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La Voix des Travailleurs du Rail en octobre 2016

vendredi 14 octobre 2016, par Robert Paris


LA VOIX DES TRAVAILLEURS

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx


Non à la privatisation de la SNCF !

Oui au service public !

On a été prévenus : la privatisation de la SNCF, c’est pour 2019 ! Cela commencera par les TGV puis, en 2023, les TER et les Intecités. Ça vient donc très très vite ! Et il est d’autant plus remarquable que la lutte contre cette privatisation n’ait nullement marqué le dernier conflit social des cheminots, les syndicats ayant biffé cette revendication de leur liste à cette occasion. On se souvient encore que durant des années, et lors d’un conflit précédent, les mêmes syndicats, les mêmes dirigeants des grèves affirmaient à qui mieux mieux qu’il n’était pas question de laisser privatiser le rail en France !!! Lors de la dernière grève, les mêmes ont fait comme si on pouvait défendre le statut et les conditions de travail, de salaire, d’emploi et de retraite des cheminots en se résignant à la privatisation. Quelle erreur : c’est la privatisation qui nécessite de s’attaquer aux salaires, aux emplois, aux retraites et aux conditions de travail des cheminots !

Pépy a pourtant été clair : c’est la mise en concurrence de la SNCF qui l’amène à attaquer nos conditions de travail et de salaires de cheminots pour nous rendre plus rendre et permettre que la SNCF devienne plus concurrentielle. Mais il oublie de dire que la SNCF se comporte déjà comme une entreprise privée, crée des filiales, prend des parts de marché à l’international alors qu’elle touche de l’argent de l’Etat en tant que service public. La SNCF joue donc sur les deux tableaux : le public et le privé, le service et le rentable.

Mais, avant même le programme prévu par le gouvernement, il y a les décisions des régions, la régionalisation de la SNCF a eu lieu pour cela et la région PACA a lancé l’opération. La région Paca a décidé de rompre les négociations avec la SNCF pour la reconduction de la convention régissant le réseau des transports express régionaux, et d’accélérer l’ouverture à la concurrence, a annoncé mercredi le président de la région Christian Estrosi. Il risque de ne pas être le seul !

Ce que va nous coûter la privatisation ?

La sécurité, celle des personnels et celle des passagers ! Les tarifs ! Les coûts ! Le service public !

Ni Epic, ni Monopôle d’Etat, ni Société Anonyme !

Service Public à 100% ! Capital financier à 0% !

Non à la rentabilité ! 0% de normes capitaliste !

Les maîtres-chanteurs

Pour faire croire qu’il a tout fait pour « sauver » les emplois des Alstom de Belfort, le gouvernement a fait tous les cadeaux imaginables à Alstom comme d’acheter 15 rames de TGV, qui coûtent deux fois plus cher que des trains normaux, pour les faire circuler sur des voies qui ne sont pas à grande vitesse ! La seule réponse d’Alstom est que, si les emplois ne sont pas supprimés à Belfort, il faudra prendre les suppressions d’emplois en Alsace ! Céder à un chantage à l’emploi des patrons ne mène qu’à un nouveau chantage !

La gauche, loin de défendre le service public du Rail, le casse…

Le gouvernement de gauche n’aime certes pas parler de privatisation du rail. Il préfère parler de « réforme du rail » mais c’est en fait la même chose et sa politique est la même que celle de Sarkozy. Pendant des années, les dirigeants syndicaux nous avaient dit que la privatisation ne nous menacerait que sous des gouvernements de droite et c’était faux. La régionalisation de la SNCF fut décidée à la fin de l’année 2000 par une loi du gouvernement de la Gauche plurielle. C’est ainsi que fut introduite la directive visant à l’ouverture à la concurrence. L’éclatement de la SNCF en unités régionales, multirégionales ou nationales permet de la préparer. C’est avec l’accord du gouvernement français, « de gauche », que la Commission européenne a proposé en 2013 de créer « les bases de l’émergence d’un marché ferroviaire européen, essentiel à une industrie compétitive qui a du mal à résister à la concurrence des autres modes de transport ». L’accord a été validé par le Parlement européen. La loi, votée l’été 2014 toujours sous l’égide de la gauche cautionnée par les syndicats, réunit de nouveau la SNCF et les Réseaux Ferrés de France (RFF). Les deux organismes, qui n’en faisaient qu’un à l’origine, avaient été scindés en deux en 1997. La réforme n’a toutefois pas recréé la même entité : elle a fait naître trois établissements à caractère industriel et commercial, dits Epic. SNCF Réseau et SNCF Mobilités, qui reprendront les attributions de RFF et de la SNCF, sont ainsi supervisés par un troisième Epic, chargé de coordonner l’ensemble. Le but affiché du gouvernement et de Pépy : rationaliser les dépenses et préparer ainsi la privatisation ! Pendant qu’on programme sa libéralisation et sa privatisation, le système ferroviaire s’effrite, en termes de service, de qualité, d’emplois (on est passé de 250.000 cheminots en 1996 à 150.000 aujourd’hui), de lignes desservies.

