Accueil > 08- Livre Huit : ACTUALITE DE LA LUTTE DES CLASSES > Travail dans les usines de jouets en Chine

Travail dans les usines de jouets en Chine

dimanche 10 mai 2009, par Robert Paris

Les jouets Mc Donald sont fabriqués au Camp de Travail Forcé de Hewan, ville de Wuhan, Province de Hubei.

Les cadres du Camp de Travail de Hewan dans la ville de Wuhan ont depuis longtemps force les détenus à fabriquer des jouets pour Mc Donald, dont un petit aigle et un petit ours. L’atelier commence à six heures du matin et reste ouvert jusqu’à 2 heures le matin suivant.

La sixième équipe dans le Camp de Travail Forcé de Hewan se spécialise dans la persécution des femmes pratiquant Falun Dafa. L’officier de police Huang Hong, un membre clé de l’équipe, utilise des méthodes sauvages pour torturer les pratiquantes qui sont fermes dans leur croyance. Les tortures comprennent des privations de sommeil à long terme, l’isolation en petite cellule, et autres tourments. D’autres officiers de police, des femmes portant les noms de Hu, Hou et He sont également impliquées dans la persécution.

Chef d’équipe Liu Hui, f, numéro de bureau, 86- 86-27-85630995

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d’en citer la source.

Version chinoise disponible à :
http://www.minghui.org/mh/articles/2004/2/9/66970.html
CHINE : Emeute dans une usine de jouets Mac ’ Donalds

dimanche 3 septembre 2006 par collectif rto

Les 1.000 ouvriers de cette entreprise, qui fabrique les jouets des menus enfants de la chaîne de fast-food, ont déclenché un soulèvement pour protester contre leurs conditions de travail, « indignes » selon une ONG.

Les petits jouets en plastique offerts aux enfants par McDonald’s dans ses menus « Happy Meal » amusent les enfants qui les reçoivent, mais pas les ouvriers chinois qui les produisent. Selon l’organisation américaine China Labor Watch, les salariés d’une usine du sud du pays, qui produit ces petits objets, se sont révoltés le week-end dernier.

Un millier d’ouvriers ont déclenché samedi un soulèvement dans l’usine Hengli. Les protestations ont commencé dans les dortoirs des employés, avant de dégénérer en une véritable émeute, qui a duré toute la nuit. L’intervention d’une centaine de membres des forces de l’ordre, dont des policiers anti-émeute, a été nécessaire pour ramener l’ordre. De nombreuses personnes ont été blessées et une dizaine arrêtées.

Onze heures de travail par jour, six jours par semaine

Les employés de Hengli travaillent généralement jusqu’à 11 heures par jour, six jours par semaine, selon China Labor Watch. Ils accumulent également jusqu’à 70 heures supplémentaires par mois, ce qui constitue une infraction à la loi chinoise, qui prévoit 40 heures de travail par semaine et pas plus de 35 heures supplémentaires par mois.

Selon l’ONG, ce sont les pressions exercées par les dirigeants de l’usine qui ont motivé la révolte des ouvriers : réduction de salaires pour ceux qui refusent de faire des heures supplémentaires, vacances et congés maladie non indemnisés, et surtout frais de logement et de nourriture déduits des 75 à 100 dollars qu’ils gagnent chaque mois.

L’entreprise-mère de Hengli, Merton, a confirmé un « incident », sans faire de commentaires. Du côté de McDonald’s, on « examine cette affaire ». Outre les jouets des « Happy meals », qui comptent pour 50% de sa production, l’usine produit également des jouets pour Disney, Mattel, Warner ou DC Comics.

En 2000 déjà, le journal hongkongais South China Morning Post avait dévoilé un scandale similaire lié à McDonald’s. Un partenaire du géant du hamburger, la compagnie City Toys Ltd, qui fabriquait des peluches données avec les menus de la chaîne, était accusée de faire travailler de jeunes chinois, parfois à peine âgés de 14 ans, dans des conditions déplorables

http://www.collectif-rto.org/spip.php?article336
La majorité des 400 travailleurs qui produisent les jeux destinés aux Joyeux Repas (Happy Meals dans les restaurants français) des Mac Donald’s n’ont pas encore 14 ans. La journée de travail est de 16 heures tous les jours de la semaine et ils dorment entassés dans des chambres tout près de la manufacture.

Cette fabrique a été découverte par le South China Morning Post grâce à une information du Comité Industriel Chrétien dont le siège est à Hong Kong. La fabrique City Toys est située aux environs de Shenzhen dans le sud de la Chine. Les jeunes ont seulement deux jours libres par mois mais ils ne peuvent sortir de la zone parce qu’il n’y a aucun transport vers la ville.

Les dortoirs ont une surface de 18 mètres carrés, sans services sanitaires et les lits n’ont pas de matelas. Quinze jeunes dorment dans chaque pièce. Une jeune travailleuse a raconté au journaliste qu’elle n’avait pas encore 14 ans mais qu’elle avait reçu de l’aide pour falsifier ses documents d’identité.

Wang Hanhong, un autre de ces jeunes, a raconté que ses parents n’aimaient pas qu’il travaille chez City Toys mais qu’il devait le faire pour pouvoir les soutenir.

