jeudi 22 janvier 2015, par
“Quand on sait pas dessiner, on peut faire des images avec de la colle et des ciseaux.”
Jacques Prévert
« Jacques s’exprime de plus en plus par les collages, comme il a fait par les poèmes. Mais je pense que ces collages, au fond, sont des poèmes », a dit son éditeur, René Bertelé. « Et d’autre part, il se rend compte maintenant que certains de ses poèmes sont en quelque sorte des collages de mots, si on veut. »
Dans son bureau rempli de pots de stylos, de ciseaux et de grattoirs, de colle, de boîtes de pastels, de crayons et de feutres, les fragments d’images ou les pages de journaux arrachées pouvaient rester des années avant de trouver leur place dans un collage. Jacques Prévert ne se contentait pas d’assembler les images, les photos : il les travaillait, les transformait avec des coloriages et des rehauts, et, pour créer des effets de texture ou des éclats de lumière, en grattait la surface.
« On dit une image en termes poétiques, on peut le faire avec des ciseaux, avec des couteaux, n’importe quoi », disait Jacques Prévert.
Quand le rêveur revient à la vie la vie parfois lui sourit Plus souvent lui règle son compte et le congédie.
« La poésie c’est le plus joli surnom qu’on donne à la vie. » Jacques Prévert