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L’hôpital public en grève le 21 mai

jeudi 21 mai 2015, par Robert Paris

L’hôpital public en grève le 21 mai

Les cadres soutiens de « la réforme », prétend Hirsch

« Il est attendu que les cadres accompagnent la mise en place du projet. » a affirmé Hirsch et ce discours est relayé par les directions des GH auprès des cadres. Mais est-ce qu’ils parviennent à convaincre, il est permis d’en douter. Certes, la direction souligne astucieusement que les agents sont plus frappés par des suppressions de RTT que les cadres mais ces derniers le sont aussi. Certes, le développement du télétravail des cadres est présenté comme un moyen de rentrer plus tôt chez soi mais c’est aussi un moyen d’amener le travail chez soi et de n’avoir jamais fini de travailler. Et les cadres mesurent aussi la montée de la colère des personnels et l’impossibilité de plus en plus grande de faire fonctionner efficacement le travail avec un personnel dont les effectifs sont sans cesse réduits et qui n’aura même plus le temps de souffler avec les suppressions des RTT. La direction développe de plus en plus les « faisant fonction » au lieu d’ouvrir au concours des postes de cadres et c’est encore un moyen de précariser et de faire pression sur eux, ils en ont conscience. Les cadres se rebiffent de plus en plus alors que, selon la direction, ils doivent servir à défendre le projet avant même qu’il ait été négocié. Non, l’avenir est à l’union entre tous les agents de l’hôpital public contre tous ceux qui le détruisent.

Quel dialogue social ?

Hirsch prétend qu’il favorise le dialogue social sur ses « projets de réforme » mais affirme en même temps qu’ils ne sont pas négociables ni modifiables et les fait défendre déjà par son encadrement tout en donnant un calendrier qui ferait croire le contraire. Il affirme à la fois préférer le débat et pouvoir se passer de lui et de la caution syndicale. Eh bien, ce qui est consternant, c’est que les centrales syndicales marchent dans le jeu et participent à la concertation alors qu’il n’y a aucune concertation, discutent de la réforme alors qu’il n’y a que des contre-réformes, acceptent un débat alors qu’il n’y a aucun débat. Les centrales syndicales prétendent que cela ne les empêche pas de mobiliser pour combattre cette attaque mais cela est faux. L’intersyndicale n’unit pas les agents en lutte mais des syndicats qui vont signer la réforme et d’autres qui ne vont pas la signer. On a vu le produit de ces « intersyndicales » : les échecs partout, à la SNCF comme à Radio France, à Air France comme dans l’Enseignement.

Des journées d’action qui ne bloqueront pas les attaques

Le 21 mai, c’est la journée d’action des syndicats contre les suppressions de RTT alors que la précédente action en avril ne les mettait pas en avant et qu’on a assisté durant des mois à des actions hôpital par hôpital ou encore il n’y a pas si longtemps à une action générale du secteur de la psychiatrie qui a été laissé à lui-même. Pourquoi ne pas unir l’ensemble des attaques et l’ensemble des revendications et l’ensemble des secteurs en lutte ? Parce que les centrales syndicales ne combattent pas vraiment les projets gouvernementaux ! Pourquoi ne pas unir l’action sur les effectifs et celle dur nos salaires bloqués, l’action contre les suppressions de RTT et celle contre les fermetures de lits, l’action contre la suppression de l’indemnité exceptionnelle liée à la CSG et celle contre la généralisation forcée de la grande équipe, l’action contre la chute du taux de promotion et celle contre le blocage de l’indice, l’action contre l’augmentation du prix des crèches et celle contre les regroupements d’hôpitaux avec diminution des moyens et de l’offre de soins ? Parce que les syndicats ne veulent que montrer qu’ils ont de l’influence mais pas s’en servir pour attaquer les plans antisociaux du gouvernement et du patronat. Il faudra le décider et le faire nous-mêmes en nous organisant pour cela.

On voudrait nous faire croire qu’il y a une lutte spécifique pour les RTT, une autre pour les salaires, une troisième pour les emplois, une quatrième pour la titularisation des précaires, etc. Et une lutte dans chaque hôpital, dans chaque service, dans chaque corporation, et tout cela séparément, isolément. Comme il y aurait une lutte dans le secteur public qui n’aurait rien à voir avec la lutte dans le secteur privé. Tout cela est faux. L’attaque est générale et la riposte doit l’être également. Les réformistes nient devoir mener une lutte contre le capitalisme depuis sa dernière crise catastrophique et pourtant c’est bel et bien une lutte de classe qu’il faut mener et il ne faut pas compter pour cela sur les dirigeants syndicaux, partisans de la concertation, pour défendre cette lutte de classe !

