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Comment les cheminots peuvent gagner...

jeudi 8 mars 2018, par Karob, Robert Paris

édito

Les cheminots doivent-ils défendre seuls le Rail public, l’ensemble du service public et toute la classe ouvrière ?

Non ! C’est toute la classe ouvrière qui est attaquée et on veut nous enfermer dans une lutte catégorielle sans perspective !!!

La dette ou comment engraisser les capitalistes et leurs trusts…

Les services publics sont en voie de destruction massive. C’est vrai pour le Rail mais aussi pour la télévision, la radio, la recherche, l’enseignement, l’université, la poste, les télécommunications, l’énergie et la santé. C’est vrai également pour les services communaux et départementaux. Non parce que le service public serait trop gourmand, trop coûteux. Au contraire, c’est parce que le secteur privé, capitaliste, ne cesse de ponctionner l’argent public. Lors de la dernière chute boursière, le 5 février 2018 (dans lequel un an de bénéfices ont été effacés en quelques jours !), l’Etat a encore mis la main dans les coffres publics pour sauver les capitalistes et spéculateurs privés ! Tous les services publics sont également mobilisés pour aider le secteur privé. La recherche est chargée de lui trouver des technologies à vendre. L’enseignement est chargé d’aider le secteur privé (achats de matériels, bâtiment, etc.). Les Finances sont chargées d’aider les trusts tout en faisant payer les petits bourgeois, les travailleurs et les milieux populaires. On privatise à tout va : par exemple, les aéroports. Et on fait du secteur public un faire-valoir, un acheteur, un vendeur du secteur privé. Ainsi, les hôpitaux publics dans le rouge n’en commandent pas moins des bâtiments tout neufs, des matériels informatiques, des logiciels, des services tout neufs au secteur privé, y compris quand c’est bien plus cher que ce que ferait d’équivalent le secteur public. C’est exactement la même politique de faveur aux trusts qui a plombé financièrement la SNCF depuis des années et le fait de plus en plus. La dette publique et toutes les dettes sont un moyen de favoriser les financiers privés : les dettes augmentent la rente des prêteurs, banquiers, financiers et trusts. Pire, les banques centrales offrent des masses d’argent aux banques qui, elles, prêtent à intérêt à l’Etat : on croit rêver !!! Ou faire un cauchemar… Bien entendu, le premier résultat est la dégradation du service public : des trains à la santé, de l’enseignement à la recherche, de la poste aux télécoms…

… et casser les services publics !

Alors que l’hôpital public subit les pires attaques gouvernementales de son histoire, personne ne propose l’unité de lutte entre SNCF et APHP ! Personne ne propose même l’unité de lutte entre Hôpital public et les EPHAD en lutte ! Personne ne propose même la liaison avec les postiers, eux aussi violemment attaqués ! Personne ne propose la liaison avec les fonctionnaires territoriaux dont les emplois sont directement menacés par la faillite des communes et la disparition des départements !!! Tous les ministères voient les emplois également menacés par les restrictions des dépenses gouvernementales pendant que le même gouvernement a coffres ouverts pour ses capitalistes !!!

Pourtant, si on écoute en ce moment média et gouvernants, hommes politiques et commentateurs, la SNCF serait un cas à part. Pensez-donc ! Elle est endettée ! Mais ce sont justement les capitalistes qui l’ont endettée et continuent de le faire. Elle paie des intérêts fous aux financiers ! Les banques ne cessent de s’enrichir sur le dos de la SNCF mais cela, les média sont réticents à le dire. Les trusts de matériel ferroviaire ont fait des profits fabuleux sur le dos de la SNCF. Pas un mot là-dessus non plus. Le tout-TGV n’était rien d’autre qu’un choix de favoriser le grand capital du genre Alstom. Pendant le même temps, on laissait l’état des voies ferrées se dégrader !

Ce ne sont ni les cheminots, ni leur statut, ni leur retraite, ni les bas prix des billets qui ont endetté la SNCF !

On voudrait nous faire croire que les comptes de la SNCF dans le rouge seraient dus au trop bas prix des billets et aux avantages trop importants des cheminots ! Pensez-donc : croyez-vous que ces hommes politiques et commentateurs ou gouvernants ne savent pas lire ? La courbe des effectifs de cheminots est en chute libre depuis des années ! La courbe de la masse salariale est en chute libre depuis des années ! La courbe des retraites de cheminots est aussi en baisse ! La courbe des dépenses de maintenance est également en chute libre ! Par contre, les trous financiers de la SNCF sont en hausse exponentielle ! Et cela alors que les tarifs des billets augmentent ainsi que la fréquentation. Qui peut croire les explications bidon que l’on nous donne sur les prétendus « problèmes graves de la SNCF » ? Ce n’est pas dans l’intérêt du public ni dans celui de la SNCF que le gouvernement se préoccupe de la dette mais pour permettre la privatisation : qui pourrait se porter acheteur de lourdes dettes ? C’est donc une fois encore l’intérêt des capitalistes qui se cache ici derrière les prétendues réformes et économies ! Tout ce qui est dit par média et gouvernants sur les privilèges des cheminots est mensonger mais aucune contre-campagne n’est organisée pour y répondre. Ainsi, le régime de retraite des cheminots est déficitaire du fait des suppressions d’emplois de cheminots (quatre fois moins de cheminots aujourd’hui qu’à la fin de la deuxième guerre mondiale et la majorité n’ont pas le statut cheminot !) et pas du fait des grosses retraites des cheminots !!! Ainsi, la SNCF est endettée par les grands travaux des gares pour aider les trusts du Bâtiment, ou par les dépenses en logiciels, en système automatisés et en matériels informatique pour aider le secteur privé de l’Informatique. Mais tout cela n’est pas dit au grand public.