Le Rail anglais privatisé, le bel exemple !

Aujourd’hui, l’Angleterre sert d’exemple, en termes de privatisation du ferroviaire. Ou plutôt de contre-exemple ! La grève récente du rail britannique privatisé, qui perturbe Eurostar, en souligne toutes les failles !

En 1996, la privatisation des chemins de fer britanniques fut, en Europe occidentale, le premier exemple de privatisation d’un service public ferroviaire d’importance nationale. Le nombre d’accidents monta (parallèlement à la courbe des profits toujours plus élevés, comme le fit remarquer les cheminots britanniques) rapidement. Plusieurs d’entre eux furent spectaculaires et causèrent de nombreuses morts.Parmi eux, l’accident de Southall, en 1997. Cet accident aurait pu être évité si un système de sécurité qui arrête les trains automatiquement en cas de franchissement d’un signal d’arrêt avait été installé, comme demandaient les syndicats cheminots britanniques. Les actionnaires jugeaient ce système trop coûteux. Ce système est obligatoire en France, sauf pour certains engins de manoeuvre. Celui de Hatfield en octobre 2000 fut causé par la rupture d’un rail dont la défaillance était connue. Il y avait déjà eu 90 déraillements (!) au cours des douze mois précédents. Le remplacement du rail en question avait déjà été prévu - son remplaçant était posé à côté de la voie - mais ne faisait pas partie des priorités de Railtrack (la compagnie privée gestionnaire du réseau) qui y voyait la, un "coût" et non pas une obligation !

La presse anglaise titrait récemment sur le scandale des primes exceptionnelles se montant à 12 millions de livre que s’adjugeaient exceptionnellement quelques patrons du secteur alors que jamais les transports britanniques n’ont été en si mauvais état et si en retard… c’est une prime aux réductions de dépenses et aux réductions de desserte ! La Grande-Bretagne dispose des tarifs les plus élevés du monde : une conséquence de la privatisation.

Silence ! on privatise !

Les cheminots luttent contre la privatisation de la SNCF mais il s’agit en fait d’une opération beaucoup plus vaste. Le gouvernement privatise à tout crin et tous azimuts : le permis de conduire, privatise les transports (lignes de bus puis rail), privatise les impôts (prélèvement à la source par lequel l’argent de nos impôts sera aux mains des patrons qui pourront spéculer avec), privatise les retraites (future loi Sapin sur les fonds de pension « à la française » (par lequel l’argent de nos retraites sera aux mains des patrons, encore pour spéculer), privatise les aéroports de Nice et de Lyon, privatise de nombreuses entreprises publiques ou semi publiques pour récolter des sous afin d’investir dans EDF en faillite et couvrant la faillite d’AREVA… L’Etat vend TF1, Suez, Thomson, 36 banques, des assurances, etc… Au travers d’EDF et d’AREVA, l’Etat privatise l’énergie, par exemple la géothermie… Avec la loi Touraine, il privatise la santé hospitalière : cela vise notamment à intégrer la santé publique et privée dans des groupements hospitaliers communs avec l’objectif de faire 3,4 milliards d’économies de dépenses de santé sur le dos des personnels et des patients. Et maintenant, le gouvernement Hollande-Valls privatise les services sociaux : c’est la déclinaison française de "social impacts bonds" imaginés par les amis de David Cameron ou par ceux de Barak Obama. Le but : c’est de faire financer un programme social innovant par un investisseur privé, qui sera remboursé ou rémunéré par l’Etat, les collectivités territoriales ou un opérateur public. Et maintenant, on prépare le projet de privatisation de Pôle Emploi !!!

