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Ce que nous devons aux Gilets jaunes
vendredi 3 mai 2019, par ,
éditorial
Ce que nous devons aux Gilets jaunes
Ce ne sont pas seulement les exploités et les opprimés de France, c’est toute une partie de l’humanité qui est marquée par le mouvement des Gilets jaunes de France et pour laquelle il y aura un avant et un après, ce mouvement représentant une date déterminante, un changement majeur du cours de l’histoire. Il n’est pas si facile de dire exactement ce que cela a changé, même s’il est évident, pour ceux qui sont pour comme contre les gilets jaunes, que rien ne sera plus comme avant. C’est évident pour ceux qui luttent aux côtés du mouvement comme pour ceux qui le combattent. C’est évident y compris pour ceux qui luttent dans des pays très différents de la France. Le caractère immédiatement international de la diffusion des particularités des gilets jaunes est d’ailleurs un des caractères qui montre que les Gilets jaunes ont repris le flambeau de mouvements comme celui de la commune de Paris ou des soviets de Russie, mouvements qui avaient eux aussi une influence d’emblée mondiale.
Rien dans le passé récent ou ancien des luttes de classes de France ne semblait préparer les plus démunis à mener un tel mouvement, avec ses caractéristiques propres qui ne ressemblent à aucun autre. Aucune lutte de la classe ouvrière en France, comme aucun mouvement social, fût-il de chômeurs, de retraités, de sans logis, ou d’autres mouvements sociaux ou politiques, syndicaux ou associatifs, du passé ne préparait aux Gilets jaunes, n’anticipait de quelque manière que ce soit un tel mouvement. Et cela est vrai non seulement pour la méthode de lutte, pour la forme d’organisation, pour l’attitude à l’égard du pouvoir comme pour les objectifs économiques, sociaux et politiques qu’il a défendu et défend sans les séparer les uns des autres.
Tout diffère en fait par rapport aux luttes classiques menées par les appareils réformistes, et tout d’abord le fait que les plus démunis affirment qu’ils ne sont plus silencieux en politique, qu’ils ne s’en remettent pas aux institutions pour dicter la politique et ne se contentent pas de revendications purement économiques, qu’ils n’interviennent pas pour réclamer une mesure ou en refuser une autre mais pour décider eux-mêmes de tout l’avenir de la société.
Mais les Gilets jaunes ne font pas que différer sur tel ou tel point, par telle ou telle méthode, par telle ou telle forme d’organisation, et divergent fondamentalement, dans les buts, avec les appareils réformistes, syndicaux, poltiiques, sociaux et associatifs, ne font pas que refuser de se mettre sous leur direction, ils ont suscité une réaction violente de ceux-ci, réaction dont le radcalisme peut étonner tous ceux qui ne réalisent pas à quel point l’existence même des Gilets jaunes démasque le double jeu des réformistes, rompt avec leurs tromperies et trahisons. Les réformistes ne récusent jamais l’Etat des classes possédantes, ils se contentent de critiquer telle ou telle politique sans remettre en cause fondamentalement le système. Les réformistes ne représentent en rien une organisation de classe des plus exploités et opprimés, à l’opposé encore des Gilets jaunes. Les réformistes ne cautionnent jamais l’organisation par eux-mêmes des exploités, y compris au cours des luttes et pour les diriger, et bien sûr, pour diriger toute la société et lui donner des perspectives d’avenir. Les réformistes considèrent tous le capitalisme comme un horizon indépassable et agissent en conséquence. Les Gilets jaunes ont proclamé qu’une société dans laquelle une fraction importante n’a pas les moyens de subsister n’a aucun avenir et qu’on ne la laissera pas fonctionner ainsi alors que les classes possédantes s’en mettent de plus en plus plein les poches.
En affirmant que les pauvres n’acceptent plus, ne cèdent plus et d’abord ne se taisent plus, mais décident par eux-mêmes, les Gilets jaunes ont déclenché une révolution des consciences et des luttes, une révolution sociale d’ampleur. Les pisse-froids de tous poils, adversaires ouverts ou cachés, ont pinaillé pour savoir s’il s’agissait véritablement d’une révolution, mais la réalité est plus forte que tous ces bavardages creux. La simple réaction violente des classes possédantes, notamment la répression sanglante des forces de répression aidées par la justice et les média, cautionnée par les appareils réformistes, en dit plus long sur leur terreur face à ce mouvement que tous les discours.
Il est difficile de souligner assez l’importance de l’hostilité violente non seulement des classes possédantes, non seulement de l’Etat à leur service, non seulement de toutes les institutions officielles et officieuses, ouvertes ou cachées, des classes possédantes, jusqu’aux média, en passant par les forces de répression policière et militaire, mais aussi de toutes les structures institutionnalisées de la société, y compris celles qui se prétendaient du côté des travailleurs ou des milieux populaires, qui s’intronisaient interlocuteurs, négociateurs, avocats, défenseurs des travailleurs. Ce n’est pas seulement de l’hostilité qu’il faudrait dire mais de la haine violente, exprimée au moyen de calomnies virulentes, de mensonges éhontés et aussi par le silence complet que ces appareils ont maintenu dans les entreprises de longs mois dans leur prose en direction des travailleurs, dissuadant la classe ouvrière des grands entreprises à simplement aller voir ce qu’étaient réellement ces premières mobilisations des Gilets jaunes.