La direction SNCF et l’Etat sont coupables des dysfonctionnements et en rejettent la faute sur les cheminots pour privatiser

C’est la direction de la SNCF qui organisé sciemment des pannes, non seulement en ne réparant pas, en supprimant des emplois de maintenance, mais même directement dans le cas des grandes pannes de Montparnasse ou Saint-Lazare pour discréditer le service public et ses cheminots.

Comment croire des gens qui annoncent des bénéfices exceptionnellement élevés annoncés en même temps que des pertes très élevées ? On met d’un côté les bénéfices pour proposer la privatisation et de l’autre les pertes pour imposer la privatisation. En même temps, les gouvernants annoncent qu’ils vont privatiser et jurent qu’ils ne vont pas privatiser ! Qui peut encore les croire ?

Ce qui est sûr, c’est que le gouvernement s’est donné une posture très offensive : il attaque à la fois de tous les côtés. Il attaque le statut cheminot, les conditions de travail des cheminots, les effectifs des cheminots (encore des milliers de suppressions d’emplois après des années de suppressions sans compter les « départs volontaires », les pressions personnels, le stress organisé, les attaques de l’encadrement), la retraite des cheminots menacée, les soi-disant avantages des cheminots en fait quelques misérables compensations des dures conditions de travail et de vie, la dette SNCF, le statut de la SNCF (cassée en trois sociétés anonymes dans les projets de Macron), les menaces sur les lignes peu fréquentées, les tarifs des trains augmentés, la maintenance diminuée, etc, etc…

Face à l’offensive patronale et gouvernementale, la lutte corporatiste est vouée a l’échec !

Dans une situation où tout le secteur public est attaqué, il suffirait que les cheminots prennent la tête de tous les salariés du public comme du privé pour que l’attaque de Macron se transforme en soulèvement général. Il suffirait déjà que les cheminots deviennent, comme en 1995, le point central de regroupement de toutes les luttes et le lieu d’assemblées générales interprofessionnelles. Il suffirait… Mais ce n’est nullement dans les projets des centrales syndicales. Et pas davantage de la gauche, de la gauche de la gauche ou de l’extrême gauche officielle. Tous affirment que l’attaque concerne toute la classe ouvrière et tous affirment appeler… les cheminots seuls à la grève !!! Comme si les cheminots pouvaient tout seuls préserver le service public du Rail ! Comme s’ils pouvaient seuls se battre contre une attaque qui concerne tous les services publics et pas seulement le Rail ! Comme s’il était meilleur de lutter de manière isolée alors que toute la classe ouvrière est attaquée !

Derrière leurs rodomontades, les syndicats préparent la défaite !

Le syndicat Sud donne l’illusion, en prétendant rechercher des revendications communes aux cheminots et autres salariés, de vouloir élargir le mouvement alors que rien n’est fait concrètement pour tisser des maintenant les liens nécessaires pour se défendre tous ensemble. Comme cela, il sera toujours possible de rejeter la faute sur le reste des travailleurs pour expliquer la défaite des cheminots qui se battront tout seul....

« C’est l’ensemble du monde du travail qui est attaqué », dit le syndicat Sud, mais ils n’appellent pas réellement l’ensemble du monde du travail à riposter : ils soutiennent l’initiative commune des centrales !

Et c’est avec les bureaucrates de la CGT, de la CFDT et de FO et pas avec les cheminots que les bureaucrates de Sud vont décider de l’action…

Seul le syndicat Sud-rail a déposé pour l’instant un préavis de 24h pour le 22. Quant a la question d’un préavis reconductible, elle en laisse en discussion pour l’intersyndicale…

« Aujourd’hui, je ne sens pas, au-delà de la SNCF, que les salariés aient envie de descendre massivement dans la rue de manière interprofessionnelle », a dit Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, sur France Inter, interrogé sur la mobilisation contre la réforme de la SNCF.

Et le syndicat FSU, à travers sa secrétaire Bernadette Groison d’expliquer : « nous n’avons pas construit la date du 22 mars en convergence avec les cheminots », « le statut des cheminots n’est pas le statut de la fonction publique » et finir enfin par « nous restons, nous l’intersyndicale, sur la nécessité et l’exigence d’une visibilité de nos questions de fonction publique ».

La CGT quant à elle déclare à qui veut l’entendre qu’elle fera ce qu’il faudra pour se faire entendre du gouvernement, comme si celui-ci avait seulement un petit défaut d’audition !!! Mais elle se garde bien de préciser ce que cela suppose de faire, comment et avec qui…

Gouvernement et Patronat redoutent une réaction de classe du prolétariat mais pas celle de l’intersyndicale !

Oui, le risque que le patronat et le gouvernement ne veulent pas prendre est celui d’un mouvement d’ensemble de la classe ouvrière. Eh bien, les bureaucraties qui dirigent les centrales syndicales ne veulent pas non plus le prendre !!! Certes, elles veulent être considérées comme une force par le gouvernement, mais c’est pour mieux dialoguer. Elles le disent toutes : ce qui leur a manqué dans cette réforme, c’est de pouvoir discuter. Elles pleurnichent : on ne nous laisse pas discuter ! On voulait parlementer… avec des gens qui annoncent d’avance vouloir vous crever un œil, ces gens-là discutent, palabrent, et elles dialoguent encore dans notre dos, sans nous soumettre leurs délibérations, en admettant des reculs sociaux énormes sans jamais nous consulter !

