jeudi 18 avril 2019, par
Macron compte sur l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris pour changer d’actualités et mettre la révolte des plus démunis hors du champ médiatique, ou du moins pas en première ligne !!! Il espère ainsi diminuer la pression et se positionner plutôt comme défenseur du culte catholique, défenseur du patrimoine, mobilisateur des milliardaires et du bon peuple pour aider à la reconstruction et prétendre que le reste passe après !!!
S’il a retardé les annonces de Macron, l’incendie de Notre-Dame de Paris n’aura pas calmé les Gilets jaunes, ni les travailleurs qui revendiquent et qui ont relevé la facilité des milliardaires et de leur Etat à se voir sortir un milliard et plus de leurs coffres !
On remarquera seulement comment les centaines de millions d’euros vont apparaître, comme par miracle, pour sauver Notre-Dame et qui n’existaient prétendument pas pour sauver les plus démunis qui crèvent !!!
Les annonces post-grand débat non faites par Macron sous prétexte d’incendie ne convainquent pas les plus démunis. Le chef de l’état promettrait paraît-il de baisser l’impôt sur le revenu des "classes moyennes" sans augmenter celui des plus riches, de permettre des référendums d’initiative citoyenne à l’échelle locale mais pas nationale, de ré-indexer les retraites inférieures à 2 000 euros sur l’inflation mais sans rattrapage ou encore de ne pas fermer d’hôpital ni d’école d’ici la fin de son mandat, mais sans embauches de personnels et même en fermant des services hospitaliers et des lits.
Si Macron a pris prétexte de l’incendie de Notre-Dame de Paris pour reporter ses soi-disant annonces, qui prétendent répondre au mouvement des Gilets jaunes et aux attentes de la population la plus pauvre, tout en se positionnant démagogiquement comme un ami des catholiques, on sait déjà que la comédie du pouvoir, qui fait mine de tenir compte du mécontentement social (par exemple, en indexant les petites pensions sur l’inflation), le fait en justifiant l’accentuation de sa politique « de réformes », c’est-à-dire de privatisations aggravées, de poursuite des attaques antiscociales. ADP privatisée, La Poste privatisée, EDF découpée en portions et la part endettée nationalisée, le reste privatisé, etc. Les gilets jaunes défendent les services publics que le gouvernement attaque. On le voit dans l’Enseignement, on le voit dans l’hôpital public où les Urgences sont en grève illimitée sur Paris. Macron prétend que la situation économique et sociale serait due à l’absence de réformes et qu’il va encore acccélérer celles-ci. Il affirme avoir écouté les désirs du peuple par son « grand débat » mais l’immense majorité de la population est persuadée du contraire ! Il est plus clair que jamais, aux yeux des travailleurs, que le pouvoir appartient aux classes possédantes et que la démocratie est une comédie.
Le gouvernement tente d’attaquer encore les plus démunis pour justifier aux yeux des classes possédantes son maintien au pouvoir et de laisser entendre que les Gilets jaunes ne l’empêchent pas d’aller plus loin dans les contre-réformes. Et, pendant que le bras de fer continue avec les gilets jaunes qui n’ont pas baissé les bras, le pouvoir d’Etat continue de se durcir, de préparer ses troupes à des lendemains sanglants… Car, s’il estime que les travailleurs ne sont pas battus, il sait aussi que les effondrements économiques et sociaux sont devant nous et qu’ils peuvent entraîner nombre de travailleurs qui sont pour le moment passifs…
Depuis la ratification de la « loi anti-casseurs », il est clair que la législation d’exception, mise en place contre le terrorisme, vise à s’attaquer non au terrorisme se couvrant de l’Islam, ni à aucun autre terrorisme fasciste ou autre, mais à la révolte sociale des plus démunis, en se passant même de toute référence au terrorisme. L’expression des ennemis que prétend combattre l’Etat capitaliste ne s’intitule plus « terroristes » mais « casseurs ». En effet, le poouvoir capitaliste a instrumentalisé la casse de quelques commerces, ou quelques ripostes de manifestants ou encore des violences de black blocs, ou de provocateurs policiers apointés à cet effet, pour justifier de développer une répression d’une ampleur inconnue jusque là dans tous les pays développés contre des manifestants.
