Accueil > 08- Livre Huit : ACTUALITE DE LA LUTTE DES CLASSES > D’où vient le groupe terroriste appelé « Etat islamique » ou Daech, Daesh, (...)

D’où vient le groupe terroriste appelé « Etat islamique » ou Daech, Daesh, ou encore ISIS ?

vendredi 20 novembre 2015, par Robert Paris

D’où vient le groupe terroriste appelé « Etat islamique » ou Daech, Daesh, ou encore ISIS ?

Il s’agit pour nous non d’un groupe fondé d’abord sur la religion mais d’abord sur l’écrasement de la démocratie bourgeoise, donc sur le fascisme, c’est-à-dire un mouvement social qui se situe à l’extrême droite dans la lutte des classes, dans la contre-révolution bourgeoise violente. Nous ne discutons pas là sur ce que ses participants pensent d’eux-mêmes, sur l’idéologie qu’ils ont emmagasiné, pas plus que nous ne raisonnerions sur la démagogie nazie pour expliquer le choix par la bourgeoisie allemande du nazisme pour écraser le prolétariat et la démocratie.

Précisons donc : le fascisme est une politique sanglante de la bourgeoisie face à sa propre crise économique puis sociale et politique, politique qui consiste à détruire toute forme d’organisation démocratique et populaire et d’abord toute organisation ouvrière, syndicale ou communiste.

Rappelons d’abord ce qu’est selon nous le fascisme et cela n’a rien à voir avec ce qu’en font les démocrates bourgeois qui refusent d’y voir l’action de la lutte des classes. Pour nous, c’est bel et bien l’exacerbation de la lutte des classes qui produit le fascisme, quand les classes dirigeantes s’estiment directement menacées par une révolution sociale, quand elles ne veulent plus des anciennes relations relativement pacifiques avec la société et lancent un pays ou une région ou le monde dans un bain de sang préventif, écrasant tous les droits démocratiques en militarisant les civils, en les enrégimentant, en les fanatisant, en transformant une partie des couches déstabilisées en armées de la contre-révolution. C’est exactement ce qui s’est produit plusieurs fois dans les années récentes, que ce soit en Yougoslavie, au Rwanda, en Algérie et maintenant au Moyen Orient.

Dans chacune de ces situations qui pouvaient basculer dans le sens de la révolution sociale, comme récemment en Syrie ou en Libye, les classes dirigeantes ont préféré le bain de sang fasciste.

C’est ce que nous allons voir en ce qui concerne l’Etat islamique.

Bien des gens s’interrogent sur la signification des derniers actes terroristes qui ont frappé non seulement les pays concernés mais aussi les pays occidentaux. Comment des terroristes peuvent-ils être capables de tenir un territoire grand comme l’Angleterre alors que vingt des plus grands Etats du monde leur font la guerre avec de grands moyens militaires ? Comment peuvent-ils s’attaquer aux populations des pays occidentaux ? Et aussi pourquoi ? Qu’est-ce qui amène des hommes à mener des actions terroristes, des actions kamikazes, qu’est-ce qui les rend aussi fous et dangereux ?

La réponse des média, des hommes politiques, du gouvernement et de l’Etat est que ce groupe provient de la religion musulmane, dans sa branche salafiste, et qu’il a été fondé en Irak puis en Syrie, que ce sont des fanatiques qui détestent la liberté en France ou en Occident. En somme, c’est la version de la « guerre des civilisations » de Bush et, pour la réponse de la France, c’est la reprise de sa thèse de « la croisade du monde occidental contre le monde musulman ».

Mais ce n’est que de la propagande pour justifier les guerres que mènent la France et les grandes puissances et qui visent d’autres buts.

La véritable raison du succès du recrutement des bandes armées doit être cherchée dans les villes détruites d’Afghanistan, d’Irak, de Syrie, de Libye, du Yémen, du nord Mali, sans compter les massacres des Palestiniens de Gaza. Ce sont ces destructions qui ont permis à ces bandes fascistes de recruter. Bien entendu, les massacres des Etats ne justifient en rien les assassinats des terroristes mais ils les justifient à leurs propres yeux.

L’explication qui nous est fournie par les classes dirigeantes occidentales et les Etats à leur service reste en surface des choses. Car un tel groupe terroriste ne nait pas de rien, n’apparaît pas par une opération miraculeuse ou diabolique. Même s’il s’agit d’un groupe de fanatiques religieux, ce n’est pas un fantasme qui peut le faire surgir.

Pour qu’un tel groupe gagne une telle force, draine des effectifs militants aussi importants, soit capable de dominer une région aussi grande, pour qu’il puisse faire face à une douzaine d’armées les plus puissantes du monde, pour qu’il menace de s’étendre de l’Irak à la Syrie, à la Libye, à la Tunisie, au Nigeria, au Yémen, à la Somalie et à bien d’autres pays, il faut qu’il se fonde sur autre chose que le simple mythe du « califat islamique ».