Si une seule centrale syndicale avait à cœur autre chose que ses propres intérêts de boutique, elle aurait dès l’annonce du rapport Spinetta, à chaud, quand les cheminots étaient sous le choc, annoncé partout des assemblées générales des cheminots pour discuter avec les agents (et pas avec leurs ennemis !). Car c’est avec les travailleurs que les bureaucraties ne veulent pas dialoguer !!! Non seulement elles ne veulent pas de comités de grève, pas d’élections de délégués de grève, pas de coordination des grévistes mais le plus souvent elles ne veulent plus du tout d’assemblées générales !!! Elles disent partout : « il faudra préparer la lutte » et, en réalité, elles ne préparent nulle part les travailleurs à se lier entre eux et avec les autres secteurs de la classe ouvrière.

Si les gouvernants se sentent autant les coudées franches pour attaquer ainsi tous azimuts, c’est que les luttes précédentes des centrales syndicales ont été des démonstrations très probantes de désorganisation des luttes, de démoralisation des travailleurs, de division, de défaites et d’absence de leçons tirées, que les syndicats s’entendent entre eux ou pas, qu’ils dirigent en intersyndicale ou pas.

L’unité syndicale contre la lutte de classe

Bien sûr, actuellement, les centrales syndicales nous rejouent le refrain : « il faut l’entente syndicale ». C’est même le prétexte qu’elles ont pris pour ne pas diffuser de perspective claire de lutte dès l’annonce de l’attaque violente et rapide du gouvernement. En effet, elles ont remis à plus tard leur réunion intersyndicale qui seule allait être habilitée à décider du mode d’action. En attendant, les cheminots ne risquaient pas de pouvoir discuter ce qu’ils pensaient devoir faire pour se battre, puisque rien n’était proposé de clair, à part une manifestation le jour de la journée d’action des fonctionnaires ! Aucune centrale syndicale ne s’est permis d’évoquer un mode d’action, une méthode, des propositions avant cette date. Toutes se disent « contraintes » de faire grève et déclarent qu’ « on ne pourra pas faire autrement ». Sous-entendu : on aimerait ne pas faire grève, on n’a pas envie de faire grève, on pense que la grève ira au casse-pipe mais on n’aura pas le choix. Quel meilleur moyen de casser le moral ! Quel meilleur moyen d’empêcher la montée d’une force de lutte ! Quel meilleur moyen d’empêcher les cheminots de s’exprimer sur ce qui est proposé : que rien ne soit proposé de clair, qu’on soit dans le noir complet sur ce qui sera fait !

Et parlez d’une unité syndicale alors que certains de ces syndicats ont signé tous les reculs à la SNCF, que tous ont négocié sans fin avec nos ennemis, que tous continuent à négocier maintenant que l’on sait que rien dans cette réforme n’est acceptable ni négociable !!! Les syndicats acceptent de participer à la comédie de « concertation sociale » sur la réforme SNCF ou destruction SNCF, alors que cette négociation sert de caution à toutes les attaques, comme on l’a vu dans toutes les attaques précédentes !!!

Ce sont les fausses politiques d’opposition des syndicats qui rendent forts nos ennemis

Les cris des syndicats, loin d’affaiblir le gouvernement, le font passer pour un gouvernement fort et dur, alors que Macron est mal élu, mal aimé dans la population, très peu cru, très peu populaire ! Les centrales syndicales le font passer pour un ogre qui va manger tout cru les cheminots !!!

Il est extraordinaire aussi que les syndicats laissent ce gouvernement se faire le porte-drapeau de lutte contre les dettes à la SNCF alors que ce gouvernement jette des centaines de milliards aux banques et aux trusts, alors qu’il jette des sommes colossales dans des guerres extérieures tous azimuts, dans des dépenses folles d’armement, pour de nouvelles armes nucléaires, pour maintenir des centrales nucléaires périmées et dangereuses et un secteur nucléaire en faillite ! Mais toutes ces interventions ayant la caution des syndicats, comment pourraient-ils les dénoncer ?!!!

D’ailleurs, les centrales syndicales sont bien plus en accord avec le gouvernement que leurs cris d’effroi ne le laissent croire. Par exemple, elles sont d’accord avec la proposition de reprise de la dette SNCF par l’Etat ! Au lieu d’incriminer les capitalistes dans cette dette qui a, en partie servi à sauver les capitalistes et les banquiers dans l’effondrement de 2007-2008, qui a aussi servi à faire des profits fabuleux aux trusts du ferroviaire, au transport industriel des trusts, aux autres entreprises fournisseuses de matériel, les syndicats proposent que ce soit le contribuable qui paie encore ! Au lieu de refuser de continuer à cogérer les relations sociales avec la direction de la SNCF qui casse les conditions de travail, qui casse l’image des cheminots dans l’opinion publique, qui détruit les emplois, qui impose des conditions de travail dangereuses pour les agents et les usagers, qui démolit l’entreprise, non, ces gens-là, qui sont financés par l’Etat et les capitalistes bien plus que par nos cotisations syndicales, discutent plus que jamais avec nos ennemis !!! Et moins que jamais avec nous !!!

Rompons avec la stratégie de la défaite

Non seulement les luttes syndicales précédentes n’ont pas préparé les cheminots à la lutte à venir, mais c’est plutôt l’inverse. Elles ont épuisé les efforts en des luttes localisées, avec des grèves régionales, locales, par secteur ou service ! Elles ont sectorisé la lutte et, les rares fois où il y a eu des luttes plus générales, c’est surtout des journées d’action, toujours aussi inefficaces pour nous faire craindre, et sans organisation des cheminots par eux-mêmes, sans bilan de la lutte, des moyens d’action réellement discuté par les cheminots eux-mêmes.