Contrairement à ce que le gouvernement prétend, ces violences, nouvellement légalisées, ont été utilisées principalement contre des manifestants pacifiques, qui n’agressaient pas les forces de l’ordre, mis à part quelques insultes parfaitement légitimes, et qui ne cassaient pas des vitrines de commerces. Avant cette loi répressive nouvelle qui autorise des arrestations et des inculpations quasi sous tous les prétextes et sans la moindre preuve, avant tout passage à un acte répréhensible et même sans accusation d’acte répréhensible, par seule accusation d’intention de participer par exemple à une manifestation sans autorisation, ou de participation à une réunion avec des personnes ayant l’intention d’y participer, ou encore pour port d’un casque ou d’un foulard masquant le visage oud e toute protection contre les gaz lacrymogènes balancés directement aux visages des manifestants pacifiques par les forces de répression !!!
Avant même l’instauration de cette nouvelle loi violemment répressive permettant aussi des interdictions du droit de manifester, de se réunir, d’informer, de se rassembler, de bloquer, l’Etat avait développé sa répression en détournant l’arsenal répressif dont il s’était doté sous le prétexte de la lutte dite « antiterroriste » qui avait été mise en place quand la population de France était affolée par quelques attentats réalisés par des individus se réclamant de l’intégrisme qui se couvre de la religion musulmane, plus ou moins en contact avec la guerre de Syrie.
Il y a eu en ce sens notamment l’Etat d’urgence, la mise en place de l’opération dite Sentinelle, le contrôle des média, des mosquées, des quartiers, et bien d’autres lois et décrets autorisant de fouiller des personnes, des véhicules et des logements, d’arrêter préventivement, de contrôler et d’interdire des sites et leur consultation, de contrôler toutes les communications, de mettre des personnes en résidence surveillée, de les ficher, de leur interdire les manifestations ou rassemblements. Ils avaient prétexté de la nécessité de diminuer les libertés démocratiques dans la lutte pour… défendre les libertés démocratiques contre le terrorisme. Pour mettre en œuvre tout cet arsenal répressif, il suffisait de prétexter un « risque terroriste » et le pouvoir s’en est immédiatement servi bien au-delà de la lutte contre le terrorisme, contre des zadistes, contre des militants environnementalistes, contre des jeunes révoltés, contre les banlieues, contre les lycéens et étudiants, contre les travailleurs en lutte, notamment ceux des entreprises qui ferment, ceux des entreprises qui licencient, ceux des cheminots, ceux qui dénoncent les nouvelles lois antisociales et bien d’autres. Bien entendu, ils s’en sont servis bien plus et bien plus violemment contre les Gilets jaunes !
Ainsi, le terrorisme a été instrumentalisé pour justifier la violence policière contre des manifestations n’ayant aucun rapport avec lui, la législation et les pratiques des forces répressives ont profondément et brutalement changé. Elles ont clairement visé la colère des plus démunis auxquels on a interdit tout droit de se rassembler, tout droit de bloquer un carrefour ou une entreprise, tout droit de manifester, même de manière pacifique, du moment que la manifestation n’avait pas été autorisée, tout simplement parce que personne n’en avait demandé l’autorisation, y compris quand les autorités n’avaient aucun prétexte particulier de sécurité vu que toutes les manifestations précédentes avaient été pacifiques comme à Nice.
Les dérives policières ont été voulues directement par le pouvoir, par le gouvernement, par la présidence. Elles ont ouvertement utilisé des lois, des décrets, des armes répressives qui avaient été décrétées réservées à la lutte antiterroriste, alors que la répression des gilets jaunes n’a clairement rien à voir avec le terrorisme intégriste.
Ainsi, la police et la gendarmerie ont utilisé des armes clairement interdites jusque là contre les manifestations sociales, associatives ou politiques, ont tiré dans la foule, visant directement le visage des manifestants, ces derniers étant accusés même de chercher à se protéger contre des tirs de grenades lacrymogènes ou de flash balls, contre des matraquages et des charges policières violentes, des attaques à cheval ou avec des blindés !!! On n’avait jamais vu tout cela en France. On a vu également le pouvoir brandir la menace pour contraindre les moteurs de recherche, les réseaux sociaux de se rendre aux exigences policières, fermer des sites et des comptes, censurer des contenus, dégrader des indices de consultation pour empêcher la révolte sociale de se servir d’internet. Or, ce contrôle de l’internet n’avait été mis en place que sous le prétexte de lutter contre le terrorisme !!! Les arrestations préventives, les contrôles à toute heure et en tous lieux, les inculpations sur de simples intentions non prouvées ont commencé à pleuvoir, avec de lourdes inculpations pour de simples propos ou des gestes se contentant de répliquer à des agressions policières.
