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La mesure la plus importante face à covid et à l’effondrement économique et social mondial

mercredi 6 janvier 2021, par Robert Paris

édito

Face à covid et à l’effondrement économique et social mondial, quelle est la mesure fondamentale, cruciale, urgente, vitale pour le monde du travail et pour la population mondiale ?

La mesure indispensable pour combattre la pandémie, pour défendre la santé, pour protéger la sécurité, pour préserver et développer l’emploi, pour assurer le niveau de vie, par garantir la vie elle-même de la population, c’est… la suppression de la propriété privée des moyens de production et des capitaux ! Cela peut sembler une gageure à certains et c’est pourtant ce que nous voulons démontrer dans ce texte.

Certes, ce mode de production et de répartition des richesses ne date pas d’hier, alors que la pandémie est très récente, de même que l’effondrement général du capitalisme a débuté en 2007-2008 et n’a été que retardé par des mesures artificielles.

Nous allons montrer ici que la chute économique, comme la chute sanitaire, ou encore la chute démocratique, la chute sociale, etc., que l’on constate actuellement, sont toutes reliées aux contradictions critiques qui atteignent le régime de propriété capitaliste du moment que la production de plus-value extraite du travail humain stagne ou recule du fait de la chute de la quantité des capitaux investis dans la production, en rapport à la quantité totale de capitaux.

Bien des gens se diraient que, face à la pandémie, l’essentiel ce sont des masques, des tests, des matériels respiratoires, des vaccins, des médicaments, des personnels de santé, des bons hôpitaux, avec tout en quantité suffisante et même gratuits, mais, en disant cela, ils oublient l’essentiel. En effet, à quoi servent les vaccins, si ceux qui les produisent n’ont pas à cœur la santé de la population mais leurs profits, si les gouvernants qui les achètent aux laboratoires pharmaceutiques ont d’abord à cœur l’intérêt de ces trusts capitalistes et nullement celui de la santé publique ! Et si ces mêmes gouvernants se moquent de l’état des personnels de santé, épuisés, débordés, ne recevant pas les moyens matériels et humains de faire face à l’épidémie, ni les politiques publiques pour transformer leur activité en fonction du danger mortel pour l’humanité, ni les moyens financiers publics qui ne sont pas consacrés à la santé mais à la sauvegarde du monde capitaliste, des bourses, de la finance, des banques, des trusts, des assurances…

Bien sûr, certains réformistes pourraient proposer des petits aménagements, du genre : l’argent public servirait un peu plus à la population et un tout petit peu moins aux capitalistes, ou encore on pourrait ponctionner un tout petit peu les capitalistes pour qu’ils paient une miette des sommes qui leur sont allouées, ou pour aider les chômeurs, les précaires, les nouveaux misérables, les licenciés, etc. Ou encore, l’Etat capitaliste pourrait imposer aux capitalistes de ne pas licencier en période de pandémie. Mais cela prête plus à sourire qu’à soutenir de telles mesures fantaisistes. On pourrait aussi bien suggérer que la lutte contre le banditisme devrait être organisée par les bandits eux-mêmes, ou la lutte contre l’incendie par les pyromanes, et la lutte contre l’extrême droite par les groupes fascistes, ce ne serait pas moins crédible ! S’il y a un Etat capitaliste, ce n’est pas pour défendre les intérêts de la population, même dans les périodes de crise grave de la domination de la classe exploiteuse et surtout dans celles-ci !

Les mêmes réformistes suggéreraient en même temps que l’Etat devrait devenir encore plus démocratique alors qu’on constate partout dans le monde, pour tous les gouvernements, que l’Etat (et avec lui toute la société) devient plus dur, plus violent, plus répressif, plus dictatorial, plus policier, plus militaire, plus agressif envers les plus démunis, envers les jeunes, envers les travailleurs, envers les migrants, envers les femmes, et on en passe… Là encore, il n’y a aucun hasard à l’aggravation de l’oppression et de l’exploitation au moment même où le système mondial d’exploitation arrive à ses limites, prend conscience lui-même de son incapacité de gouverner, de son incapacité même au plan économique, de fonctionner « normalement » en termes capitalistes, c’est-à-dire d’accumuler du profit par l’exploitation du travail humain en investissant une grande part des profits dans de nouvelles productions et pas seulement dans des spéculations favorisées par des fonds institutionnels (notamment des banques centrales) et étatiques (trésor public et fonds des sociétés d’Etat et mixtes).

Il suffit d’examiner la question des vaccins pour comprendre qu’en période d’effondrement capitaliste, on ne peut pas compter sur des trusts privés pour produire ce qui est nécessaire ne serait-ce qu’à la survie de la population mondiale.

Ainsi, les laboratoires pharmaceutiques ont produit des vaccins et les ont vendus aux Etats de la planète avant même qu’aient pu être réalisés des tests scientifiques sérieux vraiment validés par des commissions indépendantes de spécialistes et même avant que des publications scientifiques n’aient diffusé les études de ces vaccins, et ne parlons pas d’avoir étudié les impacts, la réelle efficacité sur un virus qui mute sans cesse, et encore moins les risques en termes de séquelles, de maladies, de rejets, d’impact sur des déficiences éventuelles préexistantes, d’auto-immunité, etc.

Cela est d’autant plus remarquable du fait que l’essentiel de ces vaccins se base sur une méthode totalement nouvelle, fondée sur les ARN, c’est-à-dire en stimulant la réponse immunitaire par la génétique. Or les décideurs ont décidé de ne pas réellement s’assurer que cette stimulation de l’auto-immunité ne risquait pas de provoquer par la suite des maladies auto-immunes, alors qu’on sait que celles-ci peuvent être handicapantes et mêmes graves.