Non, cette préparation des cheminots ne peut venir que de nous-mêmes, de la base, de la mise en place de comités de liaison, d’animation, de décision, d’organisation de la lutte, de liaison avec les usagers, de liaison avec les autres services publics, de liaison avec tous les travailleurs ! Attendre passivement « ce que vont faire les syndicats » ne vaut pas plus cher que d’attendre ce que vont faire les gouvernants !!! Des militants syndicalistes honnêtes ne peuvent pas se satisfaire de cette passivité et ne peuvent que souhaiter l’organisation des travailleurs, les liaisons entre services, entre secteurs, et le contrôle de la lutte par les travailleurs du Rail eux-mêmes. C’est le meilleur moyen d’impliquer tout le monde dans la lutte, de lui donner le plus de chances possibles de succès. Accepter le monopole d’organisation des bureaucraties syndicales, c’est accepter d’avance tous les reculs, toutes les divisions à venir, avec aucun moyen mis en place par les cheminots pour trancher eux-mêmes, pour contrôler leur propre lutte. Ce n’est pas aux appareils bureaucratiques de décider ce qui se négocie et ce qui ne se négocie pas : c’est aux cheminots eux-mêmes de le discuter, de le décider et d’élire en assemblée générale des délégués, appartenant ou pas aux syndicats, qui le feront. S’y refuser, c’est déjà préparer des trahisons bureaucratiques de la lutte… avant même qu’elle ne soit engagée !!

La manière dont les centrales syndicales répondent à l’offensive Macron sur la SNCF est remarquable d’efficacité pour voler aux cheminots et à tous les travailleurs tout le bénéfice de la lutte de classes qu’ils pourraient mener !!!

Premièrement, ils se débrouillent, devant l’indignation des cheminots face à l’attaque, pour n’organiser nulle part immédiatement des assemblées générales de cheminots ni aucune forme de réunion des travailleurs du Rail.

Deuxièmement, ils lancent de grands cris indignés mais aucune proposition précise de riposte. Ils ne disent pas du tout ce qu’ils ont l’intention de faire et ne permettent pas ainsi aux cheminots de discuter des diverses propositions des centrales syndicales.

Troisièmement, ils se retranchent tous derrière la nécessité de l’unité des centrales syndicales pour ne rien décider et ne rien proposer et remettre tout à... la prochaine réunion de l’intersyndicale.

Quatrièmement, ils restent volontairement sur le terrain piégé qu’a voulu l’adversaire. Ils s’en tiennent au statut cheminot, à la dette SNCF et au statut de la SNCF au lieu de généraliser. Ce n’est pas qu’à la SNCF que les salariés sont de moins en moins des fonctionnaires ou des salariés "à vie", avec un statut spécifique. C’est vrai à l’hôpital public comme à La Poste et à l’école ou à l’université comme dans la recherche.

Cinquièmement, ils marchent dans l’isolement de la lutte des cheminots, ne cherchant surtout pas à relier la lutte du rail à celle des hospitaliers, des postiers, des enseignants, des fonctionnaires des communes, etc.

Sixièmement, ils se refusent à démolir les points centraux de l’argumentation des gouvernants. Ils convergent même avec Macron sur l’idée que l’Etat doit reprendre la dette SNCF ! Ils s’en tiennent à la défense du statut qui ne concerne pas ceux... qui ne l’ont pas !

Septièmement, ils se gardent de proposer aux cheminots de décider eux-mêmes des moyens de lutter et des objectifs de la lutte.

Pas tous ces moyens, ils volent aux cheminots d’avance leur propre lutte.

Pour que cela cesse, un seul choix :

Nous organiser nous-mêmes pour contrôler et diriger nos luttes !

La seule réponse qui ferait reculer les capitalistes et le gouvernement serait de couvrir le Rail (tout : les gares, les technicentres, les conducteurs, l’entretien, le nettoyage, les guichets, toutes les EPIC !) de comités de grève élus et révocables, au sein d’assemblées générales, coordonnés nationalement et proposant à toute la classe ouvrière du pays, public et privé, y compris les chômeurs d’en faire autant. Rien que ça !!!

PARTOUT, SE RÉUNIR ET DÉCIDER NOUS-MÊMES DE NOS ACTIONS, DE NOTRE COORDINATION, DE NOS OBJECTIFS DE LUTTE... PERSONNE NE DOIT DÉCIDER A NOTRE PLACE... PERSONNE NE PEUT GAGNER A NOTRE PLACE...

Messages

  • En Grèce aussi ....

    Les chemins de fer en Grèce observaient mardi une grève de 24 heures protestant contre le manque de personnel et la privatisation de la société de matériel ferroviaire Rosco tandis qu’Athènes était privée des taxis par un arrêt de travail contre Uber. "Depuis trois ans nous luttons contre l’incursion illégale et arbitraire de (la plateforme de réservation des taxis) Uber dans les transports", a indiqué un communiqué du syndicat des chauffeurs des taxis d’Athènes (Sata).

    Le personnel de Trainose avait observé plusieurs semaines d’arrêts de travail ces dernières années pour protester contre cette privatisation, qui fait partie des engagements de cessions de biens publics pris par Athènes envers ses créanciers, UE et FMI.

  • Par ailleurs, aucun train ne circulait en Grèce mardi, les cheminots protestant contre "le bradage" de Rosco, société de maintenance de matériel ferroviaire, en voie de privatisation.

    Rosco est l’une de deux entreprises issues de la scission en 2012 de l’ex-société publique des chemins de fer OSE. La seconde est Trainose (chemins de fers grecs), récemment racheté par la société italienne publique Ferrovie Dello Stato Italiane (FS) au prix de 45 millions d’euros. Le rachat à 100% de Trainose par FS ne sera toutefois finalisé qu’après l’approbation des autorités européennes et la clôture du dossier des aides d’Etat à Trainose de plus de 700 millions d’euros, jugées abusives par la Commission européenne.

  • Guillaume Pepy déclarent : "Les syndicats reflètent les inquiétudes du personnel, mais la discussion les intéresse".

