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Le mouvement gagne le Liban après la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte...
jeudi 3 février 2011
La lutte sociale gagne le Liban
Au Liban, pour l’heure, les classes dirigeantes ont tenté de canaliser le mécontentement vers des préoccupations politiques toutes autres : entre pro et anti Hezbollah. La priorité pour ces classes dirigeantes concernerait la formation d’un nouveau gouvernement, après la démission des ministres de l’opposition du cabinet Saad Hariri. Le 24 janvier, les pro Harriri ont fait de l’idée d’une journée de colère la dénonciation des coups de force du Hezbollah...
Mais la misère et la colère existent là comme ailleurs : chômage des jeunes, hausse des prix....
Sur le plan social, l’Union des travailleurs libanais appelle à la manifestation et à la grève, selon Ghassan Ghosn, le président de la Confédération générale du Travail. Parmi les revendications du mouvement, la hausse du salaire minimum de 500 000 L.L (250,81€). à 1 000 000 L.L. (666,666 €) ou encore la baisse des taxes sur l’essence qui approchent les 60%.
Des mots d’ordre de grève ont été lancés pour le 10 et le 14 février, appelant à la fin de la corruption et de la vie chère et à plus de démocratie et de liberté.
Au Liban aussi, on manifeste contre Moubarak
Environ 150 personnes se sont rassemblées, le mardi 1er février 2011, devant l’ambassade d’Égypte à Beyrouth pour exprimer leur solidarité avec le peuple égyptien alors que se déroulait, au même moment, au Caire et dans les grandes villes du pays "la Marche d’un million contre Moubarak".
Cela fait depuis le vendredi 28 janvier que la communauté égyptienne du Liban, mais aussi des militants des droits de l’Homme et des étudiants venus de différents pays arabes, manifestent devant l’Ambassade exigeant la chute du régime égyptien et l’instauration d’une véritable démocratie. Beaucoup brandissaient des drapeaux égyptiens, mais aussi le portrait du leader nationaliste Gamal Abdel Nasser.