L’unité dont nous avons besoin n’est pas celle des directions syndicales

L’attaque du gouvernement contre les agents de l’hôpital public est cette fois si grave et si massive que toutes les centrales syndicales se sont unies, pour la première fois, pour la dénoncer et appeler à la grève le 21 mai. Le fait que Hirsch annonce d’avance qu’il peut se passer de toute signature syndicale les a aussi motivées. Mais on est très loin de voir ces syndicats militer réellement pour développer des mouvements même un seul jour dans tous les hôpitaux. Ils se contentent de laisser les équipes les plus combatives s’échiner et surtout ils ne donnent aucune perspective à la lutte : ni la liaison des hôpitaux entre eux, ni la liaison avec les autres secteurs de la santé, ni la suite de l’action. Les centrales annoncent par avance qu’il ne se passera rien avant un mois en prévenant que la prochaine action aura lieu le 25 juin et concernera la santé et l’action sociale. Pourquoi ne pas en faire autant dès le 21 mai ? Pourquoi ne pas relier entre eux tous les secteurs du public qui sont attaqués en même temps, relier l’enseignement à l’hôpital, la SNCF et La Poste, Areva et et les crèches ou les bibliothèques, tous victimes des mêmes politiques de destruction du secteur public. Cette unité là qui n’est pas celle des intersyndicales, il faudra la mettre en place nous-mêmes par des comités se fondant dans chaque secteur et se reliant régionalement et nationalement, comme le défend actuellement le comité interpro.

« Améliorer notre qualité de vie au travail » en concevant notre vie toute entière au travail !

Hirsch affirme que « la généralisation de la grande équipe a forcément un impact sur l’organisation de la vie personnelle. Il faudra collectivement accompagner les personnels (garde d’enfants, etc.) » Accompagner comment ? En trouvant des gardes d’enfants à partir de 6 heures et jusqu’à 22 heures ? Il parle d’améliorer la qualité de vie au travail au moment même où il la détruit en supprimant toutes les possibilités de souffler un peu qui existaient, par la modification des horaires, des équipes, des congés, des pauses.

C’est vous qui n’étiez pas contents, dit Hirsch

Hirsch a affirmé s’attaquer aux RTT, aux horaires, aux équipes, à toute l’organisation précédente du travail en prétendant s’appuyer pour cela sur le mécontentement des agents eux-mêmes ! On n’était pas contents de ne pas pouvoir prendre nos RTT vus les manques d’effectifs, il supprime les RTT ! On n’était pas contents de voir les plannings sans cesse changés pour combler les trous et les vacances modifiées ou refusées, il les supprime. On n’était pas contents de nos augmentations de salaires réduites, il les supprime ! On n’est pas contents de nos primes réduites, il les supprime ! Et si on n’est pas contents de la direction de l’APHP, il la supprime ?!!!

Quelques précaires stagiarisés, ça ne fait pas le compte

Il est maintenant clair que la direction de l’APHP n’a l’intention de stagiariser que 1000 agents précaires sur 10.000 et encore cela sur quatre ans ! Pourtant ces personnels ont pu montrer leurs capacités et donnent satisfaction. Pourtant le manque d’effectifs est massif et général et pas momentané. Ces 1000 stagiarisés, ce n’est pas plus que ce qui se faisait déjà année par année. Eh bien, la CFDT signataire de l’accord sur cette stagiarisation, se permet de s’en féliciter comme si c’était un progrès. Quand on voit ce que cela signifie hôpital par hôpital comme 17 stagiarisés sur quatre ans à Tenon, il est permis d’en rire ! Exigeons la stagiarisation de tous les précaires qui le souhaitent !

La méthode d’Hirsch : le chantage

Hirsch déclare : « si la réforme ne passe pas, on supprime 4000 emplois » !!! Si les syndicats ne signent pas, on se passera dorénavant des syndicats y compris dans les négociations de chaque hôpital. Si les cadres n’acceptent pas de prendre en charge la réforme, de la défendre et de l’imposer, elle sera plus dure pour eux. Si vous refusez la réforme, je dirai aux patients, au grand public que c’est vous qui détruisez l’hôpital public par vos revendications exagérées et corporatistes. Si on accepte de céder aux chantages, ils ne cessent jamais.

