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En quelles couleurs repeindre le vaisseau qui coule, voilà toute la préoccupation des réformistes politiques et syndicaux face à l’effondrement historique du capitalisme !!!

lundi 18 janvier 2021, par Karob

Le Titanic du capitalisme coule et sombre dans les fascismes !

La coordination #StopLoiSecuriteGlobale propose de repeindre le bateau !

Ou les dessous et les limites de la « mobilisation » contre la loi de sécurité globale !

Depuis plusieurs semaines, La coordination #StopLoiSecuriteGlobale, en lien avec des coordinations locales regroupant des organisations syndicales et politiques de la gauche gouvernementale mais aussi de l’extrême-gauche électoraliste et syndicale-réformiste ainsi qu’associative, qui toutes entretiennent de près ou de loin des liens avec l’appareil d’État des capitalistes au travers la gestion des municipalités jusqu’aux différents gouvernements de gauche mais pas moins capitalistes que les autres, ont appelé à de nombreux rassemblements et manifestations contre la loi sécurité globale dont ils réclament le retrait au nom de la défense de l’État de droit de la république Bourgeoise des capitalistes et de leur démocratie !

Nous verrons comment derrière une soi-disant défense de la démocratie se cache en réalité une défense de la démocratie capitaliste et du capitalisme lui-même !

Et, pour cela, il s’agit de cacher ce qui est nouveau depuis 2007 ! Et la nouveauté ne réside pas dans les évolutions de l’État vers le fascisme mais dans l’effondrement historique et irrémédiable du capitalisme ! Et à l’échelle mondiale, pas dans un seul pays !!! A l’opposé, ces organisations réformistes développent une théorie du recul politique dans un seul pays !

Pour La coordination nationale ainsi que les coordinations locales :
« C’EST DU JAMAIS VU EN FRANCE. NOUS GLISSONS LENTEMENT MAIS SUREMENT VERS UN REGIME AUTORITAIRE, UN ÉTAT ILLIBERAL, UN ÉTAT DE POLICE. »
https://stoploisecuriteglobale.fr/#home : 60 000 manifestant•e•s contre les textes liberticides en France, des interpellations arbitraires à Paris
https://31.snuipp.fr/spip.php?article8062
https://poitiers.demosphere.net/rv/2957

Tout d’abord, il faudrait remarquer le mensonge de base inclus dans cette déclaration « du jamais vu en France » comme si c’était seulement en France que ce « glissement » vers un « régime autoritaire » a lieu et non dans le monde entier. Comme si c’était seulement un produit de la Macronie et non de la chute mondiale du capitalisme, effondrement dont ces organisations se refusent à parler car elles n’ont pas l’ombre d’une réponse à donner à une telle situation…

NON CE N’EST PAS LA PREMIERE FOIS QUE LA FRANCE REPUBLICAINE SOMBRE DANS L’AUTORITARISME OU LE FASCISME !

C’est vite oublier le massacre des dizaines de milliers de Communards Parisiens, Lyonnais, Marseillais et Bordelais qui sont écrasés dans le sang par l’armée française pour avoir voulu mettre en place une République Sociale ! Et c’est dans le sang du peuple que la troisième République Française voyait le jour !

C’est oublier bien vite que sous cette même république, une dictature militaire et policière se met en place sous l’égide d’un gouvernement de gauche avec soutien de l’appareil syndical de la CGT en la personne de Léon Jouhaux pendant la 1ère guerre mondiale. La presse internationaliste, révolutionnaire et pacifiste est censurée, interdite et leurs militants avec l’aide de l’appareil CGT font l’objet d’une véritable chasse aux sorcières pour les emprisonner quand ils ne sont pas tout simplement envoyés à la mort en première ligne !

C’est oublier bien vite le vote de la gauche et des autres parlementaires de cette même troisième république qui donne les pleins pouvoir à Pétain permettant l’instauration du régime de Vichy auquel des hommes dit de gauche participeront comme le triste et sinistre Pierre Laval !

Est-ce vraiment du jamais vu ? Qu’est-ce donc si ce n’était des régimes autoritaires ou fascistes ? Quelle cécité historique de la part d’organisations prétendant défendre les intérêts du peuple ou des travailleurs !

LA FRANCE REPUBLICAINE ET DEMOCRATIQUE DANS LE RESTE DU MONDE A TOUJOURS ÉTÉ UNE DICTATURE MILITAIRE ET POLICIÈRE SUR LES PEUPLES !