D’autre part, on a diffusé dans la population la prétention que la vaccination pouvait interrompre la pandémie, alors que personne n’a jamais tenté de casser ainsi un virus se répandant ainsi de manière massive et mondiale. Rien ne prouve que le vaccin, même massivement distribué à la population, permette de casser le développement de la pandémie. Comme rien ne prouve que les vaccins permettent de lutter contre les nouvelles versions du virus.

Bien sûr, cela ne signifie pas qu’il ne faut rien faire mais cela signifie qu’on ne peut pas faire confiance en des trusts qui développent des vaccins comme ils développeraient tout autre chose, juste pour faire du profit et qui sont capables de cacher les défauts des nouveaux produits qu’ils distribuent, comme on l’a déjà vu maintes fois pour les médicaments des laboratoires pharmaceutiques que ceux-ci continuaient de vendre après qu’il ait été prouvé qu’ils étaient sans effet ou nuisibles.

Quant à lutter contre la propagation de la pandémie, cela n’est nullement le vrai souci des gouvernants et des classes possédantes car elles en ont un autre : c’est l’effondrement économique du système qui s’est enclenché bien avant la pandémie.

Il y a bien des signes qui montrent clairement que les classes dirigeantes ne veulent nullement combattre la pandémie et d’abord le fait qu’elles ont laissé les transports internationaux se poursuivre, permettant au virus de se développer mondialement, qu’elles n’ont nullement instauré immédiatement des examens à l’arrivée des passagers, qu’elles n’ont nullement diffusé des consignes claires pour éviter la propagation, qu’elles n’ont pas mis des moyens matériels et financiers importants pour combattre la pandémie ou la soigner, notamment en multipliant les moyens attribués aux hôpitaux.

Même maintenant, les gouvernants continuent d’envoyer les enfants dans les écoles et les crèches alors qu’il est prouvé que ceux-ci sont frappés par covid et le diffusent. Ils continuent d’envoyer les travailleurs dans les transports en commun et dans les entreprises alors que c’est là que se développent les transmissions de virus… Et nous ne citons là que quelques exemples montrant que le capitalisme ne combattra pas la pandémie. Cette dernière est un excellent moyen pour les capitalistes de se faire passer pour victimes d’une pandémie alors que c’est leur système qui est cause de la chute économique et sociale mondiale.

Cela provient de la propriété privée des moyens de production et des capitaux, qui sont aux mains d’une infime minorité de la population, laquelle reçoit des richesses phénoménales même quand sa production s’effondre et que les achats chutent aussi. La situation actuelle montre en effet que les plus riches de la planète continuent de recevoir des richesses phénoménales pendant que la production et les échanges chutent de plus en plus fortement, que les entreprises ferment ou licencient. Les bourses, les financiers, les grands propriétaires de capitaux, soutenus à fond par les banques centrales et les finances publiques des Etats, eux, continuent de s’enrichir follement pendant que l’essentiel de la population mondiale s’appauvrit follement !

Tant que la propriété privée des moyens de production avait permis, de manière saccadée, au travers de crises certes et de guerres, de faire croitre la production mondiale, le capitalisme a continué d’être une société stable qui pouvait développer un certain bien-être pour une fraction non négliageable de la population des pays riches et développer également un mode de vie assez prospère, et du coup, assurer le développement d’une classe moyenne importante, assurant ainsi la stabilité sociale et politique, et s’offrant le luxe de libertés démocratiques. Du moment que la propriété privée des moyens de production ne sert plus la production mais seulement la spéculation, que le profit capitaliste ne se fasse plus en développant la production, les échanges et l’emploi, que la richesse ne croit plus qu’à un pôle, que la société se délite irrémédiablement, la propriété privée capitaliste est devenue obsolète et ne pourra pas perdurer. Même si les prolétaires ne parviennent pas à développer leur révolution sociale pour changer de système, le capitalisme ne pourra pas continuer davantage et tous les subterfuges qui ont servi depuis la chute de 2007-2008 à faire durer la situation ne pourront pas continuer à être employés, les institutions centrales et Etats n’en ayant plus les moyens.

Il est donc vital que les prolétaires, ceux qui ne sont nullement les gagnants de ce mode de production et de répartition des richesses et qui sont porteurs d’un tout autre type de fonctionnement économique et social, s’organisent afin de changer de mode de production et d’échange, pour en finir avec la propriété privée des moyens de production et des capitaux par une infime minorité et mettent en place la propriété collective de ceux-ci.

A partir du moment où l’infime minorité des détenteurs de ces capitaux s’en servent de moins en moins pour produire des richesses nouvelles en employant des salariés pour cela, en développant ainsi les capacités de la société humaine, il devient urgent de clamer à la face du monde : pour que l’humanité perdure, il faut en finir avec le mode de production et d’accumulation capitaliste.

C’est très exactement ce que veulent cacher les dirigeants réformistes des syndicats, des associations et des partis, tout au plus prêts à protester contre les mesures antisociales, les mesures liberticides, les mesures favorables aux seuls capitalistes, les mesures guerrières, mais qui ne veulent surtout pas comprendre que la société n’est pas seulement frappée par une pandémie mais connaît une chute historique d’un mode de production et que plus tôt les exploités auront pris conscience de leur rôle pour construire un nouveau mode de production et d’échanges et moins l’humanité souffrira de la fin sanglante du capitalisme.

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