L’économie mondiale n’a pas recommencé à chuter en 2019-2020 mais en 2017 !!!
Le capitalisme mondial sous perfusion des banques centrales...
mercredi 27 janvier 2021, par
édito
Toute la société ne parle plus que de la pandémie alors que l’évènement historique le plus impressionnant, c’est la chute du capitalisme et que, d’ailleurs, la catastrophe covid provient certainement de la chute économique et non l’inverse !
Malgré des aides étatiques folles aux capitalistes, l’économie se met progressivement à l’arrêt. Ce n’est pas la pandémie qui la tue. Ce ne sont pas les confinements non plus. Le nom de la maladie du capitalisme n’est pas covid. Il s’appelle suraccumulation du capital et chute brutale de l’investissement productif par rapport à la masse totale des capitaux.
D’ailleurs, le capitalisme n’est pas à proprement parler malade. Il a achevé son cours. Il a atteint son plus haut succès en même temps que ses limites. La chute vient d’une tout autre origine qu’un virus, qu’une crise sanitaire, et de bien avant 2019, de douze ans avant et même plus.
Covid n’est que l’enrobage, le camouflage, le moyen de casser les réactions des peuples tout en justifiant la mise en place d’une dictature. La chute qui est à la racine de cet effondrement historique du capitalisme mondial n’est pas celle de la consommation, n’est pas celle du commerce, n’est pas celle de l’activité sociale. C’est celle de l’investissement productif du grand capital. Cela ne signifie pas que l’exploitation du travail humain ne soit plus rentable mais c’est seulement que, dans le cadre de la propriété privée des moyens de production, il y a désormais trop de grand capital pour qu’on puisse trouver des investissements rentables pour une telle somme considérable de capitaux. Le grand capital a donc atteint ses limites et ce n’est qu’artificiellement, par des aides des Etats et des banques centrales, qu’il parvient encore à augmenter. Or, dans les fondements même du capitalisme, il y a le fait que l’enrichissement provient de la plus-value, c’est-à-dire de la richesse supplémentaire tirée du travail humain et qui provient du fait qu’une bonne partie des richesses est réinvestit dans de nouvelles production. Du moment que le grand capital n’en est plus capable, il n’a plus qu’à quitter la scène, il est mort. Car du capital qui ne produit plus de plus-value n’est même plus du capital, seulement de la richesse !
Bien sûr, certains pourraient rappeler que les capitalistes sont pourtant plus riches que jamais, qu’il y a bien plus d’argent dans leurs coffres, que jamais les milliardaires n’ont été aussi riches. Mais cela n’est pas contradictoire : les Etats, les institutions centrales leur distribuent des sommes folles mais leur richesse ne provient pas du réinvestissement de la plus-value extraite du travail humain, ce qui a été tout au long de l’existence du capitalisme, même dans ses phases de crise, le fondement même du système.
Que le capitalisme ait atteint ses limites d’accumulation de capital ne signifie pas bien entendu que les capitalistes n’ont plus assez de place dans leurs coffres-forts, qu’ils ne peuvent plus devenir plus riches ou qu’ils ne le veulent plus. Non, cela signifie que le système économique et social en place ne trouve plus les moyens de placer ces capitaux nouveaux dans des investissements productifs. Et, de ce simple fait, cela signifie que la société distribue des richesses aux capitalistes mais que ces richesses sont fictives puisqu’elles n’ont pas été produites ! Cela signifie aussi que ces palliatifs financiers ne pourront pas durer éternellement et que, plus ils durent, plus grave sera la chute.
En tout cas, on peut comprendre que la situation actuelle n’est nullement une crise économique de type classique contrairement à ce que l’on nous a longtemps dit. Et ce n’est pas parce que ce serait une « crise sanitaire » !
Rappelons que la grippe espagnole et d’autres calamités comme le premier SRA n’ont pas entraîné d’effondrement économique du système capitaliste.
Redisons le une fois de plus, ce n’est pas covid qui fait s’effondrer le capitalisme. Tous les trusts qui chutent actuellement, ferment des sites, licencient, se cassent la figure, ont commencé à le faire avant le covid. Qu’il s’agisse de trusts automobiles, aéronautiques, pharmaceutiques et autres… Nous sommes arrivés au plus haut niveau des capacités du capitalisme et pourtant il chute. Ce n’est pas accidentel, ce n’est pas un problème technique. Cela ne sera pas soigné par la disparition de la pandémie. L’effondrement capitaliste ne dépend pas de covid, contrairement à une affirmation sans cesse répétée par les commentateurs divers.
