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Service public : qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage !

lundi 1er janvier 2018, par Robert Paris

Edito

Service public : qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage !

Les couacs, accidents et dysfonctionnements graves de la SNCF et l’absence de communication de sa direction pendant des mois sont au centre des préoccupations médiatiques et ce n’est pas un hasard : il s’agit de dénoncer le service public du Rail afin de mieux imposer sa prétendue « réforme » qui est, en réalité, sa casse organisée par ceux-là même qui organisent actuellement le désordre ferroviaire, en supprimant des postes de fonctionnaires, en réduisant les effectifs et des moyens, quitte à prendre le risque de la dégradation et même d’accidents graves.

Sous l’égide du PDG Pépy, la casse du service public du Rail est ouvertement planifiée et la campagne de publicité sur Ouigo (une soi-disant rénovation de la vieille SNCF) ne cherche qu’à le masquer. Une image dégradée de la SNCF (service public) tombe en réalité à point nommé pour Pépy. Il peut ainsi affirmer que ce serait justement pour pallier à tous ces problèmes qu’il mène sa politique de rentabilisation, de restriction, de casse des droits des salariés et finalement de privatisation, mensongèrement appelée ouverture. Et c’est exactement ce qu’il vient de déclarer… Quiconque refuserait ses réformes serait du coup accusé de vouloir maintenir le chaos actuel pour des motifs réactionnaires, puisque la politique de privatisation se pare de la prétention d’être moderniste.

Et ce qui montre que les « incidents » de la SNCF sont exploités par ceux-là même qui en sont la cause, c’est que la même méthode est appliquée à tous les services publics, non seulement au rail mais aux transports publics en général, à La Poste, à l’Hôpital public, l’APHP notamment, à l’Enseignement, à tous les niveaux, et à la Recherche. Tous sont « réformés », rentabilisés, contraints de subir la portion congrue, de voir leurs effectifs baissés drastiquement, et la casse y est aussi organisée au nom de la « modernisation », toute contestation étant traitée de réactionnaire et accrochée à des privilèges.

Un exemple récent de cette politique concerne France Télévisions. A peine le président Macron avait affirmé que la télévision publique était « la honte de la République » qu’on apprenait qu’elle était en voie de réforme drastique, imposée sur le dos des personnels.

Et qui se charge de dénoncer le service public sinon ses propres responsables ?!!! C’est le responsable de Radio France qui avait attaqué ce service public, tout comme le responsable de l’APHP attaque les infirmières ou les aides soignantes ou encore le responsable de La Poste qui attaque les postiers. Quand ce n’est pas le président lui-même qui sonne la charge contre le service public, lui qui ne se cache nullement d’être un partisan actif de la privatisation de tous les services publics. Il déclare publiquement, à qui veut l’entendre, que le statut de fonctionnaire n’est qu’un témoignage du passé, que la SNCF n’est qu’un « vieux modèle dépassé », que la télévision publique est une horreur, que la SNCF dysfonctionne de manière scandaleuse, et on en passe… Les fonctionnaires sont présentés dans ce discours comme des privilégiés accrochés à des avantages d’une époque dépassée, des incompétents, des causes de l’absence de progrès dans le fonctionnement public et de trous dans les comptes de l’Etat. Dans la réalité, les prétendus avantages et même privilèges ne concernent justement que ceux qui les dénoncent : les hauts fonctionnaires qui dirigent ces services publics et le gouvernement. Ce sont eux qui ont des salaires et des avantages scandaleux, pas l’infirmière, le cheminot, le postier, l’éboueur, ni l’instituteur ou le guichetier !!!

Les énormes trous dans les finances publiques ne sont nullement le fait des minimes « avantages » des salariés du public mais des hauts fonctionnaires du public qui, non seulement se servent eux-mêmes au passage mais servent exclusivement les intérêts du privé. Ce sont eux qui utilisent tout l’argent public pour le distribuer aux trusts du Bâtiment, du Médicament, de l’Informatique, des Banques. Ces hauts fonctionnaires, des patrons des services publics aux ministres et au président sont tous liés aux trusts et à la finance privée. Ils ont bourse ouverte pour eux et dépensent des sommes folles pour les « sauver » de la chute économique depuis qu’elle a pris un tour catastrophique en 2007-2008. C’est là qu’est la source de la faillite du secteur public et pas dans les soi-disant « privilèges » des petits fonctionnaires !!!