Ces appareils intitulés « gauche » syndicale ou politique ou gauche de la gauche ou extrême gauche ont diffusé consciemment des mensonges éhontés, de pures calomnies traitant les Gilets jaunes de mouvement de patrons, d’entrepreneurs, de petits bourgeois aigris, de macronistes déçus, de fascistes, de racistes, de casseurs et on en passe, propageant ainsi les mensonges d’un gouvernement que ces organisation prétendaient combattre. Ils étaient d’autant plus violents que ce mouvement les a contraints à se dévoiler, à montrer leur vraie nature, à se positionner clairement du côté du pouvoir. Et surtout le mouvement a montré que les exploités, non seulement pouvaient parfaitement se passer de les mettre à la tête des luttes, pouvaient se passer de leurs méthodes de lutte et y gagnaient considérablement en efficacité, pour se faire craindre de leurs ennemis des classes dirigeantes, mais aussi pouvaient se passer d’eux pour s’organiser, pour discuter de leurs perspectives et pour décider eux-mêmes de leurs orientation. Et aussi qu’ils pouvaient se passer de négocier avec le pouvoir, de laisser des soi-disant représentants négocier en leur nom avec le pouvoir en les trompant bien entendu ou en étant trompés puisque les classes possédantes négocient désormais à coups de LBD, de gaz lacrymogènes, de matraques, d’armes de guerre qui ne sont pas non létales mais à létabilité légèrement diminuée !
Face à tous ces adversaires, en fait contre toutes les forces organisées de la société, absolument toutes y compris les alliés hypocrites comme les dirigeants « insoumis » ou certains politiciens opposants à Macron de toutes couleurs politiques, les Gilets jaunes n’ont pas baissé le niveau de leur lutte, n’ont pas mis de l’eau dans leur vin, n’ont pas accepté de céder en négociant, ni de nommer des faux porte-paroles, ni de participer aux faux débat national, pas que de demander des autorisations de manifester, de se réunir ou de se rassembler, de rechercher de fausses conciliations, de faux accords, sur tel ou tel point de détail, d’émousser le caractère de remise en cause fondamentale de la société. Ces adversaires vont de l’extrême droite à la gauche de la gauche et même à l’extrême gauche, prétendument trotskiste ou anticapitaliste, anarchiste, anarchosyndicaliste, mouvementiste, insoumise, stalinienne, environnementaliste, écologiste, activiste, humaniste, antiraciste et autres.
Même les organisations qui ont prétendu, des semaines ou des mois après le début du mouvement, après avoir constaté que celui-ci ne serait pas passager et était incontournable, vouloir « converger » avec lui c’est-à-dire le faire converger avec les appareils syndicaux et les appareils politiciens « de gauche », sont restées foncièrement hostiles à tout ce que représente de nouveauté historique le mouvement des Gilets jaunes, dans tout ce qui en fait un changement radical du cours de la lutte des classes mondiale, dans tout ce qu’il fait qu’il est une énorme bouffée d’oxygène pour toutes les luttes dans le monde, démontrant non seulement que, même dans un pays impérialiste qui domine et écrase militairement le monde, les classes possédantes peuvent être remises en cause directement et publiquement et être incapables d’écraser le mouvement, même en employant des violences policières dignes de dictatures de pays pauvres. Les gilets jaunes ont tenu bon, face aux lacrymogènes tirés au visage à bout portant, face aux charges violentes à coups de matraques, face aux tirs de LBD comme face aux accusations d’être des dictateurs, d’être des barbares, d’être des casseurs, d’être des antisémites, d’être des fascistes et on en passe…
La capacité des Gilets jaunes à continuer leur lutte face à une telle hostilité générale de toutes les structures sociales et politiques de la société, absolument toutes, en fait déjà l’événement le plus marquant des luttes de ces dernières décennies, une référence pour tous les exploités qui voudront s’organiser eux-mêmes et remettre en cause les fondements du pouvoir du un pourcent de profiteurs et d’exploiteurs.
Les véritables particularités du mouvement des Gilets jaunes n’ont été ignorées ni des participants, ni des amis, ni des faux amis, ni des ennemis directs et implacables. Tous ont remarqué qu’un nombre beaucoup plus grand de gens mobilisés par les réformistes ne fait pas peur aux classes dirigeantes, alors qu’un plus petit nombre de gilets jaunes fait reculer un pouvoir qui n’a reculé devant absolument aucune mobilisation syndicale depuis la crise de 2007-2008. Même les syndicalistes ont parfaitement compris qu’ils ne faisaient pas peur aux patrons et aux gouvernants et que les Gilets jaunes y parvenaient.