L’ensemble du mouvement intégriste musulman, qui dépasse largement EI, se fonde sur les effondrements étatiques, économiques, sociaux de toute une région qui va de la Libye et de la Tunisie à la Syrie, à l’Irak et à l’Afghanistan. Ces Etats se sont effondrés du fait de la crise mondiale autant que par les révolutions sociales et par l’action des armées des puissances occidentales, USA et France notamment. Il faut remarquer que, dans aucun de ces pays, le terrorisme n’est apparu avant les destructions massives causées par les armées occidentales.

Qu’est-ce qui obligeait la France de Sarkozy de mobiliser son armée pour renverser Kadhafi en Libye, la France de Hollande-Valls pour intervenir en Syrie et en Libye ? Ces gens-là prétendent que la France est attaquée mais la France a participé à des guerres contre ces pays, des guerres terrorisant les populations civiles, faisant des victimes innocentes en grand nombre, bien avant qu’il y ait eu le moindre attentat intégriste en France.

Ce qui motive les terroristes, ce qui leur a gagné des soutiens, ce qui leur a fourni des troupes, c’est d’abord les guerres des puissances occidentales et c’est aussi ce qui a fait que les Etats de la région, détruits par les interventions impérialistes, étaient incapables de réagir à la mise en place d’une armée terroriste.

Qui plus est, ces puissances impérialistes se sont appuyées sur les groupes intégristes pour renverser les dits dictateurs ! Ils les ont armés, ils les ont financé, ils les ont appuyé militairement ! Tout cela pour renverser prétendument Assad, Kadhafi et Saddam Hussein !

Pourquoi ce choix absurde ? Pourquoi avoir soutenu Al Qaïda, Al Nosra, et Dasch, pour ensuite leur faire la guerre et prétendre mobiliser le monde pour les écraser dans le sang, en faisant des milliers de victimes collatérales, en contraignant des peuples entiers à migrer, expulsés de partout, refusés partout ? Ce n’est absurde que si on pense que ces guerres visaient à en finir avec la dictature, avec le terrorisme. Mais ce n’est pas absurde du tout si le but était de diviser les peuples, de semer entre eux la haine, de préparer les peuples occidentaux à la recrudescence des guerres et des haines entre musulmans et non-musulmans. Ce n’est pas absurde si on réalise que les grandes puissances occidentales doivent faire face à la situation sociale et politique qui découle de l’effondrement économique de 2007-2008, seulement retardé par les investissements publics massifs des Etats et des banques centrales. Un état de guerre, rien de mieux pour détourner la crise économique, sociale et politique, imposer l’unité des peuples derrière leurs classes dirigeantes et leurs Etats.

Quand le chômage et la misère s’accroissent sans limite dans les pays occidentaux, rien de mieux qu’une guerre contre le monde musulman pour susciter l’unité nationale et casser le début d’une mobilisation sociale contre les classes dirigeantes. Ces dernières préfèrent se retrouver en face du terrorisme qu’en face d’une révolution sociale.

Elles ont fait le choix de l’Etat de guerre, de l’Etat de siège, de l’Etat d’urgence, qui justifie de supprimer progressivement tous les droits démocratiques, permet de casser les luttes, les mobilisations, les grèves, les révolutions, d’arrêter non seulement des terroristes, des islamistes, mais aussi des syndicalistes, des révolutionnaires, des grévistes. On l’a bien vu quand l’Etat algérien, une dictature militaire, sous prétexte de lutte antiterroriste, avait attaqué en 1990 toute démocratie, tout droit syndical, toute liberté politique, faisant basculer le pays dans le sang. On le voit actuellement au Maroc où la royauté a fait arrêter 40.000 personnes sous prétexte de lutte antiterroriste, emprisonnant des opposants politiques et des syndicalistes mis dans le même sac que des jeunes radicaux, des pauvres et des révoltés, et dans le même que des islamistes.

Plus fondamentalement, la terreur se fonde aussi sur l’effondrement mondial de la domination du capital, effondrement annoncé dès 2007 et qui n’a fait qu’être retardé en 2008 par les interventions massives des banques centrales sans autre perspective que de retarder l’effondrement pour canaliser les révoltes sociales et politiques contre un bouc émissaire fabriqué par les classes dirigeantes : vers des guerres civiles, vers des « guerres antiterroristes » et vers la guerre mondiale interimpérialiste.

Nous allons essayer de montrer que ce qui fonde le succès momentané d’EI, c’est d’abord et avant tout la politique des classes dirigeantes elles-mêmes qui préfèrent mille fois le terrorisme intégriste aux risques révolutionnaires qui se développaient dans le monde arabe suite à l’effondrement économique du capitalisme de 2007-2008. Et nous allons essayer de montrer également que le terrorisme islamique est une solution pour le monde capitaliste pour détruire la perspective révolutionnaire de son propre prolétariat, pour s’attaquer à l’ennemi intérieur que représentent les travailleurs dans la période d’effondrement économique et social qui s’annonce avec l’effondrement des économies chinoise, japonaise, russe, indien, brésilien, argentin, finlandais, grec et on en passe, avant qu’on en arrive à l’effondrement cataclysmique des économies française, allemande, anglaise et américaine.

