mardi 13 octobre 2020, par
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Travailleurs, la seule manière de nous défendre : prendre le pouvoir !
La seule réponse à la crise mondiale économique, sociale, sanitaire, politique et militaire du système capitaliste est celle-ci : le gouvernement des travailleurs !
Face à l’effondrement généralisé qui frappe violemment toute la société dans tous les pays, dans tous les domaines, à tous les niveaux, on nous bassine partout avec des réponses sur ce que nous devrions souhaiter que fassent les gouvernants, que ce soient en termes économiques ou sociaux ou en termes sanitaires. Chacun y va de ses propositions au pouvoir en place, c’est-à-dire au règne des capitalistes et de leurs servants politiciens. Nous avons déjà de multiples réponses à l’œuvre dans le monde puisque les gouvernants des différents pays se sont gardés de donner exactement les mêmes réponses, que ce soit face à la pandémie ou face à la chute économique et sociale. Cependant, toutes ces réponses restent dans le même cadre : celui du maintien à tout prix du système en place, du capitalisme et de ses conséquences qui aujourd’hui sont la chute inexorable du mode de production comme du mode de vie qui lui était attaché, la chute violente de la santé publique en faisant clairement partie.
En plus des politiques des gouvernants, parmi les propositions qui leur sont faites, on peut citer celles des partis de gauche, des écologistes, des syndicalistes, des autres démocrates, de nombreux associatifs, etc., en somme de tous les réformistes, qui divergent sur presque tout sauf sur le fait qu’il n’est nullement question actuellement de se débarrasser du vieux système d’exploitation et qu’il faut, au contraire, défendre l’économie, tout en prétendant défendre ainsi les intérêts de la population !
Nous n’allons pas dans ces lignes pourfendre une fois de plus tous les mensonges des partis de gouvernement (qui veulent gouverner sous l’égide et pour le profit des capitalistes) et autres organisations qui prétendent combattre les capitalistes et leurs hommes politiques mais sans renverser le système capitaliste (les réformistes de tous poils). Nous l’avons déjà suffisamment fait dans nos articles et nous aurons bien des occasions d’y revenir. Non, aujourd’hui nous voulons y opposer ce que nous-mêmes, monde du travail, pouvons faire en prenant le pouvoir, ce que nous devrons même faire en renversant le pouvoir capitaliste, non seulement ses politiciens, ses structures institutionnelles aux bottes des possesseurs de capitaux, son appareil d’Etat, mais aussi en supprimant la propriété privée des moyens de production et des capitaux pour donner la totalité des richesses et du pouvoir au monde du travail, non seulement les salariés et les chômeurs, mais aussi tous ceux qui ne vivent que de leur travail, petits indépendants (commerçants, artisans, auto-entrepreneurs, pêcheurs, routiers, taxis, paysans, informaticiens, livreurs, personnels de santé, employés à domicile, etc.) qui sont eux aussi victimes de ce système.
Oui, nous voulons discuter non pas de ce qui va mal dans cette société pour le réprouver, non pas de ce que nous reprochons, non pas de ce que nous dénonçons, non pas de ce que nous n’aimons pas mais, au contraire, de ce que nous ferons avec la totalité du pouvoir et des moyens matériels que nous aurons préalablement réquisitionnés au cours de la révolution sociale et pour l’ensemble du peuple travailleur.
Comme Karl Marx, dans Le Manifeste communiste, nous ne voulons pas cacher que notre programme n’aura de sens qu’en renversant le système capitaliste : « Les communistes jugent indignes d’eux de faire mystère de leurs opinions et de leurs projets. Ils déclarent ouvertement que leur but ne peut être atteint que par le renversement total de tout l’ordre social traditionnel ».
Nous ne déroulerons pas ainsi des propositions ou des exigences aux dirigeants actuels ni à de « bons gouvernants » qui exerceraient leur direction au sein du système actuel, celui des milliardaires capitalistes, mais nos décisions futures, une fois l’ancien pouvoir démoli et le nouveau pouvoir, celui du peuple travailleur organisé de manière indépendante et souveraine, mis en place et en action, contrôlé sans cesse par des travailleurs auto-organisés en assemblées souveraines, élisant des comités et se fédérant à tous les niveaux. C’est le programme d’un tel gouvernement des travailleurs que nous voulons discuter ici pour répondre aux nécessités les plus importantes et les plus graves que nous percevons dans la situation critique actuelle.
Quelle réponse donnerons-nous à la situation sanitaire, à l’effondrement économique, à la chute démocratique, à la montée de la violence au sein de la société, aux risques guerriers et fascistes, aux forces de répression étatiques et para-étatiques,
Les mesures que nous développons ici n’ont rien à voir avec celles d’un gouvernement capitaliste comme nous en connaissons parce que le pouvoir d’Etat aux mains des travailleurs n’a plus rien à voir avec un pouvoir d’Etat tel que le conçoivent les capitalistes et leurs défenseurs. En effet, dans ce que nous appelons pouvoir d’Etat et gouvernement, le pouvoir vient d’en haut, alors que sous le pouvoir aux travailleurs, le pouvoir vient d’en bas, des comités de travailleurs et de leurs décisions et actions pour les mettre en œuvre.
Nous n’allons pas discuter de chaque mesure gouvernementale et y opposer notre future mesure mais nous allons opposer les modes de questionnement, l’ordre des nécessités, les méthodes, les moyens, les buts, les perspectives, entre ceux qui vont dans le sens des intérêts du grand capital et ceux qui sont indispensables au monde du travail.