    En somme, on peut les attraper par une patte !!!

    Par ailleurs, lors de son nouveau mandat, devant la commission parlementaire, il avait annoncé qu’il allait accélérer la privatisation de la SNCF et il peut maintenant annoncer que lorsqu’il aura fini il ne demandera pas un nouveau mandat...

  • En comparaison deux articles de Revolution Permanente

    http://www.revolutionpermanente.fr/SNCF-les-cheminots-sont-ils-responsables-de-la-dette-Cure-de-des-intox-avec-Mathieu-delegue-SUD

    http://www.revolutionpermanente.fr/SNCF-Sans-attendre-les-reformes-les-concurrents-se-positionnent-pour-se-partager-le-rail

    http://www.revolutionpermanente.fr/Comment-participer-a-la-campagne-SolidariteAvecLesCheminots

    Ces articles sont intéressants sur deux points :

     Le premier n’explique pas vraiment l’origine de la dette de la SNCF et ne la relie pas aux autres dettes publiques qui n’ont d’autres but que de financer le grand capital.

     Le deuxième dénonce que "La date de mobilisation du 22 mars, qui s’annonce réussie notamment chez les cheminots, apparaît chaque jour plus insuffisante pour faire reculer un gouvernement décidé à détruire le service public, du rail, mais aussi de la santé ou encore de l’éducation. C’est au contraire dans la convergence avec les secteurs actuellement en lutte tout en cherchant à faire tâche d’huile, dans la grève dure et reconductible qu’il sera possible d’opposer un rapport de force (...). Dans ces circonstances, la bataille du rail et plus largement du service public doit être la bataille de toute la classe ouvrière et de l’ensemble des usagers. Que ce soit en participant à la campagne de selfies #SolidaritésAvecLesCheminots ou par le biais de collectifs de soutien actif à la grève (...)"
    Pas un mot sur comment construire cette convergence au travers de comités de lutte de bases coordonnées entre eux pour que nous contrôlions et dirigions par nous même nos luttes. Ne pas le dire, laisse la porte ouverte a l’idée que les syndicats ou des syndicats pourraient en être l’initiative or telle n’est pas la politique des syndicats même de bases qui peuvent apparaître plus combattifs ou radicaux que les confédération. La bataille du rail pour Revolution Permanente doit être la bataille de toute la classe ouvrière. Or la bataille de l’hôpital public comme de l’Education Nationale sans aller plus loin ne sont elles pas non plus une bataille de toute la classe ouvrière....? Il faut croire que non même s’ils disent que « la bataille rail et plus largement du service public doit être la bataille de toute la classe ouvrière ». C’est avant tout celles des cheminots quand on les lit bien. Dans ces articles comme dans bien d’autre de Révolution Permanente ou de l’extrême gauche réformiste, c’est la bataille du rail qui permettra de défendre tout le service public et non l’union de ces différents secteurs au travers de comités de luttes interpro contrairement a ce qu’ils disent... En effet, la seule perspective proposée aux salariés des autres services publics ou du privé, aux sans emplois et a la jeunesse est d’agir uniquement en soutien aux cheminots et a leurs luttes mais surtout pas de constituer leur propres comités de luttes sur leur lieu de travail respectifs ou dans leur quartier pour qu’émerge un véritable réseau de comités pour mener une lutte autonome et indépendante du prolétariat... Le tous ensemble de l’extrême gauche réformiste c’est en réalité tous ensemble derrière la lutte corporatiste des cheminots dirigée et contrôlée par les syndicats...

  • Pourquoi séparer la lutte contre les privatisations ? Pourquoi les cheminots devraient-ils se battre seuls contre la privatisation du Rail ? Et les agents des aéroports seuls contre leur privatisation ? Et encore de même pour les personnels des départements, de l’énergie, des autres transports que le rail ou encore de l’éducation, de la santé ?

  • Soi-disant pour défendre les cheminots, le syndicaliste réformiste Martinez discute tout seul…

    Reçu hier par le premier ministre Édouard Philippe, Philippe Martinez est ressorti déçu de la réunion. « Nous avons présenté un projet mais le gouvernement refuse de discuter », a-t-il affirmé ce matin.

    Mais il continue à discuter !!!

    « Le vrai sujet aujourd’hui, ce n’est pas la question de savoir s’il y aura un mouvement social (...), c’est la question (de) comment on l’évite », a estimé le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger sur Europe 1. « Il y a ceux qui voudraient à tout prix le faire, comme ça, on montrerait les gros bras de chaque côté. Je me demande si parfois le gouvernement n’est pas dans cette stratégie-là aussi pour essayer de montrer que finalement il y aurait des privilégiés qui feraient grève » afin de pouvoir ensuite « revoir les choses plus en profondeur », a-t-il ajouté.

    Le syndicalisme réformiste est « en marche » donc à reculons…

  • Le gouvernement tient le cordon de la bourse des syndicalistes !!!

    Il a annoncé vouloir réformer la formation professionnelle. Il a ainsi lancé un message clair aux organisations syndicales, leur indiquant qu’il allait retirer la gestion aux OPCA et la donner à la Caisse des dépôts. Il a déclaré qu’il pouvait également leur retirer la gestion de l’assurance chômage. C’est une manière de leur rappeler qu’ils peuvent perdre tout argent provenant de l’Etat s’ils ne s’alignent pas sur ses « réformes ». Cela ne signifie malheureusement pas que ces bureaucraties syndicales vont rompre avec l’Etat bourgeois mais que celui-ci les tient à la gorge…

  • L’intersyndicale CGT-Unsa-Sud-CFDT de la SNCF a annoncé ce jeudi 15 mars une grève sur le rythme de "deux jours sur cinq", à partir du mardi 3 avril et jusqu’au jeudi 28 juin, pour protester contre la réforme du rail en cours.