Les classes dirigeantes ont fait monter partout les haines pour détourner la révolution sociale et politique des exploités et des opprimés : du racisme anti-noirs au USA au racisme anti-Caucasiens en Russie, du racisme anti-japonais en Chine au racisme anti-Chinois au Japon, du racisme anti-Musulmans en Occident au racisme anti-Occidentaux au Moyen Orient, etc, etc.

C’est dans cette perspective, qui est profondément liée à l’absence de perspective économique et sociale de la bourgeoisie mondiale, que EI est une bénédiction pour les classes dirigeantes occidentales. Il permet de mobiliser les peuples des pays occidentaux derrière leurs classes dirigeantes et leurs Etats, de faire monter les oppositions raciales au sein des classes ouvrières, d’opposer entre eux les fraction du prolétariat en cassant toute perspective de classe, de détruire les luttes sociales au nom de l’unité nationale et de la mobilisation guerrière contre le terrorisme. Cela vient, comme par hasard, au moment même où le programme de la bourgeoisie est justement d’en finir avec la lutte des classes, de détruire toute réaction ouvrière, alors que ces mêmes classes dirigeantes visent ouvertement à détruire les acquis sociaux des travailleurs, les droits sociaux, les services publics et les aides sociales. Cela vient au moment même où les classes dirigeantes visent ouvertement à remplacer la démocratie bourgeoise par l’Etat d’urgence, par l’Etat de guerre, par l’Etat d’exception, par la dictature ouverte du grand capital où toute réaction des exploités et des opprimés sera traitée comme un crime.

L’opposition diamétrale terrorisme/antiterrorisme est la réponse de la grande bourgeoisie à la crise systémique du capitalisme. C’est dans ces conditions que la grande bourgeoisie occidentale a intérêt à laisser se développer un pôle terroriste pour faire semblant de se mobiliser contre lui et de mobiliser, à ses côtés, tous les peuples, afin d’éviter que les peuples travailleurs ne se mobilisent pour achever un système capitaliste en bout de course.

C’est cela qui explique que l’EI ait pu trouver les financements, les armes, les soutiens, sans que l’ensemble des grandes puissances sachent dire clairement d’où tout cela provenait. Daech, milice terroriste se revendiquant du califat islamique et occupant déjà un territoire entre Syrie et Irak, semble prête à occuper aussi une partie de la Libye et à prendre pied au Nigeria malgré les nombreux pays riches et très armés, dont France et USA, qui l’attaquent. Curieusement, le sommet de la « coalition contre Daech » qui s’est réunie à Paris et était coprésidée par la France a également comme organisateurs des pays qui semblent faire partie aussi des soutiens de Daech comme Arabie saoudite, Koweit ou Qatar… La coalition affirme s’en prendre à Daech mais se refuse à dénoncer ses soutiens financiers et militaires, comme c’est bizarre. Pourtant, la frapper au porte-monnaie, ne serait-ce pas un moyen bien plus efficace et moins couteux en vies des civils ?

La création d’EI remonte à 2006, lorsqu’Al-Qaïda en Irak forme avec cinq autres groupes djihadistes le Conseil consultatif des moudjahidines en Irak. Le 13 octobre 2006, le Conseil consultatif proclame l’État islamique d’Irak (en abrégé EII ; en arabe دولة العراق الإسلامية, dawlat al-ʿirāq al-islāmiyya), lequel se considère à partir de cette date comme le véritable État.

En 2012, l’EII commence à s’étendre en Syrie et le 9 avril 2013, il devient l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) (en arabe الدولة الاسلامية في العراق والشام, ad-dawla al-islāmiyya fi-l-ʿirāq wa-š-šām, littéralement « État islamique en Irak et dans le Cham »), en anglais ISIS, parfois désigné par l’acronyme arabe Daech (en arabe داعش, Dāʿiš [ˈdaːʕiʃ ], en anglais Daesh) utilisé par ses opposants.

Le 29 juin 2014, l’EIIL annonce le rétablissement du califat sous le nom État islamique dans les territoires sous son contrôle et Abou Bakr al-Baghdadi se proclame calife, successeur de Mahomet, sous le nom d’Ibrahim. Il entre alors en conflit avec Al-Qaïda et son influence s’étend à l’ensemble du monde musulman avec l’allégeance de plusieurs groupes djihadistes, les plus importants étant Boko Haram dans le Nord-Est du Nigeria, Ansar Bait al-Maqdis dans le Sinaï égyptien et le Majilis Choura Chabab al-Islam en Libye.