Et ce n’est pas encore l’essentiel : les Gilets jaunes sont parvenus à changer en profondeur la classe travailleuse, la fraction qui a participé au mouvement et même ceux qui n’y sont pas favorables. Et tout d’abord, ils y sont parvenus en remettant en cause la globalité de l’ordre social et politique, ce que les réformistes n’ont jamais fait. Ils ont rompu avec les actions de revendications partielles et purement économiques. Ils ont imposé les plus démunis comme une véritable force politique, qui, malgré l’hostilité des média, s’impose sur la place publique, fait connaître ses volontés et pas seulement des suppliques. En rejetant toute négociation avec toutes les institutions, élues ou non élues, en rejetant la fausse démocratie bourgeoise qui laisse entendre notamment que le président élu a tous les droits de mener la politique qui lui chante, en rejetant même tout débat avec le pouvoir, les Gilets jaunes ont imposé une démocratie de ceux qui luttent et qui débattent mais entre eux. Jamais les participants d’une lutte n’ont autant discuté entre eux. Jamais ils n’ont débattu aussi largement et librement de toutes leurs décisions. Jamais ils n’ont ainsi décidé eux-mêmes de toutes leurs actions, de toutes leurs banderoles, de toutes leurs pancartes et de tous leurs tracts. Dans le mouvement des Gilets jaunes, aucune direction autoproclamée n’a pris des décisions dans leur dos, seuls les participants aux comités de ronds-points ou aux assemblées ont pouvoir de décision et aucun représentant ne peut négocier ou débattre à leur place avec qui que ce soit.
Et les Glets jaunes ne se contentent pas de la démocratie de la lutte : ils veulent qu’elle exprime leur volonté démocratique sur toute la société. Comme aurait dit Marat, il ne faut pas que du pain au peuple travailleur, il lui faut la liberté. Les gilets jaunes s’opposent particulièrement à la fausse démocratie des classes possédantes qui impose tout aux pauvres et rien aux riches, qui donne tous les droits à l’infime minorité, moins d’un pourcent, des possesseurs de capitaux, et aucun droit aux plus démunis, pas même le droit de ne pas crever de faim, le droit de ne pas crever de froid, le droit de ne pas manquer de logement, de santé, d’éducation, etc. Les Gilets jaunes ont été accusés de vouloir imposer la dictature des pauvres mais cela ne les a pas arrêtés : oui, ils exigent que les plus démunis aient de quoi vivre et pas survivre ; oui, ils exigent que personne ne souffre de la faim, que l’on ait de quoi nourrir une famille, que les retraités ne soient pas pris à la gorge, que les salariés pauvres ne soient pas des misérables, que les femmes qui élèvent seul un enfant aient les moyens de le faire, que les aides sociales ne soient pas réduites comme peau de chagrin, que les services publics ne soient pas mis en coupe réglée pour mieux distribuer des sommes folles aux trusts et aux banques, etc. Et ils relient entre elles toutes ces questions, ce que les réformistes se sont toujours bien gardés de faire.
En agissant ainsi, les Gilets jaunes ont dévoilé nombre de choses qui étaient soigneusement cachées par la société et ses organisations, non seulement par les ennemis des travailleurs et des pauvres, mais aussi par leurs faux amis. Tout d’abord, le caractère de classe violent de l’Etat contre les pauvres, contre les travailleurs, contre les exploités, et en faveur des exploités a été clairement mis à jour par ce mouvement et cela n’a pas consisté seulement à dévoiler le seul personnage du président au service des classes possédantes, mais tout le gouvernement, toutes les institutions, tous les moyens de répression, tous les moyens d’information, toute la justice, les préfectures, les mairies, les régions, les élus, l’administration, etc. Le mouvement a dévoilé la pourriture de ce système qui distribue l’argent public à des intérêts privés de riches en petit nombre en refusant des centimes à ceux qui ne peuvent terminer le mois.
Mais, surtout, les Gilets jaunes ont dévoilé le caractère d’opposition radicale entre le intérêts des riches et ceux de tous ceux qui ne vivent que de leur travail, mais quand les Gilets jaunes eux-mêmes n’emploient pas pour le décrire le terme de « lutte de classe » ou d’ « intérêts de classes ». Ils ont dévoilé le rapport de forces réel entre exploiteurs et exploités, entre le peuple travailleur et l’Etat, un rapport de forces que ne montraient absolument pas les luttes organisées ou sciemment désorganisées par les appareils syndicaux. Même des mouvements syndicaux qui ont été très bien suivis par les travailleurs n’ont aucunement montré que les travailleurs possédaient les moyens de se faire craindre. Bien au contraire, même un ras de marée syndical dans la rue, comme pour les retraites en 2010, signifiait surtout que les travailleurs se laissaient tromper et promener. Même une grève très suivie, comme la dernière grève des cheminots, avec l’unité syndicale, loin de renforcer les travailleurs du Rail n’a fait que prouver qu’ils étaient encore trompés par les appareils réformistes et donc que les possédants n’avaient rien à craindre de ce côté. Et ce n’est pas étonnant puisque les syndicats maintenaient dur comme fer leur grève en pointillés, leur refus de toute jonction avec les autres secteurs en grève, enseignants, hospitaliers, énergie, postiers, et même les autres secteurs de transport public, leur refus de toute décision prise réellement par les assemblées des grévistes des gares, leur refus de la jonction avec les chômeurs, avec les retraités, avec les sans papiers, avec les sans logis, avec les auto-entrepreneurs, pourtant des chômeurs essayant de survivre en s’exploitant eux-mêmes ou en se soumettant à des divers Uber, avec les petits bourgeois pris à la gorge, avec les femmes seules dans la misère, avec les travailleurs des entreprises qui ferment et licencient, etc. Les syndicats refusaient ainsi justement tout ce que les Gilets jaunes ont mis en avant et qui fait leur particularité et leur force. Les travailleurs qui les suivent n’avaient aucune chance, même en étant très nombreux, de se faire craindre de leurs ennemis et encore moins de les faire reculer. Loin de marquer positivement l’ensemble des luttes de classes contrairement au mouvement des Gilets jaunes, ce type d’action syndicale ne pouvait que casser tout progrès de l’organisation et de la conscience des travailleurs. Les syndicats, en fait depuis belle lurette partie prenante dans les négociations pour casser le service public du Rail en France, ne faisaient semblant de souhaiter une lutte dure contre le gouvernement qui privatise. A preuve, certains des syndicats participant de l’intersyndicale, soutenaient ouvertement et publiquement la privatisation et demandaient seulement son aménagement !!! Les gouvernants savaient donc d’avance que l’apparence d’unité de lutte des bureaucraties syndicales n’étaient que de la poudre aux yeux qui n’aveuglait que les cheminots.
