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La mesure la plus importante face à covid et à l’effondrement économique et social mondial
mercredi 6 janvier 2021, par
édito
Face à covid et à l’effondrement économique et social mondial, quelle est la mesure fondamentale, cruciale, urgente, vitale pour le monde du travail et pour la population mondiale ?
La mesure indispensable pour combattre la pandémie, pour défendre la santé, pour protéger la sécurité, pour préserver et développer l’emploi, pour assurer le niveau de vie, par garantir la vie elle-même de la population, c’est… la suppression de la propriété privée des moyens de production et des capitaux ! Cela peut sembler une gageure à certains et c’est pourtant ce que nous voulons démontrer dans ce texte.
Certes, ce mode de production et de répartition des richesses ne date pas d’hier, alors que la pandémie est très récente, de même que l’effondrement général du capitalisme a débuté en 2007-2008 et n’a été que retardé par des mesures artificielles.
Nous allons montrer ici que la chute économique, comme la chute sanitaire, ou encore la chute démocratique, la chute sociale, etc., que l’on constate actuellement, sont toutes reliées aux contradictions critiques qui atteignent le régime de propriété capitaliste du moment que la production de plus-value extraite du travail humain stagne ou recule du fait de la chute de la quantité des capitaux investis dans la production, en rapport à la quantité totale de capitaux.
Bien des gens se diraient que, face à la pandémie, l’essentiel ce sont des masques, des tests, des matériels respiratoires, des vaccins, des médicaments, des personnels de santé, des bons hôpitaux, avec tout en quantité suffisante et même gratuits, mais, en disant cela, ils oublient l’essentiel. En effet, à quoi servent les vaccins, si ceux qui les produisent n’ont pas à cœur la santé de la population mais leurs profits, si les gouvernants qui les achètent aux laboratoires pharmaceutiques ont d’abord à cœur l’intérêt de ces trusts capitalistes et nullement celui de la santé publique ! Et si ces mêmes gouvernants se moquent de l’état des personnels de santé, épuisés, débordés, ne recevant pas les moyens matériels et humains de faire face à l’épidémie, ni les politiques publiques pour transformer leur activité en fonction du danger mortel pour l’humanité, ni les moyens financiers publics qui ne sont pas consacrés à la santé mais à la sauvegarde du monde capitaliste, des bourses, de la finance, des banques, des trusts, des assurances…
Bien sûr, certains réformistes pourraient proposer des petits aménagements, du genre : l’argent public servirait un peu plus à la population et un tout petit peu moins aux capitalistes, ou encore on pourrait ponctionner un tout petit peu les capitalistes pour qu’ils paient une miette des sommes qui leur sont allouées, ou pour aider les chômeurs, les précaires, les nouveaux misérables, les licenciés, etc. Ou encore, l’Etat capitaliste pourrait imposer aux capitalistes de ne pas licencier en période de pandémie. Mais cela prête plus à sourire qu’à soutenir de telles mesures fantaisistes. On pourrait aussi bien suggérer que la lutte contre le banditisme devrait être organisée par les bandits eux-mêmes, ou la lutte contre l’incendie par les pyromanes, et la lutte contre l’extrême droite par les groupes fascistes, ce ne serait pas moins crédible ! S’il y a un Etat capitaliste, ce n’est pas pour défendre les intérêts de la population, même dans les périodes de crise grave de la domination de la classe exploiteuse et surtout dans celles-ci !
Les mêmes réformistes suggéreraient en même temps que l’Etat devrait devenir encore plus démocratique alors qu’on constate partout dans le monde, pour tous les gouvernements, que l’Etat (et avec lui toute la société) devient plus dur, plus violent, plus répressif, plus dictatorial, plus policier, plus militaire, plus agressif envers les plus démunis, envers les jeunes, envers les travailleurs, envers les migrants, envers les femmes, et on en passe… Là encore, il n’y a aucun hasard à l’aggravation de l’oppression et de l’exploitation au moment même où le système mondial d’exploitation arrive à ses limites, prend conscience lui-même de son incapacité de gouverner, de son incapacité même au plan économique, de fonctionner « normalement » en termes capitalistes, c’est-à-dire d’accumuler du profit par l’exploitation du travail humain en investissant une grande part des profits dans de nouvelles productions et pas seulement dans des spéculations favorisées par des fonds institutionnels (notamment des banques centrales) et étatiques (trésor public et fonds des sociétés d’Etat et mixtes).
Il suffit d’examiner la question des vaccins pour comprendre qu’en période d’effondrement capitaliste, on ne peut pas compter sur des trusts privés pour produire ce qui est nécessaire ne serait-ce qu’à la survie de la population mondiale.