Si vous n’acceptez pas que l’on casse vos RTT, vos 35 heures, vos limites horaires et vos rythmes de travail, on cassera vos emplois, on cassera les services et les hôpitaux ! Voilà ce que ce gouvernement appelle réformer le dialogue social et réformer la Santé : discuter avec le pistolet dur la tempe et attaquer les hôpitaux à la bombe…

Hirsch prétend faire passer sa réforme pour une diminution du temps de travail puisque formellement il fera passer de forces les agents de 7h30, 7h36 ou 7h50 à 7h pour tous. Mais dans les sept heures en question, il faudra faire le même travail qu’avant sinon plus puisque le but est de diminuer aussi les effectifs. D’autre part, il se sert de cette « diminution » d’horaires pour imposer la suppression en masse des RTT, supprimer aussi des RTT sous prétexte d’absences ce qui ne se faisait pas, supprimer aussi les temps de repas intégrés au temps de travail.

Les syndicats qui, dans ces conditions, iront à la « négociation », même si ensuite ils ne signent pas d’accord (et il y en aura toujours pour signer quelque chose), annoncent déjà qu’ils ne lutteront pas vraiment contre les plans de destruction des services publics par le gouvernement. Et il en aura toujours qui nous diront avoir négocié le « moindre mal » et exigeront qu’on les soutienne pour cela et que l’on taise nos critiques. Ce n’est pas les dirigeants syndicaux qui vont refuser le chantage, faisons-le nous-mêmes !

Promouvable mais pas promu

Le taux de promotion pour le passage en classe supérieure des agents de l’hôpital public est diminué chaque année. La possibilité d’avancement de grade est soumis à un ratio, le nombre de promu étant limité par avance. Donc, un agent peut avoir tous les critères pour passer au grade supérieur (être « promouvable ») et travailler 42 ans et plus sans avoir la moindre promotion. Avec le point d’indice bloqué et la carrière qui n’évolue pas, nos salaires et nos retraites qui font les frais des économies gouvernementales pendant que ce même gouvernement fait des cadeaux à milliards aux capitalistes, dépensent d’autres milliards dans des guerres sans fin et sauve des banquiers corrompus, tous directement représentés au pouvoir. Il n’y a que le grand capital qui soit promu !

Un plan stratégique suit l’autre et l’aggrave

Aujourd’hui l’hôpital public tombe sous le couperet du « plan stratégique 2015-2019 ». Il y a eu les précédents et il y aura les suivants. Tous mettent la santé en coupe réglée, diminuent sans cesse l’offre de soin (hôpitaux, maternités, services de chirurgie, lits d’hôpital, etc…), les effectifs, rendent la rentabilisation de l’hôpital public plus radicale tout en mettant celui-ci plus dans les dettes comme l’a fait la T2A que la gauche gouvernementale a refusé de supprimer. Toutes ces mesures, tarification à l’activité comme regroupement en pôles, comme fermetures de services, comme généralisation de l’ambulatoire (suppression des lits) comme suppressions massives d’emplois ont prétendu diminuer les déficits alors qu’elles les ont augmentés en finançant massivement les labos pharmaceutiques et autres trusts du matériel médical ou trusts du bâtiment. C’est la santé publique elle-même qui est maintenant menacée par ces défenseurs des trusts et de la finance et son avenir est tracé : il suffit de voir ce qui se passe en Grèce. Il ne manque qu’un seul plan stratégique : celui des travailleurs pour s’opposer au plan capitaliste.

Vous avez dit « réforme incontournable », comme c’est bizarre !

« Cette réforme se fera, il ne peut pas en être autrement », qui a dit cela ? Hollande, Valls, Macron, Hirsch ou Sarkozy, Le Pen, ou encore le MEDEF ? Est-ce à propos des retraites, de la sécu, de l’hôpital public, de la SNCF, de l’enseignement au collège, de Radio France, d’Areva ou de La Poste. Non c’est tous ensemble !