La confrontation entre les méthodes et les résultats des actions des appareils syndicaux et celles des Gilets jaunes montre notamment que le nombre ne suffit pas à l’affaire : des centaines de millers qui suivent comme des moutons des lâches, des opportunistes, des calculateurs et magouilleurs, des petits bureaucrates et des dirigeants lâches sont moins forts que quelques centaines ou milliers de gens déterminés et organisés par eux-mêmes.
Les Gilets jaunes, par leur action, par leurs affirmations, par leurs objectifs, par leur existence même des mois après, malgré la répression et la calomnie violents, ont attiré l’attention de tous, participants, amis et ennemis, polarisé la situation politique et sociale en France et pas seulement. Une bonne partie de l’humanité a les yeux fixés sur ce que vous faire les Gilets jaunes, sur ce que veulent les Gilets jaunes, sur ce qu’affirment les Gilets jaunes. Le simple fait que cette lutte, violemment combattue et réprimée, dénoncée avec non moins de violence, parvienne à se maintenir, ne se renie en rien, ne recule sur aucun point, n’en rabatte sur aucune revendication, ne change pas de méthode, ne se laisse ni canaliser, ni détourner, ni étouffer, est une démonstration mondiale qui touche dans bien des pays les exploités et les opprimés. Les Gilets jaunes servent de référence dans nombre de pays pour lesquels la « démocratie française » avait été présentée comme exemplaire. Le fait qu’une grande lutte qui dure et se confronte aux classes possédantes soit capable de s’auto-organiser, y compris dans un pays capitaliste dominant, est relevé par les travailleurs et les pauvres aux quatre coins du monde et cela modifie la conscience des prolétaires du monde et leur confiance en leurs propres capacités.
En ce sens, c’est toute l’histoire des luttes de classes dans le monde, le combat entre classe exploiteuse et classe exploitée, qui doit quelque chose de fondamental au mouvement des Gilets jaunes. Parce que cette lutte est un combat de classe des exploités, un combat autonome, indépendant de toute institution liée au pouvoir des possédants, partis, syndicats ou associations, elle marque les luttes mondiales, encourage toutes les tentatives des travailleurs de s’organiser indépendamment, de faire confiance en leur capacité de se heurter à l’appareil de la grande bourgeoisie, sans être trompés, sans être utilisés ou manipulés par quiconque.
Bien sûr, il n’y a pas une seule tendance, une seule opinion, un seul courant, au sein du mouvement des Gilets jaunes mais de multiples qui se confrontent mais ce ne sont pas au travers d’appareils figés qu’ont lieu ces confrontations mais entre des individus engagés dans le mouvement qui discutent et font évoluer leurs points de vue. Les marxistes révolutionnaires prolétariens ont bien sûr toute leur place dans ces débats et n’ont nullement à cacher leur drapeau. L’autonomie du mouvement n’empêche nullement la défense de points de vue divers et leur confrontation, au contraire, elle en est la condition. L’autonomie et le caractère de classe du mouvement n’empêchent pas l’existence d’opinions de toutes sortes, comme en général au sein des entreprises. La classe ouvrière n’a pas toute faite en tête la capacité révolutionnaire menant au pouvoir aux travailleurs et les militants qui défendent cette perspective ont tout un combat à mener au sein de la lutte pour faire connaître leurs idées et leurs propositions. Ils ont à combattre au sein de la lutte, comme au sein des entreprises, des opinions politiques et sociales opposées et même des adversaires politiques et sociaux camouflés en « amis du mouvement ». C’est le cas de ceux qui prêtent des qualités imaginaires à tous les Mélenchon, Arthaud, Besancenot, ou encore à des ennemis mortels des travailleurs comme Le Pen ou le général putschiste et génocidaire Tauzin. Les militants véritablement révolutionnaires savent que la classe ouvrière ne devient pas miraculeusement consciente de son rôle historique et qu’elle ne peut le faire qu’en accumulant une expérience réelle au cours de son combat et à condition que l’infime minorité de militants véritablement révolutionnaires, participants de ce combat, ne renoncent pas à développer leur perspective, malgré toutes les attaques des faux amis et vrais ennemis des gilets jaunes, y compris ceux infiltrés au sein de la lutte.