Ainsi, les laboratoires pharmaceutiques ont produit des vaccins et les ont vendus aux Etats de la planète avant même qu’aient pu être réalisés des tests scientifiques sérieux vraiment validés par des commissions indépendantes de spécialistes et même avant que des publications scientifiques n’aient diffusé les études de ces vaccins, et ne parlons pas d’avoir étudié les impacts, la réelle efficacité sur un virus qui mute sans cesse, et encore moins les risques en termes de séquelles, de maladies, de rejets, d’impact sur des déficiences éventuelles préexistantes, d’auto-immunité, etc.
Cela est d’autant plus remarquable du fait que l’essentiel de ces vaccins se base sur une méthode totalement nouvelle, fondée sur les ARN, c’est-à-dire en stimulant la réponse immunitaire par la génétique. Or les décideurs ont décidé de ne pas réellement s’assurer que cette stimulation de l’auto-immunité ne risquait pas de provoquer par la suite des maladies auto-immunes, alors qu’on sait que celles-ci peuvent être handicapantes et mêmes graves.
D’autre part, on a diffusé dans la population la prétention que la vaccination pouvait interrompre la pandémie, alors que personne n’a jamais tenté de casser ainsi un virus se répandant ainsi de manière massive et mondiale. Rien ne prouve que le vaccin, même massivement distribué à la population, permette de casser le développement de la pandémie. Comme rien ne prouve que les vaccins permettent de lutter contre les nouvelles versions du virus.
Bien sûr, cela ne signifie pas qu’il ne faut rien faire mais cela signifie qu’on ne peut pas faire confiance en des trusts qui développent des vaccins comme ils développeraient tout autre chose, juste pour faire du profit et qui sont capables de cacher les défauts des nouveaux produits qu’ils distribuent, comme on l’a déjà vu maintes fois pour les médicaments des laboratoires pharmaceutiques que ceux-ci continuaient de vendre après qu’il ait été prouvé qu’ils étaient sans effet ou nuisibles.
Quant à lutter contre la propagation de la pandémie, cela n’est nullement le vrai souci des gouvernants et des classes possédantes car elles en ont un autre : c’est l’effondrement économique du système qui s’est enclenché bien avant la pandémie.
Il y a bien des signes qui montrent clairement que les classes dirigeantes ne veulent nullement combattre la pandémie et d’abord le fait qu’elles ont laissé les transports internationaux se poursuivre, permettant au virus de se développer mondialement, qu’elles n’ont nullement instauré immédiatement des examens à l’arrivée des passagers, qu’elles n’ont nullement diffusé des consignes claires pour éviter la propagation, qu’elles n’ont pas mis des moyens matériels et financiers importants pour combattre la pandémie ou la soigner, notamment en multipliant les moyens attribués aux hôpitaux.
Même maintenant, les gouvernants continuent d’envoyer les enfants dans les écoles et les crèches alors qu’il est prouvé que ceux-ci sont frappés par covid et le diffusent. Ils continuent d’envoyer les travailleurs dans les transports en commun et dans les entreprises alors que c’est là que se développent les transmissions de virus… Et nous ne citons là que quelques exemples montrant que le capitalisme ne combattra pas la pandémie. Cette dernière est un excellent moyen pour les capitalistes de se faire passer pour victimes d’une pandémie alors que c’est leur système qui est cause de la chute économique et sociale mondiale.
Cela provient de la propriété privée des moyens de production et des capitaux, qui sont aux mains d’une infime minorité de la population, laquelle reçoit des richesses phénoménales même quand sa production s’effondre et que les achats chutent aussi. La situation actuelle montre en effet que les plus riches de la planète continuent de recevoir des richesses phénoménales pendant que la production et les échanges chutent de plus en plus fortement, que les entreprises ferment ou licencient. Les bourses, les financiers, les grands propriétaires de capitaux, soutenus à fond par les banques centrales et les finances publiques des Etats, eux, continuent de s’enrichir follement pendant que l’essentiel de la population mondiale s’appauvrit follement !
Tant que la propriété privée des moyens de production avait permis, de manière saccadée, au travers de crises certes et de guerres, de faire croitre la production mondiale, le capitalisme a continué d’être une société stable qui pouvait développer un certain bien-être pour une fraction non négliageable de la population des pays riches et développer également un mode de vie assez prospère, et du coup, assurer le développement d’une classe moyenne importante, assurant ainsi la stabilité sociale et politique, et s’offrant le luxe de libertés démocratiques. Du moment que la propriété privée des moyens de production ne sert plus la production mais seulement la spéculation, que le profit capitaliste ne se fasse plus en développant la production, les échanges et l’emploi, que la richesse ne croit plus qu’à un pôle, que la société se délite irrémédiablement, la propriété privée capitaliste est devenue obsolète et ne pourra pas perdurer. Même si les prolétaires ne parviennent pas à développer leur révolution sociale pour changer de système, le capitalisme ne pourra pas continuer davantage et tous les subterfuges qui ont servi depuis la chute de 2007-2008 à faire durer la situation ne pourront pas continuer à être employés, les institutions centrales et Etats n’en ayant plus les moyens.