    Drôle de rythme, deux jours sur cinq ! Quel bon moyen de ne pas recourir à la grève générale !!! Quel bon moyen de ne pas donner le moyen aux cheminots de véritablement se mettre en lutte ! Et aussi de se mettre bien à dos le public !!! Et surtout sans obliger réellement le gouvernement à reculer !

    En effet, cela permet aux dirigeants de la SNCF de faire fonctionner les trains quand cela leur chante et de les bloquer aussi quand cela leur chante, en utilisant les cadres, les employés et les non grévistes !

    C’est réellement la pire des stratégies syndicales de ces dernières années !!!

    La réponse des dirigeants syndicaux répond seulement à la question : comment faire semblant de lutter sans réellement mener de lutte !!!

  • Comme si gêner la circulation des trains, c’était cela que craignaient gouvernants et capitalistes !!!

    Mais ce sont eux-mêmes qui la gênent les trois quart du temps et pas la grève !

    Par contre, le lien entre cheminots et le reste de la classe ouvrière, y compris celle déjà en lutte comme les Ephad ou les entreprises qui luttent contre des licenciements, cette liaison, loin d’être favorisée par ce mouvement, ce dernier proclame l’isolement des cheminots !!!

  • Le journal de la bourgeoisie "Les Echos" écrit :

    Le pari gouvernemental de l’isolement cheminot

    Emmanuel Macron parie-t-il que les cheminots le serviront comme les mineurs ont servi Margaret Thatcher ? L’intransigeance de la Dame de fer face à la grande grève des ouvriers des mines britanniques au mi-temps des années 1980 avait contribué à renforcer son pouvoir. Dans cette perspective, le pari du chef de l’Etat, qui pourrait connaître là son premier conflit social dur, serait sans doute d’affaiblir d’autant la réplique lors de la réforme des retraites programmée pour 2019.

    Le choix des syndicats va dans le sens de cet isolement : pas de liaison avec les salariés de Carrefour, pas d’appel commun de tous les transports, pas de liaison avec les fonctionnaires, eux aussi menacés, pas de lien avec la lutte de la Santé et on en passe !!!

  • Les syndicats nous avaient déjà fait le coup du refus de la liaison entre lutte des cheminots et lutte contre la loi Travail !!!

    Une fois encore, ils tentent d’isoler la lutte des cheminots !!!

    Pourtant, le mouvement de 1995 nous avait bien prouvé que c’est seulement quand les cheminots entrainent toute la classe ouvrière qu’ils sont craints !

    Et là, on ne propose même pas que les cheminots soient en grève, c’est-à-dire une grève reconductible, votée par les assemblées ! Non ! Ce sont les Etats-majors qui imposent un rythme fou, ridicule, où ne saura même pas pourquoi des trains circulent et ne circulent pas !!!

  • C’est "une mobilisation innovante", a souligné Didier Aubert (CFDT Cheminots, 4e syndicat).

    Inquiétant quand on sait combien la direction syndicale CFDT est proche des politiques patronales et loin de la lutte des classes !!!

  • Deux jours sur cinq, drôle de grève sans vraie grève, sans effet d’entraînement, sans montée du moral et de la force collective !!! On grève, on reprend, on grève, on reprend ! On ne mesure pas les effets, le succès, on a un programme tout fait d’en haut, sans décision de la base, sans organisation des grévistes !

  • La seule réponse qui ferait reculer les capitalistes et le gouvernement serait de couvrir le Rail (tout : les gares, les technicentres, les conducteurs, l’entretien, le nettoyage, les guichets, toutes les EPIC !) de comités de grève élus et révocables, au sein d’assemblées générales, coordonnés nationalement et proposant à toute la classe ouvrière du pays, public et privé, y compris les chômeurs d’en faire autant. Rien que ça !!!

  • La bureaucratie qui lutte trois jours par semaine et la bourgeoisie tous les jours !

    La bureaucratie qui lutte secteur par secteur, isolément, et la bourgeoisie qui attaque tous les secteurs de la classe ouvrière en même temps !

    Belle trahison programmée de la lutte des classes !!!

  • D’ailleurs, ils proclament trois jours sur cinq mais c’est trois jours sur sept !!!

  • Le commentaire de l’organisation Lutte ouvrière :

    « C’est cela qui permet de dire que dans les mois qui viennent, étant donné la contradiction où se trouvent enfermées les Centrales Syndicales, il n’est pas improbable, en particulier si tous les militants ouvriers d’extrême-gauche oeuvrent dans ce sens, de voir les luttes ouvrières déborder le cadre que leur ont fixé les organisations syndicales. »

    source

    • en 2018... la contradiction est pire : primo le capitalisme vit ses dernières heures historiques depuis 2008.
      secondo les syndicats peinent à recruter des jeunes car aucune victoire syndicale ne permet de donner un signe que les syndicats seraient une perspective d’avenir pour la classe ouvrière (sans parler de l’ensemble de la société) .
      La répression anti ouvrière et syndicale montre 2 choses : les risques à continuer de faire confiance à ses organisations, et la peur qui gagne les esclavagistes car tout leur dit que la navire coule et qu’il n y aura pas de chaloupe pour tout le monde.
      Le message de la bourgeoisie (et des syndicats qui le relaient) est assez simple et le même qu’avant les guerres mondiales : soit vous collaborez et vous vous pliez , soit c’est le carnet B, comme en 1914. Sauf que ce message ne peut plus passer car les délégués sont de moins en moins écoutés. Dans tous les cas, l’unique perspective bourgeoise est la guerre mondiale.
      Le point de rupture entre les OS et la classe ouvrière est telle que les secrétaires syndicaux en sont à demander avec force si quelqu ’un veut prendre la parole en AG et contredire le discours officiel syndical..sincère ou piège ? (tous les syndiqués ont choisi le silence)
      Ils incitent à la discussion dans les ateliers ....avec les chefs. On pourrait se dire : tiens voilà la démocratie qui est descendue dans les ateliers...non pas du tout, il cherche à reprendre la main car les bergers syndicaux ont perdu leur troupeau et la hierarchie aussi (quasiment en même temps). La rupture est morale et c’est la pire.
      La perspective syndicale...est de faire tourner la boutique , assurer la production. Ils savent que les plans de licenciements vont s’enchainer et ne diront pas leur nom, mais pas un mot ...non plus pour démonter la propagande et l’entourloupe du salaire variable (sous forme de dividende accordé au salarié en fonction des résultats financiers) . Pourtant les exemples dans les entreprises ne manquent pas .