C’est le mouvement réel, spontané, auto-organisé et indépendant des prolétaires qui, seul, peut permettre aux exploités de se préparer à devenir une nouvelle classe dirigeante, qui expulse les anciennes classes dirigeantes et exproprie les classes possédantes. Les Gilets jaunes n’en sont pas encore là mais ils ont fait un grand pas en avant et changé la conscience des prolétaires de France et du monde.
Au nom de tous les exploités et opprimés du monde, un grand merci aux Gilets jaunes de France !
Messages
1. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 3 mai 2019, 07:32
Paroles, paroles…
Le « grand débat » terminé, la « grande communication » de Macron aussi, il reste les LBD, les gaz lacrymogènes, les matraques et autres moyens de… communication du gouvernement pour faire connaître violemment ses décisions ! Démocratie musclée de plus en plus proche du fascisme !
Le droit de manifester, même celui des syndicats, même un premier mai est remis en cause en France comme il l’est dans toutes les dictatures du monde !
2. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 3 mai 2019, 08:34, par Momo
La première chose que nous devons aux victimes de la répression : CONTINUER LE COMBAT !
3. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 3 mai 2019, 10:48
Lire ici un tract d’appel au premier mai :
cliquer ici
4. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 3 mai 2019, 11:00
Une fillette de 11 ans blessée par deux tirs de flash-ball à Melun n’obtiendra pas justice ! L’affaire est classée sans suite. Le sort de cette jeune victime, élève de CM2, vient rejoindre celui des multiples victimes des tirs de flash-ball, blessées une 2ème fois par la justice après l’avoir été par la police.
5. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 3 mai 2019, 13:10, par Bk
Témoignage d’un GJ :
Je suis ici aujourd’hui en tant que salarié, père d’une petite fille dont cette société n’aura rien d’autre à offrir que misère, inégalité et oppression car les femmes sont les premières à connaître la précarité et la pauvreté. Je suis ici aussi en tant que travailleur, car j’ai conscience que Macron et les grandes fortunes mènent une guerre sociale.
Voilà pourquoi depuis le 17 novembre je me bats au coude à coude avec les Gilets Jaunes. Les revendications sont claires. On veut vivre dignement.
On veut des hausses de salaires, de retraites, des minimas sociaux,
pas baisse d’apl ou autres qui permettent de ne pas finir le mois au 15 et tirer le diable par la queue jusqu’au 30.
Nous voulons aussi la baisse de la TVA sur les produits de 1ere nécessité, le retour de l’ISF même si c’est avant tout symbolique et le droit de décider avec le RIC des questions qui nous semble important.
A toutes ces revendications, Macron donne une fin de non recevoir. Par contre les attaques vont continuer. Pour financer les baisses d’impôt comme la suppression de l’ISF ou la baisse de l’impôt sur les sociétés (à 25 pour cent), il faudra qu’on « travaille davantage ». Cela signifie trimer encore plus, casser encore plus les services publics déjà mal en point pour enrichir l’aristocratie finanicière. Les très grandes fortunes ont vu la valeur de leur patrimoine tripler depuis le krach de 2008. 40 milliardaires dont la fortune s’élèvent a 320 milliards d’euros possèdent autant que les 40% les pauvres dans ce pays.
Et cette situation ne fera qu’empirer. Macron promet LA GRANDE LIQUIDATION sur tous les droits établis en Europe par les luttes ouvrières du 20e siècle : retraites, Sécurité sociale, assurance-chômage, etc. Il intensifie cette politique, menée depuis trois décennies avec plus ou moins de succès par tous les gouvernements européens malgré les grèves et les manifestations pour s’y opposer.
Macron ne donnera rien qu’on ne saura lui imposer par nos luttes.
Lui et les siens savent que ses déclaration ne nous feront pas rentrer. Ils savent que nous sommes déterminés. Qu’avons-nous à perdre si ce n’est des lendemains fait de misère, d’inégalités et d’oppression. Beaucoup de Gilets Jaunes sont encore là au bout de 5 mois. Nous nous organisons de manière autonome et indépendante de toutes institutions de cette société. Nous ne voulons pas suivre sagement ceux qui pendant des années nous ont menés de défaites en défaites, de reculs sociaux en reculs sociaux. C’est parce qu’on ne cherche pas à dialoguer avec le pouvoir des grandes fortunes, par ce qu’on s’organise entre nous que nous faisons peur à Macron et ses copains des classes dirigeantes. Il ont eu Peur que le reste du peuple en prenne de la graine et se soulève encore plus massivement débouchant peut être sur une révolution. ET il s’en est fallu de peu s’il n’y avait pas eu toute cette campagne de calomnie contre les GJ. Et ils en ont encore peur volià pourquoi ils veulent briser le mouvement et le discréditer. Cette peur de la révolution pousse Macron à instaurer une dictature pour tenter de faire passer le diktat de l’aristocratie financière par la terreur et la force.
Oui, Aucun mouvement n’a connu autant d’arrestations, de mutilés et d’emprisonnés. Carte blanche est donnée à la police pour matraquer, gazer, mutilés, arrêtér les manifestants. Ils font de nous des auxiliaires de la police, des indics, des délateurs comme à l’Hôpital où les personnels soignants doivent dénoncer les manifestants blessés. De l’argent pour améliorer les conditions de soin des malades, du personnel supplémentaire pour alléger les soignants qui n’en peuvent plus et dont certains se suicident ? Certainement pas. Le Canard Enchaîné en a fait état dans un article dénonçant le recensement par les hôpitaux parisiens des personnes blessées lors des manifestations des gilets jaunes, dans un fichier appelé “SI-VIC.”