Il est donc vital que les prolétaires, ceux qui ne sont nullement les gagnants de ce mode de production et de répartition des richesses et qui sont porteurs d’un tout autre type de fonctionnement économique et social, s’organisent afin de changer de mode de production et d’échange, pour en finir avec la propriété privée des moyens de production et des capitaux par une infime minorité et mettent en place la propriété collective de ceux-ci.
A partir du moment où l’infime minorité des détenteurs de ces capitaux s’en servent de moins en moins pour produire des richesses nouvelles en employant des salariés pour cela, en développant ainsi les capacités de la société humaine, il devient urgent de clamer à la face du monde : pour que l’humanité perdure, il faut en finir avec le mode de production et d’accumulation capitaliste.
C’est très exactement ce que veulent cacher les dirigeants réformistes des syndicats, des associations et des partis, tout au plus prêts à protester contre les mesures antisociales, les mesures liberticides, les mesures favorables aux seuls capitalistes, les mesures guerrières, mais qui ne veulent surtout pas comprendre que la société n’est pas seulement frappée par une pandémie mais connaît une chute historique d’un mode de production et que plus tôt les exploités auront pris conscience de leur rôle pour construire un nouveau mode de production et d’échanges et moins l’humanité souffrira de la fin sanglante du capitalisme.
Messages
1. La mesure la plus importante face à covid et à l’effondrement économique et social mondial, 6 janvier 2021, 04:19, par Laurence
Le gouvernement Macron rejette les appels à ne pas rouvrir les écoles alors que la pandémie se répand
https://www.wsws.org/fr/articles/2021/01/04/fran-j04.html
2. La mesure la plus importante face à covid et à l’effondrement économique et social mondial, 6 janvier 2021, 04:28, par lucifer
vaccin ARN : l’action est efficace mais la réaction peut dépasser les souhaits !!!
3. La mesure la plus importante face à covid et à l’effondrement économique et social mondial, 7 janvier 2021, 07:17, par P.
Sur la suppression de la pté privée des moyens de production :
Lire ici
4. La mesure la plus importante face à covid et à l’effondrement économique et social mondial, 8 janvier 2021, 06:38, par alain
Même le très capitaliste Le Figaro envisage la fin du capitalisme !!!
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/cette-crise-marque-la-fin-du-capitalisme-neoliberal-20201218
https://www.lefigaro.fr/vox/politique/monde-d-apres-vers-un-capitalisme-non-financier-20200515
https://www.lefigaro.fr/vox/economie/2017/10/08/31007-20171008ARTFIG00095-pierre-vermeren-le-grand-bond-en-arriere-du-capitalisme-francais.php
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/09/23/20002-20140923ARTFIG00384-jeremy-rifkin-d-ici-30ans-le-capitalisme-va-disparaitre.php
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/ces-pays-mieux-prepares-a-s-adapter-au-monde-d-apres-20201216
5. La mesure la plus importante face à covid et à l’effondrement économique et social mondial, 8 janvier 2021, 08:48, par Laurence
Bruno Le Maire : « Nous mettrons l’argent nécessaire » pour les capitalistes et rien pour le peuple travailleur !!!
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/economie-le-plus-dur-est-devant-nous-affirme-le-maire-20210107
6. La mesure la plus importante face à covid et à l’effondrement économique et social mondial, 8 janvier 2021, 08:55, par Laurence
L’un des deux clusters du nouveau variant anglais du covid est dans deux établissements scolaires de Bagneux (Ile de France). Cela rappelle que Le nouveau covid frappe particulièrement les enfants et les écoles...
IL FAUT D’URGENCE OBLIGER LE GOUVERNEMENT A FERMER LES ECOLES ET LES CRECHES AVANT LA CATASTROPHE !!!!
7. La mesure la plus importante face à covid et à l’effondrement économique et social mondial, 10 janvier 2021, 05:49, par Florent
Les soignants méfiants vis-à-vis des vaccins n’ont pas droit à la parole dans les média !!!
8. La mesure la plus importante face à covid et à l’effondrement économique et social mondial, 10 janvier 2021, 05:52, par Laurence
En Suisse, les soignants anti-vaccins montent au créneau...
https://www.letemps.ch/sciences/suisse-soignants-antivaccins-montent-creneau
1. La mesure la plus importante face à covid et à l’effondrement économique et social mondial, 11 janvier 2021, 21:37, par Max
oui et à juste titre ! Le créneau est un peu trop occupé par les pro vaccins depuis quelques années...