Et quel était la politique de la France Républicaine quand elle ne devenait pas un régime autoritaire ou fasciste et notamment dans ces anciennes colonies : massacre de plus 100.000 malgaches pendant la lutte pour l’indépendance, déportations de dizaines de milliers d’algériens et guerre d’épuration pendant la guerre d’Algérie ! N’oublions pas de parler de la défense des intérêts impérialistes des capitalistes français qu’elle protège qu’elle qu’en soit les conséquences au Rwanda où elle joue sous la présidence de gauche un rôle non négligeable dans le génocide contre les Tutsis en armant et en finançant les troupes fascistes et génocidaire du Hutu Power ou plus près de nous dans le temps, en soutenant des groupes islamiques armés en Syrie !

Sans oublier l’occupation militaire constante dans les anciennes colonies rebaptisées Dom-Tom pour maintenir la puissance militaire de la France au profit des intérêts des capitalistes français qu’elle défend contre les capitalistes concurrents !

LES REGIMES POLITIQUES AUTORITAIRES OU FASCISTES DANS LES GRANDS CENTRES DU CAPITALISME SONT LIÉS AUX DEUX PÉRIODES DE CRISES MAJEURES DU CAPITALISME MONDIAL AU 19ème ET AU 20ème SIÈCLE !

On constate que si la France républicaine a toujours été une dictature militaire et policière contre les peuples du monde entier pendant et après la période coloniale afin de s’assurer l’exploitation des richesses naturelles dont elle a toujours besoin ; les classes dirigeantes capitalistes n’ont eu recours à une dictature ouverte contre le peuple travailleur de France sur le territoire lui-même uniquement en des occasions précises de l’Histoire !

Il ne faut pas chercher du côté du collectif ou de l’extrême-gauche qui y participe, pour comprendre ce qu’il se passe ! Il n’analyse jamais le rapport entre les formes du régime bourgeois et la dynamique du capitalisme : est-il en phase de développement/expansion ? Est-il dans une période de crise ? Si tel est le cas, quelle est la nature celle-ci ? Une crise cyclique mineure, une crise majeure ouvrant une période révolutionnaire ? Ou bien sommes-nous dans une situation d’effondrement de société comme c’est le cas aujourd’hui ; c’est-à-dire que le capitalisme est arrivé à sa limite de développement et ne peut dorénavant que chuter ? Avec cette manière de poser les problèmes, on comprend mieux comment la dynamique du capital influe sur la vie politique et réciproquement provoquant des changements politiques dans la manière de diriger les masses notamment pendant les périodes de crises majeures du capitalisme !

Le régime autoritaire qui émerge sous la gauche en 1914 est lié directement à la crise économique majeure de la fin du 19eme siècle entre 1873 et 1896 nommée La Grande Dépression. Le régime fasciste de Vichy comme dans de nombreux pays à cette époque est la réponse politique au risque révolutionnaire ou consécutif à la crise de 1929. A noter que ces deux crises ont provoqué une montée révolutionnaire parmi les peuples travailleurs à laquelle les bourgeoisies de l’époque ont répondu par la guerre, l’autoritarisme policier et militaire ainsi que par le fascisme !

Par contre ces deux crises ont eu lieu dans une période où le capitalisme était encore dans une phase d’expansion économique mondiale ! Ces deux crises majeures ont été au final un mal nécessaire pour le capitalisme qui a réussi à chaque fois à se développer à une nouvelle échelle et à dominer définitivement la planète avec son mode de production ! Sauf qu’aujourd’hui, nous ne sommes pas face à une crise majeure mais à un effondrement du capitalisme au même titre que l’empire romain s’est effondré sous le poids de ses propres contradictions !

2008-2020 : LE GRAND EFFONDREMENT CAPITALISTE ! UNE SITUATION HISTORIQUE INÉDITE ! NOTRE AVENIR : BARBARIE OU SOCIALISME !

Nous ne pouvons pas comprendre le développement actuel des démocraties capitalistes vers des dictatures ouvertes du Grand Capital si on ne le met pas en lien avec la situation d’effondrement généralisé du capitalisme mondial déclenchée par la crise des subprimes en 2008 et face à laquelle les politiques mises en œuvre depuis n’ont fait que repousser le moment fatidique dont le deuxième déclencheur a été Covid 19 ! Le capitalisme qui n’est rien d’autre que l’accumulation sans fin de capital, bute sur ses propres limites d’accumulation ! Le capitalisme n’accumule plus de nouvelles richesses sous forme de capital ! Il accumule uniquement de la richesse virtuelle ! Il est passé d’une phase d’expansion à une phase nécrophile ! Il s’autodétruit de l’intérieur !

