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Le combat contre la religion selon Daniel Guérin

21 novembre 2009, 14:44, par Robert Paris

Religions : un droit ou une absence de droits ?

Le pape de Rome, toujours aussi remonté contre les droits des femmes, a réaffirmé son hostilité au droit à la contraception, à l’avortement, à l’amour libre et à tout ce qui fait de la femme un être humain au sens plein et pas « une côte de l’homme » et un simple instrument de procréation. On n’est jamais loin de la thèse selon laquelle la femme qui a détourné l’homme du droit chemin, dans le jardin d’Eden. Il en est resté à l’ « immaculée conception » et à l’amour dans le seul but de peupler la terre. Il a fréquemment le mot de « droits de l’homme » à la bouche, mais cela ne l’empêche pas d’oublier innocemment tous les crimes commis par son association mondiale, depuis la participation au génocide rwandais des moines blancs hutus (protégés ensuite dans le monde par son église) jusqu’aux plus anciens crimes comme le génocide des Indiens d’Amérique ou au soutien politique et public des nazis. La Banque du Vatican tente désespérément de s’opposer à une plainte en justice déposée par des survivants serbes et juifs de la Shoah devant la cour fédérale de San Fancisco ( Affaire "Alperin contre la banque du Vatican") et visant à obliger à rendre compte de fonds spoliés lors de la Deuxième Guerre Mondiale.
De par le monde, ce n’est pas seulement à l’époque de l’inquisition ou de la Saint Barthélemy que des hommes et des femmes ont été victimes de l’institution de l’église. Si en France, on ne peut plus cloîtrer des jeunes filles (et pas depuis longtemps !), ce n’est pas le cas partout dans le monde. Et c’est aussi partout que des enfants sont victimes de prêtres pédophiles ou encore sont, comme on vient de le révéler en Australie, enfermés dans des orphelinats où ils sont victimes de violences et de viols.
Et l’Eglise catholique, dans tous ces domaines des droits des femmes, des enfants et des hommes, n’est pas la seule, loin de là, à commettre des atteintes aux droits humains. C’est même toutes les religions qui les commettent, qui méprisent les femmes, qui utilisent les enfants, qui manipulent les hommes et les opposent violement au nom de la religion. Si la religions catholique, protestante et musulmane suivent le modèle de la religion juive avec sa prière du matin : « Je te remercie mon dieu de ne pas m’avoir fait femme. », le bouddhisme n’est pas en reste. Le Dalaï Lama dans son ouvrage "Comme la lumière avec la flamme" ose écrire : « L’attirance pour une femme vient surtout De la pensée que son corps est pur Mais il n’y a rien de pur ». Un des textes fondamentaux du bouddhisme, le canon pali, exprime lui aussi sans ambiguïté cette misogynie : « Aussi le bouddha ne cesse-t-il de mettre ses disciples en garde contre la séduction insidieuse exercée par la femme : « Il faut se méfier des femmes, leur recommande-t-il ».
Femmes voilées, femmes vitriolées, femmes frappées, femmes punies et accusées de tous les pêchés, on voit cela de l’Europe soi-disant avancée à l’Inde, à la Chine, au Maghreb ou à l’Afrique. Ce n’est pas le propre d’une culture, d’une région ni d’une religion. Peut-être qu’en Europe, on y met un peu plus d’hypocrisie. Et encore !
Certes, il arrive que les religieux comme le pape fassent quelques discours contre ce monde matérialiste qui ne s’intéresse qu’à l’accumulation de profits et semble défendre ainsi l’homme ou la spiritualité. Mais ces discours ne méritent aucun crédit, quand on sait que, derrière la papauté, il y a la banque vaticane, ou IOR, qui ne vaut pas plus cher que le reste du monde financier, impliquée dans de multiples scandales. Selon une source internationale, le Vatican est le principal destinataire de plus de 55 milliards de dollars US d’argent sale italien et se place à la huitième place des destinations utilisées à travers le monde pour le blanchiment d’argent, devant des paradis fiscaux comme les Bahamas, la Suisse, ou le Liechtenstein. Les affaires menées par Sindona et Marcinkus ont particulièrement discrédité la banque du Vatican. (entente avec la maffia Cosa Nostra, affaire Calvi, affaire Banco Ambrosiano ou loge maçonnique P2, notamment).

Benoît XVI a vilipendé le préservatif considérant que ce n’était pas une solution au Sida : « On ne peut pas résoudre le problème du sida avec la distribution de préservatifs. Au contraire, cela augmente le problème ». Il vaut mieux, pour le chef de l’Eglise, préserver la morale hostile à la liberté sexuelle que la vie des êtres humains. Cet ancien nazi s’est déjà fait remarquer en réintégrant dans l’Eglise ses ouailles d’extrême-droite.

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