Ce qui prend l’eau, qui coule même de manière irréversible, ce n’est pas le secteur public mais le secteur privé capitaliste ! Ce qui ponctionne l’argent des impôts, ce sont les entreprises capitalistes et les banques ! Ceux qui sont sans cesse aidés, sans cesse soutenus, sans cesse financés en faisant des trous dans les comptes publics ce sont les patrons !

Ce sont les hauts fonctionnaires du public qui dénoncent le caractère public du service et qui le plombent par leur politique comme par leurs déclarations. Et les média ne font que faire circuler les mensonges des hauts fonctionnaires des services publics comme Pépy, Gallet, et autres Hirsch, les vrais casseurs du service public qui font semblant de défendre le public contre le service….

Curieusement, le modèle et la méthode que suivent ces dirigeants du public, y compris le président, qui vivent de l’argent public et le détournent tout en se déclarant partisans du secteur libéral et de la baisse des investissements publics dans tous les services, est tiré non d’une philosophie du libéralisme mais du… stalinisme sur sa fin !!!

Ce sont en effet les bureaucrates staliniens, à partir de Brejnev, Gorbatchev et Eltsine, qui se sont chargés de discréditer le tout-étatique, en se servant du fait qu’il était bureaucratique, inégalitaire, injuste, alors que c’était ces chefs de la bureaucratie eux-mêmes qui le rendaient bureaucratique et inégalitaire, et que c’est eux qui l’ont finalement cassé volontairement pour laisser place au prétendu « libéralisme ». Bien entendu, ce fameux libéralisme en Russie n’a fait que servir une petite poignée de profiteurs, à commencer par quelques anciens chefs de la bureaucratie d’Etat, les profiteurs de l’ancien système étatique en étant les premiers et principaux casseurs !!! Gorbatchev, Eltsine et Poutine eux-mêmes sont d’anciens chefs des bureaucrates staliniens qui ont critiqué le stalinisme pour mieux profiter de sa chute.

Comme par hasard, les services publics français n’ont jamais plus mal fonctionné que depuis qu’on prévoit leur rentabilisation, leur prétendue réforme et leur privatisation. La SNCF est loin d’être la seule à se dégrader, même si ces derniers temps les média se fixent sur elle parce qu’il s’agit de s’attaquer aux cheminots et de faire en sorte que ceux-ci ne recueillent pas le soutien et la sympathie du public, s’ils entrent en lutte contre la privatisation, contre la casse de leur statut et de leurs retraites, contre la dégradation de leurs conditions de travail.

Les dysfonctionnements multiples de la SNCF sont un effet des politiques menant à la rentabilisation et à la privatisation, qui passent par la diminution des effectifs. Pépy vient encore d’annoncer des centaines de suppressions de postes de cheminots, qu’il s’agisse de conducteurs de trains, de techniciens et d’ouvriers de maintenance des technicentres, en fait de toutes sortes de professions du rail. Il n’y a rien d’étonnant que cela se traduise par une chute considérable de la sécurité, de la régularité et de la qualité du service. Mais accuser le service public de ces dysfonctionnements, c’est culotté car c’est la destruction du service public qui les produit !

La direction de la SNCF, loin de défendre le service public qu’elle dirige, loin de défendre les cheminots, contribue à les faire accuser par le grand public et à faire croire que ce seraient les salariés qui dégraderaient tous les fonctionnements du rail !!!

