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La révolution en Libye - Kadhafi, dictateur, démagogue, profiteur et assassin, dégage, dégage !!!

lundi 21 février 2011, par Robert Paris

Kadhafi est le troisième dictateur destiné à tomber mais pas le dernier...

Bahrein et Yémen se préparent pour prendre la suite...

et il y a toute une liste derrière...

Les peuples mènent la danse !!!

La révolution ne fait que de commencer.

La Libye continue de connaître un vent de révolte sans précédent. Lundi matin, le bilan s’élevait à plus de 230 morts, selon Human Rights Watch, après 5 jours d’intense mouvement de contestation. Plus de 60 victimes supplémentaires auraient trouvé la mort lundi, en quelques heures, selon Al-Jazeera.

En milieu de journée, des villes seraient même tombés aux mains des opposants. Après la Tunisie, l’Egypte, la Libye ? Seïf Al-Islam, le fils du leader contesté Mouammar Kadhafi, a brandi la menace d’un bain de sang dans le pays.

la contestation contre Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 1969, s’est bel et bien propagée dans tout le pays. Partie de Benghazi, à l’Est, la semaine dernière, elle a notamment atteint la capitale Tripoli. Après les premières manifestations de dimanche, de nouveaux affrontements s’y sont déroulés toute la journée.

Et la répression y serait féroce. Une opération menée par les forces de sécurité contre "les terroristes" a fait plusieurs morts, a annoncé la télévision d’Etat, qui a montré des images "en direct" de manifestants pro-Kadhafi sur la principale place de la capitale. Des avions de l’armée de l’air auraient aussi tiré sur le foule et bombardé des quartiers entiers, selon des témoins, qui s’inquiètent aussi de la présence de "mercenaires". Des bilans font état de plus d’une centaine de morts dans ces bombardements. Ils viendraient s’ajouter aux 400 cités par les ONG lundi matin.

En province, les forces de sécurité auraient en revanche beaucoup plus de mal face aux manifestants. Plusieurs villes, dont Benghazi, seraient ainsi tombées aux mains des rebelles, grâce notamment à l’aide de policiers et de militaires qui auraient pactisé avec les opposants.

Dans la nuit du 15 au 16 février, la police disperse par la force un sit-in contre le pouvoir à Benghazi, deuxième ville du pays et bastion des opposants du régime à 1000 km à l’est de Tripoli. Le bilan est de 38 blessés.

À Al-Baïda, à 1200 km à l’est de la capitale, deux manifestants sont tués par les forces de sécurité.

Le 17 février, lors de violents affrontements, six personnes sont tuées à Benghazi et deux à Al-Baïda, alors que des appels sont lancés sur Facebook pour faire de ce jeudi une "Journée de la colère" contre le régime de Kadhafi. À Zenten (145 km au sud-ouest de Tripoli), plusieurs personnes sont arrêtées, des postes de police et un bâtiment public incendiés.

Le jour suivant, 14 morts (source médicale) dans des violences à Benghazi où le siège de la radio est incendié. À Al-Baïda, deux policiers qui tentaient de disperser une manifestation sont capturés par des manifestants, puis pendus.

Depuis mercredi, des rassemblements et des défilés pro-régime ont lieu dans la capitale. Le colonel Kadhafi y fait une brève apparition pour un bain de foule peu après minuit. Facebook n’est plus accessible, internet très perturbé.

Le 19 février, à Benghazi, 12 personnes sont tuées alors que l’armée repousse à balles réelles des manifestants qui prenaient d’assaut une caserne. Des heurts sanglants éclatent à Musratha, à 200 km à l’est de la capitale. Des témoins affirment que des « mercenaires africains » appuient les forces de l’ordre et « tirent sur la foule sans distinction ».

Le lendemain, de violents combats dans plusieurs villes, principalement à Benghazi où des « massacres » ont lieu, selon l’un des organisateurs des manifestations. Des habitants affirment que les militaires tirent à l’arme lourde, notamment des obus de mortier. Il y a aussi des heurts sanglants à Al-Baïda.

Les violences gagnent Tripoli où le siège d’une télévision et d’une radio publiques sont saccagés dans la soirée et des bâtiments publics incendiés dans la nuit.

Tard dans la soirée, lors d’une allocution télévisée, Seif Al-Islam, le fils du colonel Kadhafi, reconnaît que le pays est au bord de la guerre civile, brandissant la menace d’un bain de sang. Il promet une Constitution et de nouvelles lois.

Le 21 février, Human Rights Watch (HRW) comptabilise au moins 233 morts, dont 60 dimanche à Benghazi, la Fédération internationale des ligues de droits de l’Homme (FIDH) avançant un bilan de 300 à 400 morts depuis mardi.

Face à la situation, la "communauté internationale" - UE, Onu, pays occidentaux comme la France..- se dit indignée par l’usage de la force et exige l’arrêt des violences. Mais tous l’ont soutenu ces dernières années...

Selon Al-Jazira, qui cite des témoins sur place, des avions de l’armée de l’air libyenne ont ouvert le feu à munitions réelles sur des manifestants dans de nombreux sites de la capitale. Les autorités libyennes ont parlé d’une opération contre "ceux semant la terreur" menée à Tripoli. "Ce à quoi nous assistons aujourd’hui est inimaginable. Des avions et des hélicoptères de l’armée de l’air bombardent aveuglément un secteur après l’autre. Il y a de nombreux morts", a déclaré un habitant cité par la chaîne.

Selon la Fédération internationale des ligues de droits de l’homme (FIDH), plusieurs villes du pays seraient tombées aux mains des manifestants à la suite de défections dans l’armée : Benghazi, Syrte – dont la chute a été démentie par des témoins – Tobrouk, Misrata, Khoms, Tarhounah, Zeiten, Zaouia et Zouara.