L’attaque contre nos RTT et le vase trop plein de la colère des personnels de l’hôpital public

Oui, l’attaque contre nous est générale et massive. Malgré les propos rassurants de Martin Hirsch, malgré sa prétention à tout négocier avec les syndicats, il dit clairement que, s’il n’a pas de signature suffisante, il passera en force. Le même affirme que la négociation est pour lui une philosophie mais rajoute qu’il n’a pas besoin de l’aval syndical pour imposer des modifications d’horaires des personnels, pas plus que les responsables d’hôpitaux n’ont besoin de l’aval syndical. Des syndicats écrivent d’ailleurs qu’avec lui, « il n’y a rien à négocier, tout est déjà ficelé » mais aucune fédération syndicale de santé n’affirme pourtant refuser de faire semblant de négocier dans de telles conditions de diktat !

Pourtant, la menace de la direction de l’APHP et du gouvernement est de grande ampleur et elle suit les préconisations catastrophiques de la Cour des Comptes, du MEDEF, de la Fédération Hospitalière de France et des directions d’hôpitaux, remettant en question les RTT, les horaires, les 35 heures et les équipes, c’est-à-dire tout ce qui rendait juste à la limite du supportable les conditions de travail des agents de l’hôpital public.

Malgré ses airs de concertation, Martin Hirsch a des propos très clairs et très scandaleux du type :

 « L’accord 35 heures à l’hôpital n’est plus adapté. »

 « Mon objectif est de faire en sorte que nous puissions tenir nos engagements financiers. »

 « Je souhaite entraîner l’AP-HP à la recherche du temps perdu. »

Le « document d’orientation » écrit par la direction de l’APHP pour ouvrir les discussions est très clair :

« Le directeur général a clairement souhaité s’engager dans la reconquête collective du temps…La révision des rythmes de travail, c’est donc la recherche d’une plus grande souplesse dans la gestion des équipes entre le matin et l’après-midi ainsi qu’une meilleure concordance des temps… La mise en œuvre des 35 heures s’est traduite par l’attribution ou la confirmation d’avantages extra-légaux (jours de RTT supplémentaires, etc.). L’un des objectifs de la révision des rythmes de travail sera de rechercher à faire coïncider la durée effective du travail avec la durée légale… Désormais, le directeur, à défaut d’un accord sur l’organisation du travail avec les organisations syndicales représentant le personnel de l’établissement, décide de l’organisation du travail et des temps de repos… Le cœur de la réforme, soumis à concertation et négociation, sera l’institution de nouveaux rythmes de travail permettant des gains de temps… L’APHP a souhaité fusionner les deux équipes de jour en une seule « grande équipe » de journée… Depuis plusieurs années, les nouveaux recrutements sont réalisés sur la « grande équipe »…

Le document d’orientation de la direction générale précise vouloir supprimer des RTT pour des agents ayant eu des absences, quel qu’en soit le motif et affirme récupérer ainsi 3400 jours. Il préconise de mieux encadrer le travail en douze heures afin de l’étendre… Le texte affirme que l’accord de 2002 des 35 heures n’est déjà plus légal, prétendant appliquer rétroactivement la règle de représentativité des organisations.

Bien entendu, la direction et le directeur général se gardent bien de chiffrer précisément le nombre de RTT qu’ils comptent faire sauter et les chiffres valsent, la direction lançant des ballons d’essai afin de tester la réaction des personnels : cela va de 6 heures à 7h30 puis à 10 heures.

Une quarantaine d’établissements hospitaliers ont déjà pris les devants et renégocié le protocole avec une réduction du nombre de RTT. C’est notamment le cas du Centre hospitalier Sud Francilien, qui est passé de 18 à 15 RTT en 2013, ou de celui de Villejuif, qui a supprimé 9,5 jours de RTT.

Hirsch espère faire attendre les syndicats jusqu’au 28 mai avec ses négociations bidon, en les amenant à se contenter d’une journée d’action sans lendemain les 7 et 21 mai, mais pas de grève générale des hôpitaux.

En fait, on a perdu pas loin de 7 jours avec la mise en place des RT. En plus de vouloir nous enlever les RT, on met en place la grande équipe qu’on prétend généraliser et on a le blocage des salaires. Mais, sans les RT, impossible de récupérer et donc impossible de tenir dans un travail comprenant inévitablement un stress important. Quant aux comptes épargne temps qui étaient présentés comme la solution des RTT qui ne pouvaient pas être pris faute d’effectifs suffisants, ils ont servi, un temps, à cacher le problème, à le laisser s’accumuler, en profitant pour utiliser les personnels en heures supplémentaires pour pallier les manques. Et maintenant, on se sert de cette accumulation invraisemblable d’heures de repos non prises (2,2 millions le nombre de journées accumulées entre 2002 et 2005) pour affirmer qu’il faut… les supprimer purement et simplement, c’est-à-dire nous voler !