Quant aux divers manquements au service public qui ont été constatés, comme aux responsabilités dans des accidents, ou dans des suicides d’agents ou encore dans des méthodes antisociales contre les agents, contre le droit de grève, contre les personnels épuisés, accidentés ou stressés par des méthodes de direction agressives, scandales divers, relevés ou pas par la justice, par les média, par les syndicats, la direction de la SNCF joue invariablement le négationnisme, de la même manière que le fait la direction de l’APHP dans les hôpitaux ou encore ceux de La Poste, de l’enseignement public et autres…

Attaquer le statut du cheminot, y compris le caractère de fonctionnaire de l’agent de conduite, attaquer le service public du rail, le salaire, les horaires, les conditions de travail des cheminots, voire leur retraite aurait dû donner lieu à des luttes de classes d’ampleur, d’autant qu’on aurait pu imaginer les cheminots en profiter pour relier leur combat à celui de tous les fonctionnaires attaqués eux aussi, dénoncés et calomniés eux aussi par leurs directions, stressés aussi par des politiques agressives de l’encadrement, pressionnés pour augmenter le rendement, perdant des droits sociaux multiples.

Eh bien, rien de tout cela ne s’est produit : ni une grande lutte pour défendre le service public du Rail et contre la privatisation, ni pour défendre le statut du cheminot, ni contre les autres attaques antisociales des méthodes de direction violentes, et surtout rien qui propose aux cheminots d’étendre leur lutte aux autres catégories de travailleurs du service public, même pas aux travailleurs de la RATP, du RER, des trams, des bus et autres. Ni des enseignants, ni des hospitaliers, ni des postiers, ni des éboueurs, ni des fonctionnaires territoriaux pourtant grandement menacés par les restrictions de budgets, ni…, ni… !!! Au contraire, les luttes des cheminots eux-mêmes ont été divisées, en luttes sectorielles, en journées d’action, en luttes corporatives, en luttes régionales, en toutes sortes de subdivisions, suivant la catégorie, la revendication et autres…

Certains auraient cru que la CGT au moins serait capable de proposer une lutte radicale contre toutes ces politiques antisociales. Eh bien, c’est qu’ils n’avaient écouté que leurs espoirs et leurs illusions. Pourtant, il y avait un bon moyen de réaliser par avance que la CGT n’allait certainement pas mener de lutte contre la privatisation du service public du Rail et en faveur des cheminots.

En effet, avant que la « réforme de la SNCF » n’entre en action, un organisme de la direction de l’Etat devait présenter un rapport en vue de cette réforme et c’était le Conseil Economique Social et Environnemental, le CESE, organisme paritaire où sont représentés syndicats de salariés, syndicats patronaux et représentants de l’Etat. Il se trouve que les rapporteurs tournent et que le rapporteur de la question de la privatisation du Rail était celui de la CGT, un nommé Lepaon. Eh oui, c’est bien celui qui allait devenir ensuite le secrétaire général le plus contesté de la CGT.

Son rapport est tellement favorable à la privatisation qu’il a été voté à l’unanimité, non seulement par les syndicats de salariés les plus réactionnaires mais aussi par les syndicats patronaux et les représentants gouvernementaux. Il préconise surtout une méthode pour préserver la « réforme du rail » qui est une casse du rail public, qui évite le déclenchement d’une vraie lutte sociale. C’est cette méthode qui a été choisie et mise en œuvre. Non seulement, Lepaon n’a pas été dénoncé alors par sa centrale syndicale, non seulement il n’a pas été critiqué, mais il a ensuite été intronisé à la plus haute place du syndicat ! Même les groupes d’extrême gauche au sein des syndicats se sont refusés à relever le rapport de Lepaon, à le faire connaître aux cheminots, à le combattre et ils ne l’ont même pas rappelé lors de la candidature de Lepaon à la direction de la CGT.