Ainsi, le terme de « lutte contre la radicalisation » qui ne désignait jusque là que le terrorisme s’est mis à viser les manifestations des plus démunis protestant contre l’ordre social injuste et le pouvoir d’Etat qui le défend. Le gouvernement à mis en place une énorme campagne idéologique affirmant que tous les citoyens paifiques étaient attaqués et menacés par les révoltés, tout comme ils avaient affirmé qu’ils étaient menacés par les terroristes pour justifier les multiples guerres extérieures appelées « guerres contre le terrorisme ».
La « radicalisation » qui était considérée comme l’étape menant des personnes à participer aux actes terroristes ou aux guerres de l’Etat islamique, a changé de signification pour englober tous ceux qui se révoltent contre l’ordre social et que, sous l’accusation de « insurrection » peuvent être considérés comme une menace contre l’ordre public.
Les classes pauvres révoltées ont dès lors été ouvertement désignées comme ennemis de la paix, comme danger pour toute la population, comme des barbares qui menacent la civilisation, comme des agresseurs contre lesquels tous les coups sont permis. Les exploités et les opprimés ont été désignés du doigt de manière méprisante, violente, d’un dénigrement d’une classe possédante qui veut la guerre civile, qui pousse à l’affrontement, tout en prétendant discuter avec… tout le monde, écouter tout le monde sauf avec les révoltés !!!
Les classes pauvres sont maintenant clairement la cible de la répression, et d’une répression mille fois supérieure en violence que celle mise en œuvre contre terrorisme. Jamais le pouvoir n’a mis autant de forces répressives en branle contre le terrorisme ! L’exemple le plus frappant a été la décision de mobiliser, contre les manifestants des manifestations des samedis des gilets jaunes, les forces militaires de Sentinelle pourtant officiellement dédiées exclusivement à l’antiterrorisme. C’est d’autant plus remarquable qu’en cas d’affrontement toutes les troupes armées n’ont aucune arme non léthale et ne peuvent que tuer ou blesser mortellement ! C’est aussi frappant que les mêmes troupes Sentinelle s’étaient vues refuser par le pouvoir le droit d’intervenir lors de l’attentat terrroriste du Bataclan, justement sous le prétexte que ces troupes armées n’avaient pas le droit d’intervenir en ville aux côtés des forces de police. L’armée antiterroriste serait donc interdite d’intervenir contre le terrorisme mais autorisée à intervenir aux côtés de la police dans un mouvement de révolte sociale ! Bel aveu du véritable objectif de la mise en place des dispositions soi-disant antiterroristes !!!
On a bien vu au Bataclan que les forces de répression laissaient faire les terroristes, et, dans ce cas, les ont laissé sans gêne massacrer de manière sans intervenir pendant un temps incroyable !!! Et jamais la justice ne s’est interrogé sur ce crime invraisemblable !!! Les mêmes peuvent bien prétendre que les opérations antiterroristes visaient à protéger la population, on constate exactement l’inverse : elles ont servi à frapper le peuple travailleur !
L’antiterrorisme a été le prétexte invoqué pour remodeler le pouvoir d’Etat et le mettre en état d’affronter de manière sanglante la révolte sociale que les classes possédantes savaient, bien avant les Gilets jaunes, être à la limite de l’explosion. Le terrorisme a été le prétexte utilisé pour habituer la population à une occupation militaire des villes, les Sentinelle y patrouillant avec les armes à la main. Pourtant, chacun savait que ces troupes étaient inutiles face à des terroristes. Et c’est finalement bel et bien pour protéger le 1% de milliardaires que ces troupes sont réellement utilisées et pas contre le terrorisme !!! Par la suite, le gouvernement a fait intervenir d’autres forces armées, notamment les légionnaires, l’intervention des armées dans la répression devenant un fait acquis !!! Cela n’a pas fait grand bruit ni dans les média, ni chez les politiciens, pourtant toujours la démocratie à la bouche quand il s’agit de dénoncer les gilets jaunes comme destructeurs de la démocratie.