Cette autodestruction ne l’empêche pas de continuer à mener des politiques capitalistes néfastes aux peuples qui ne feront que l’enrayer momentanément par la ruine de la petite-bourgeoisie et la fermeture des grands centres de production tout en touchant des milliards pour compenser les profits qu’ils ne tirent plus de l’exploitation des peuples travailleurs ! Tant que le capitalisme malgré tout offrait un certain niveau de vie aux populations (emploi, logement, retraite, santé, éducation, culture…), il pouvait assurer une base politique et sociale assurant la stabilité du capitalisme mondial et faisait les beaux jours du réformisme qui prétendait pouvoir améliorer progressivement ou tout du moins éliminer les pires aspects du capitalisme ! Mais cette période est révolue !

Nous entrons dans une période de chaos et de bouleversements historiques ! Nous sommes à un moment charnière de l’Histoire ! Le capitalisme est mort et on voit déjà se profiler un régime comparable au totalitarisme du capitalisme chinois ! Et la roue de l’Histoire ne tournant pas à l’envers, il est impossible de revenir à la période d’un capitalisme qui malgré tout, permettait le développement du niveau de vie des populations et pouvait se permettre des réformes économiques ! Vouloir sauver le capitalisme qui s’effondre comme le prétendent les réformistes de tout poil et de sauver la démocratie bourgeoise dont n’ont plus besoins les classes dirigeantes capitalistes est tout aussi prétentieux et impossible que de tenter d’empêcher une éruption volcanique, un tremblement de terre ou le soleil de s’effondrer sur lui-même !

L’effondrement actuel du capitalisme mondial se résume ainsi : une barbarie qui émerge pour maintenir le pouvoir des classes dirigeantes et pour tuer dans l’œuf toute révolution sociale permettant à l’humanité de faire un bond en avant ! C’est donc l’effondrement du capitalisme mondial qui, en France comme dans le reste du monde, pousse la Haute Bourgeoisie et ses hommes de paille à faire le choix de la dictature militaire et policière et à distiller les germes de la guerre civile et mondiale contre les peuples travailleurs pour maintenir leur société de classe face à la menace révolutionnaire !

Cette situation impose aux peuples, entrés en révolution ces dernières années et contre lesquels l’instrumentalisation de Covid a été le moyen de casser la dynamique révolutionnaire, de reprendre le chemin de la révolution pour renverser le capitalisme qui nous entraine dans sa tombe ! Cela suppose que les peuples travailleurs s’organisent de manière autonome et indépendante afin de prendre le pouvoir politique et économique ! Autrement dit seule la révolution victorieuse peut empêcher la marche aux fascismes et les guerres civiles mondiales fomentées par les classes dirigeantes !

Mais tel n’est pas l’objectif des organisations de ce collectif unitaire !

DERRIÈRE LA COORDINATION #StopLoiSécuritéGlobale, LES REFORMISTES ET L’EXTRÊME-GAUCHE OPPORTUNISTE A LA MANŒUVRE POUR SAUVER LE CAPITALISME !

Pour la coordination, il s’agit d’inscrire ses « actions communes avec les objectifs d’informer la population et de poursuivre la mobilisation ». Les objectifs, les méthodes de luttes et d’organisations de la coordination restent sur le terrain du réformisme et ne cherchent pas du tout à contester le pouvoir des capitalistes comme nous allons le démontrer !

Des objectifs politiques limités :

  le retrait de la loi « « Sécurité Globale »
  des « trois décrets du 2 décembre permettant fichage massif et systématique des militant•e-s et de leur entourage jusqu’aux enfants mineurs ainsi que de leur santé ou de leurs activités sur les réseaux sociaux »
  « La loi dite « sur le Séparatisme » rebaptisée en « défense des valeurs républicaines »

Pas un mot pour mettre en avant le retrait de toutes les lois liberticides de ces dernières années, les lois anti-immigrés ou les loi anti-ouvrières comme sur les retraites ou la Loi Travail par exemple !