Preuve de l’instabilité qui touche le pays, le ministre de la justice, Moustapha Abdel Jalil, a démissionné de son poste "pour protester contre l’usage excessif de la force" contre les manifestants, a rapporté le journal Kourina dans son édition en ligne. Des militaires ont également fait défection, à l’image de deux pilotes de l’armée de l’air qui ont fui vers Malte. L’ensemble de la mission libyenne aux Nations unies a démissionné, à l’exception de l’ambassadeur. Ils ont demandé à Mouammar Kadhafi de quitter le pouvoir, ou "le peuple libyen se débarrassera de lui".

C’est le commencement de la fin pour Kadhafi...

Kadhafi se disait révolutionnaire mais son modèle n’était pas la révolution sociale mais le coup d’Etat militaire à la manière de Nasser qu’il admirait...

Comparé à ses voisins d’Afrique du Nord, la Libye est un pays relativement riche, grâce à sa production de pétrole. Le pays détient les plus grosses réserves d’Afrique et c’est un des quatre principaux producteurs du continent. Les indicateurs sociaux sont aussi à son avantage, par rapport aux autres pays de la région. La Libye enregistrait ainsi en 2008 un PNB par habitant de 9500 dollars - près du double de celui de l’Egypte - ainsi qu’un taux de pauvreté de 7,4% - contre 16,9% en Egypte. Enfin, l’indice de développement humain (IDH) en Libye est le plus élevé d’Afrique, d’après les Nations Unies, à 0,840. Il est de 0,769 en Tunisie et de 0,703 en Egypte.

Portrait trop flatteur ? Oui. D’abord, la Libye est située au 146e rang sur 180 dans le classement de Transparency International sur la corruption, contre le 59e rang pour la Tunisie et le 98e pour l’Egypte. Selon le site Libyafeb17.com, dédié à la contestation en Libye, le salaire moyen dans le pays serait de 200 dollars par mois, alors qu’en Tunisie il s’affichait en 2010 à près de 350 dollars par mois. Plus alarmant encore, le taux de chômage serait le plus élevé des cinq pays d’Afrique du Nord, selon le site Lesafriques.com. Il était ainsi de 30% en 2009, d’après des estimations du Ministère des Affaires étrangères français. Les jeunes seraient particulièrement touchés. Le meme cocktail explosif qui a conduit les voisins égyptien et tunisien à des révoltes sans précédént, et à la chute de leurs dirigeants.

Au début du mois de janvier, afin d’étouffer dans l’oeuf les velléités de contestation, Tripoli avait supprimé les taxes et droits de douane sur les produits alimentaires. Les autorités libyennes avaient également annoncé la création d’un fonds d’investissement et de développement local qui devait se concentrer sur la fourniture de logements., mais n’avaient rien annoncé sur l’emploi.

La jeune génération contourne la censure

Selon Reporters Sans Frontières, "alors qu’en 2007, les autorités avaient amorcé une ouverture dans le domaine des libertés fondamentales, nous assistons à un véritable recul aujourd’hui." En effet, selon RSF, depuis le début de l’année 2010, une virulente campagne contre les médias du pays est orchestrée par les autorités.

En janvier 2010, Oea et Quryana, premiers journaux privés lancés par la société Al-Ghad en août 2007, ont dû cesser de paraître, après le refus de l’Autorité générale de la presse de continuer à les imprimer.

Aujourd’hui, il n’y a pas de médias libres en Libye, et le régime a interdit à des journalistes d’aller à Benghazi

La situation s’est aggravée depuis le début de la contestation en Libye. Ce samedi, le colonel Kadhafi a décidé de couper l’accès à huits sites Internet, dont Youtube. Des sites tels que Libya Al-Youm, Al-Manara, Jeel Libya, Akhbar Libya, Libya Al-Mustakbal, Libya Watanna ne sont par ailleurs plus accessibles depuis le 24 janvier dernier. Enfin, quatre journalistes de l’émission "Massaa Al-Kheir Benghazi" (Bonsoir Benghazi), de la radio Benghazi, ont été arrêtés le 16 février dernier, puis relâchés par la suite, indique RSF.

"Aujourd’hui, il n’y a pas de médias libres en Libye et le régime a interdit à des journalistes d’aller à Benghazi [première ville où la contestation est apparue, ndlr]. Ensuite, à la différence de la Tunisie et de l’Egypte, ni Al-Jazira ni CNN ne sont présentes à Tripoli", ajoute pour sa part Khaled Salah, président de la ligue de solidarité libyenne basée à Genève, interrogé par le site Swissinfo.com.

Afin de contourner la censure du pouvoir sur Internet, les jeunes Libyens, comme leur voisins égyptien et tunisien, utilisent Internet pour se mobiliser et exiger la chute de leur chef d’Etat, le colonel Kadhafi. Des clips de chanteurs de rap (voir ci-dessous), des groupes Facebook, des campagnes de sensibilisation, plusieurs vidéos remémorant les manifestations du 17 février 2006 violemment réprimées... La Toile est devenue la caisse de résonance des contestataires libyens.

Kadhafi & co

Seif Al-Islam : la Fondation Kadhafi pour le Développement qu’il a créé à la fin des années 90 ne lui sert pas qu’à financer des projets caritatifs. Elle abrite un groupe d’investissement qu’il dirige, le One Nine Group. Le fiston détient ainsi une pléthore d’intérêts couvrant notamment le secteur des medias (One Nine Media Company) et du pétrole (One Nine Petroleum). Selon le rapport du King’s Collège London précédemment cité, Seif possèderait en outre la première compagnie aérienne privée du pays, Al-Buraq, et projetterait d’en créer une autre au sein de sa branche One Nine Aviation.

Mohammed : possède deux sociétés de téléphones portables - Libyanna et Al-Madar - ainsi que la Compagnie générale de la Poste et des Télécommunications.

Essaâdi : heureux propriétaire d’une société de construction, Al-Wathiqoun, qui réalise les projets stratégiques du pays dans ce domaine.

