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L’hôpital public est bien malade !

samedi 5 décembre 2009

A quand une mobilisation d’ensemble ?

L’hôpital Ambroise Paré est en grève depuis le 23 novembre contre les suppressions de postes, les urgences de Tenon le sont également, là aussi à cause du sous-effectif criant, et les Urgences de Beaujon se mobilisent contre la volonté du supprimer les urgences de nuit de l’hôpital. 700 responsables médicaux menacent de démissionner de leurs fonctions administratives à l’APHP contre le plan de suppressions de postes de praticiens hospitaliers. Et ce n’est encore qu’un éventail des mobilisations dans la région parisienne.

Ce n’est pas seulement à La Poste ou dans les musées que le gouvernement veut supprimer massivement des emplois. C’est également le cas à l’APHP : après la suppression de 6000 emplois dans les derniers « plans hôpital », il s’agirait de supprimer 10.000 emplois au moins d’ici 2020. Déjà, en un an, c’est plus de mille emplois qui sont supprimés.

Qu’est-ce qu’on attend pour s’y mettre tous ensemble contre les suppressions de postes ?

A la prochaine journée de l’enfance !

L’APHP, dans sa frénésie d’économies, s’en prend ainsi aux enfants du personnel. Les directions essayent de limiter, voire fermer les centres aérés des hôpitaux. A Henri Mondor, à la fin de l’été, c’est la mobilisation des parents qui avait réussi à le maintenir ouvert. A Saint Antoine, il manque trois animateurs et deux sont toujours précaires. Et encore, c’est sans compter la quarantaine d’enfants sur liste d’attente. Une menace de fermeture pesait sur la branche d’âge des 8-11 ans. La direction a eu vent de la mobilisation qui s’organisait et a préféré négocier avant. Pour l’instant rien n’est gagné : l’embauche définitive des précaires n’est toujours pas effective et on est toujours très loin du compte pour faire fonctionner le centre et reprendre tous les enfants du personnel.

Alerte aux centres de vaccination

Le gouvernement a voulu ouvrir un grand nombre de centres sans se donner des moyens en personnel alors que, pour financer les trusts pharmaceutiques, il avait mis la main à la poche à coups de sommes colossales. Résultat : il a pris sur les effectifs de médecins de la PMI ou de la médecine du travail. Et il a imposé aux étudiants infirmiers de troisième année de faire les vaccinations dans des conditions ahurissantes.

Les élèves ont été parfois « réquisitionnés » sans réquisition écrite, plusieurs jours par semaine. La vaccination étant censée remplacer leur stage, certains qui voulaient faire quand même leur stage, ils ont fait des journées de 11 heures, sans être payés bien sûr ! Les conditions d’hygiène et de sécurité de cette vaccination n’étaient souvent même pas assurées et l’organisation de la planification des vaccinations a dû être mise en place par les étudiants eux-mêmes en l’absence de toute planification des autorités !! La grogne monte et les étudiants s’organisent pour dénoncer ces scandales.

Guide pour être trompé

La brochure intitulée « Guide pratique de la grippe » et mise en circulation par l’APHP affirme tranquillement que « Les expertises réalisées finalement n’ont pas établi de façon certaine de lien entre la survenue d’un syndrome de Guilain-Barré et la vaccination pratiquée à l’époque. » Ou encore : « La rapide mise sur le marché des vaccins ne met-elle pas en jeu leur sécurité ? (…) Aujourd’hui, il ne s’agit que de changer de souche virale (remplacer H5N1 par H1N1), par conséquent la partie « sécurité » de l’évaluation n’est pas à refaire en totalité. » Au vu de telles affirmations invraisemblables comme changer un 5 en un 1 dans la souche, on comprend la méfiance populaire contre le vaccin qui est relayée par des professionnels qui n’ont rien d’hurluberlus. Le cancérologue David Khayat affirme : « Non, je ne me ferais pas vacciner et je n’obligerais pas les personnels de mon service. » et Patrick Pelloux : « Dans cette histoire-là, la science semble être aux ordres du politique. Le gouvernement aurait mieux fait de donner les milliards dépensés aux hôpitaux. » Cela montre à quel point la population, en cette période de crise, n’a aucune confiance dans le gouvernement qu’elle estime trop lié aux intérêts des trusts, même face à un risque sanitaire grave.