Faire pression sur les institutions :

Interpeller les parlementaires !
Dans une lettre ouverte publiée sur de nombreux site le 12 novembre 2020, 187 organisations appellent
« les parlementaires à s’opposer à ces trois dispositions qui réduisent la liberté fondamentale de manifester dans le seul but de faire taire la population et de mieux la surveiller. » (https://www.laquadrature.net/2020/11/12/55-organisations-contre-la-securite-globale/)

Interpeller Macron au travers d’une lettre ouverte pour qu’il soit le garant de l’Etat de droit et les reçoivent :
« en tant que garant et arbitre de la Constitution » pour qu’il veille « au respect des libertés fondamentales. (…) Dans ce but, nous vous demandons solennellement de bien vouloir recevoir dès que possible une délégation de la coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale. » (https://stoploisecuriteglobale.fr/)

Bref, à les lire, notre salut viendrait des institutions du capitalisme ! Les mêmes auraient certainement interpellé Hitler en tant que Chancelier pendant les années 30 en Allemagne à propos des lois de Nuremberg s’en prenant aux juifs ! Ou encore les mêmes auraient interpellé les maîtres esclavagistes pour mettre fin à l’esclavage !

Et la stratégie gagnante serait les journées d’action du samedi organisées par la coordination qui n’ont pas d’autres objectifs que de faire pression sur l’Assemblée Nationale ou la Présidence dans l’objectif d’être reçu pour maintenir la démocratie (comprendre la démocratie capitaliste) et son Etat de droit ! On retrouve la même stratégie que les interpro syndicales sur le terrain économique ! Elle sépare cette lutte de celles contre les licenciements, des fermetures de site dans le privé comme dans le public, contre la casse des services publics de santé, de l’éducation etc. ! Il ne propose que de répéter une stratégie qui a déjà perdu ! En effet comment de simples journées d’action contre cette loi et séparées de toutes les autres attaques pourraient-elles faire mieux que la grève reconductible sur les retraites qui a pourtant été un échec ? On ne sait pas ! La coordination ne le discute pas !

Ce que l’on sait, c’est que ce n’est pas une lutte de classe que ce collectif propose de mener aujourd’hui ! En réalité il ne le propose pas, il l’impose car il n’existe aucun lieu où la population puisse se réunir pour débattre publiquement de la situation politique, économique et sociale et pour qu’elle décide elle-même de ses objectifs, de ses moyens de lutte et de son organisation !

Une organisation bureaucratique de la lutte où tout se décide indépendamment du peuple travailleur :

En effet, si des coordinations locales se sont formées à travers tout le pays et que plus de 150 villes ont connu au moins une manifestation contre la proposition de loi « Sécurité globale », il n’y eu aucune AG souveraine et décisionnelle avec une coordination de ces AG pour que le peuple décide par lui-même des objectifs et des méthodes de luttes ! Cette coordination n’a rien à voir avec une coordination de comités de lutte implantés dans les quartiers populaires, dans les entreprises, les services publics, etc. avec l’objectif que le peuple s’organise et se dirige lui-même dans la lutte de classe non pas pour défendre la démocratie capitaliste qui se transforme partout en fascisme et en totalitarisme mais pour la renverser et instaurer une fédération de Communes Révolutionnaires s’appuyant sur la volonté du peuple travailleur organisé !

Cette coordination est une coordination d’organisations qui fonctionne bureaucratiquement à l’opposé de la démocratie ouvrière dont nous avons besoin et s’impose comme direction de la lutte par en haut sans avoir été élue par aucune AG ! Les organisations qui composent le collectif unitaire agissent en Maitre sur le peuple qui doit se contenter de les suivre sans avoir la possibilité de débattre des orientations, des méthodes de luttes et encore moins de se diriger lui-même ! Ces organisations et l’extrême-gauche comprise en faisant alliance avec la gauche du Capital diffusent les méthodes politiques bourgeoises au sein du peuple l’empêchant d’avancer vers la seule voie possible, celle de la révolution !

FACE A L’EFFONDREMENT DU CAPITALISME ET A LA BARBARIE, UNE SEULE VOIX, CELLE DE LA REVOLUTION SOCIALE ET DES SES COMITÉS DU PEUPLE TRAVAILLEUR FÉDÉRÉS EN COMMUNES RÉVOLUTIONNAIRES !

Pour lutter contre le fascisme et la contre-révolution qui s’arment, il ne suffira pas de se rassembler, de manifester ou même de faire grève à des millions si on ne touche pas au cœur du pouvoir c’est-à-dire au capitalisme ! C’est à la seule condition de la prise du pouvoir que le peuple travailleur pourra se prémunir du déluge de feu et de sang que prépare les classes dirigeantes ! Si l’État et le gouvernement se dotent d’un attirail de guerre (armes, loi, surveillance etc.) c’est parce qu’il est en guerre, une guerre sociale contre-révolutionnaire. ! Les classes dirigeantes sont prévoyantes ! Elles redoutent une explosion révolutionnaire, un soulèvement type Gilets Jaunes mais bien plus profond encore. Aussi se préparent-elles avec tout leur arsenal et leur État à écraser le peuple s’il se soulève en déclenchant une guerre civile pour laquelle ils trouveront un prétexte et justifier leur politique.