Hannibal : le plus agité des enfants du Guide détient des intérêts majeurs dans le secteur du transport maritime et serait par ailleurs propriétaire de la Compagnie Générale Nationale du Transport Maritime

Les revenus issus de la corruption et l’économie parallèle ont par contre peu « souffert » du retour de la Libye dans le giron international. Ils affichent une santé insolente : un peu plus d’un tiers du PIB. En 2005, l’ONG Transparency International, qui traque les pratiques de corruption de par le monde, a d’ailleurs classé la Libye en 117ème position sur 158 pays. Bon à savoir pour les Français tentés de profiter de l’état de grâce bilatéral pour se lancer dans l’aventure…

Même si théoriquement la Jamahiriyah, littéralement « l’État des masses », est censée formaliser la gouvernance par le peuple à travers une hiérarchie de différentes enceintes de consultations, les Congrès du Peuple, la réalité est toute autre. La pléthore de ces instances de décision gérées par des fonctionnaires biberonnés à la bureaucratie n’a rien à voir avec les attributs d’une démocratie populaire. Mais davantage avec les ambitions d’un seul homme – le Guide – et de ses proches : sa famille et les hauts dirigeants du régime. Contrairement à la majorité de la population, contrainte dans le secteur public à exercer d’autres activités pour vivre ou soumis, dans le privé, à une administration peu encline à les laisser se développer, ces nouveaux enrichis sont les seuls vrais bénéficiaires de l’ouverture de la Libye à la communauté internationale. Les fils du Guide et ceux des notables bien en cour ont ainsi pu développer de lucratifs business (cf. Encadré).

Enfin, les redoutables Comités révolutionnaires, sorte de police politique chargée de réduire toute forme de menace à la pérennité de la Jamahiriyah et d’éliminer les opposants, n’ont pas faibli. Au contraire. À l’issue des violentes émeutes de février 2006 dans la région de Benghazi, où l’adhésion au discours islamiste est vécue comme une menace pour le régime, ils ont réintégré le Comité Général du Peuple, signant ainsi leur retour en grâce.

CHRONOLOGIE

 1er septembre 1969 : Le "Mouvement des officiers unionistes libres", dirigé par Mouammar Kadhafi, dépose le roi Idriss et installe un Conseil de commandement de la Révolution. Aucune participation populaire dans ce coup d’Etat...

 décembre 1969 : Projet d’union avec le Soudan et l’Egypte sans aucune suite... Huit projets mort-nés d’union ont été signés en 20 ans avec des pays arabes ou africains.

 1973 : La Libye occupe la bande d’Aouzou, dans le nord du Tchad, jusqu’en 1994. Entre-temps, les forces libyennes interviennent plusieurs fois dans le conflit tchadien.

 septembre 1976 : Parution du "Livre vert" du colonel Kadhafi qui rejette marxisme et capitalisme.

 mars 1977 : Naissance de la "Jamahiriya" arabe populaire libyenne ("Etat des masses"). Instauration du Congrès général du peuple, des comités populaires et des comités révolutionnaires.
La "révolution", c’est la nomination de gens à des postes pour diriger de manière dictatoriale la population. Cela n’a de révolutionnaire que le nom...

 Nouvelles interventions au Tchad : Aux termes d’accords signés en 1976, la France s’était engagée à ne plus intervenir dans les affaires tchadiennes. Mais à partir de 1978, elle prit prétexte de l’invasion du pays par les troupes libyennes pour faire un retour en force. À partir de 1983, des centaines de soldats, des blindés et des avions de combat furent déployés dans le cadre de « l’opération Manta ». Les forces libyennes étant repassées à l’offensive en 1986, la France fit bombarder l’aéroport libyen de Ouadi-Doum et déploya de nouvelles troupes dans le cadre du dispositif Épervier. Les Libyens furent finalement repoussés et abandonnèrent leurs prétentions territoriales. Les interventions de la Libye au Tchad pour contraires aux intérêts français ou US n’a rien de révolutionnaire...

 8 mai 1984 : Fusillade d’opposants contre la caserne Aziziya à Tripoli, revendiquée par le Front national pour le salut de la Libye (FNSL).

 8 janvier 1986 : Washington met fin aux relations économiques avec la Libye et appelle le monde à traiter Mouammar Kadhafi "comme un paria", accusé d’être "impliqué" dans les attentats de Rome et Vienne (décembre 1985).

 15 avril 1986 : Raid américain sur les résidences de Kadhafi à Tripoli et Benghazi (44 morts, dont la fille adoptive de Mouammar Kadhafi), en représailles à un attentat à Berlin-ouest.

 14 novembre 1991 : Deux Libyens sont inculpés de participation à l’attentat contre un Boeing de la PanAm au-dessus de Lockerbie (Ecosse) en décembre 1988 (270 morts). En 2001, Abdelbaset Ali al-Megrahi est condamné à la prison à vie par une cour écossaise aux Pays-Bas, avant d’être libéré en 2009 par l’Ecosse pour raisons médicales.

 31 mars 1992 : Embargo aérien et militaire de l’ONU, suivi de sanctions économiques. Les dernières sanctions seront levées en 2003 après un accord de dédommagement avec les familles des victimes de Lockerbie.

 1995 : Expulsion de plus de 300.000 étrangers "en situation irrégulière". Tripoli avait renvoyé en 1985 30.000 travailleurs tunisiens, provoquant la rupture, jusqu’en 1987, des relations diplomatiques avec la Tunisie.

 10 mars 1999 : La justice française condamne à la prison à vie par contumace six agents libyens accusés d’être les auteurs de l’attentat du DC-10 français d’UTA au Niger (170 morts en 1989).

 janvier 2003 : La Libye vient d’accéder, pour un an, à la présidence de la Commission des droits de l’homme de l’ONU. Sans commentaire...

 19 décembre 2003 : Tripoli annonce renoncer à développer des armes de destruction massive (ADM).

 2003, Kadhafi signe un accord avec l’Europe pour que la Libye serve de prison aux immigrés clandestins d’Europe.. l’Union européenne a-t-elle financé Kadhafi pour qu’il tienne le rôle peu reluisant de garde-frontière. Chaque année depuis 2003, des dizaines de milliers d’émigrés clandestins qui tentent le passage par la Libye sont emprisonnés dans des camps puis renvoyés dans leur pays d’origine.