La suppression des RTT, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase après le manque d’effectifs, les fermetures de lits et d’hôpitaux. Ce n’est pas les 1000 stagiarisations de précaires qui vont suffire à résoudre ni le problème de la précarité ni celui du manque d’effectifs. Pour la mise en place des RT actuels, pour qu’on puisse les prendre, il faudrait déjà embaucher 6000 emplois. Sans compter que, loin d’embaucher des fonctionnaires, on en perd : environ 1000 par an depuis cinq ans. Et s’y rajoute la mise en place des douze heures. Il n’y a que des dégradations de nos conditions de vie et de travail dans les projets de la direction et du gouvernement. Il ne suffirait pas d’une petite journée d’action de temps en temps, comme en prévoient les syndicats, pour les faire reculer. Certains salariés se sont proposés dans des hôpitaux pour faire parti de collectifs ou de comités. Il faut les faire fonctionner avec des syndiqués et des non syndiqués et les amener à se contecter inter-hôpitaux. Il faut même chercher le lien avec les autres services publics. En effet, l’attaque que nous subissons correspond exactement à l’attaque que subit la SNCF, à celle que subit La Poste, à celle contre les enseignants, contre l’université, contre la recherche, etc. L’attaque contre Radio France a été une attaque contre le service public et elle a montré que les syndicats cherchaient à empêcher la liaison avec les autres secteurs du public. Pourtant, c’est la liaison qui peut nous permettre de gagner.

Il y a dans tous les hôpitaux un mécontentement plus grand et plus général que jamais. Les participants à certaines AG ont été très nombreux et c’est le moment d’enclencher un mouvement d’ensemble.

Nous devons compter sur nous-mêmes pour le lancer et le diriger.

Personne ne résoudra nos problèmes à notre place.

Réunissons nous et décidons nous-mêmes de nos revendications et de nos moyens d’action.

Nous devons avancer avec des revendications claires :

 Nous ne voulons ni suppression des 35 heures, ni suppression d’un nombre quelconque de RTT, ni modifications des équipes, ni douze heures de travail généralisées

 Pour pouvoir prendre nos RTT, il ne faut pas les supprimer, c’est le suppression de postes de fonctionnaires qu’il faut annuler.

 Ce n’est pas les 35 heures qui enlèvent des effectifs nécessaires, c’est l’absence d’embauches !

 C’est la précarisation du travail qu’il faut supprimer (embauche de tous les précaires qui le souhaitent).

 Pour arrêter l’hemorragie des effectifs, il faut des embauches massives dans toutes les catégories de personnels de l’hôpital public. Il faut une embauche notamment pour tout départ en retraite.

 Le déficit financier des hôpitaux ne provient pas des RTT mais des trous créés par les gouvernements successifs dans les comptes publics, notamment ceux de la Sécu, et du fait des cadeaux aux trusts pharmaceutiques et au secteur du Bâtiment, avec des travaux partout…

 Pour faire face aux trous dans les comptes publics, il ne faut pas faire des trous dans les comptes des hôpitaux mais cesser les cadeaux fiscaux aux trusts, aux banques, aux assurances et aux financiers.

PAS QUESTION DE NOUS FAIRE VOLER DES CENTAINES DE MILLIONS PAR DES SUPPRESSION MASSIVES DES RTT !!!

PAS QUESTION DE TRAVAILLER DANS DES CONDITIONS ENCORE DEGRADEES SANS POSSIBILITE DE PRENDRE DES REPOS MERITES !!!

PAS QUESTION DE FAIRE FONCTIONNER LES HOPITAUX SANS LES EFFECTIFS QUI SONT NECESSAIRES !!!

PAS QUESTION DE PRENDRE SUR NOTRE SANTE ET NOTRE VIE PERSONNELLE POUR RESOUDRE LES PROBLEMES FINANCIERS QUE LES GOUVERNEMENTS SE SONT EUX-MEMES CREES EN FINANCANT LE SECTEUR PRIVE !!!