Jusqu’en 2013, lors de la guerre civile syrienne, l’EI bénéficie de soutiens financiers venus de l’Arabie saoudite. Ces aides viennent d’acteurs privés, d’associations, de personnalités politiques ou d’hommes d’affaires, parfois liés à la famille royale, qui profitent d’un certain laisser-aller de l’État qui soutient alors l’ensemble de la rébellion syrienne. L’Arabie saoudite fait volte-face en janvier 2014 lorsque l’EIIL entre en guerre contre les autres groupes rebelles syriens du Front islamique, du Front al-Nosra et de l’Armée syrienne libre, qui sont également financés par les pays du Golfe. En mars 2014, l’Arabie saoudite classe l’État islamique comme « organisation terroriste ».

La Turquie est également accusée par certains mouvements politiques et des journalistes de soutenir l’État islamique. Selon Le Monde, de 2012 à septembre 2014, « la Turquie a mené une politique de soutien aux groupes qui combattaient les Kurdes et le régime de Bachar Al-Assad, dont plusieurs organisations djihadistes. Elle les laissait notamment transiter par son territoire, qui leur sert également de base de repli, et en facilitant le passage d’armes et d’équipements. Pour de nombreux observateurs, cette dynamique permissive a directement favorisé l’essor de l’EI sur ce territoire » ; selon Daniel Pipes, journaliste américain pour le Washington Times « les Turcs ont offert bien plus qu’un passage aisé de la frontière : ils ont fourni le gros des fonds, de la logistique, de l’entraînement et des armes de l’EIIL. Les Turcs résidant non loin de la frontière syrienne parlent d’ambulances turques se rendant dans les zones de combats entre les Kurdes et l’EIIL pour évacuer les blessés de l’EIIL vers des hôpitaux turcs ». En Turquie, le Parti républicain du peuple accuse également le gouvernement de soutenir l’EI. Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan nie cependant toute alliance avec les groupes armés islamistes en Syrie et en Irak.

La rupture entre les groupes Al Nosra, EI et Al Qaïda a lieu en 2013-2014.

En juin 2013 et en novembre 2013, Ayman al-Zawahiri, dirigeant d’Al Qaïda, demande à l’EIIL de renoncer à ses prétentions sur la Syrie, estimant qu’Abou Bakr al-Baghdadi « a fait une erreur en établissant l’EIIL » sans lui en avoir demandé la permission ni même l’avoir informé. Il annonce que « l’État islamique en Irak et en Syrie va être supprimé, alors que l’État islamique en Irak reste opérationnel ». Pour al-Zawahiri, le Front al-Nosra demeure la seule branche d’Al-Qaïda en Syrie. En 2014, Al-Qaïda et l’EIIL entrent en conflit direct. Le 6 janvier, les rebelles syriens se révoltent contre l’EIIL, et le Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, prend part à l’offensive, principalement à Racca. Abou Mohammed al-Joulani, le chef d’al-Nosra, estime que l’EIIL a une forte responsabilité dans le déclenchement du conflit mais appelle à un cessez-le-feu. Cependant, le 11 ou le 12 janvier, à Raqqah, l’EIIL exécute 99 prisonniers membres du Front al-Nosra et d’Ahrar al-Sham. Le 29 juin 2014, premier jour du ramadan, l’État islamique en Irak et au Levant annonce l’établissement d’un califat sur les territoires syriens et irakiens qu’il contrôle. L’émir Abou Bakr al-Baghdadi est proclamé calife sous le nom d’Ibrahim et l’organisation prend le nom d’État islamique (EI).

En novembre 2014, la presse israélienne affirme que des combattants du Front al-Nosra et de l’État islamique sont soignés en Israël. Ces informations sont reprises en mars 2015 dans le Wall Street Journal et commentées dans la presse internationale. Par la suite, un officier de Tsahal affirme à la presse israélienne que seul un petit nombre de membres d’al-Nosra sont parvenus à « s’infiltrer » pour recevoir un traitement médical, il n’évoque pas l’État islamique et déclare que les hôpitaux n’accueillent plus de djihadistes depuis début juin 2015.

D’autre part, les USA mènent un jeu double : ils veulent combattre militairement Daesh mais ils ne veulent pas que celui-ci soit écrasé et notamment pas par les Russes.

Un officier de renseignement de l’armée irakienne et plusieurs autres experts ont révélé que des avions américains avaient largué des armes, des équipements et des rations alimentaires aux terroristes de « Daech » en difficulté dans la province de Diyala (Est de Bagdad), notamment dans la localité stratégique de Jaloula. Selon les mêmes sources, cette aide a permis aux terroristes, qui étaient sur le point de se rendre, de continuer de se battre pendant plusieurs jours. L’argument de l’erreur, invoqué par les responsables de la coalition pour expliquer ce parachutage, est peu convaincant, car ce jour-là, le 7 novembre, les avions de la coalition ont fait quatre passages, bien qu’ils aient été prévenu que les colis tombaient dans les régions contrôlées par les terroristes. Moufid al-Baldaoui, caïmacam (préfet) du district de Balad, au nord de Bagdad, a révélé, samedi, qu’un avion de la Coalition internationale derière les USA a largué, la veille, un ballon géant au-dessus d’une région où des combattants de « Daech » sont encerclés par les troupes irakiennes et les volontaires de la « Mobilisation populaire ». Ce ballon est semblable à ceux qui contiennent des armes, des munitions et d’autres équipements militaires parachutés aux troupes des peshmergas dans d’autres régions du pays.