 9 janvier 2004 : Accord d’indemnisation des familles des victimes du DC-10 d’UTA.

 le 24 novembre 2004, Chirac a repris sa valise de représentant de commerce et s’est rendu en Libye rencontrer Mouammar Kadhafi. Total entendait élargir ses activités dans le secteur pétrolier (il aimerait doubler sa production locale d’ici cinq ans). Airbus espérait damer le pion à Boeing au moment où la Libye va renouveler sa flotte aérienne. Thales venait vendre des radars et de la surveillance côtière (notamment pour arraisonner les barques d’émigrants) et Lafarge du ciment (ce secteur est désormais privatisé en Libye). Enfin, maintenant que l’embargo sur les ventes d’armes à destination de la Libye est levé, Dassault aimerait bien lui placer des Mirage, et assurer la maintenance de ceux vendus il y a trente ans. Kadhafi, lui, a manifesté son désir de se doter en nucléaire civil, ce qui ferait bien les affaires d’EDF. Côté patronat, ce fut donc la réjouissance, face à la fructueuse visite shopping de Kadhafi. Pour Serge Dassault, « Sarkozy dirige la France, il fait vendre des produits à l’étranger et c’est très bien, c’est un bon président, donc tout va bien. » Que oui ! Sarkozy a réussi à fourguer 14 avions Rafale, des hélicos « Tigre » et autres « Fennec », des navires, des radars, des véhicules blindés. Pour le marchand de nucléaire Areva (ex-Framatome et Cogema), tout va bien aussi. Sarkozy va probablement fourguer un ou deux réacteurs pressurisés européens (EPR)… et le trust pourrait participer à l’exploitation des mines d’uranium de Libye. Le groupe Vinci a signé pour l’occasion un accord de coopération avec une entreprise libyenne dans le cadre des travaux d’irrigation de ce qu’il est convenu d’appeler « la Grande Rivière artificielle »...

 2005 : Plusieurs grandes compagnies pétrolières, notamment américaines, reprennent leurs opérations en Libye, interrompues en 1986.

 15 mai 2006 : Rétablissement de relations diplomatiques complètes avec Washington. Retrait de la Libye de la liste américaine des Etats soutenant le terrorisme.

 février 2006 : émeutes à Benghazi contre le régime ... déjà....

 mars 2007 : Plusieurs dizaines de milliers de travailleurs égyptiens ont été refoulés de Libye, suite à des mesures de régulation du marché du travail. Depuis deux semaines le Terminal de Salloum, sur la frontière égypto-libyenne, accueille quotidiennement des milliers de travailleurs égyptiens. Leur nombre s’élève en tout à 60 000. Ces Egyptiens originaires en majorité du Delta et de Haute-Egypte étaient partis en Libye à la recherche d’un emploi. Fuyant le chômage et la pauvreté, ces travailleurs regagnent aujourd’hui le pays suite aux mesures annoncées en février dernier par les autorités libyennes et qui visent à régulariser la situation des travailleurs étrangers sur leur sol. En effet, de nouvelles conditions doivent être dorénavant remplies par tout employé étranger pour pouvoir résider sur le territoire libyen.

 24 juillet 2007 : Libération après huit ans de prison de cinq infirmières bulgares et d’un médecin palestinien, accusés d’avoir inoculé le sida à des enfants en Libye.

 décembre 2007 : La France déroule le tapis rouge devant Kadhafi à Paris.

 5 septembre 2008 : Visite à Tripoli de Condoleezza Rice, la première d’un chef de la diplomatie américaine depuis 55 ans.

 2 février 2009 : Mouammar Kadhafi, qui entend se faire appeler "roi des rois traditionnels d’Afrique", à la tête de l’Union africaine pour un an.

 2009 : expulsions d’immigrés !!! Au début du mois de novembre, les autorités libyennes ont procédé à des expulsions massives d’étrangers, notamment des immigrés venant de l’Afrique subsaharienne. Combien de personnes ont subi un tel sort ? Ce qui est sûr, c’est l’arrivée à l’aéroport de Bamako (capitale du Mali) de 420 personnes en provenance de Tripoli dans des conditions lamentables et révoltantes.

 10 juin 2009 : Visite du colonel Kadhafi en Italie après la signature d’un traité réglant le contentieux colonial.

 24 septembre 2009 : la Libye prend la présidence de l’Assemblée Générale des Nations-Unies...

 2010 : Pour « stopper » l’immigration clandestine et éviter une Europe « noire », « la Libye soutenue par l’Italie demande à l’Union européenne au moins 5 milliards d’euros par an », a déclaré lundi le dirigeant libyen. Le chef du gouvernement italien n’a pas commenté cette demande d’aide libyenne ni l’affirmation du colonel Kadhafi qu’elle serait défendue devant les instances européennes par l’Italie.
Répondre à la demande libyenne est dans l’intérêt de l’Europe, qui sinon, « demain, avec l’avancée de millions d’immigrés, pourrait devenir l’Afrique », a affirmé le colonel Kadhafi, en fêtant à Rome le traité d’amitié Italie-Libye signé il y a deux ans pour mettre fin au contentieux colonial. La Libye « est la porte d’entrée de l’immigration non souhaitée » qu’il faut « stopper sur les frontières libyennes », a argué le dirigeant libyen. « Demain peut-être que l’Europe ne sera plus européenne et même noire car ils sont des millions (d’Africains) à vouloir venir », a encore déclaré Kadhafi. Il a qualifié ces mouvements migratoires de « chose très dangereuse ». « Nous ne savons pas ce qui se passera, quelle sera la réaction des Européens blancs et chrétiens face à ce flux d’Africains affamés et non instruits », a-t-il dit avant d’ajouter : « nous ne savons pas si l’Europe restera un continent avancé et uni ou s’il sera détruit comme cela s’est produit avec les invasions barbares ». Le traité italo-libyen prévoit notamment le refoulement vers la Libye des migrants clandestins cherchant à atteindre les côtes italiennes ainsi que 5 milliards de dollars d’investissements italiens en dédommagement de la colonisation, notamment pour 1.700 km d’autoroute sur le littoral libyen.