La répression bat son plein

Les procédures disciplinaires se multiplient contre les militants syndicaux et les grévistes actifs pendant les actions menées contre la loi travail ou la réforme ferroviaire. Depuis mi-juin 2016, ils seraient « une centaine » chez SUD-Rail et « environ 300 » à la CGT à être sous le coup d’une procédure disciplinaire. La direction de la SNCF profite de la défaite du mouvement précédent, réalisée grâce à la stratégie perdante des directions syndicales : il faut frapper le maximum de travailleurs combatifs pour casser les luttes éventuelles contre la privatisation !!!

La vague des suppressions d’emplois …

Après les sous-traitants automobiles, après PSA, après la sidérurgie, les trusts pharmaceutiques, le Bâtiment et la Téléphonie, c’est la Métallurgie qui supprime massivement des emplois : Alstom ferme son site historique de Belfort. Les syndicats se disent indignés, comme ils se sont dits indignés des suppressions d’emplois massives à SFR ou des mêmes attaques à Total, Areva ou EDF, et comme dans ces cas, ils en appellent au gouvernement et, sinon, mènent la lutte site par site, au mieux sur le trust. Pas question d’unir ces salariés de l’Alstom à ceux d’Areva, de l’EDF, de Total, de SFR et de bien d’autres entreprises qui suppriment des emplois en un seul mouvement, combattant aussi bien les suppressions d’emplois dans le privé que dans le public : à la SNCF, à l’Hôpital public, dans l’Enseignement et à La Poste.

Au contraire, il s’agit de diviser la lutte catégorie par catégorie, secteur par secteur, profession par profession et de diviser la lutte aussi dans le temps, journée d’action par journée d’action. Ce que vaut cette stratégie, pas la peine de poser la question : il suffit de regarder le bilan de toutes ces actions parcellisées, ce ne sont que des défaites ! Il est plus que temps de prendre en mains nous-mêmes nos luttes en nous organisant en comités de luttes et en comités de grève, et en organisant des assemblées interprofessionnelles où nous déciderons nous-mêmes de nos revendications, de nos mots d’ordre, de nos moyens d’action et de nos buts et rendrons publics nous-mêmes ce que nous pensons de la situation et de la manière d’en sortir…

Et si on changeait de manière de lutter…

L’intersyndicale appelait à manifester contre la loi El Khomri le 15 septembre dernier. Et, effectivement, ce n’est pas parce que, formellement, la loi est passée qu’on avait nécessairement perdu. Non, c’est parce que nous avons mal organisé nos luttes ! Et, les mêmes qui les ont dirigées vers l’échec, nous proposent de faire comme si on n’avait pas déjà tenté cette même méthode, celle des journées d’action, sans grève générale, pendant des semaines et des mois, sans succès.

Appellent-ils à des assemblées générales interprofessionnelles, appellent-ils à se retrouver dans des réunions inter-entreprises, appellent-ils à des formes d’organisation de nature à faire peur au patronat et aux gouvernants à son service comme des comités d’organisation de la lutte, des comités de grève, des conseils unissant actifs et chômeurs, unissant service public et secteur privé, unissant les salariés avec ou sans CDI, unissant les sans papiers et les travailleurs avec papiers, unissant les cheminots et les usagers, unissant toute la classe ouvrière pour discuter du bilan des luttes passées, des causes des échecs et des moyens de faire avancer la lutte, pour discuter de l’effondrement du capitalisme et des perspectives sociales que devrait défendre la classe ouvrière ?

Les anciens organisateurs de la mobilisation contre la loi El Khomri sont les mêmes qui nous disent aujourd’hui d’aller nous cogner contre le même mur avec la même inefficacité, et aussi les mêmes qui ont amené les cheminots, les personnels de l’hôpital public, les salariés d’Areva, d’Air France, de la banque, de France Telecom, de PSA, de Renault et d’ailleurs vers des défaites organisées et annoncées.

Un pas de plus vers le privé !

La première ligne tram-train inter-banlieue, dont la rame Alstom a été présentée jeudi, sera exploitée par une filiale de Keolis (groupe SNCF), employant des conducteurs sous contrat privé ! Beau démarrage des nouvelles lignes du Grand Paris !

La faille qui s’ouvre entre le Capital et le Travail…

Les statistiques économiques nous apprennent qu’actuellement 52% du produit intérieur brut de la planète est contrôlé par les 500 plus grandes sociétés capitalistes transcontinentales. 58% d’entre elles sont américaines. Ces 500 sociétés contrôlent des richesses supérieures aux avoirs accumulés des 133 pays les plus pauvres, fortunes des capitalistes de ces pays y compris.