En fait, ces armes et ces financements sont provenus essentiellement des puissances occidentales même si les peuples des pays occidentaux ne parviennent pas à l’imaginer et à le croire.

Sous prétexte de lutte contre la Russie, les USA ont d’abord fondé Al Qaïda (qui est l’une des origines de l’EI), puis ils ont financé et armé les bandes islamistes d’Irak contre Saddam Hussein, enfin ils en ont fait de même avec l’aide française pour faire chuter Kadhafi. Pour finir, ils ont soutenu les bandes armées islamistes, sous couvert d’aide à la résistance, appuyant et armant par exemple Al Nosra, allié de Al Qaïda et par moment de EI.

La France et les USA ont eux aussi soutenu et armé les terroristes, même si les pourfendeurs de « la théorie du complot » voient dans cette idée un complotisme…

Les braves gens ont du mal à imaginer que les pays impérialistes puissent soutenir des tueurs, cautionner des terroristes et les combattre ensuite militairement. C’est oublier toutes les leçons de l’Histoire.

Tous les Etats occidentaux ont soutenu les bandes fascistes et Hitler tant qu’ils écrasaient la révolution allemande. Et n’oublions pas que les bandes terroristes ne terrorisent pas que les peuples occidentaux. Ils terrorisent d’abord et avant tout les peuples du Moyen Orient, y détruisent le mouvement ouvrier, le prolétariat, la démocratie.

Ces bandes armées sont des forces fascistes développées face à la vague des révolutions du monde arabe comme le FIS et le GIA avaient été développés en Algérie face à la révolution sociale montante en 1988-1990, comme les forces islamistes s’étaient développées en Iran non seulement contre le Shah mais contre la révolution sociale montante.

Oui, le mouvement Daesch a toutes les caractéristiques d’un fascisme, d’un mouvement de masse fondé sur une révolte sociale que les travailleurs n’ont pas réussi à entrainer derrière eux et qui se retourne contre eux et contre les milieux populaires en mettant en place une dictature sanglante.

Le mythe du califat international est du même type que le mythe de l’Europe nazie chez Hitler ou celui du panasiatisme des fascistes japonais. Il sert de faux espoir et fausse perspective aux éléments fanatisés issus de la petite bourgeoisie et de la jeunesse. Le fanatisme des islamistes radicaux est du même type que celui des SA et des SS ou des fascistes japonais. La religion n’est qu’un emballage idéologique mais c’est la crise du capitalisme qui donne les fondements de ce mouvement fasciste et c’est la classe ouvrière qui a les moyens d’offrir une perspective autre que la montée du fascisme musulman et du fascisme antimusulman…

Intégrisme se couvrant de l’islam et fascisme

Qu’est-ce que le terrorisme et comment le combattre

La guerre des pays occidentaux en Syrie et en Irak

Fascisme et bourgeoisie

L’intervention militaire de la France, des USA et de leurs alliés en Irak et Syrie ne vise nullement à sauver les peuples de la région

Des attentats, oui mais pourquoi ?

Islam = terrorisme, une équation trompeuse

Le terrorisme est notre ennemi : tous les terrorismes et pas seulement celui qui se couvre de la religion pour commettre ses crimes mais aussi la terreur des grandes puissances occidentales et de leurs bombardements

Messages

  • Vous écrivez "C’est cela qui explique que l’EI ait pu trouver les financements, les armes, les soutiens, sans que l’ensemble des grandes puissances sachent dire clairement d’où tout cela provenait."
    Or, il est bien documenté qu’au moins trois pays financent les différents groupes terroristes de l’État islamique : l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie. Ce qui n’exclut pas le financement, direct ou indirect, en provenance d’autres pays : États-unis, Israël ou Iran.

    Quant à la référence à l’islam (État islamique), elle est, comme d’habitude au Moyen Orient, une instrumentalisation de la religion par le politique pour étouffer les luttes de classes (c’est aussi le cas en France aujourd’hui). Les différents groupes terroristes sont avant tout des mercenaires. Point barre.

    Enfin, comparer ces mercenaires à des fascistes c’est leur faire beaucoup d’honneur. C’est oublier que le Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands mobilisa les masses, non seulement la petite bourgeoisie, mais aussi la classe ouvrière au service de la bourgeoisie nationaliste. Ce qui n’est pas le cas des différents groupes de l’État islamique qui sont des mercenaires trans-nationaux.

    "Le fanatisme des islamistes radicaux est du même type que celui des SA et des SS". NON, le fanatisme n’est pas un critère fondamentale du fascisme.

