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Ghannouchi est tombé. Les jours de Kadhafi sont comptés. La dictature militaire est menacée en Egypte. Les monarchies du Golfe et les régimes dictatoriaux du Maghreb et du monde arabe sont terrorisées. La révolte du Maghreb et du monde arabe continue à faire des vagues...

28 février 2011, 14:39, par Mohamed

Les manifestations au Maroc ne faiblissent pas. La mobilisation oblige le roi Mohammed VI à sacrifier son Premier ministre au profit d’un technocrate pour contenir la colère. A l’Est, la vague de contestation menace le Yémen, où plusieurs morts ont été enregistrés à Aden et dans le Sud, et où les tribus, traditionnellement proches du régime, semblent le lâcher. De ce fait, le compte à rebours semble enclenché, et le départ du président Ali Abdallah Saleh serait acquis.

A Bahreïn, les concessions du roi Hamad Ben Issa ne calment pas les ardeurs de l’opposition. L’entrée au gouvernement d’un nouveau ministre chiite à la faveur du remaniement annoncé hier samedi n’a pas empêché le bloc parlementaire chiite (Al-Wifak), qui compte 18 députés, d’officialiser sa démission, ce dimanche, provoquant une nouvelle crise politique et institutionnelle dans le royaume. Non loin de là, à Oman, au moins deux personnes ont été tuées et cinq autres blessés dans des accrochages entre les forces de l’ordre et des manifestants à Sahar, à 200 km au nord de Mascate. Les manifestants réclament des réformes politiques et économiques en profondeur. Pourtant, hier, le Sultan Qabous avait annoncé une hausse des allocations versées aux étudiants et une baisse des cotisations salariales. Rien à faire, les Omanais, qui ne sont pas les moins bien lotis, demandent davantage de participation à la vie politique, et ne se contentent plus de la générosité de l’Etat.

Le même scénario touche l’Arabie saoudite. Les mesures socioéconomiques annoncées mercredi par le roi Abdallah, pour un montant de 35 milliards de dollars ne satisfont pas les Saoudiens. Aujourd’hui, Riyad vient de décréter la confirmation dans leurs fonctions de tous les emplois précaires, pour résorber la colère. Mais les Saoudiens demandent des libertés et de la démocratie. Les pétitions se multiplient réclamant au roi une séparation des pouvoirs entre la Monarchie et l’Exécutif, l’organisation d’élections, et la transformation de l’Arabie en Monarchie constitutionnelle.

Le Nord du monde arabe n’est pas à l’abri de la contestation. L’Irak a connu de violentes manifestations vendredi, qui ont fait cinq morts. La plus importante raffinerie du pays a été incendiée. Les manifestants dénonçaient les conditions de vie déplorables, notamment la multiplication des pénuries d’eau et d’électricité, dans un pays qui regorge de ressources en eau et en pétrole, mais qui est victime des gaspillages et de la corruption.

Enfin, en Syrie, le régime vit dans une très vive tension, alors que trois manifestations hostiles ont été organisées ces trois dernières semaines. Les Syriens se disent plus courageux que les Tunisiens, les Egyptiens et les Libyens, et qu’ils vont le prouver bientôt. D’autant plus que le contentieux qui les oppose au régime est bien plus lourd et plus sanglant. Ils relativisent les échecs des trois dernières tentatives, et affirment qu’il s’agit de reculer pour mieux sauter. Ils auraient ainsi testé la réactivité du régime pour mieux l’éviter aux prochaines fois. C’est justement pour éviter ce scénario que Bachar Al-Assad vient de tendre la main, une nouvelle fois, à Israël, à travers les Américains, pour relancer les négociations de paix. Mais pour le peuple syrien, la pilule ne passe plus.

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