La casse du rail public, comme la casse de tous les services publics, loin d’être le premier signe de l’impuissance et de la trahison qui marque la stratégie réformiste des centrales syndicales en période de crise systémique du capitalisme, en est le dernier symptôme. Il y a déjà eu la casse des retraites, des impôts, du code du travail, des droits sociaux, des chômeurs, de la démocratie bourgeoise, des banlieues et on en passe…

Ce n’est pas une trahison inattendue, ce n’est pas un faux-pas anodin. C’est un des points essentiels qui permettent aujourd’hui aux classes dirigeantes de revenir en arrière sur tous les avantages de la démocratie bourgeoise sans avoir à faire face, pour le moment, à une lutte de classe déterminée, amenant avec elle une prise de conscience correspondante et le développement des organisations de classe des travailleurs (comités, conseils, coordinations, élections de délégués de la lutte, etc…)

Non seulement, il ne faut pas combattre la casse du rail public sans combattre la casse de l’hôpital public, de la poste (service public), ni de l’enseignement et de la recherche publics, ni des services publics communaux, mais il ne faut pas séparer la lutte des cheminots des autres luttes de salariés du secteur privé. L’attaque de la bourgeoisie contre les travailleurs est un tout qui nécessite une réaction de classe et non des réactions corporatives.

Les classes dirigeantes suppriment le code du travail bourgeois, les services publics bourgeois, la démocratie bourgeoise, les aides sociales bourgeoises, et on ne les fera pas revenir en arrière. Il faut aller de l’avant : vers un code du travail prolétarien, des services publics prolétariens, une démocratie prolétarienne. C’est la seule perspective d’avenir dans une société bourgeoise sans avenir.

Messages

  • La « priorité absolue » pour cette année c’est « la modernisation du réseau classique » a affirmé Guillaume Pépy pour qui les incidents à répétition sont « largement dus à un retard sur les investissements dans le réseau classique ». Cette année, au total 5,2 milliards d’euros sont prévus pour « la maintenance et la modernisation » du réseau ferroviaire français, âgé de plus de 30 ans en moyenne, a-t-il précisé. Dans le courant de l’année, 135 trains « tout neufs vont arriver en Île-de-France et en région, a précise le PDG de la SNCF.

    Dans le cadre de la modernisation des infrastructures, il a également rappelé que la SNCF investissait massivement dans la rénovation de ses gares, parmi lesquelles, la Gare du Nord à Paris, (400 à 500 millions d’euros d’investissements), ou encore celles de Nantes, Rennes, Lyon Part-Dieu ou Austerlitz. Il a en outre assuré qu’il n’était « pas question de supprimer les gares des villes moyennes » alors que la ministre des Transport, Élisabeth Borne, avait préconisé en octobre la suppression de certaines gares desservies par le TGV, pour faire des économies.

    Pépy a la confiance du gouvernement et restera en place.

    Comme si c’était là tout le problème !

    Ce qui restera "en place", c’est la politique de suppression des effectifs de cheminots et elle s’accélère, la politique de casse du service public, des conditions de travail des agents, des moyens qui leur sont alloués, etc.

  • La politique pilotée par Macron, que les Français traitent avec méfiance et dédain de « président des riches », vise à faire revenir les travailleurs des décennies en arrière. La filiale Opel-Vauxhall de PSA voulant éliminer 4.500 postes dans la seule Allemagne, des dizaines de milliers d’emplois PSA sont menacés à travers l’Europe. Une décennie après la restructuration de l’automobile américaine, qui a réduit de moitié les salaires des recrues, PSA veut accélérer les cadences et la flexibilité des horaires, et généraliser le recours aux intérimaires, payés à peine plus de 9 euros de l’heure.

    A travers le monde, l’aristocratie financière prépare une attaque historique sur la classe ouvrière en 2018. Siemens élimine 15.000 emplois pour réaliser des milliards en bénéfices, et GE veut éliminer 12.000 postes. En Europe, les Etats préparent de nouvelles attaques sociales afin de libérer des milliards d’euros pour augmenter l’effort de défense et réduire les impôts comme vient de le faire Washington : ce sont 1.400 milliards de dollars qui iront surtout aux super-riches, avec des effets dévastateurs sur les soins et les programmes sociaux.