Le plus étrange selon le représentant du syndicat c’est que tous dans la région savent que ces jeunes falsifient les documents pour augmenter leur âge, même si on peut voir facilement qu’ils n’ont pas 12 ans. Le divertissement dans les temps libres consiste en des films sales et le contact avec les parents est difficile puisqu’il n’y a qu’un téléphone généralement brisé.

Mats Lederhausen, membre de la direction internationale de Mac Donald’s s’est montré très surpris de la découverte de la fabrique même si les jouets pour les Joyeux Repas sont commandés directement à la Chine. Pour couronner le tout, le gérant de City Toys a déclaré qu’il n’était pas au courant de la présence d’une force de travail infantile dans la fabrique.

Le gérant de Mac Donald’s en Suède, Anders Bylund, s’est montré lui aussi très surpris et il a imploré Dieu que ce ne soit pas vrai.

Les jeunes travailleurs de City Toys racontent que les symptômes les plus communs sont : les crampes, les douleurs à la poitrine, les maux d’estomac et de tête, des étourdissements permanents de même que des infections bronco-pulmonaires, des diarrhées et des parasites

Un groupe de défense des travailleurs chinois a dénoncé mardi les conditions de travail dans les usines fabriquant les jouets des grandes marques internationales, renvoyant sur celles-ci la responsabilité des défauts des produits Made in China.
En pleine polémique sur les jouets dangereux exportés par la Chine, China Labour Watch, dont le siège est aux Etats-Unis, a publié les résultats d’une enquête dans huit usines produisant pour des groupes tels que Disney, Hasbro et Fox TM.
Outre que toutes “violent les lois chinoises sur les contrats de travail“, quand il y en a, elles obligent souvent les travailleurs à effectuer de longues heures supplémentaires, au-delà de ce qui est légalement permis et les payent aussi en dessous du minimum légal, selon l’organisation.

Elles les font travailler dans un “environnement dangereux” – les exposant au plomb et à des produits chimiques toxiques dans des pièces dépourvues d’aération par exemple – et offrent des “conditions de vie humiliantes“, comprenant sévices physiques et et outrages verbaux.
Les ouvriers n’ont ni couverture sociale ni plan de retraite. Certaines usines emploient des enfants de moins de 16 ans.
“Les usines ne sont pas les seules à blâmer pour ces abus, le principal coupable étant les prix pitoyables des compagnies de jouets“, affirme le rapport.
China Labour Watch estime que “la faible qualité des jouets est le résultat de la poursuite à tous crins de la recherche du prix le plus bas par les multinationales au mépris de toute autre considération“.
“Des politiques à courte vue conduisent des entreprises comme Hasbro à rester aveugle devant la sécurité“, ajoute le groupe.
Mais, en fin de compte, “elles aussi vont peut-être en payer le prix“, souligne l’organisation qui dit avoir enquêté entre fin 2006 et récemment (août 2007).
Dix-huit millions de jouets fabriqués en Chine pour le groupe américain Mattel viennent d’être rappelés, en sus de près d’un million début août de la marque Fisher-Price (groupe Mattel), et d’un million et demi de trains en bois en juillet.
L’été dernier, China Labour Watch avait déjà dénoncé les conditions de travail dans une usine du sud appartenant à une compagnie produisant pour McDonald’s, mais aussi pour Disney, Mattel, Warner et DC Comics. Creata, fournisseur de jouets pour McDonald’s, avait cependant jugé “infondées” ses affirmations.
A l’heure où la Chine est montrée du doigt, suite à ses manquements envers les normes de fabrication américaines, lesquels affectent directement la production de jouets, notamment de Mattel, le photographe Samuel Bollendorf nous offre une vision très peu idyllique du nouveau miracle chinois.
Son reportage, présenté au Festival International du Photojournalisme à Perpignan s’intitule “A marche forcée” … à juste titre.
75 % des jouets fabriqués dans le monde seraient fabriqués par des “mingongs”, des ouvriers migrants sans permis de travail. Exploitée, déplacée, sans protection sociale, sans éducation, cette main d’oeuvre on ne peut plus bon marché est à la merci des pouvoirs corrompus.

Mais d’où viennent les mingongs, et comment (en) sont-ils arrivés là ?
Oubliés de la croissance, les ¾ des paysans chinois vivent aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté.
Sans argent, les simples frais de scolarité sont inabordables. Une des rares solutions qui s’offre alors à eux : migrer vers l’intérieure de leur pays et devenir des mingongs … et vivre ainsi une sorte de délocalisation à l’échelle géographique – gigantesque – de la Chine.
Exploitée ? Le mot est presque faible pour nommer le sort des employés chinois.
Le salaire mensuel d’un ouvrier ne suffirait même pas à financer l’achat d’une seule poupée pourtant fabriquée dans ces usines chinoises. Quant aux heures supplémentaires – c’est à dire le travail effectué au delà des 12 heures “normales” de labeur quotidien, 7j/7 – ne permettent guère d’espérer plus de 30 euros par mois. Quant on observe les prix pratiqués lors des massives ventes de Noël, l’”affaire” laisse rêveur … où la tête pleine de cauchemars après avoir vu les photos présentées dans le reportage.

Messages

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.