Pour éviter de sombrer avec le capitalisme, nous devons tirer les leçons de ces révolutions qui ont été des grands affrontements de classe pour nous préparer aux tâches que la situation d’effondrement du capitalisme nous impose ! Les enseignements du révolutionnaire Auguste Blanqui à propos de l’échec de la révolution de 1848 en France résonne comme un avertissement ou un funeste présage pour le peuple travailleur : « (…) pour les prolétaires qui se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par des plantations d’arbres de la liberté, par des phrases sonores d’avocat, il y aura de l’eau bénite d’abord, des injures ensuite, enfin de la mitraille, de la misère toujours. » (Le Toast de Londres, 25/02/1851).
Dans la même adresse, il considérait pour que la révolution soit victorieuse, elle devait s’armer pour asseoir son pouvoir et mettre en œuvre une politique qui réponde aux besoins du peuple : « La France hérissée de travailleurs en armes, c’est l’avènement du socialisme. En présence des prolétaires armés, obstacles, résistances, impossibilités, tout disparaîtra » C’est aussi ce qui a fait la force du petit peuple, les sans-culottes, les bras nus, pendant la révolution française ! Le peuple formait ses bataillons et s’armait pour défendre les acquis de la Révolution fut-elle bourgeoise à l’époque mais défendant déjà leurs propres intérêts contre cette même bourgeoisie et ont pu par la force, imposer une série de mesures qui leur soient favorables voire même de se diriger politiquement. Cet antagonisme de classe s’est matérialisé sous la forme de la 1ère Commune de Paris en 1793 et par l’article 35 de la constitution de la même année : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

Nous devons tirer les leçons de ces révolutions qui ont été des grands affrontements de classe pour nous préparer aux tâches que la situation d’effondrement du capitalisme nous impose ! Face à l’État qui se prépare à la guerre civile contre le peuple nous devons dans les entreprises, dans les quartiers, dans les villages, créer des détachements d’auto-défense de travailleurs et du peuple travailleur pour assurer la sécurité de notre intégrité physique et morale au sein des comités de salariés et du peuple travailleur qui doivent se créer en même temps pour prendre en charge la vie économique et politique.

Ces détachements doivent se fédérer à tous les niveaux et élire leurs délégués responsables et révocables devant les AG au sein de ces détachements. Ces détachements sont ouverts à toutes celles et ceux qui veulent défendre les intérêts du Peuple Travailleur face aux nervis de l’État des grandes fortunes capitalistes.

Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons défendre nos droits et libertés démocratiques. On ne peut en finir avec le risque fasciste ou le totalitarisme sans en finir avec le capitalisme ! Et pour se faire, nous nous devons de balayer toutes les institutions du capitalisme en commençant par l’ÉTAT en retirant le pouvoir politique et économique aux capitalistes pas l’expropriation des moyens de productions qui devront devenir propriété collective du peuple travailleur afin de répondre aux besoins du peuple dans son ensemble et non à ceux d’une petite minorité et à leurs larbins !

L’essentiel dès maintenant, c’est que le peuple travailleur cesse d’attendre d’autres forces sociales et politiques que les siennes et décide par lui-même ! Cela commence par contrôler et diriger la grande lutte de classe qui approche et dont l’objectif n’est pas de négocier le poids de nos chaînes comme tous ceux qui se réunissent avec l’ennemi de classe mais de lui imposer la capitulation afin d’asseoir le pouvoir du peuple travailleur !

NOTRE PROGRAMME EST LE SUIVANT ET NOUS LE SOUMETTONS A L’ENSEMBLE DU PEUPLE :

•Arrêter d’écouter et d’obéir aux actionnaires, grands patrons et à l’État !

•Retirer le pouvoir économique et politique aux classes dirigeantes !

•Former nos comités pour décider de tout dans les grandes entreprises et les communes !

•Démolir et dissoudre l’État capitaliste

•Former des détachements dans les entreprises et les quartiers populaires, les communes pour défendre physiquement le peuple travailleur !

•Fédérer les comités dans les entreprises et les communes révolutionnaires.

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