    Cette offensive provoquera une opposition explosive, aux dimensions révolutionnaires, parmi les travailleurs à l’international et soulèvera des questions essentielles de perspective et de stratégie. La lutte ne pourra se développer en cherchant sur le terrain national un compromis avec la classe capitaliste : celle-ci n’en veut pas. Il faut la mener en tant que lutte internationale contre le capitalisme, armé d’une perspective révolutionnaire et socialiste, contre les appareils syndicaux et les partis petit-bourgeois, qui sont alignés sur l’Etat bourgeois.

    Ceci ressort clairement de l’expérience des travailleurs en France. Macron et son prédécesseur, François Hollande du PS, a foulé l’opinion aux pieds afin d’imposer le diktat des banques. 70 pour cent des Français s’opposaient à la loi travail. Mais le PS a réprimé le mouvement contre la loi travail en envoyant les forces de l’ordre attaquer lycéens, étudiants et grévistes, alors que les appareils syndicaux organisaient une démobilisation lâche face aux menaces du PS.

    La politique de Macron, un banquier réactionnaire, n’ont aucune légitimé démocratique. Elu par défaut en mai face à la candidate néo-fasciste Marine Le Pen, il ne peut prétendre qu’il fonde sa majorité législative sur la volonté de la majorité des Français : moins de la moitié des électeurs sont allés voter aux législatives après sa victoire aux présidentielles. Mais il agit comme s’il avait reçu un soutien populaire large et enthousiaste pour une politique de licenciements de masse et de démantèlement des acquis sociaux établis par des générations de lutte au 20e siècle.

    Macron a transposé les principales dispositions de l’état d’urgence dans la loi antiterroriste et commandé pour quatre ans de munitions anti-émeute, puis imposé par ordonnances les mesures que le PS avait enlevées temporairement de la loi travail pour faire taire la contestation. Parmi ses ordonnances se trouve la rupture de convention collective qu’utilise PSA. Celle-ci permet à un patron de licencier même s’il réalise d’énormes profits, et de refuser aux travailleurs licenciés des formations et leurs privilèges à la ré-embauche, même si sa position financière s’améliore.

    Il ne devrait pas y avoir d’illusions quant aux appareils syndicaux et leurs alliés parmi les partis petit-bourgeois de pseudo gauche : ils n’organiseront aucune opposition efficace à Macron. En 2012, ils ont déjà approuvé un large recul social à PSA-Sevelnord, que la presse traite à présent d’usine PSA de l’avenir. Jean-Pierre Mercier, un dirigeant de Lutte ouvrière (LO) et responsable syndical qui a participé à la fermeture en 2013 de PSA-Aulnay, dirige à présent le travail de la CGT à PSA.

    Les mobilisations des travailleurs de l’automobile en Serbie et en Roumanie, et des travailleurs de Siemens en Allemagne sont les signes avant-coureurs d’une contre-offensive ouvrière, qui entrera en collision avec la classe dirigeante et ses truchements politiques. 50 ans après la grève générale de Mai-juin 1968, qui a lancé des luttes révolutionnaires à travers l’Europe, cette offensive aura un impact décisif sur la situation politique dans chaque pays. Ceci souligne la nécessité de construire des organisations indépendantes de la classe ouvrière, ainsi que sont avant garde révolutionnaire.

    Il s’agit pour les travailleurs de construire leurs propres comités et organisations sur les lieux de travail et dans les quartiers, indépendamment et par opposition aux appareils syndicaux et aux partis petit bourgeois, pour discuter des ordonnances illégitimes de Macron et y organiser une réelle opposition. Leur activité sera liée à des revendications anti-impérialistes, anti-capitalistes et socialistes claires, qui s’adressent aux besoins urgents des masses. Après la mise à disposition instantanée en 2008 de milliards d’euros aux banques, l’idée qu’il n’y aurait pas d’argent pour satisfaire ces besoins est manifestement fausse et dérisoire.

  • Qui veut noyer la démocratie l’accuse de la rage ! C’est ainsi que les « fake news » servent à légiférer contre le droit à la critique, le droit à l’information, le droit à diffuser des points de vue contradictoires à ceux de la classe dirigeante !!! Les fausses nouvelles, c’est d’abord et avant tout les classes possédantes qui en diffusent ! Que ce soit la nouvelle de la reprise économique, la nouvelle de la guerre au terrorisme, la nouvelle de la lutte contre le harcèlement des femmes, et on en passe…

  • quels exemples de responsables publics attaquant directement le service public ?