Arrestation préventive, fichage des blessés, peine de prisons, mutilation des manifestants, voilà à quoi ressemble la démocratie française et son prétendu droit de manifester. Ce gouvernement est en guerre contre le peuple et n’hésitent pas à employer des armes de guerre comme les grenades GLI F4 et les LBD pour le soi-disant maintien de l’ordre. Les LBD, à l’origine un lance grenade, sont vendues comme arme de guerre à l’internationale. Le gouvernement parle d’ « arme à létalité atténuée ». Cela signifie que le LBD peut tuer même si c’est plus rarement ! La police utilise dont une arme de guerre et non un moyen répressif civil ! Même le défenseur des droits, Jacques Toubon, l’a reconnu.
La France des grandes fortunes et son gouvernement mènent une guerre non seulement contre le peuple travailleur de france mais aussi contre d’autres peuples en soutenant des dictatures et ou en vendant des armes comme à l’Arabie Saoudite qui mène une guerre au Yemen. Cela doit nous rappeler que la France est un des premiers producteurs et vendeurs d’armes dans le monde et fait son sale business de mort sur le dos des peuples pour enrichir une petite poignée de milliardaire comme Dassault. Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, les grandes fortunes font la guerre à leur peuple et à tous les peuples et veulent nous opposer les uns aux autres.
Et face à ces dictatures, les peuples du Soudan et d’Algérie ont montré la voie. Pour faire tomber les dictateurs, ce n’est pas par les urnes que nous y arriveront mais par un soulèvement de masse. Les élections soi-disant démocratiques donnent des Macrons, Merkel May, Salivini, Vox en Espagne ou encore Trump. Ce n’est pas dans les urnes de la démocratie de des grandes fortunes que l’on peut remettre en cause celle-ci !
Oui, si on veut en finir, nous devons nous saisir de notre premier droit comme le stipulait la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1793, article 35 : « quand le gouvernement viole le droit du peuple, l’insurrection est oour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».
Oui, puisque le pouvoir d’Etat en France, défenseur du 1% d’ultra riche, possesseur des richesses, tire au LBD, fait intervenir l’armée, nous menace de la mitraille, et que certains génraux promettent un putsch militaire, il ne reste plus au peuple travailleur que son arme de classe : l’insurrection sociale !!!
Et l’insurrection ne devra pas s’en prendre qu’au Premier Pantin en Chef qu’est Macron mais permettre l’instauration d’une véritable démocratie ou le peuple travailleur exercera directement sa souveraineté. Nous n’avons aucun intérêt commun avec les grandes fortunes et leurs politiciens fantoches quelque soit leurs couleurs politiques. N’attendons alors rien des gouvernants, ni des élections pour les remplacer, mais attendons tout de la démocratie que nous mettons en place entre nous dans nos assemblées, nos comités de Gilets Jaunes. Discutons entre nous des mesures d’urgences que nous voulons imposer, de la société que nous voulons mettre en place, du pouvoir que nous comptons organiser. Ne comptons sur personne que sur nous-mêmes pour décider et pour agir et nous ne serons pas déçus !
Et à tous ceux qui disent parler en notre nom ou nous représenter et qui parlent de convergences des luttes, qu’ils appellent alors l’ensemble du peuple travailleur, les salariés, les auto-entrepreneurs, les artisans, les paysans, les éleveurs, les petits commerçants, les sans emplois, les précaires, les hommes, les femmes, la jeunesse à entrer en insurrection et rejoindre les Gilets Jaunes dans leurs assemblées, leurs comités ou à en fonder à se coordonner pour imposer le bien être social et faire émerger une démocratie ou le peuple est son propre souverain et se dirige lui même.
Une société dont un seul d’entre nous vit dehors ou ne peut manger à sa faim et côtoie en même temps d’immenses richesses est une société qu’on doit balayer et mettre au rebus.
Pour le pouvoir au peuple travailleur par le peuple et pour le peuple
Rejoignez les Gilets Jaunes.
6. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 4 mai 2019, 07:09
Pour maintenir et développer leur mouvement, les Gilets jaunes ont déjà triomphé…
... des attaques et calomnies violentes
… du pessimisme
… de la passivité
…du mensonge
… du réformisme
… de la peur
… de l’inaction
… du silence politique des plus démunis
… de l’inorganisation des exploités
… de toutes les divisions au sein du peuple travailleur
7. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 5 mai 2019, 13:20
Christophe Castaner a eu beau revenir sur l’emploi du terme « attaque » à propos de l’intrusion mercredi de manifestants dans la Pitié Salpêtrière, la polémique est loin d’être close pour eux. Ce samedi, les contestataires, interpellés alors qu’ils tentaient de s’introduire dans l’hôpital, ont donné leur version des faits.
Réunis dans un collectif dit « des 34 de la Pitié », ils estiment avoir été « victimes d’abus de pouvoir » alors qu’ils tentaient simplement de « se réfugier » face aux « coups de matraque ». Ils racontent leurs arrestations dans une ambiance de chaos, les « fouilles abusives » et les « violences psychologiques » des gardes à vue.