9. La mesure la plus importante face à covid et à l’effondrement économique et social mondial, 10 janvier 2021, 22:43, par prolo
La théorie du ruissellement de Macron, c’est la mise en œuvre dynamique du principe de la propriété. C’est ce qui est censé rester après que les capitalistes aient réalisé l’usage absolu de leur droit de propriété. C’est quand le grand fleuve Colorado n’est plus qu’un ruisseau une fois arrivé au Mexique, asséché par les barrages américains. L’eau prélevée en amont, grâce à l’usage de la propriété du fleuve et des barrages, est transformée en profits grâce aux cultures intensives. En aval, les mexicains ne reçoivent qu’un filet d’eau et les travailleurs, qu’un maigre salaire.
Dans l’état actuel des connaissances, l’apparition fréquente d’épizooties et d’épidémies serait liée à la proximité des animaux sauvages avec les animaux d’élevage et les hommes, suite à la destruction des habitats naturels des animaux sauvages. Le stress des animaux affaiblissant par ailleurs leurs défenses immunitaires, faisant d’eux des vecteurs efficaces des maladies. Il y a un lien entre les crises sanitaires, écologiques et le capitalisme. En période de crise, les équilibres sont rompus dans la société, comme dans la nature. Les phénomènes deviennent chaotiques.
https://reporterre.net/Les-elevages-de-visons-en-Chine-a-l-origine-du-Covid-19-Les-indices-s-accumulent
10. La mesure la plus importante face à covid et à l’effondrement économique et social mondial, 11 janvier 2021, 05:56, par prolo
La théorie du ruissellement de Macron, c’est la mise en œuvre dynamique du principe de la propriété. C’est ce qui est censé rester après que les capitalistes aient réalisé l’usage absolu de leur droit de propriété. C’est quand le grand fleuve Colorado n’est plus qu’un ruisseau une fois arrivé au Mexique, asséché par les barrages américains. L’eau prélevée en amont, grâce à l’usage de la propriété du fleuve et des barrages, est transformée en profits grâce aux cultures intensives. En aval, les mexicains ne reçoivent qu’un filet d’eau et les travailleurs, qu’un maigre salaire.
Dans l’état actuel des connaissances, l’apparition fréquente d’épizooties et d’épidémies serait liée à la proximité des animaux sauvages avec les animaux d’élevage et les hommes, suite à la destruction des habitats naturels des animaux sauvages. Le stress des animaux affaiblissant par ailleurs leurs défenses immunitaires, faisant d’eux des vecteurs efficaces des maladies. Il y a un lien entre les crises sanitaires, écologiques et le capitalisme. En période de crise, les équilibres sont rompus dans la société, comme dans la nature. Les phénomènes deviennent chaotiques.
https://reporterre.net/Les-elevages-de-visons-en-Chine-a-l-origine-du-Covid-19-Les-indices-s-accumulent
11. La mesure la plus importante face à covid et à l’effondrement économique et social mondial, 14 janvier 2021, 06:35, par alain
L’Angleterre est strictement confinée et les écoliers doivent rester chez eux. Outre la difficulté de faire l’école à la maison et de tenter de télétravailler tout en s’en occupant, il y a pour les parents des familles défavorisées un souci supplémentaire : les nourrir.
Ordinairement, le système anglais prévoit que les enfants dont les familles ont de grandes difficultés financières bénéficient de repas gratuits à l’école, mesure qui concerne environ 1,7 million d’entre eux. Or, plus d’école, plus de repas.
Le gouvernement britannique a trouvé la parade et propose une alternative : ces familles bénéficieront désormais d’un colis alimentaire contenant suffisamment de nourriture pour répondre aux besoins d’un enfant pendant une semaine, soit l’équivalent de cinq repas de cantine, d’une valeur totale de 15 livres.
L’image d’un paquet de pain de mie, deux patates, trois pommes, une tomate solitaire, deux bananes mal portantes, une boîte de haricots, quelques tranches de « fromage » et cinq grignotages censés nourrir un enfant pendant une semaine fait plutôt peine à voir, d’une part pour son insuffisance flagrante et d’autre part parce que de toute évidence, le compte n’y est pas. Les internautes ont calculé que loin des 15 livres qu’est censé valoir ce colis, ces victuailles coûteraient moins de 6 livres au supermarché du coin.
http://www.slate.fr/story/199155/angleterre-colis-alimentaires-enfants-pauvres-tolle-fermeture-ecoles-covid-19