PAS QUESTION DE LAISSER QUICONQUE DECIDER A NOTRE PLACE DE NOTRE AVENIR ET DIRIGER NOS LUTTES A NOTRE PLACE !!!

Messages

  • Des rideaux qui ne cachent pas la misère

    Des rideaux avaient été installés dans les chambres à l’hôpital Saint-Antoine au moment de la dernière expertise de l’hôpital en vue de la certification. Cela avait pour but de préserver l’intimité des patients, disait la direction. Depuis, les rideaux sont devenus hideux, très sales, tâchés y compris de sang. Attendent-ils la prochaine certification pour les nettoyer ou ont-ils oublié de les enlever pour ne les remettre que pour la visite des inspecteurs, lors de la prochaine certification ?

  • Au total 34 % des agents non médecins de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont fait grève, jeudi, contre le projet de son directeur général, Martin Hirsch, de remettre à plat les 35 heures, selon le décompte de l’AP-HP. Chez le personnel soignant non médecin, le taux a atteint 50 %, selon les syndicats. De surcroît, 5.000 personnes, selon la police, se sont rassemblées en fin de matinée devant le siège des Hôpitaux de Paris.

  • Cette semaine a été marquée par la grève dans les collèges et dans les hôpitaux. Ces deux grèves ont fondamentalement les mêmes raisons : le manque de personnel. Et pourtant, les appareils syndicaux ne les ont pas fait converger. La gauche était contre les grèves. La gauche de la gauche n’était pas pour qu’elles convergent. L’extrême gauche officielle n’a pas bougé le petit doigt ni dit un mot pour qu’elles convergent.

    Pas plus qu’ils n’étaient pour que convergent ces luttes avec celles de Radio France et de La Poste qui se poursuivent malgré de nombreux échecs liés à l’isolement des luttes...

    Un exemple du fait que même l’extrême gauche ne relève pas la stratégie syndicale de division des luttes : l’éditorial de Lutte Ouvrière qui relève que collèges et hôpital, c’est la même lutte sans dire qu’elle aurait dû s’unir au moins dans une même journée d’action, sans discuter ce qui aurait pu suivre cette journée d’action, sans dire que les travailleurs ne devraient pas se contenter de suivre les directions syndicales diviseuses...

    voir ici

  • Les syndicats de l’hôpital recommencent une journée d’action car la colère est toujours là mais toujours sans jonction avec les autres secteurs en lutte.

    Voici comment la presse commente :

    Les syndicats de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris invitent les personnels à manifester le 11 juin en direction de l’Elysée pour contester le projet de réforme des 35 heures du directeur général, Martin Hirsch.
    Et de trois. Après les mouvements des 21 et 28 mai, les syndicats de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris appellent à une nouvelle grève « massive » le 11 juin, invitant les personnels à manifester en direction de l’Elysée pour contester le projet de réforme des 35 heures du directeur général, Martin Hirsch, ont-ils annoncé ce vendredi. « La colère des personnels augmente de jour en jour », indique dans un communiqué l’intersyndicale CGT, SUD, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC et Unsa, au lendemain d’une grève suivie par 24,34% des agents de l’AP-HP, selon la direction. « Ils continuent d’exiger le retrait du plan de réorganisation du travail (...) avant toute autre discussion », poursuit l’intersyndicale, qui appelle « au maintien de la grève, à la poursuite des actions, et à amplifier le mouvement ».
    Le « jeudi 11 sera un jeudi noir », assure à l’AFP Thierry Amouroux, de la CFE-CGC, qui promet « une mobilisation massive en direction de l’Elysée » et une grève paralysante pour les services de soins. Selon lui, des personnels de « tous les hôpitaux d’Ile-de-France », et pas seulement ceux de l’AP-HP, participeront au mouvement. « Nous invitons l’ensemble de la fonction publique hospitalière à nous rejoindre », renchérit Jean-Marc Devauchelle, secrétaire général de SUD Santé, l’AP-HP servant selon lui de « laboratoire » sur les 35 heures.
    L’intersyndicale prévoit en outre des « actions locales dans les établissements de l’AP-HP » le 2 juin, avec des manifestations en direction des mairies d’arrondissement.

    Ce vendredi matin, un débat lors de la matinale de France Inter organisée en direct de l’hôpital Georges Pompidou s’est déroulé dans une ambiance houleuse : des personnels regroupés dans le hall ont copieusement hué le directeur général et applaudi les syndicalistes

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