    Quant à la dernière phrase "c’est la classe ouvrière qui a les moyens d’offrir une perspective autre que la montée du fascisme musulman et du fascisme antimusulman…", c’est du bla bla totalement déconnecté de la réalité car les expressions "fascisme musulman" ou "terrorisme islamo-fasciste" ont été forgé en 1990 par le journaliste Malise Ruthven, consultant du Middle Eastern affairs. Drôle de référence pour des trotskystes !

  • Cher Serge,

    merci de tes commentaires. Certains d’entre eux ne sont pas vraiment des désaccords. Nous ne pensons pas que les puissances occidentales ne savent pas mais qu’elles en font semblant puisque c’est elles-mêmes en premier qui ont financé et armé les terroristes. Nous ne pensons pas que le critère du fascisme soit le fanatisme. Nous disions seulement que même le fanatisme de ces terroristes ressemble à celui des nazis.

    Tu écris : « Quant à la référence à l’islam (État islamique), elle est, comme d’habitude au Moyen Orient, une instrumentalisation de la religion par le politique pour étouffer les luttes de classes (c’est aussi le cas en France aujourd’hui). » Ce n’est pas bien différent de ce que nous écrivions.

    Étouffer violemment la lutte des classes, c’est justement cela que nous appelons fascisme.

    Par contre, quand tu écris : « Quant à la dernière phrase "c’est la classe ouvrière qui a les moyens d’offrir une perspective autre que la montée du fascisme musulman et du fascisme antimusulman…", c’est du bla bla totalement déconnecté de la réalité... », là, par contre, je pense que tu es à côté de la réalité.

    Le choix du terrorisme, que ce soit au Moyen Orient ou par l’impérialisme est un choix d’abord et avant tout contre la classe ouvrière et elle seule a les moyens d’y faire face.

    Tout d’abord, c’est parce que la révolution arabe n’a pas été consciemment dirigée par la classe ouvrière que les intégristes ont pu exploiter des révoltes.

    Ensuite, c’est pour éviter que les révolutions arabes ne finissent pas déboucher socialement que les impérialismes ont choisi de transformer la révolution libyenne puis syrienne en guerre et de financer le terrorisme.

    Enfin, dans les pays occidentaux, c’est la classe ouvrière qui est visée par la politique du type Hollande-Valls.

    Le fond de l’affaire, c’est que le capitalisme est en crise historique depuis 2007, qu’il n’en sort pas, qu’il sait n’avoir devant lui que l’effondrement et qu’il choisit la fuite en avant guerrière et la terreur comme mode de gouvernement. C’est la révolution sociale qu’il craint et pas autre chose.

  • Les classes dirigeantes et les responsables des Etats capitalistes savent deux choses que les travailleurs et les peuples ne savent pas :

    1°) que l’époque de fonctionnement du système qui développait l’économie, fût-ce au travers des crises, est bel et bien finie et que la stabilité sociale et politique qu’elle permettait est derrière nous.

    2°) que les travailleurs du monde sont capables de mettre à bas l’ancienne société d’exploitation arrivée en bout de course et de renverser les classes exploiteuses.

    Les travailleurs et les peuples ne croient pour l’instant ni à la fin du capitalisme ni à leurs propres capacités de bâtir une société nouvelle débarrassée de la propriété privée des capitaux.

    C’est pour cela qu’ils ne savent pas que les classes dirigeantes les craignent au point de les jeter dans des horreurs guerrières et fascistes.

    Le fait qu’ils ne connaissent pas leurs capacités révolutionnaires n’est pas suffisant à rassurer les classes dirigeantes. Les travailleurs de la Commune de Paris ne les connaissaient pas non plus, eux qui croyaient revendiquer seulement des droits municipaux, eux qui ne voulaient pas faire la guerre aux soldats Versaillais. Les travailleurs de la révolution d’Octobre 1917 en Russie ne les connaissaient pas non, eux qui ne pensaient pas prendre le pouvoir mais seulement obtenir la démocratie et revendiquer le pain, la paix, les droits des nationalités et la terre. Jamais les travailleurs n’ont commencé par la prise de conscience de leur rôle révolutionnaire historique : il n’est venu qu’après la révolution. Rien d’étonnant que les travailleurs ignorent pourquoi les classes dirigeantes les livrent aux bourreaux : ils ne savent pas à quel point ils sont dangereux. Ils se contentent encore de répéter : pourquoi ils nous licencient alors que nous sommes rentables, pour quoi ils nous tuent alors que nous ne faisions rien de dangereux contre ces classes dirigeantes, pour ces bandes armées nous massacrent puisque nous ne leur avions rien fait !

  • La France affirme fièrement avoir tué 33 terroristes par les bombardements aériens ! C’est d’une précision mathématique ! Et combien de civils innocents pour quarante bombes en pleine ville ?!!!

