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Premier mai 2009 dans le monde
dimanche 21 juin 2009, par
TRAVAILLEURS DE TOUS LES PAYS, UNISSONS-NOUS !!!
ET PAS SEULEMENT LE PREMIER MAI....
Le premier mai des travailleurs indiens
La manifestation du premier mai en Iran
Premier mai en Guadeloupe
Istanbul, des heurts ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants qui voulaient se rendre sur une place hautement symbolique où, le 1er mai 1977, au moins 34 manifestants étaient morts dans des violences. La police a interpellé 530 personnes et le nombre des blessés s’est élevé à 38, dont huit policiers, a déclaré le gouverneur d’Istanbul, Muammer Guler.
Des incidents se sont également produits au Chili, où des personnes masquées, qui s’étaient détachées de la colonne de 20 000 manifestants arpentant la principale avenue de Santiago, ont attaqué à coups de pierres et de bouteilles une succursale de banque, provoquant l’intervention des forces de l’ordre. Bilan : 45 interpellations, d’après la police.
La demande de meilleurs salaires était souvent au centre des revendications de dizaines de milliers de manifestants dans le monde, devant la hausse des prix, notamment des aliments.
En Russie, où l’inflation jette une ombre sur la prochaine investiture du président Dmitri Medvedev, le 7 mai, plus de deux millions de personnes ont participé aux traditionnels défilés du 1er mai, placés sous le signe du pouvoir d’achat.
À Jakarta, ce sont une dizaine de milliers d’Indonésiens, confrontés comme leurs compatriotes à une inflation de plus de 8 % en raison de la poussée des prix des produits alimentaires, qui ont défilé, selon la police.
À Tokyo, où 12 000 personnes se sont rassemblées dans un parc, comme à Séoul, où 5000 salariés se pressaient à une réunion, les syndicats ont exigé la sécurité du travail et de meilleures rémunérations pour les travailleurs précaires et à temps partiel.
En Thaïlande, 2000 ouvriers ont protesté à Bangkok près du siège du gouvernement, accusé de s’intéresser davantage aux questions constitutionnelles qu’au bien-être des travailleurs.
Au moins 20 000 Salvadoriens ont manifesté pour exiger des mesures concrètes en vue de réactiver la production agricole devant la menace d’une pénurie de produits alimentaires, tandis qu’au Guatemala, des milliers de personnes (25 000 selon les organisateurs) ont défilé dans le pays pour dénoncer les bas salaires.
En Allemagne, plus de 400 000 personnes ont participé, d’après des sources syndicales, aux différents rassemblements demandant l’instauration d’un salaire minimum généralisé.
En France, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté pour la défense du pouvoir d’achat et des retraites. Un millier d’étrangers, salariés mais sans papiers, s’étaient joints à la manifestation, réclamant leur régularisation.
À Dakar, 10 000 Sénégalais ont protesté contre la forte hausse des prix des produits de première nécessité.
À Nairobi, où le président kenyan Mwai Kibaki intervenait à l’occasion du 1er mai, des milliers de salariés l’ont mis au défi d’améliorer leur feuille de paie, se plaignant de l’augmentation des prix des denrées alimentaires. En Afrique du Sud également, les manifestants ont essentiellement axé leur revendications sur la vie chère.
En Italie, où près de 1300 personnes meurent chaque année dans des accidents du travail, plus de 100 rassemblements et défilés ont été organisés, cette fois sur le thème de la sécurité au travail.
Au Maroc, plusieurs milliers de personnes ont défilé à Casablanca pour, elles aussi, dénoncer les mauvaises conditions de travail, illustrées par un récent incendie meurtrier (55 morts) dans une usine.
Les travailleurs colombiens ont, de leur côté, réclamé que la sécurité des syndicalistes soit mieux assurée dans leur pays. Une vingtaine d’entre eux ont en effet été assassinés au cours des quatre premiers mois de 2008, soit autant que pendant toute l’année dernière, affirment leurs organisations.
À Prague, environ 2000 militants et sympathisants du Parti communiste tchèque (opposition) ont profité des célébrations du 1er mai pour fustiger le projet des États-Unis d’installer sur le sol tchèque et en Pologne des éléments de leur bouclier antimissile.
Manifestation du premier mai à Buenos Aires (Argentine)
Premier mai à Istanbul (Turquie)
La police turque a arrêté près de 600 personnes qui tentaient de manifester dans le centre d’Istanbul à l’occasion du 1er mai, date marquant en outre le 30e anniversaire d’une fusillade sur la place Taksim, a déclaré le préfet Muammer Guler.
La police anti-émeutes a affronté des manifestants à l’aide de grenades lacrymogènes et de canons à eau.
Des milliers de policiers ont été déployés mardi dans toute la ville. Des stations de métro ont été fermées, des liaisons par ferry et autocar suspendues et la circulation entre les deux rives du Bosphore a été limitée.
Ces décisions ont provoqué d’importants bouchons et contraint la Bourse d’Istanbul à retarder son ouverture.
Guler a été critiqué pour ce renforcement des mesures de sécurité, alors que la Turquie est plongée dans une crise politique entre le gouvernement issu de la mouvance islamique et l’opposition laïque, le tout sous la surveillance de l’armée.