Bien d’autres choses ont changé dans la fameuse « démocratie française », notamment le fait que les manifestants blessés emmenés aux Urgences ont été dénoncés par l’encadrement hospitalier aux ordres du gouvernement. Cela a été dénoncé par les médecins et les infirmières des Urgences qui ont refusé de se prêter ainsi aux ordres scandaleurx du pouvoir qui venait de blesser grièvement ces manifestants, de leur arracher un œil, une joue, un nez, un bras, une jambe, etc.
Bien sûr, les forces armées n’en sont pas encore à tirer dans le tas des manifestants mais il suffira désormais que le gouvernement organise une provocation, faisant tuer des policiers, pour que l’opinion, publique chauffée à blanc par les reportages anti-Gilets jaunes et pro-flics, accepte l’idée que les policiers ou l’armée tuent des manifestants en prétendant que les forces de répression ne faisaient que défendre leur peau.
La raison de se basculement de la société française dans la violence est clairement le fossé énorme entre les riches et les pauvres, entre les possédants et ceux qui ne vivent que de leur travail.Les capitalistes savent parfaitement, et depuis un moment, que l’affrontement sera inévitable et ils essaient qu’il se déroule contre une fraction seulement des travailleurs, fraction désignée du doigt, méprisée, discréditée, présentée comme barbare, raciste, fasciste, violente, destructrice de biens et demain de vies humaines. Ce n’est pas une vraie nouveauté : dans toutes les sociétés en révolution, les classes possédantes ont fait de même. Et nous sommes entrés, à nouveau, non seulement en France mais partout dans le monde, dans une nouvelle ère des révolutions et des contre-révolutions. Ce que fait le gouvernement, c’est de préparer ses forces de répression, physiquement et organisationnellement et aussi moralement à devenir le bras armé de la contre-révolution sociale.
Les classes possédantes préparent cette vague révolutionnaire, que l’effondrement capitaliste à venir rend inévitable, en divisant les travailleurs de mille manières, par le racisme, par le fascisme, par le nationalisme, par l’ethnisme, par la haine interreligieuse, en divisant jeunes et vieux, hommes et femmes, nationaux et étrangers. C’est le but principal du Brexit anglais. C’est également le but de la campagne espagnole pro et anti Catalogne. Partout dans le monde, de telles politiques de division sont menées. C’est dans ce sens que le gouvernement français aurait bien aimé que le mouvement des Gilets jaunes apparaisse comme d’abord nationaliste, anti-migrants, anti-étrangers, raciste, antisémites, etc. Mais cette tentative n’a pas pas marché ! Le mouvement des Gilets est apparu d’abord social, d’abord en faveur du monde du travail, d’abord contre les profiteurs et leurs amis corrompus du pouvoir !
La France est le premier des pays riches et dominants où la révolution sociale pointe son nez ! C’est la première fois depuis des décennies qu’un pays capitaliste et impérialiste capable d’envoyer ses armées aux quatre coins du monde voit la domination de ses classes possédantes et de leurs institutions contestées durant cinq mois sans parvenir à en finir avec le mouvement, sans céder quelques miettes et obtenir le retour au calme. C’est la première fois aussi depuis belle lurette qu’un mouvement social d’ampleur nationale refuse de négocier avec le pouvoir. Et c’est encore la première fois que les plus démunis se passent complètement des services des réformistes pour diriger leur lutte, qu’ils s’organisent de manière autonome et le revendiquent haut et fort ! C’est sur ce dernier point que les gouvernants ont été surpris. Et ils tiennent d’autant plus que la lutte soit discréditée qu’elle pourrait donner des idées aux travailleurs dans les entreprises. On a déjà constaté que la lutte des urgences des hopitaux parisiens a démarré à l’hôpital Saint Antoine en étant auto-organisée. Bien des enseignants en lutte ont aussi rejoint les Gilets jaunes ainsi que des agents des hôpitaux psychiatriques en lutte. Il pourrait en être autant demain des agents EDF ou des agents de La Poste ou encore des entreprises qui ferment ou licencient, à commencer par les banques. Cela en serait fini ainsi avec la stratégie des luttes séparées menées par les syndicats et les intersyndicales, stratégie qui a culminé dans la dernière défaite des cheminots !