Il ne s’agit pas seulement pour nous de dénoncer la concentration des richesses en un petit nombre de mains. Celle-ci n’est pas récente, même si elle s’est encore aggravée ces dernières années. Non, ce que nous voudrions souligner, c’est que le Capital est de plus en plus déconnecté de l’exploitation du travail humain et cela est bien plus nouveau et étonnant. Car les sociétés précédemment citées, et qui possèdent 52% du produit de la planète (ainsi que 100% du pouvoir politique, économique et social), n’emploient que 1,8% de la main d’œuvre mondiale. Vous avez bien lu, moins de 2% !!!!

Les trusts multinationaux sont neuf fois plus nombreux qu’il y a trente ans. Certains sont plus riches et plus puissants que des Etats. On peut dire qu’ils ont fondé de nouvelles sortes d’Etats, avec parfois des armées et des services secrets. Et pourtant la part de la main d’œuvre mondiale qui travaille pour eux décroît sans cesse. Ils suppriment massivement des emplois et ce tout particulièrement depuis l’année 2000. Ils se transforment de plus en plus en établissements financiers qui se refusent à investir dans la sphère productive et se contentent de spéculer.

Eh oui, c’est plus qu’étonnant, c’est même renversant ! En effet, le fondement de l’accroissement du capital, en système capitaliste, est, et a toujours été depuis que ce système d’exploitation existe, fondé sur la plus-value c’est-à-dire l’accroissement de valeur des produits transformés, obtenue en y agglomérant de la valeur-travail impayée, c’est-à-dire de l’accumulation des produits de l’exploitation de l’homme, du prolétaire. Ceci n’est pas du discours marxiste, c’est la réalité profonde de l’ancienne société, même si certains idéologues tentent de le camoufler.

De nombreux travailleurs estiment que le chômage de masse signifie que le rapport de forces de la classe des travailleurs par rapport à celle des capitalistes serait en baisse. Ils ne tiennent pas compte du fait que cela signifie que le capitalisme est en perte de vitesse. De plus en plus de capital n’est plus investi dans la production de richesses. Le taux de marge augmente et le taux d’investissement diminue, telle est la racine du chômage.

Certains se diront : pas étonnant, ce sont des vases communicants, moins ils paient les salariés et plus ils s’enrichissent. Mais ce n’est pas aussi simple ! Les capitalistes, pris individuellement, sont momentanément plus riches s’ils font fonctionner leur entreprise avec moins de main d’œuvre mais la plus-value globale des capitalistes, qu’ils se répartissent entre eux et notamment entre capitaux investis dans la production et ceux qui ne le sont pas, est produite exclusivement par le travail humain et pas par l’échange et le commerce, pas par la spéculation et par les dettes et prêts. Il n’y a pas de plus-value sans extraction de celle-ci du travail des salariés.

Or, si les profits capitalistes continuent d’être distribués, l’accumulation décroît en même temps que les investissements productifs.

Dans le monde, les trusts industriels suppriment sans cesse du travail humain. Par exemple, en France, l’industrie a perdu 1,9 million d’emplois entre 1980 et 2007, soit 36 % de ses effectifs. En France, il y a eu 29400 emplois industriels supprimés en 2012, 40000 en 2013 et ainsi de suite...

Bien entendu, les capitalistes prétendent accuser, en plus de la concurrence, les taxes, les impôts, la législation du travail, les syndicats, le niveau des salaires, les tribunaux, et pour finir les travailleurs eux-mêmes. Sauf que, pendant des années, ces causes existant déjà, l’emploi productif ne cessait de croître et l’investissement productif des trusts de même.

Officiellement, le chômage baisse aux USA mais les statistiques ne prennent pas vraiment en compte les 92,6 millions d’Américains qui ne cherchent pas de travail. Si l’on rajoute les 11 millions de chômeurs « reconnus » aux 91,5 millions de déclassés, on obtient la bagatelle de plus de 102 millions d’Américains en âge de travailler sans emploi, près d’un tiers de la population totale des Etats-Unis. Quant à l’emploi productif privé, il a plongé aux USA comme ailleurs…

La chute massive et mondiale des emplois de la sphère productive privée a une cause clairement établie et qui n’est nullement l’accroissement de la concurrence mondiale mais le désinvestissement massif des capitaux de la sphère de production vers celle de la spéculation et du tout bancaire. C’est la cause de la chute de la production et des emplois productifs en 2000. C’est également la cause de la chute de 2007-2008 qui est due à l’accroissement fou de l’endettement poussé par ces capitaux spéculatifs qui jouent sur les dettes privées et publiques.