 Février 2011 : Mouvement de protestation contre le régime Kadhafi. Lancé le 15 février, il a fait au moins 233 morts, selon l’organisation de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch (HRW).

Sous l’influence du succès des manifestations en Tunisie et en Égypte, la contestation commence à s’amplifier en Libye. Le pouvoir prend d’abord des mesures préventives : interdiction des rassemblements, annulation de rencontres sportives, baisse du prix des aliments de base, et quelques mesures sociales.

15 février

Une première manifestation a lieu à Benghazi le soir du 15 février, et les affrontements avec la police, qui utilise les armes à feu, en plus des canons à eau et des lacrymogènes, durent tard dans la nuit, faisant 38 blessés au moins, dont dix policiers.

16 février

Le 16, les manifestants de Benghazi sont attaqués par la milice défendant le pouvoir, les gardiens de la Révolution, armés de bâtons cloutés et de sabres. Les autorités payent des prisonniers pour réprimer les manifestants.

17 février

Les manifestations s’intensifient à l’est du pays, notamment à Benghazi et El Beïda. Dans cette dernière ville, quatre manifestants auraient été tués par des tirs de francs-tireurs.

18 février

Le 18 février, selon plusieurs sources, les manifestants auraient pris le contrôle de Benghazi et El Beïda, villes respectivement peuplées de 700 000 et 200 000 habitants. Il est reporté que des policiers et des soldats auraient rejoint les protestataires et que des mercenaires provenant d’Afrique noire réprimeraient les manifestants.

19 février

Le 19 février, on décompte une cinquantaine de morts à Benghazi.

Les autorités libyennes coupent l’accès à l’Internet dans la nuit du 18 au 19, et le recoupent la nuit suivante.

20 février

Le soir du 20 février, le fils de Khadafi, Seif el Islam Kadhafi, exige la fin des manifestations et menace de recourir à l’armée en déclarant que « nous ne lâcherons pas la Libye et nous combattrons jusqu’au dernier homme, jusqu’à la dernière femme et jusqu’à la dernière balle », il rajoute également que si son père venait à partir, le pays plongerait dans une crise sans précèdent débouchant tout droit à des affrontements encore plus violents et sanglants que le pays a pu connaitre jusqu’à présent. Il promet pourtant des réformes politiques. Le premier ministre Al-Baghdadi Ali Al-Mahmoudi affirme que « la Libye est en droit de prendre toutes les mesures » pour préserver le pouvoir en place et l’unité du pays.

C’est également après cette intervention qu’est née la polémique autour du rôle que jouent les proches de Khadafi dans ses décisions. En effet, Seïf el Islam n’est habilité ni à prendre position, ni à recourir à l’armée, étant donné qu’il n’est aucunement rattaché au présent gouvernement. On sait néanmoins que le président libyen comptait bel et bien mettre son fils à la tête du pouvoir afin de lui succéder.

21 février

Le 21, Human Rights Watch fait état d’au moins 233 morts dans le pays, dont 90 en Cyrénaïque. Benghazi et plusieurs autres villes sont entre les mains des manifestants, alors que Tripoli est en proie à des affrontements meurtriers[8]. Les affrontements dans la capitale auraient tué plus de soixante personnes en une journée. Selon Al Jazira la plupart des commissariats de police du centre-ville ont brûlé et les manifestants se sont emparés de l’aéroport de Tripoli en milieu de journée. Le siège du gouvernement est incendié.

Le 21 février, des rumeurs circulent annonçant que Kadhafi aurait quitté la capitale Tripoli, pour le Venezuela, information démentie peu après notamment par le gouvernement vénézuélien mais soutenue par le ministre des affaires étrangères britannique. Le même jour, Mohamed Bayou, ancien porte parole du gouvernement critique la répression et appelle le pouvoir à engager une transition. Dans le même temps, le ministre de la justice démissionne pour « protester contre l’usage excessif de la force ».

Le 21 février, la Fédération internationale des droits de l’homme annonce que les villes de Benghazi, Syrte (ville natale de Kadhafi), Tobrouk, Misurata, Khoms, Tarhounah, Zeiten, Zaouia et Zouara seraient tombées partiellement ou en totalité entre les mains des manifestants. Il est également reporté que des policiers et des soldats auraient rejoint les manifestants.

En fin de journée, selon The Guardian et Al-Jazeera, des avions militaires ont ouvert le feu sur les manifestants à Tripoli. La chaîne du Qatar évoque le chiffre de 250 morts.

Certains parlent en tout de 500 morts...

Selon CBS et Al Jazira, deux capitaines libyens de l’armée de l’air ont refusé de bombarder les manifestants et se sont réfugiés à Malte.

DEHORS LE DICTATEUR ET TOUS LES AUTRES...

DEGAGEZ LES PROFITEURS DU GAZ ET DU PETROLE...

Portfolio

Messages

  • C’est effectivement un dictateur assassin. Le colonel Kadhafi, hors de lui, a harangué le peuple lybien pendant près de 45 minutes à la télévision. « Je ne démissionnerai jamais. Les manifestants sont des rats, des drogués qui veulent imiter ce qui s’est passé en Tunisie et en Egypte. […] Notre pays risque de devenir comme l’Afghanistan, […] On n’a pas encore utilisé la force, mais nous le ferons si nécessaire. On n’a pas encore utilisé la force, mais nous le ferons si nécessaire. […]

    Je n’ai pas donné l’ordre d’utiliser la force parce que ce serait la politique de la terre brulée. Tous ces crimes qui ont été commis sont prévus au code pénal qui a été écrit avant la révolution et sont passibles de peine de mort. […]

    “Dès demain, la sécurité sera assurée par les services de la police et
    de la sécurité. Je ne démissionnerai jamais, je vous mènerai à la
    victoire. […]
     »

    Dégage dictateur pourri !!!

    Tu va tenir quelques jours de plus, c’est tout !!!

    Quand l’armée va se fissurer parce que les soldats ne voudront plus tirer sur le peuple, les chefs d’armée s’entendront avec les chefs de tribu pour estimer qu’il vaut mieux sacrifier le pion Kadhafi car, comme les autres, le chef de l’Etat n’est qu’un pion de la classe dirigeante...

