autres assassinés ce jour-là dans quatre camps différents), déclarait que Staline « avait objectivement fait plus pour la défaite du mouvement [révolutionnaire russe] que tous nos ennemis de classe pris ensemble ».
A peu près à la même époque, dans le numéro de juin de Nauka i Jizn (Science et Vie) on trouvait la publication posthume d’un discours de Konstantin Simonov, écrivain bien connu, qui attaquait Staline pour avoir « épuré » en 1937 le maréchal Toukhatchevsky ainsi que d’autres officiers de l’Armée rouge : « S’il n’y avait pas eu 1937, il n’y aurait pas eu d’été 1941 », disait-il, faisant allusion à l’effondrement de l’armée soviétique,’ au début de l’opération Barbarossa déclenchée par Hitler.
Au printemps 1987, le journal de l’U nion des écrivains soviétiques publiait les Enfants de l’Arbat d’Anatoly Rybakov. Cette description’ dévastatrice de la cruauté et de la terreur arbitraires à Moscou sous Staline dans les années 30 a touché un nerf sensible, et la rédaction s’est vue s\.lbmergée de lettres. L’une de ces lettres, écrite par Mikhaïl Chatrov, auteur dramatique (dont le père a été fusillé par un matin sanglant de mars 1937, avec 6 200 autres assassinés ce jour-là dans quatre camps différents), déclarait que Staline « avait objectivement fait plus pour la défaite du mouvement [révolutionnaire russe] que tous nos ennemis de classe pris ensemble ».
A peu près à la même époque, dans le numéro de juin de Nauka i Jizn (Science et Vie) on trouvait la publication posthume d’un discours de Konstantin Simonov, écrivain bien connu, qui attaquait Staline pour avoir « épuré » en 1937 le maréchal Toukhatchevsky ainsi que d’autres officiers de l’Armée rouge : « S’il n’y avait pas eu 1937, il n’y aurait pas eu d’été 1941 », disait-il, faisant allusion à l’effondrement de l’armée soviétique,’ au début de l’opération Barbarossa déclenchée par Hitler.