Pourquoi, crise ou pas crise, le capital ne s’est jamais massivement détourné de l’investissement productif et pourquoi le fait-il aujourd’hui ? La réponse est dans la masse du capital accumulé qui atteint des sommets. Le résultat est le fait que le grand capital se détourne de l’accumulation productive et se tourne vers le tout bancaire. La racine réelle de la crise n’est pas cette dette des Etats : c’est la crise de l’investissement productif du capital privé, la base même du capitalisme ! C’est l’investissement privé qui n’a pas repris depuis 2008….

La suraccumulation, c’est la rançon du succès du capitalisme qui a réussi au-delà de ses capacités à absorber les plus-values et à les réinvestir… La baisse de l’investissement, pendant près de vingt-cinq ans au plan mondial et plus de trente ans dans le cas des pays capitalistes centraux, ne renvoie pas l’image d’un système en expansion, mais plutôt d’un système dont nous, ou certains d’entre nous, aurions dit autrefois qu’il avait « achevé sa mission historique de développer les forces productives », pour n’être qu’un système marqué dans les mots de Lénine par « le parasitisme et la putréfaction ».

Même confronté à la suraccumulation et à la surproduction, à une situation où la masse de plus-value produite par les entreprises ne peut pas être réalisée, le Capital cherchera à assouvir sa soif illimitée de plus-value.

Mais pensez-vous que les travailleurs puissent supporter durablement d’être retransformés en misérables sans emploi, sans logis, sans nourriture et sans espoir ? Certainement pas et les pouvoirs capitalistes le savent si bien que toutes leurs mesures n’ont fait que retarder cet effondrement social pour préparer des contre révolutions : fascismes, dictatures et terrorismes comme guerres intestines de toutes les sortes, y compris la guerre mondiale.

Quelle est l’issue ? La seule issue, ce sont les prolétaires qui en détiennent la clef, et elle consiste à ses passer des fondements de l’économie capitaliste, historiquement morte, c’est-à-dire de la propriété privée des moyens de production, des matières premières, des entreprises et des capitaux, tous ces éléments dont le vol au prolétariat a donné naissance au capitalisme.

Certes, ce ne sont pas les travailleurs qui auront lancé cette nouvelle révolution mais ce sont les capitalistes qui y auront contraint le prolétariat, en retirant massivement aux prolétaires leurs emplois et tout ce qui va avec : le logement, la nourriture, les vêtements, l’éducation et la santé.

Eh bien, nous pourrons alors clamer haut et fort : le capitalisme est mort, adieu au capitalisme ! Et commencer à écrire l’histoire d’une société fondée sur la propriété collective des moyens de production et sur le bien-être de tous, au lieu de celui d’une infime minorité.

Messages

  • Les syndicats prétendaient :

    « Pas besoin de combattre le décret socle. Il suffit négocier convention collective et accords de branche. » !!!

  • Les journalistes d’i-télé sont en grève reconductible contre la manière dont leur nouvelle direction, aux ordres de Bolloré entend les faire obéir à une direction de combat d’un patron de choc accusé de violences sexuelles envers des mineurs, et entend leur imposer de bailloner leurs infos en cachant par exemple l’accident meurtrier ( des dizaines de morts) des transports ferroviaires camerounais appartenant par l’entreprise privée Bolloré au Cameroun causée par l’utilisation d’un trop grand nombre de wagons et par des freins inadaptés et inefficaces.

    On attend Bolloré se proposant pour occuper une partie du rail français privatisé !!!

  • Les journalistes d’i-télé sont en grève reconductible contre la manière dont leur nouvelle direction, aux ordres de Bolloré entend leur imposer leurs nouvelles conditions de travail et un responsable accusé de détournements de mineurs, et entend leur imposer de bailloner leurs infos en cachant par exemple l’accident meurtrier ( des dizaines de morts) des transports ferroviaires camerounais appartenant par l’entreprise privée Bolloré au Cameroun causée par l’utilisation d’un trop grand nombre de wagons et par des freins inadaptés et inefficaces.

    On attend Bolloré se proposant pour occuper une partie du rail français privatisé !!!

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