  • Les bonnes relations de la France avec Kadhafi :

    Rencontres au sommet

    Visite de Monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République française, le 24 et 25 novembre 2004, accompagné de Messieurs les ministres des affaires étrangères, de l’équipement et du commerce extérieur.

     Visite du Président de la République M. Nicolas SARKOZY en Libye (25-26 juillet 2007)

     Visite du colonel KADHAFI à Paris (10 au 15 décembre 2007)

    Visites ministérielles

    2004
    5-8 Mars : Visite de Monsieur François LOOS, ministre délégué au commerce extérieur
    5-6 Octobre : Visite de Monsieur Michel BARNIER, ministre des affaires étrangères

    2005
    5 Février : Visite de Madame Michelle ALLIOT-MARIE, ministre de la défense
    2-3 Avril : Visite de Monsieur François LOOS, ministre du commerce extérieur
    6 Octobre : Visite de Monsieur Nicolas SARKOZY, ministre d’Etat, de l’intérieur et de l’aménagement du territoire.
    21 et 22 Décembre : Visite de Monsieur Brice HORTEFEUX, ministre délégué aux collectivités territoriales

    2006
    5 Janvier : Visite de Monsieur Philippe DOUSTE BLAZY, ministre des affaires étrangères
    25 au 27 Juin : Visite de Monsieur François LOOS, ministre délégué à l’industrie
    22-23 Novembre : Visite de Madame Brigitte GIRARDIN, secrétaire d’état à la coopération et au développement

    2007

    8-9 Janvier : Visite de Monsieur Léon BERTRAND, ministre délégué au tourisme
    11 Juillet : Visite de M. Abdelaati El OBEIDI, ministre libyen des Affaires européennes, en France (11 juillet 2007)

    25-26 Juillet : Visite de Monsieur Nicolas SARKOZY, président de la République française accompagné de Monsieur Bernard KOUCHNER, ministre des affaires étrangères et européennes, de Monsieur Jean-Marie BOCKEL, secrétaire d’Etat à la coopération et à la francophonie et de Mme Rama YADE, secrétaire d’Etat aux affaires étrangères et aux droits de l’Homme.

    26 octobre : Visite de Monsieur Michel BARNIER, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche.

    2008

    2-3 avril : Mme Anne-Marie IDRAC, Secrétaire d’Etat au commerce extérieur, se rend en Libye afin d’inaugurer la Foire Internationale de Tripoli où exposent une cinquantaine d’entreprises françaises.

    15-16 mai : Rencontre à Ajaccio des ministres du Tourisme de 10 pays méditerranéens (France, Italie, Espagne, Portugal, Malte, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Mauritanie), dabs le cadre du "5+5" en présence de M. EL TAYEF, directeur de l’Autorité Général du Tourisme Libyenne.

    08 Juillet : Visite en France du Ministre libyen des Affaires européennes Abdelaati EL OBEIDI. M. Alain JOYANDET, Secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, a signé avec M. Abdelaati Ibrahim EL OBEIDI, Ministre libyen des Affaires européennes, un accord de coopération pour le développement des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire. Cet accord avait été paraphé dans un premier temps lors de la visite du Colonel KADHAFI, le 10 décembre 2007

    2009

    8 février : Visite en Libye de M. Dominique BUSSEREAU, secrétaire d’Etat chargé des Transports, auprès du ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire.

    16-17 mai : Visite en Libye du ministre de la Défense Monsieur Hervé MORIN à l’occasion du dialogue 5+5 défense.

    1-2 septembre : Visite en Libye de Monsieur Alain JOYANDET, secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, dans le cadre des cérémonies de commémoration du 40ème anniversaire de la révolution libyenne et de l’inauguration du Benghazi Medical Center (BMC).

    2010

    23-26 février : Visite en France de M. Mohammed HIJAZI, ministre libyen de la Santé et de l’Environnement, à l’invitation de Madame Roselyne Bachelot.

    30 juin : visite de M. Dominique BUSSEREAU, Secrétaire d’Etat chargé des Transports, à l’occasion de la signature d’un contrat portant sur la construction d’un paquebot de croisière entre le chantier STX France et la société libyenne GNMTC.

    1er-2 septembre : visite de M. Pierre LELLOUCHE, Secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, à l’occasion d’une réunion du Dialogue "5 + 5" organisée en marge des festivités du 41ème anniversaire de la Révolution libyenne.

    21 octobre : visite de M. Christian ESTROSI, ministre de l’Industrie, à l’occasion de la livraison d’un Airbus A320 à la compagnie aérienne Libyan Airlines. Signature de la Déclaration d’intention pour l’établissement d’un partenariat stratégique entre la France et la Grande Jamahiriya.

    28-30 novembre : visite de Mme Michèle ALLIOT-MARIE, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes, à l’occasion du Sommet UE-Afrique de Tripoli.

    Autres visites

    2007

    22-26 août : Visite de Dominique BAUDIS, Président de l’Institut du Monde Arabe pour conclure un accord culturel et financier visant à apurer la dette de la Libye vis-à-vis de l’IMA.

    2008

    Avril : Visite en Libye du Sénateur DULAIT, Président du groupe d’amitié franco-libyen.

    27 juin : Visite de travail de M. Claude GUEANT , secrétaire général de l’Élysée, en Libye

    6 décembre : Visite de travail en Libye de M. Claude GUEANT , secrétaire général de l’Élysée.

    2009

    10 février : Visite en Libye de Mr. André TRILLARD, sénateur et président du groupe interparlementraire d’amitié France-Libye.

    5 décembre : Visite de travail de M. Claude GUEANT , secrétaire général de l’Élysée, en Libye.

    2010

    12 au 14 juin : visite en Libye de Mme Joëlle GARRIAUD-MAYLAM, Sénateur des Français établis hors de France.

    03 juillet : visite de travail en Libye de M. Claude GUEANT, Secrétaire général de la Présidence de la République.