  • Hirsch, PDG de l’hôpital public APHP : « L’hôpital, grand hôtel ou l’on vient dormir et se faire soigner, n’est plus le modèle dominant ».

    « Pour être franc, je pense que le modèle sur lequel on a vécu, le mythe de la SNCF, n’est pas celui sur lequel on construira la SNCF du XXIe siècle », a répondu Macron à un salarié du Technicentre Atlantique de Châtillon (Hauts-de-Seine), qui l’interrogeait sur l’avenir du groupe public.

    Télérama affirme dans la soirée qu’Emmanuel Macron avait déclaré : « L’audiovisuel public, c’est une honte pour nos concitoyens, c’est une honte en termes de gouvernance, c’est une honte en ce que j’ai pu voir ces dernières semaines de l’attitude des dirigeants. » "L’audiovisuel public, c’est une honte pour nos concitoyens, c’est une honte en termes de gouvernance, c’est une honte en ce que j’ai pu voir ces dernières semaines de l’attitude des dirigeants", a fustigé le chef de l’État.

    Mathieu Gallet aux personnels de Radio France : « On ne peut pas être dans la maison tout en la critiquant »

    Guillaume Pépy : « Il faut faire de SNCF une entreprise ferroviaire résolument multimodale, d’ambition internationale et plus numérique. » Et sur les personnels : « parfois on manque un peu de rigueur dans le respect et la mise en oeuvre des bonnes pratiques professionnelles »

    Blanquer : « Les enfants ne savent pas s’exprimer correctement, ils ne savent pas compter, on donne le bac à tout le monde, on n’a plus de place en fac. »

    Macron : « Le statut des fonctionnaires n’est plus justifiable compte tenu des missions. On va progressivement entrer dans une zone - on y est déjà d’ailleurs - où la justification d’avoir un emploi à vie garanti sur des missions qui ne le justifient plus sera de moins en moins défendable. Le statut des fonctionnaires n’est plus adapté au monde tel qu’il va. »

    Gérald Darmanin, ministre de l’action et des comptes publics : « Notre pays change d’ère, nos services publics le doivent aussi »

    Buzyn, ministre de la Santé : « Sur l’hôpital, nous sommes arrivés au bout d’un système ».

    Pour conclure Coluche :

    « Les fonctionnaires sont un petit peu comme les livres d’une bibliothèque. Ce sont les plus hauts placés qui servent le moins. »

  • 600 hauts fonctionnaires gagnent plus que Macron…

    C’est ceux-là qui prônent l’austérité et la casse des services publics…

  • Macron torpille l’université Paris-Saclay en créant son concurrent : l’institut Paris-Saclay, autour de Polytechnique et des écoles d’ingénieurs, qu’il subventionnera en lâchant le projet de « Pôle d’excellence Paris-Saclay », maintenant que cette université s’est endettée pour construire des bâtiments en masse sur le plateau de Saclay, sans recevoir pour autant le métro promis et sans obtenir les regroupement avec Polytechnique et autres écoles d’ingénieurs !!!

    lire ici

  • Les cheminots doivent-ils défendre seuls le service public du Rail ?

    Non ! C’est absurde ! C’est toute la classe ouvrière qui est attaquée et on veut nous enfermer dans une lutte catégorielle sans perspective !!!

  • Le nouveau ministre de la Santé est celui qui, en juin 2018, lors de l’examen du projet de loi constitutionnelle, Olivier Véran a déposé un amendement visant à remplacer par "protection sociale" huit des neuf occurrences de l’expression "Sécurité sociale" dans la Constitution française.

    Supprimer la sécurité sociale de la constitution, voilà bien l’image du nouveau ministre de la destruction de la santé et des aides sociales, vous savez, ces trucs "qui coûtent un pognon fou".

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