      Non les syndicats préfèrent laisser chaque ouvrier avec son chef, chaque secteur avec son patron, chaque statut avec ses droits, et les chomeurs ..à la porte des usines. Airbus licencie et bien, que les chomeurs prennent d’assaut les ateliers et bloquent la production !
      Pole emploi coupe les vivres aux chomeurs : les salariès doivent répondre par la grève générale.
      Aucun de nos enfants au chomage , sans rien pour vivre , aucun licenciement sans grève de tous. Aucune privatisation , 1 travail = 1 seul statut. La retraite à 50ans pour tous. la semaine de 3 jours payés à temps plein. La journée de 7H maximum. Pas d’interim, que des embauches en fixe.
      Pour cela comité de grève partout sans les syndicats qui sont des défaitistes dans l’âme.
      Si les prolétaires veulent vraiment se battre , c’est la seule arme : l’autonomie et l’indépendance vis à vis des patrons et des centrales syndicales.

  • Les syndicats se foutent de nous ...

    Les syndicats appellent par exemple à la grève le samedi ou dimanche au Technicentre de Chatillon alors que la majorité des salariés travaille la semaine...

  • La CGT propose 48 heures de grève tous les trois jours, à fixer individuellement ?!!! Foutage de gueule de première ! Du jamais vu !!!

  • Sud rail fait semblant d’être plus radical en proposant la grève reconductible mais c’est uniquement pour être sûrs de garder le contrôle des salariés et éviter que les cheminots s’organisent eux-mêmes en comités, collectifs et coordinations et que la grève s’étende aux autres salariés...

  • Certes, les syndicats font sembler de diriger les luttes sociales. Martinez semble menacer patronat et gouvernement d’une « lutte ouvrière dure » mais Martinez n’est rien d’autre que le comparse de Lepaon, le signataire du rapport d’Etat en faveur de la privatisation des TER et il n’a en rien renié cet acte de son maître !!!

    Quant aux trois jours sur cinq de grève des cheminots et à l’isolement du mouvement à la SNCF de tous les autres, la seule répons est de constituer partout des comités de grève qui dirigent la lutte et se coordonnent et pas de suivre plus ou moins en ag les "propositions" de l’intersyndicale...

    L’unité syndicale n’est pas l’unité ouvrière !!!

  • Deuxième particularité de cet agenda, les jours de grève changent d’une semaine à l’autre. Mardi 3 et mercredi 4 avril, dimanche 8 et lundi 9 avril... Jeudi 3 et vendredi 4 mai, mardi 8 et mercredi 9 mai... Vendredi 22 et samedi 23 juin... Etc.

    Cela consiste donc à casser les pieds au maximum aux usagers et au minimum au gouvernement en ne prenant aucun risque d’extension et de généralisation !

  • Unité syndicale à ce prix ? Pas du tout ! La CFDT continue de prétendre espérer de la négociation et Sud ne soutient pas le choix de l’intersyndicale !

    Unité contre les cheminots plutôt !!! Contre toute lutte de classes !

  • "On veut justement amener le gouvernement à négocier, poursuit Bruno Charrier. On fait grève deux jours, on reprend trois jours. S’il n’y a pas d’avancée, on fera grève à nouveau deux jours...Si on partait sur un conflit fermé, ce serait plus difficile de discuter. On maintient la porte ouverte".

    Réformisme et refus de la lutte des classes assumés !!!

  • deux jours de grève sur cinq, c’est pas une technique innovante… du sabotage de la lutte de classes !!!

    • SNCF : les syndicats annoncent une grève perlée sur trois mois , titre les échos .

      La CGT, l’Unsa et la CFDT ont annoncé deux jours de grève sur cinq pendant trois mois. Début les 3 et 4 avril. Sud-Rail veut néanmoins laisser le choix aux grévistes de basculer ensuite dans une grève illimitée. La ministre des Transports Elisabeth Borne a jugé la « posture » des syndicats « irresponsable ».

      Dans la situation actuelle de répression des mouvements de grève et sociaux , l’appel de la bourgeoisie est clair , la grève perlée est illégale et le bras de fer peut se terminer comme avec les contrôleurs aériens aux USA sous Reagan. Lire ici .
      La tactique des syndicats est donc criminelle pour la classe ouvrière toute entière.
      L’ensemble des militants ouvriers honnêtes et conscients des enjeux doivent immédiatement rompre avec ces stratèges de la défaite.
      L ’action des cheminots se fera par la perspective de la grève générale de l’ensemble du prolétariat par l’organisation des travailleurs en comité de grève indépendant des centrales.
      Tous les grèvistes cheminots, postiers, salariés de l’État, hospitalièrs et territoriaux, de la RATP, du transport aérien, avocats au barreau , éboueurs , doivent discuter non pas de comment gagner secteur par secteur, mais au contraire de gagner par la seule façon qui a été volontairement oubliée et détournée par les syndicats : la grève générale. Nous ne gagnerons rien séparémment, seulement des coups et des sanctions. Les comités de grève ont fait plus que faire reculer le patronat en 1936 ou 68 : ils ont révèlé la vrai force de notre classe, quand elle s’auto organise. Ces 2 dates n’étaient que des répétitions, faisons en sorte que 2018 soit une année , ou les vendus des centrales syndicales ne reprendront plus la main sur nos luttes ! L’avenir de tous en dépend !