    23-25 octobre : visite en Libye de M. Patrick OLLIER, président de la Commission des Affaires Economiques, de l’Environnement et du Territoire à l’Assemblée Nationale française et président de l’Association d’amitié parlementaire France-Libye.

  • Kadafi a au moins l’honnêteté de dire une vérité que les autres chefs d’Etat se refusent à dire : ils vont tous tenter un génocide contre nous, les "drogués, homos, les noires, jaunes,prostitués, salariés, blancs mécréants, juifs, etc...contre tous les prolétaires."
    A nous de renverser ces sanguinaires, qu’ils soient ou non reconnus comme dictateurs, car la France aura beau se cacher derrière la "patrie des droits de l’homme", elle ne fera pas oublier à personne le sang qu’elle a sur les mains et qu’elle fait encore couler partout dans le monde, avec ses armées, ses multinationales, ses marchands de canons, ses banquiers et sa corruption à tous les niveaux de la société, légale ou illégale.

    Fillon est "horrifié" mais de quoi ? des 2 millions de morts que la France a scrupuleusement organisé au Rwanda à 1994, en dirigeant le gourvenement fasciste sur place et depuis Paris ?
    En menant la guerre en Afghanistan contre le peuple ?
    En proposant à la Tunisie un "savoir français dans la gestion des crises et des forces de répressions", savoir faire qu’elle maîtrise depuis le massacre de la rue Transnonin en 1832, massacre des ouvriers en 1848, 1871, en France ; massacre en Indochine, en Algérie, à Madagascar, dans les colonies commes les Antilles ?

    Repression des jeunes par la police française et morts de 2 jeunes ado qui pour échapper aux brutalités policières, se font électrocuter dans un transformateur EDF : Sarkozy s’est fait élire sur des mensonges alors qu’il venait de rétablir par sa politique d’Etat policier, la peine de mort pour nos enfants !
    Aujourd hui l’extrème droite dirige déjà le monde, y compris avec des Obama, zapatero, berlusconi.
    Virer ces grosses têtes ne suffira pas ; il faut renverser toutes les institutions qui permettent à ces gouvernements de régner, depuis la plus petite hierharchie dans les entreprises jusqu’aux hauts fonctionnaires militaires !
    Les armées d’esclaves se sont mis en marche et ce n’est pas pour paufiner l’esclavage mais pour le détruire !
    A bas toutes les formes d’exploitations de misères et d’oppressions !

  • Total laisserait le fils de Khadafi, al-Islam, financer les milices libyennes en pompant à sa guise dans les puits de cette compagnie, selon un câble diplomatique. Mouammar Kadhafi menace de livrer un secret portant sur des rétrocommission destinés à Sarkozy. Pour quelle campagne présidentielle ? 2007 ou 2012 ? Ce secret invoqué provient-il de confidences faites par Sarkozy à Kadhafi ou de fuites… pétrolières, par exemple. Si l’hypothèse se vérifiait, qui lâche déjà Sarkozy ?

    Le secret de Kadhafi : la vente d’Airbus ?

  • Le secret c’est ça : $$$$$$$$$$
    Une crise économique mondiale qui a embourbé et grippé toutes la mécanique capitaliste.

    • La justice a décidé de rouvrir le dossier Robert Boulin. C’est une information judiciaire pour « arrestation, enlèvement et séquestration suivi de mort ou assassinat » de Robert Boulin, qui a été ouverte par le Tribunal de grande instance de Versailles, révèle France Info ce jeudi soir. Un juge d’instruction va donc se replonger dans le dossier.

      L’affaire remonte au 30 octobre 1979. Robert Boulin était alors ministre du Travail. Son corps avait été retrouvé dans 50 centimètres d’eau dans un étang de la forêt de Rambouillet. Malgré les multiples anomalies, l’enquête a d’abord conclu à un suicide. Sa fille n’y a jamais cru. L’homme aurait été en possession d’informations sur un financement politique occulte, faisant de lui un témoin gênant pour le RPR de l’époque. Sa position de premier-ministrable déclenchait aussi des jalousies. Dans les années 80, elle dépose plainte pour homicide volontaire. Non lieu en 1992. Deux demande de réouverture du dossier sont à nouveau soldées par un échec.

      Mais en mai dernier, la fille de Robert Moulin dépose une ultime plainte, s’appuyant sur un témoignage recueilli par le journaliste de France Inter, Benoît Collombat, auteur de Un homme à abattre : Contre-enquête sur la mort de Robert Boulin (Fayard). Ce témoin a raconté en 2013 au journaliste avoir vu le véhicule du ministre conduit par un tiers. L’une des affaires les plus mystérieuses de la Vème République pourrait finalement bien être élucidée.

      A moins qu’à nouveau, la justice ne sorte l’affaire pour l’enterrer définitivement…

  • Kadhafi aurait annoncé à ses partisans pouvoir diffuser des preuves de la participation personnelle de l’enfoiré...

  • Les femmes oubliées de Lybie

    Comme si elles n’existaient pas,
    Personne ne parla de leur malheur,
    Ces femmes qui ont subies, hélas,
    Tant d’atrocités et d’horreurs.

    De maison en maison, un grand ratissage,
    De ruelle en ruelle, recoins et étages,
    Femmes et enfants, ont été violentées,
    Par des milices, masqués et armées.

    Dressées au mal fratricide,
    Aux yeux vitrés, par la drogue et l’acide,
    Ils ont tué un peuple, ils ont tué un pays,
    Ils ont tué Zouara, ils ont meurtri Tripoli.

    Que ces assassins soient jugés et châtiés,
    Et réduire ce cycle de violence,
    Qui touche l’honneur et l’innocence,
    D’un peuple assoiffé de liberté.

    Que touts les féministes et humains,
    Soutiennent ces femmes et enfants,
    Dans l’oubli, livré au Tyran,
    Sans espoirs, ni lendemains.

    Les armes peuvent se taire,
    Les bâtiments seraient reconstruis,
    Mais pour une femme la blessure,
    L’habitera à l’infini.