Roselyne aux adjuvants

La ministre s’est faite piquer au vaccin contre le H1N1. Quel dévouement de cette ancienne de l’industrie pharmaceutique pour ses amis les trusts ! Mais ce n’était vraiment pas la peine : elle était déjà piquée !

Experts en mensonges juteux

Le groupe d’expertise d’information sur la grippe (GEI) qui conseille le gouvernement a été financé à 100% par les trusts pharmaceutiques à hauteur de 400.000€ par an. Le conseiller personnel de la ministre Roselyne Bachelot, Bruno Lina, en fait partie. Ne voyez surtout aucun lien entre cela et les sommes colossales que le gouvernement a fait cadeau à ces trusts pour la grippe ni aux annonces sur la validité des vaccins qui ont justifié les cadeaux de ces sommes colossales à ces mêmes trusts. Ne voyez même pas un lien entre cela et le fait que la ministre ait refusé qu’une commission parlementaire puisse mettre son nez dans les liens entre le gouvernement et les labos chargés de la fabrication des vaccins. Toute ressemblance entre ces faits et une affaire de complicité entre intérêts privés et gouvernement ne serait nullement fortuite.


Matériaux défectueux et responsables déficients

L’affaire de l’infirmière inculpée en psychiatrie à Amiens a révélé non seulement le manque de personnel mais aussi les défectuosités du matériel. A Saint Antoine aussi de tels problèmes pourraient se retourner contre le personnel une fois encore accusé. En effet, avec les portes de douches ferment de l’intérieur, des douches collectives sans aération ou encore les fenêtres dont le loquet de sécurité est inexistant et les poignées cassées, pour ne citer que ces cas là : devinez, s’il y a un pépin, sur qui on fera retomber la faute ?

Tout est prêt en cas de pandémie ?

Ce sont du moins les paroles de la ministre. Libre à vous de ne pas y croire s’il vous suffit qu’il n’y ait pas de locaux prévus dans ce cas, pas de personnel supplémentaire, pas de matériel. A moins que vous croyez encore au Tamiflu qui est totalement sans effet et aux masques d’une insuffisance criante s’il faut les remplacer régulièrement. Par contre, les suppressions de postes et de moyens continuent de plus belle, avec suppressions de services et d’hôpitaux, cela qu’il y ait ou pas une grippe à venir.

Majeurs et vaccinés … contre leurs pressions

Une lettre de la direction de l’APHP demande aux cadres et à tous les responsables de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour pousser les personnels à se faire vacciner pour la grippe A. Cependant nombre de médecins et de spécialistes comme Pelloux, qui n’ont rien d’hurluberlus, émettent de multiples réserves sur cette vaccination. On ne sait même pas s’il faudra une ou deux injections et, comme on n’a pas eu le temps d’effectuer les essais, les risques d’effets secondaires n’ont pas pu être estimés sérieusement ni l’efficacité du vaccin assurée, etc… Il est en tout cas clair que le vaccin aura été efficace … pour redresser les finances des labos !

La boucle est bouclée

On nous dit que des lits vont devoir fermer par manque de personnel. Mais ce que l’on sait, c’est que l’APHP ferme des lits, des secteurs et des hôpitaux POUR diminuer les effectifs. Tout cela est justifié par la nécessité de « faire des économies », mais, dans le même temps, la Santé débourse des sommes folles pour aider les labos et le secteur privé de Santé. A qui on ment ?

Bel aveu

Interviewé par le Journal du dimanche, Daniel Floret, président du comité technique de vaccination déclare à propos du vaccin : « La transparence est nécessaire, mais c’est une arme à double tranchant. » Elle pourrait se retourner, si on en savait trop, contre les organisateurs de la vaccination. Tiens donc !

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