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Situation explosive en Haïti

8 février 2010, 19:11, par Robert Paris

Dans la presse :

L’ancien président américain Bill Clinton, émissaire de l’Onu pour Haïti, est revenu hier à Port-au-Prince en pleine agitation populaire face à la lenteur des secours, plus de trois semaines après le séisme.

M. Clinton est arrivé hier en milieu de journée au commissariat de police de Port-au-Prince qui sert de siège au gouvernement haïtien depuis le tremblement de terre du 12 janvier, la présidence et de nombreux ministères ayant succombé au séisme. Signe du mécontentement des sinistrés haïtiens, l’ancien président a été accueilli par quelque 200 manifestants qui réclamaient des tentes pour se loger.

« Nos enfants brûlent sous le soleil. Nous avons droit aux tentes. Nous avons droit au logement, » a lancé Mentor Natacha, 30 ans, une jeune mère de deux enfants originaire de Pont-Rouge, un quartier du nord de la capitale dont les habitants se plaignent de dormir dehors depuis le séisme.

C’est la deuxième visite à Port-au-Prince de l’émissaire onusien depuis la secousse qui a fait au moins 212 000 morts selon une dernière estimation des autorités haïtiennes.

4 000 tentes sur les 200 000 promises
Les manifestants semblaient sans animosité à l’égard de M. Clinton, désigné mercredi par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, pour coordonner l’aide internationale à Haïti. Mais beaucoup d’Haïtiens reprochent à leur gouvernement de ne rien faire pour venir en aide au million de sinistrés dénombrés dans le pays.

« Le gouvernement haïtien n’existe pas pour nous », résumait Béatrice Saint-Julien, qui campe tant bien que mal au milieu des décombres en face du tribunal où dix Américains membres d’une association religieuse ont comparu jeudi pour avoir tenté de sortir illégalement du pays une trentaine d’enfants. Leur avocat Edwyn Coq a expliqué qu’il entendait réclamer leur mise en liberté provisoire. « Je travaille à ce qu’ils retrouvent la liberté aujourd’hui », a-t-il dit.

A Washington, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a espéré hier une résolution « rapide » de ce dossier.

« Nous allons continuer à fournir un soutien (consulaire), comme nous le faisons toujours pour les Américains inculpés et espérons que l’affaire pourra être résolue rapidement », a-t-elle déclaré à la presse.

Les autorités haïtiennes se sont plaintes que cette affaire ait relégué au second plan les problèmes liés à l’organisation des secours et la reconstruction du pays.

Selon Patrick Delatour, le ministre du Tourisme qui est désormais chargé de la reconstruction, l’Etat n’a reçu que 4 000 tentes sur les 200 000 promises par la communauté internationale.

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