« Nous voudrions remercier les travailleurs et travailleuses de l’hôpital qui ont fait émerger la vérité », ont-ils lancé pour commencer leur conférence de presse, où certains représentants du personnel étaient venus les soutenir. Devant les médias, ils ont lu, à tour de rôle, un long texte résumant leur sentiment d’incompréhension à l’égard du déroulé des faits du 1er mai.
« Avant notre arrivée aux abords de la Pitié, nous manifestions dans un parcours autorisé, racontent-ils. Un cordon de CRS est venu couper le cortège. Nous nous sommes retrouvés encerclés, sous une pluie de gaz lacrymogène et de tirs de LBD. Tout le monde était visé, y compris un grand nombre d’enfants », accuse le collectif, qui précise s’exprimer « au nom de la majorité » des personnes interpellées.
Ensuite, « nous avions donc deux options, résument-ils. Soit subir les coups de matraques, soit se réfugier. Nous sommes donc allés derrière une grille ouverte pour respirer, car nous étions terrifiés. » Et d’insister : « Le seul objectif était de fuir les gaz lacrymogènes ! La grille de l’hôpital était ouverte. Les médecins et infirmières nous ont distribué du sérum physiologique (NDLR : pour apaiser la douleur du gaz dans les yeux). »
« Tout s’est passé très rapidement, insistent-ils. Nous avions peur, nous nous faisions charger des deux côtés. L’escalier était la seule issue possible mais nous ne savions pas qu’il s’agissait du service réanimation. Nous demandions droit d’asile au personnel hospitalier, tant nous avions peur de nous faire frapper par la police. »
Les manifestants présents ce samedi affirment avoir été « témoins de l’ultra violence de la police » alors qu’ils ont obéi « sans résistance » aux demandes des CRS. « Nous ne comprenions pas la situation, détaillent-ils. Certaines femmes ont été fouillées par des hommes, malgré nos plaintes. (…) Un moment, l’ordre a été donné de nous encager. Nous sommes montés dans un bus, sans savoir ce que l’on nous reprochait. »
La suite ? « Il y a eu des fouilles abusives, des violences psychologiques, poursuivent les 34 de la Pitié. On est restés entre 28 et 30 heures en garde à vue. » Le collectif énumère ce qu’ils affirment y avoir subi. « Trois femmes ont été mises en cellule de dégrisement pendant 30 heures. Certains ont signé des papiers sans leurs lunettes de vue, sans savoir ce qu’il y avait d’écrit. D’autres ont demandé un médecin qu’ils n’ont jamais vu. On a été appelés à déposer en pleine nuit. Nous n’avons pas vu nos avocats. »
« C’était une pression psychologique intense. Plusieurs d’entre nous ont été insultés et humiliés », continuent-ils de dénoncer. Les manifestants passés par la garde à vue évoquent également une femme enceinte, pas revue ensuite. « Certains n’ont même pas encore récupéré leurs affaires », souffle l’un d’eux.
8. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 17 mai 2019, 15:07
Six mois ! Six mois déjà que le mouvement des Gilets jaunes a commencé ! Une telle durée, face à des attaques bien plus dures qu’aucun mouvement social n’a jamais eu face à lui en France depuis longtemps, c’est déjà une victoire ! Et le mouvement a imposé des recults du pouvoir et suscité de nombreuses avancées de la conscience des travailleurs. L’actuel mouvement auto-organisé des Urgences des Hôpitaux publics en rémoigne notamment !
9. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 20 mai 2019, 05:51
Une manifestante a été projetée au sol samedi après-midi dans une rue de Reims. Sur des images filmées par nos journalistes à Reims ce samedi après-midi, on aperçoit une femme portant un gilet jaune projetée au sol alors qu’une dizaine de policiers remonte la rue. A sa sortie d’hospitalisation, cette femme raconte : Un policier "m’a heurtée avec son bouclier, délibérément, il l’avait comme ça, il m’a carrément foncé dedans", explique-t-elle en relevant son bras plié sous le menton. "Je suis tombée et il m’a enjambée", poursuit-elle. Elle soutient aussi que les forces de l’ordre ne se sont pas retournées "du tout, ni arrêtées pour voir si (elle) avait besoin d’aide, si j’étais consciente ou pas". Sur les images, on peut voir un policier l’enjamber, s’arrêter brièvement, la regarder, puis suivre ses collègues. "Je saignais abondamment au niveau de la tête", déplore-t-elle, un léger tremblement dans la voix.
"Il a fallu qu’on me suture", détaille-t-elle par la suite. Cette manifestante gilet jaune explique également être la femme "d’un ancien policier à la retraite" et n’être "pas du tout dans cette optique-là".
10. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 2 juin 2019, 06:23
Les listes électorales qui prétendaient exploiter le mouvement des gilets jaunes ont subi un échec : elles n’ont pas obtenu 1% ! On ne manipule pas un mouvement de masse comme un parti politicien et opportuniste ou un syndicat !!!
11. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 27 août 2019, 12:09
Maine-et-Loire : les "gilets jaunes" perturbent l’ouverture d’un Géant Casino le dimanche sans caissière.
12. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 5 septembre 2019, 08:05
Les Gilets jaunes ont été le premier mouvement de masse auto-organisé à clamer :
à bas la misère !