  • En France, il est de bon ton de faire croire que le terrorisme ne serait le fait que des musulmans, qu’il aurait un caractère religieux et qui découlerait du Coran ! En réalité, le terrorisme d’extrême droite se développe partout dans le monde et pas seulement dans le monde musulman. Il y a des groupes terroristes d’extrême droite en Amérique latine (au Guatemala par exemple, ils ont fait des milliers de morts). Il y a des groupes terroristes d’extrême droite bouddhistes et hindouistes en Inde. Il y a eu des groupes terroristes dans les pays catholique d’Afrique ou dans les groupes catholiques de ces pays : Rwanda (avec une intervention directe génocidaire des prêtres), Centrafrique avec les groupes d’assassins antibalakas, Côte d’Ivoire avec les tueurs de Gbagbo notamment, etc… Il y a eu les groupes terroristes japonais et on en passe…

    En réalité, la source du terrorisme mondial, comme de la multiplication des affrontements ethniques, communautaires, des séparatismes, des xénophobies, des racismes, des affrontements entre grandes puissances est la même et elle n’a rien de religieux : c’est l’effondrement mondial du système capitaliste.

  • Valls a déclaré que Daesh pouvait avoir récupéré les armes de destruction massive de Saddam ! Or on a prouvé qu’il n’y en avait pas. Tony Blair l’avait reconnu ! Valls en est resté à la thèse mensongère de George W. Bush !!! Tout cela pour imposer son Etat d’urgence qui se transformera vite en Etat de guerre, en Etat de guerre contre la population travailleuse française, interdiction de toute grève, de toute manifestation, en une politique de terreur contre la classe ouvrière !

  • Après les attentats de Charlie et l’Hyper Casher, Valls déclarait devant l’assemblée nationale le 13 janvier 2015 : "Comment remédier à ce foyer du terrorisme international qu’est l’État islamique ? La solution ne réside pas dans de nouveaux bombardements alors que les opérations précédentes n’ont fait qu’empirer la situation." Dire tout et son contraire, c’est ça l’art de la politique bourgeoise. De même qu’hier, le gouvernement déclarait qu’en Syrie c’est d’abord la lutte contre Daesh aux côtés de la Russie et demain il déclarera avec Obama que c’est d’abord la lutte contre Assad et la Russie !

  • Daesh dispose aujourd’hui d’un arsenal impressionnant : fusils d’assauts, M16, missiles antichars et sol-air, mortiers, armes de poing… Des armes destinées à équiper les nombreux soldats de l’EI. Selon le rapport de l’ONG, sur le seul mois de juin 2014, l’organisation a saisi assez d’armes pour équiper trois divisions d’une armée conventionnelle, soit environ 40.000 à 50.000 soldats. Et parmi celles-ci, se trouvent des armes de fabrication française !!!

    Cherchez l’erreur !!!

    • Pour leurs communications internet, les combattants de Daech bénéficient nécessairement de l’abonnement qui accompagne le terminal. C’est ici que la situation devient épineuse : les djihadistes se connecteraient à des satellites gérés par des opérateurs européens. Sont notamment cités le britannique Avanti PLC, le luxembourgeois SES et le Français Eutelsat, détenu à 26% par la Caisse des dépôts et consignations (donc l’Etat).

      Il ne manquerait plus que les assassins terroristes aient des moyens médiatiques français, avec des armes françaises (ce qui est déjà établi) et en étant liés aux services spéciaux français pour mener à l’idée que l’attentat serait franco-français et profitant à des gouvernants français pour favoriser le patronat français.

  • D’où sont venus les cadres militaires de Daesh qui permettent à un groupe terroriste de gagner des batailles contre des armées régulières ?

  • Ils proviennent d’une armée régulière eux aussi. Ce sont des anciens officiers supérieurs de l’armée de Saddam Hussein qui a été poussée par les puissances occidentales à faire l’atroce guerre Iran-Irak puis, suite à l’envahissement par l’Irak du Koweit, qui ont subi deux guerres d’extermination de la part de l’armée américaine, les violences et l’humiliation de l’occupation américaine puis la mise en place par eux d’un nouveau régime irakien, kurde et chiite sans représentation des sunnites, et ces soldats sunnites ont été licenciés, la nouvelle armée irakienne ayant refusé tout soldat sunnite irakien, se fondant uniquement sur les chiites et les kurdes pour créer le nouvel Etat irakien. Cette politique, propulsée par les USA, est la cause fondamentale de la dérive violente de ce bout de l’ancien appareil d’Etat.

  • "Le Monde" révèle que le cimentier français Lafarge a financé l’organisation Etat Islamique en Syrie.

  • Bagdad 119 morts, Istanbul 42 morts, Yémen 42 morts, Syrie 20 morts, Syrte 10 morts, la litanie des attentats de Daesh se poursuit... Aux quatre coins du monde, cette organisation déjà en guerre dans quatre pays continue ses actions malgré l’offensive militaire des grandes puissances. Cela démontre qu’on n’a pas là un simple groupe terroriste mais un moyen pour les classes dirigeantes de prendre en otage les peuples. Car il faut des finances considérables pour permettre une telle guerre.