  • les postiers, les ephad, les hospitaliers, les fonctionnaires départementaux et communaux, les radio et télé, voilà du monde qui aurait dû participer à un mouvement commun avec les cheminots !!!

    et avec les Carrefour, les banques, les Conforama, les Airbus, les Areva, les EDF, les CEA et on en passe...

    avec leschômeurs, avec les sans logis, avec les sans papiers, avec les jeunes, avec les étudiants, avec les chercheurs…

    Cela nécessitait que des assemblées de cheminots s’auto-organisent, se coordonnent, se fédèrent, décident ensemble d’un mode d’intervention qui se fasse craindre de nos ennemis et qui fassent avancer non seulement la question des cheminots mais toute la question sociale, dans le privé et dans le public

  • Des syndicats aux organisations de gauche de la gauche et d’extrême gauche, on nous répète que l’attaque contre les cheminots est une attaque contre l’ensemble du monde travail contre laquelle vont se battre… les seuls cheminots. Et c’est vrai, tout se dégrade à tous les niveaux et pas seulement à la SNCF. L’hôpital public se dégrade follement et cela fait la une des journaux. La Poste est en grève un peu partout mais jamais en même temps. Les aéroports sont menacés de privatisation comme le Rail ! Les fonctionnaires territoriaux sont attaqués. En fait, c’est toute la classe ouvrière qui l’est, des chômeurs aux CDI en passant par les emplois à statut…

    Cela n’empêche pas cependant l’intersyndicale, la gauche de la gauche et l’extrême gauche de présenter la journée du 22 mars comme une journée de solidarité avec les cheminots et d’offrir comme perspective aux travailleurs du rail une lutte purement corporatiste et non une lutte de classe de tous les travailleurs contre le patronat et le gouvernement.

  • "https://www.lanouvellerepublique.fr/recherche/la-cgt-locale-prete-a-la-greve-generale"
    Les motifs de se mobiliser sont nombreux, estime Régis Barboux, le secrétaire de l’Union locale qui évoque pêle-mêle les Ehpad, les ordonnances Macron, le pouvoir d’achat des retraités ou encore le ferroviaire, lui aussi sujet d’inquiétude depuis que le rapport Spinetta a été rendu public. « Le statut des cheminots est quelque chose auquel il ne faut pas toucher, il ne s’agit pas, comme on veut nous le faire croire, d’une question de privilèges. Derrière, il y a la sécurité des circulations en jeu », s’insurge Olivier Carré, ancien cheminot encarté à la CGT : « La fermeture des petites lignes nuira à l’égalité des transports pour tous, surtout si, derrière, c’est pour faire le profit des bus Macron. »
    Et ce n’est pas la première fois que Le Blanc-Argent suscite des inquiétudes, rappelle Régis Barboux : « Depuis une dizaine d’années, il a été attaqué plusieurs fois. » Et le secrétaire de souligner que la ligne qui circule entre Valençay et Salbris passe à proximité de nombreuses entreprises et pourrait être une « solution pour mettre moins de camions sur les routes », en transportant des pièces industrielles, en plus du volet scolaire.
    Parmi les sujets d’inquiétude récurrents, Faurecia qui a fait l’objet d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en 2015, est aussi d’actualité. « On est aujourd’hui 116 salariés à la production sur un effectif global de 200 », chiffre le secrétaire du CE de Theillay, qui se dit en « état d’alerte sur l’avenir du site de Theillay. Il n’y a pas de charge de travail qui arrive, aucun nouveau projet. Si on reste comme ça, fin 2018 on sera tombé à 105 et fin 2020 à 67. Or, 2020, c’est demain. » « Depuis une vingtaine d’années, on se bat pour maintenir le site », déplore Pierre Bertoux, ancien de chez Matra. Et de dire : « il ne faut pas rester que sur les voitures et les camions, mais se diversifier, élargir la gamme vers d’autres secteurs comme l’aéronautique. Mais on ne nous a jamais écoutés. » Pour le représentant de la CGT, la réalité est simple : « Les politiques s’en fichent et je ne parle pas des patrons qui s’en contrefichent. » Pierre Bertoux émet une autre piste industrielle : « L’installation d’une fonderie aluminium électrique » qui viendrait compléter la filière de déconstruction régionale autour de l’entreprise Re-Sources notamment, l’un des fleurons locaux de la fin de vie des automobiles. Quinze ans après la fermeture de Matra, à la CGT, le sujet industriel est encore brûlant"

    des militants de la CGT toujours prêt à devenir des "bons" bergers de la classe ouvrière en même temps que de "bons" conseillers des patrons !

  • L’intersyndicale avait décidé, jeudi, de suspendre sa participation à la concertation avec Mme Borne et souhaitait être reçue par M. Philippe. Ce dernier a décliné la proposition avec dédain…

  • Même giflée ainsi, l’UNSA persiste :

    « Je regrette qu’avant même que la demande soit arrivée à destination, on essuie un refus. On verra la réponse [à la lettre]. La question n’est pas de négocier avec Edouard Philippe, mais de cadrer le chantier, d’avoir un positionnement qui permette à chacun de prendre ses responsabilités », a, de son côté, déclaré Roger Dillenseger, secrétaire général de l’UNSA.

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