Par contre, la vie des peuples du monde dépend du fait que les gouvernants et classes possédantes ont bel et bien l’intention de les laisser crever et mettent la presque totalité de leurs moyens à faire durer l’économie capitaliste. Ils paient plus d’argent pour faire durer le capitalisme un mois de plus que pour soigner les peuples pendant dix ans !!!
Et cet argent, distribué aux capitalistes par les Etats et les banques centrales, des sommes de plus en plus colossales, ne sert pas du tout à « relancer l’économie » comme ils le prétendent mais seulement à payer les profits d’un capital qui n’est plus que prédateur, profiteur, sangsue des richesses publiques sans être producteur, créateur de richesses, investisseur dans des productions nouvelles.
Pendant ce temps-là, les mêmes Etats prétendent qu’ils ne peuvent pas dépenser plus pour payer des personnels de santé, des hôpitaux, des matériels médicaux de toutes sortes, pour financer des masques, des appareils respiratoires, des tests, etc. Ils ne dépensent dans la santé que pour donner des sommes colossales aux trusts pharmaceutiques, sous prétexte de vaccins, de tests et autres ! Ils ne se préoccupent nullement, pas plus que pour le reste des médicaments, que ces vaccins, ces tests, ces soins soient réellement efficaces et ne soient pas dangereux. Les Etats capitalistes qui ont, par exemple, laissé des années des médicaments qui tuent sur le marché, comme ils ont laissé par exemple des vaccins dangereux ou inutiles, ou du lait pour enfants qui tue, ne vont pas se préoccuper davantage du covid qui tue !!!
Si nous sommes décidés à défendre notre santé et celle de nos enfants, il faudra nous décider à prendre en mains les rênes de la direction de toute la société et l’arracher à la règle capitaliste qui ne fait plus que détruire la société humaine.
Le bon sens de bien des gens les trompe. Ils se disent : les capitalistes ne vont pas laisser leurs entreprises chuter et ils vont finir par redresser la situation économique puis sociale, même s’il est possible qu’actuellement ils la laissent chuter. Ils croient que les capitalistes font tout ce qu’ils veulent et qu’il suffit qu’ils souhaitent faire durer le capitalisme pour que cela soit possible.
En fait, les capitalistes ne sont pas plus maîtres de l’effondrement du système qu’ils n’ont la maîtrise réelle d’une pandémie, une fois celle-ci lancée !!!
Bien sûr, les travailleurs révolutionnaires, en prenant le pouvoir aux capitalistes, ne feraient pas non plus des miracles et n’auraient pas la capacité d’arrêter par un décret la propagation d’une pandémie, ni de développer l’économie que les capitalistes ne peuvent plus faire fonctionner.
Mais il y a bien des choses que les travailleurs, ayant pris le pouvoir en chassant les classes possédantes, pourraient faire alors que les capitalistes et leurs gouvernants ne pourront ni ne voudront jamais faire :
1°) Faire en sorte que le profit d’une infime minorité ne soit pas l’objectif numéro un de toute la société même quand la plus grande partie de la population est en train de crever ! Et qu’à l’inverse cet objectif numéro un devienne le bien-être de l’immense majorité, sa santé, son éducation, sa sécurité, ses moyens de vivre, etc.
2°) S’assurer que ce qui est proposé comme moyens médicaux, comme tests, gants, masques, vaccins, appareils respiratoires soient réellement conçus pour la santé et pas pour celle des profits des trusts du secteur.
3°) Interdire les licenciements, les suppressions d’emplois, les fermetures, les expulsions, les attaques antisociales et antidémocratiques.
4°) Empêcher l’utilisation de la pandémie pour accroître le caractère dictatorial des Etats.
5°) Cesser d’autoriser que l’argent public serve les intérêts de l’infime minorité des possesseurs du grand capital.
6°) Mettre en place une société où le travail de tous comme les biens publics ne servent que l’intérêt public.
Ces changements révolutionnaires sont rendus indispensables et irrémédiables par l’effondrement du capitalisme et par les violences qui en découlent, dont la pandémie n’est qu’un des exemples, mais qui s’intitulent aussi dictature policière et militaire, fascismes, génocides et guerres.
Quand la société ne peut plus produire des richesses nouvelles, il faut que la classe exploitée renverse le pouvoir. C’est une loi générale de l’histoire et le capitalisme ne fait là que suivre ses prédécesseurs. L’humanité, elle, a toujours un bel avenir possible, même si le capitalisme, lui, n’est plus que barbarie sanglante.
L’économie mondiale n’a pas recommencé à chuter en 2019-2020 mais en 2017 !!!
Le capitalisme mondial sous perfusion des banques centrales...