Le pouvoir a justifié de sa stratégie de la riposte en force, sa méthode de répression violente, en affirmant que le mouvement avait un caractère politique et insurrectionnel. Il se pare du rôle de « défenseur de la démocratie » mais il est clair qu’il est en train de détruire sciemment toutes les règles démocratiques comme l’a clairement démontré le « défenseur des droits » qui a relevé une à une les dérives répressives, depuis les violences policières contre des manifestants pacifiques jusqu’aux répressions racistes et discrimninatoires des forces de l’ordre agissant clairement ainsi à la demande du pouvoir, que ce soit contre les Roms ou contre les sans logis. La justice elle-même a ouvertement été instrumentalisée contre les Gilets jaunes, les peines étant clairement revues à la hausse contre le mouvement.
En même temps, le pouvoir des milliardaires a fait semblant de vouloir seulement défendre ses pauvres flics injustement agressés violemment, présentant des films entiers dans lesquels ils étaient montrés sur la défensive contre des Gilets jaunes, ou des provocateurs policiers, recevant les coups et refusant de les rendre. Mais tous les manifestants ont vu exactement le contraire et les réseaux sociaux sont pleins de films qui le montrent sans que les grands média, notamment la télévision n’ait jamais présenté ceux-ci.
En fait, les forces de répression en blessant grièvement des manifestants pacifiques sèment la peur et le gouvernement affirme que même des manifestants pacifiques n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes s’ils participent à des manifestations interdites ou pas autorisées dans lesquelles des casseurs interviennent. Ils n’ont qu’à rester chez eux. Il ne se gène pas pour mettre directement en cause le droit de manifester ou de se rassembler en France.
Il faut remarquer que cela fait également des lustres que ce type de violences répressives n’avait pas été employées dans un pays riche, dit démocratique et qu’on ne le voyait que dans des dictatures violentes de pays pauvres. C’est un témoignage de plus du fait que l’ordre capitaliste commence à être déstabilisé par sa propre crise économique et sociale qui est un fait historique tout à fait nouveau.
Les classes possédantes sont maintenant persuadées que leur ordre économique et social va être très prochainement atteint par un effondrement économique qui ne permettra pas de réagir de la manière qui a été la leur en 2007-2008 car les banques centrales n’ont plus les moyens d’intervenir massivement en déversant des sommes colossales de fonds publics pour sauver les capitalistes, les financiers, les banques, les trusts, les bourses. C’est cela qui est la justification vis-à-vis des possédants du pouvoir capitaliste en France. Il joue à radicaliser la répression quitte à radicaliser la lutte sociale, car il estime que, de toutes manières, la situation va rapidement radicaliser la lutte des classes. Il prépare ainsi le pouvoir d’Etat et ses hommes en armes à frapper, à blesser, à tuer même. Il dénigre ouvertement les pauvres, redevenus des classes dangereuses. Il mène à l’intérieur du pays la même politique sanglante qu’il a mené déjà à l’extérieur, dans ses interventions armées au Centrafrique, en Libye, au Mali, au Niger, au Cameroun, en Syrie, en Irak ou au Yémen…
Bien sûr, la majorité de la population croit que ces interventions armées sont surement justifiées par la lutte antiterroriste. On a bien vu que la population française avait gobé pendant de longues années les mensonges des classes possédantes sur les crimes lors du génocide rwandais. Le grand public commence à peine à apprendre que le pouvoir a participé au génocide, avant, pendant et après, qu’il était entièrement du côté des génocidaires, financés, organisés, entraînés, armés par la France, celle de Mitterrand-Léotard, de Juppé-Védrine, du PS et de la droite !!! Et Macron, solidaire des crimes de l’impérialisme français, continue de refuser l’ouverture des documents français sur le génocide au grand public.
La guerre que mène la France à l’intérieur contre les plus démunis et celle qu’elle mène à l’extérieur contre les peuples est une seule et même guerre contre les exploités et les opprimés et en faveur des exploiteurs ! Et dans cette guerre, inutile de demander aux classes possédantes de faire preuve de pitié, ces seigneurs de la finance sont également des saigneurs et l’ont déjà démontré et pas seulement au Rwanda. Verser le sang des peuples ne les gêne pas ! Une seule chose peut les arrêter : que les peuples leur retirent le pouvoir ! C’est cela qui reste à faire, en France comme en Algérie, au Soudan comme au Venezuela ou au Nicaragua, partout dans le monde.