    C’est un appel urgent au secours,
    Pour tendre la main à nos sœurs,
    Les arracher aux dictateurs,
    Vers des plages meilleurs.

    C’est un rappel aux politiques,
    Aux associations académiques,
    De voir plus loin que leurs fixations,
    Et déclencher leur libération.

    C’est un appel pour briser le silence,
    Des journalistes et des instances,
    Devant cette agression d’innocents,
    La plus stupide de touts les temps.

    Lihidheb mohsen éco artiste 23.05.2011
    Mémoire de la mer et de l’homme Zarzis
    (Pour dénoncer le silence collectif
    et appeler à la solidarité humaine)
    http://azizi-bouazizi.skyrock.com

  • Mais, pour écrire ce texte truffé d’incongruités, que savez-vous de la Libye, monsieur Paris ? Au lieu de ressasser tous les mensonges médiatiques, il eut mieux valu vous informer réellement de ce qu’était la Libye avant la Révolution du 1er Septembre 1969 et de ce qu’elle est devenue à partir de cette Révolution qui, dès les premiers jours, a recueilli, dans les rues et sur les places, l’assentiment du peuple libyen. Qu’est devenue la Libye, aujourd’hui, après la contre-révolution de 2011 ? Qu’est devenu le peuple libyen ?
    En toute cordialité, mais tout de même !
    Françoise Petitdemange
    Voici des ouvrages où les documents d’époque ont toute leur place.
    http://www.livres-de-mjcuny-fpetitdemange.com/#accueil.A/s0c/Tous

    • Chère lectrice,
      je suis certainement très ignorant mais ma lanterne serait éclairée si vous disiez en quelques mots où sont les incongruités et les mensonges médiatiques, ce que vous ne faites pas, ce qui rend difficile de vous répondre...

    • Je viens de découvrir votre post. Aussi, j’y réponds.

      Vous écrivez :
      « Je suis certainement très ignorant ». Nous avons tous-toutes des ignorances, aussi mieux vaut peut-être s’informer avant d’écrire en reprenant tous les mensonges colportés par les médias mainstream.

      Je ne prendrai, ici, qu’un seul exemple dans votre chronologie.
      Vous notez : « 1er septembre 1969 : Le "Mouvement des officiers unionistes libres", dirigé par Mouammar Kadhafi, dépose le roi Idriss et installe un Conseil de commandement de la Révolution. Aucune participation populaire dans ce coup d’Etat... »

      Il y avait une participation populaire dans ce coup d’État… Puisque presque tous les membres du « Mouvement des Officiers Unionistes Libres » étaient issus de milieux pauvres. Hormis Omar El Mehaichi, dont la famille était composée de nombreux lettrés et appartenait aux Couloughli, d’origine Turque ; il a quitté le CCR à partir du moment où il s’est rendu compte que la RAL (République Arabe Libyenne) mettait en place une structure politico-économique horizontale, et non verticale, avec des Congrès Populaires de Base, des Comités Populaires de Base, etc. (Et ce, dès le début des années 1970). Hormis Mohammed El Mogarief, hélas décédé le 21 août 1972, qui appartenait à la tribu Sa’adi ; celle-ci était un pilier de la monarchie et un puissant soutien aux corps des Forces Mobiles de la hiérarchie supérieure de l’armée ; il n’empêche que Mohammed El Mogarief avait effectué un travail remarquable, en tant que ministre du Logement et des Municipalités…
      Sur les 112 hommes, civils et militaires, qui avaient appuyé le groupe des douze, au moment de la Révolution, 20 % étaient d’origine bédouine, 75 % d’origine rurale, 5 % d’origine urbaine ou semi-urbaine. Bon nombre de ces hommes appartenaient à la classe la plus pauvre de la population.
      Dès l’annonce du coup d’État révolutionnaire, hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux étaient allé(e)s dans les rues manifester leur joie. Un cortège de femmes dévoilées avait apporté son soutien à la Révolution.

      Les premières mesures prises par le CCR (Conseil du Commandement de la Révolution) et le gouvernement avaient été en faveur du peuple, à ce moment-là, quasiment analphabète. Pour remédier à cette situation, des cours du soir pour adultes avaient été créés ; l’âge de la majorité des filles et des garçons avait été reculé : ainsi, les fillettes avaient pu aller à l’école, et les jeunes filles au lycée, puis dans les universités.
      Etc. Etc. Etc.

      Je ne puis reprendre les 542 pages de mon livre qui inclut des citations de cette époque, comprise entre 1969 et 2011, montrant que Muammar Gaddhafi n’avait rien d’un tyran ou d’un dictateur ou d’un assassin et que, si certains révolutionnaires ont tourné le dos à leur jeunesse, d’autres sont restés fidèles à leur engagement jusqu’à la mort, tel Abou Bakr Younis Jaber.
      Bien cordialement à vous,
      Françoise Petitdemange
      Le 26 février 2016
      PS : Max a remis les événements et les personnes politiques à leur place dans l’histoire de France, notamment. La France qui n’a de leçon à donner à aucun autre pays... et qui devrait bien songer à se reconstruire. Mais cette reconstruction ne pourra se faire en envoyant des bombes sur les autres peuples.

    • Merci de votre message auquel je répondrais point par point.

      Vous dites :


      « Il y avait une participation populaire dans ce coup d’État… Puisque presque tous les membres du « Mouvement des Officiers Unionistes Libres » étaient issus de milieux pauvres. »

      Cher monsieur, reconnaissez que l’action d’un groupe d’officiers n’est pas la lutte des classes, merci !

  • Vous dites :

    « Dès l’annonce du coup d’État révolutionnaire, hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux étaient allé(e)s dans les rues manifester leur joie. Un cortège de femmes dévoilées avait apporté son soutien à la Révolution. »

    Ce n’est pas la première ni la dernière fois qu’un coup d’état militaire sera populaire. Il y a des exemples plus fameux comme Nasser et cela n’en fait pas davantage des révolutions sociales.

    Le critère numéro un d’une révolution sociale est l’action directe des masses qui tentent de renverser le pouvoir et pas une action au sein des forces de l’Etat.

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