Conakry : un vent de révolte souffle sur la ville

Depuis bientôt quelques mois, un vent de révolte souffle sur la ville. Pour des problèmes sociaux notamment le manque d’électricité et la pénurie d’eau. Tout a commencé par le soulèvement quasi-général des populations de Dapompa, Lansanayah et de Kountia, qui des mois durant, étaient privées d’électricité. Un soulèvement qui s’est soldé par une répression violente : bilan deux morts et de dégâts matériels importants.

Il y a eu ensuite, la crise liée au manque d’eau, des semaines durant dans la zone de Hamdalaye-Bambeto où les femmes de ces quartiers sont descendues dans les rues pour protester contre ce phénomène. « Nous pouvons vivre sans électricité, mais nous ne pouvons pas vitre sans eaux », scandaient-elles.
Après la sortie qui a coïncidé avec la visite d’Etat du Président Ibrahima Boubacar Keita du Mali, les femmes ont remis ça en refoulant les citernes d’eau qui avaient été octroyées par le gouverneur de Conakry d’alors.

Ce n’est pas tout. Les bavures des forces de l’ordre qui se sont soldées par des morts d’hommes dans la commune de Ratoma ont invité les populations de Kipé et de Nongo à descendre dans les rues pour laisser éclater leur colère et exiger du gouvernement la juste réponse à ces crimes. A cela s’ajoutent les manifestations des élèves des lycées et collèges de Conakry suite aux mutations irrationnelles et fantaisistes voire provocatrices intervenues dans ces établissements à la veille des examens de fin d’année scolaire.

Autant de faits et gestes qui, s’ils persistent peuvent transformer le vent qui souffle en tempête. Parce que, ces mécontents peuvent bien être des fantassins pour un conflit généralisé avec tout ce que cela peut générer dans ce pays où les discriminations s’amoncellent depuis l’évènement du régime du RPG.