Ainsi, nous ne demanderons pas à des médecins qui font partie des institutions capitalistes ce qu’ils estiment être des mesures de santé publique mais nous ne demanderons aux organisations de base communes aux personnels de santé, aux malades, aux travailleurs du secteur réunis ensemble pour en discuter, en décider et faire des propositions à l’ensemble des comités de travailleurs. Ainsi, nous n’aurons aucun risque de faire la soupe des trusts pharmaceutiques, des trusts qui produisent les matériels de santé, des trusts qui construisent les hôpitaux, des trusts privés de santé, etc.
De même, nous ne demanderons pas aux capitalistes et à leurs défenseurs quelles sont les mesures financières urgentes ! Leur réponse a été : la défense du grand capital et le résultat a été : l’abandon de la santé publique qui se dégrade de jour en jour, et pas seulement sous les coups de la pandémie Covid-19 !
Non, ce sont des comités de travailleurs des secteurs de la banque, de la finance, de la bourse, des impôts, des trusts qui se réuniront pour faire des propositions économiques qui seront adoptées ou pas par l’ensemble des comités de travailleurs et mis en œuvre sans que des intérêts capitalistes soient représentés dans cette prise de décision. Finis les lobbys des trusts et des banques, des financiers et des boursicoteurs auprès des gouvernants qui leur permettent qu’une décision publique soit prise en fonction d’intérêts privés ultra minoritaires.
Nos mesures économiques et sociales ont un sens très simple : fini l’intérêt des seuls possesseurs de capitaux et vive la défense des intérêts du monde du travail !
Le type de mesures qui en découlent n’a rien de sorcier : interdit de licencier, interdit de jeter à la rue, interdit de couper l’électricité, le gaz, le téléphone, interdit de fermer le compte en banque, interdit de contraindre un petit indépendant à la faillite, interdit de saisir les biens des démunis, interdit de refuser la nourriture, la santé, l’éducation aux plus démunis, etc.
Comment nous financerons de telles mesures ? Ce n’est pas un mystère ! Finis les cadeaux sur fonds publics aux capitalistes, aux financiers, aux banquiers, aux boursicoteurs, aux spéculateurs, aux assureurs, à tous les possesseurs de capitaux, aux propriétaires actuels des usines, des bureaux et des capitaux. L’argent de tous ces gens-là a été volé au peuple travailleur et retourne au peuple travailleur ! Voilà de grands moyens pour des grandes mesures publiques comme la mise en place d’un vrai service public de santé, avec multiplication des moyens et d’abord des effectifs en personnels de santé. Voilà les moyens financiers d’une lutte massive contre la pandémie ! Cela signifie des embauches massives pour des ouvertures massives de lits d’hôpitaux et des augmentations conséquentes des salaires ! Assez par contre de l’argent de l’hôpital public pour nourrir les trusts pharmaceutiques, de matière médical ou la santé privée…
Quant aux consignes de sécurité au travail, elles doivent être mises en place par des comités de travailleurs et pas par des directions aux mains des capitalistes ! Et les mesures nationales elles-mêmes doivent être décidées par des délégués élus de ces comités à un échelon plus élevé et les décisions mises en œuvre sous le contrôle des comités locaux.
Non aux mesures antisociales et antidémocratiques sous prétexte de covid ! Les armées permanentes et polices répressives de la bourgeoisie sont dissoutes et font place au peuple en armes ! Non à l’armement des militaires et paramilitaires, oui à l’armement des travailleurs !
Les média aux mains des capitalistes, c’est fini : le peuple travailleur a toute liberté d’expression !
Oui aux mesures de « barrière sociale » mais cette fois entre le Capital et le Travail !
Non aux masques qui cachent la politique du capital derrière un soi-disant intérêt national ! Oui aux masques qui protègent du virus, et financés sur fonds publics !
Oui au confinement de tous les profiteurs privés dans une île déserte : ils sont nuisibles même en quarantaine ! Pas de liberté pour les ennemis de la liberté !
Oui à l’action politique de ceux qui ne vivent que de leur travail ! Non à la magouille démagogique des politiciens capitalistes, de gauche, de droite et d’extrême droite !
Non à l’hypocrisie qui se cache derrière la pandémie pour imposer des mesures liberticides ! Oui à la liberté des exploités et opprimés défendue par eux-mêmes !
Tous ceux qui le veulent et le peuvent du point de vue de leur santé et de leurs charges familiales doivent trouver du travail ! Tous ceux qui travaillent doivent avoir les moyens corrects de vivre et faire vivre leur famille mais qui ne travaille pas n’a pas à recevoir des revenus de son oisiveté dorée de paresseux milliardaire !
Non aux prétendus sauveurs ! Travailleurs, sauvons nous nous-mêmes !
Oui à l’auto-organisation du monde du travail, seule habilitée à décider par elle-même ce qui devra être fait !
A bas le pouvoir capitaliste mais vive le pouvoir aux travailleurs !
La santé, la sécurité, le bien-être, la paix, la vie de la population travailleuse ne sont plus du tout compatibles avec le capitalisme finissant et il faut donc en finir rapidement avec lui ! Vive le socialisme par le pouvoir aux travailleurs ! Vive le gouvernement du peuple travailleur par lui-même à l’échelle mondiale !!!