  • Dans son dernier livre Shadow Wars, à travers lequel il analyse les causes profondes des Printemps arabes et de leurs échecs, le docteur Christopher Davidson soutient avec des arguments crédibles que Daech n’était pas considéré comme un ennemi par l’administration Obama et ses principaux alliés, mais comme un turbulent « atout stratégique ». Consultant pour le Parlement britannique, l’OTAN, le GCHQ, la British Petroleum (BP) ou les ministères des Affaires étrangères néozélandais et néerlandais, cet expert du Moyen-Orient a été décrit par le prestigieux The Economistcomme « l’un des universitaires les mieux informés sur [cette] région ». D’après le Financial Times, qui a sélectionné Shadow Wars pour son prochain festival littéraire d’Oxford, le docteur Davidson estime que, sous la présidence Obama, « les services secrets américains considér[aient] l’État Islamique comme un atout stratégique [indirect] à utiliser contre leurs ennemis, à l’instar d’al-Qaïda » dans différentes opérations.

    Soulignons-le d’emblée : ce potentiel statut d’« atout stratégique » n’induit pas une collusion occulte entre Daech et les États-Unis, mais un appui irresponsable de dizaines de milliers de rebelles anti-Assad par la CIA et ses partenaires, dont un certain nombre a prêté allégeance à l’« État Islamique » (EI) ou collabore avec cette organisation ; selon Christopher Davidson, il a aussi impliqué une forme de protection aérienne opportuniste de cette milice sous couvert d’une guerre « de façade », menée par le Pentagone et ses alliés entre l’Irak et la Syrie depuis août 2014. Alors qu’un changement de stratégie pourrait s’imposer sous Donald Trump – sa priorité étant de combattre Daech et non le gouvernement syrien –, cette analyse aura pour but d’expliquer les politiques ambiguës du Département de la Défense, de la CIA et de leurs alliés vis-à-vis de l’EI durant la présidence Obama.

    Également soutenus par le journal Christian Science Monitor, le spécialiste du Moyen-Orient Juan Cole ou le grand reporter John Pilger, les arguments développés par cet auteur dans Shadow Wars sont à prendre au sérieux ; bousculant les conformismes, ils tendent à expliquer la contradiction frappante entre la prétendue fermeté de la coalition anti-Daech commandée par le Pentagone et l’incroyable résilience de cette organisation militaro-terroriste face à la première armée mondiale et ses nombreux alliés. Ils permettent également de mieux comprendre la responsabilité majeure des services spéciaux américains et de leurs partenaires dans l’essor de la branche levantine d’al-Qaïda et du malnommé « État Islamique », dans le contexte de la guerre secrète de la CIA en Syrie et de l’antagonisme millénaireentre puissances sunnites et chiites.

  • Si le « califat », autoproclamé en juin 2014 par Abou Bakr Al-Baghdadi - chef dudit « Etat islamique » - est sur le point de tomber, reste cependant entier le mystère de la subite apparition des phalanges terroristes qui, telles des sauterelles, ont détruit les joyaux de la civilisation humaine : l’Irak et la Syrie. En fait, la mission (ou les missions) impartie(s) aux dits « jihadistes » étai(en)t évidente(s) : la destruction et le dépècement de la Syrie et de l’Irak. Ce que Daesh s’est employé à faire consciencieusement, allant jusqu’à démolir un héritage de l’humanité : les monuments inappréciables et uniques de notre civilisation à Hatra (Irak) et à Palmyre (Syrie). Pour qui agissait Daesh, qui tirait les ficelles des destructions et horreurs dont ont été coupables les terroristes envers l’Irak et la Syrie ? En réalité, Daesh (« Etat islamique ») n’a été que le bras armé de ceux qui ont créé le monstre, planifié la razzia et ordonné les destructions. En Syrie, comme en Irak, l’autoproclamé « Etat islamique » a été militairement vaincu, mais après qu’il eut causé des préjudices (humains, matériels, infrastructurels, financiers...) aux deux pays. Le phénomène dit « terrorisme islamiste » - le fléau d’un troisième millénaire calamiteux - venu de loin, a été organisé pour des objectifs stratégiques. Le nouveau barbarisme a été qualifié à tort de « terrorisme islamiste » alors qu’il n’avait d’« islamique » que le nom. Aussi, à qui profitait le crime ? Au Moyen-Orient - pour des raisons divergentes, mais se rejoignant quant à la visée - trois pays avaient intérêt à la disparition des deux seuls Etats laïcs du Monde arabe : les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et certes, Israël. Les Etats-Unis ont initié les phalanges dites « islamistes » déjà en Afghanistan, puis au Moyen-Orient (l’ancienne secrétaire d’Etat, états-unienne, Hillary Clinton avait même admis que ce sont les Etats-Unis qui ont créé Daesh), l’Arabie saoudite, dont l’ambition reste d’imposer l’intégrisme wahhabite dans le Monde arabe et last but not least, Israël, par la neutralisation des deux seules puissances militaires du Moyen-Orient.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.