à bas les inégalités sociales !
à bas l’Etat au service des milliardaires !
à bas l’impôt public qui ne sert pas l’intérêt public !
à bas la casse des services publics !
à bas la baisse des salaires, des retraites, des allocations chômages et des aides sociales !
à bas la société du 1% des riches qui s’impose aux pauvres !
13. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 23 janvier 2020, 07:45, par Guerre de classe
Les Gilets Jaunes ce n’est rien d’autre que le retour du prolétariat comme communauté vivante de lutte de classe et tous les analystes de la marchandise pourrie, de l’extrême droite à l’extrême gauche du Capital sont des cadavres qui sont incapables de saisir que derrière l’apparente éternité de ce qui fonde la crasse pauvreté mentale de leur logorrhée capitaliste, il y a le véritable clivage historique qui dessine le dé-chaînement qui se rapproche…
14. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 4 septembre 2020, 09:33, par Max
Nous, des gilets jaunes de Poitiers et des environs et la page gilet jaune Poitiers, proposons une assemblée populaire. Nous devons discuter de la lutte à mener, face à l’effondrement économique mondial du capitalisme qui plonge déjà une grande partie de l’humanité dans la précarité, la répression, la misère et la guerre.
Comment allons-nous faire face à la perte de nos emplois avec le tsunami de licenciements annoncé et l’entrée en vigueur de la destruction de notre assurance chomage ? Comment allons-nous nous organiser pour faire face aux expulsions de tous ceux qui ne seront plus en mesure de payer leur loyer ou leur traite de maison ? Comment allons-nous nous organiser pour nous procurer de la nourriture, et faire face au coût de la vie qui va devenir exorbitant ? Comment allons-nous pouvoir nous faire soigner avec la dernière estocade portée à l’hopital public ?
Plus que jamais, affirmons clairement que nous n’avons rien de bon à attendre ni des classes possédantes, ni de leurs institutions sociales et politiques, ni des gouvernants, y compris de leurs opposants et candidats au pouvoir « de gauche », rien de bon à attendre de leur dialogue social entre appareils syndicaux bureaucratiques intégrés à l’appareil d’Etat, rien de bon à attendre de leurs prétendues « solutions » face à la crise, rien à leur demander, rien à exiger d’eux, et tout à attendre de… nous-mêmes, de nos propres forces, de notre propre conscience sociale collective qui a une valeur infiniment supérieure aux inepties de ces pantins.
Les classes dirigeantes capitalistes, leur gouvernement et leurs Etats nous opposent les uns aux autres, les jeunes contre les vieux, les hommes contre les femmes, les francais contre les immigrés, les salariés du public contre les salariés du privé, les artisans et commercants contre les ouvriers, ect.. et maintenant les pro masques contre les anti masques, ou les pro confinement contre les anti confinement, ils instrumentalisent le Covid 19 pour cacher l’effondrement économique mondial, parce que instrumentaliser la peur en politique c’est contrôler les populations, surtout au moment où nous sommes attaqués de plein fouet avec une crise historique sans précédent.
Il est temps de tous nous unir et de décider de nos propres intérêts, de ce que nous voulons, il est temps de décider de nos conditions d’existence et de notre avenir, et d’en finir avec leur société de précarité, de misère et de guerre !
C’est maintenant et plus que jamais que nous devons nous mobiliser, avant qu’il ne soit trop tard, face au fascisme et guerres que les classes dirigeantes commencent à fomenter. Entrer en Révolution, c’est d’abord s’assembler, décider et exécuter nos propres décisions.
Face aux licenciements, aux faillites, sans précédent, face aux attaques contre ce qu’il reste de notre protection sociale, face à l’effondrement de l’économie mondiale, face au risque de guerres civiles mondiales, nous appelons tous ceux qui veulent s’organiser, tous ceux qui veulent lutter, car nous n’avons rien à négocier, rien à demander, rien à quémander à ce gouvernement. Tous ceux qui veulent décider de ce qui les concerne, à rejoindre la lutte et enfin mettre fin au corporatisme et aux divisions ethniques, raciales, religieuses, nationales, identitaires ... La seule division qui existe dans cette société c’est celle entre les classes dirigeantes capitalistes et le peuple travailleur.
Tous ensemble, pour une seule et même lutte, celle du peuple travailleur, pour en finir avec cette société capitaliste qui nous mène droit dans le mur, car c’est maintenant avant qu’il ne soit trop tard, que nous devons nous organiser si nous ne voulons pas être balayé par la barbarie !
Nous n’avons rien, nous voulons tout !
Nous ne décidons de rien, nous voulons décider de tout !
Voir ici le facebook des camarades à l’origine de l’appel.
15. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 4 juillet 2023, 04:57, par John
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Pourquoi lit-on que les gilets jaunes ont touché dix milliards de l’Etat ?
16. Ce que nous devons aux Gilets jaunes, 4 juillet 2023, 04:58, par Robert
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Non ! Les gilets jaunes n’ont pas été achetés ! Ils n’ont rien touché en fait mais ils ont contraint le gouvernement de prendre des mesures pour calmer la révolte sociale et ces mesures ont coûté dix milliards
https://www.europe1.fr/economie/les-10-milliards-obtenus-par-les-gilets-jaunes-boostent-la-croissance-francaise-3877091