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Ecologie et grippe instrumentalisés pour faire face à la crise

vendredi 20 novembre 2009

Après les projets de remise en cause du code du travai, en France,l en cas de pandémie, voila que le gouvernement envisage des mesures d’exception dans la justice : généralisation du huis clos, renvoi des mineurs en correctionnelle, allongement des délais d’appel. Des entreprises ont mis en place des projets de fermeture comme Disneyland ou Renault ... sous prétexte de grippe.

Gérard FILOCHE

Une circulaire de la DGT (direction générale du travail) aux ordres de Xavier Darcos, datée du 3 juillet (n°2009-16) laisse entendre que la pandémie de grippe A (H1N1), selon qu’elle dure une ou plusieurs semaines, qu’elle affecte 25 % ou 40 % des effectifs, pourrait être l’occasion d’un « état d’urgence » dans les entreprises.

On aurait pu croire qu’un tel risque de pandémie serait au contraire l’occasion de faire très attention aux conséquences sur les millions des salariés. Car ce sont eux qui vont subir les risques, les fatigues et souffrances, les perturbations à tous niveaux. Les « plans de continuation d’activité » concoctés pour faire face à la pandémie devraient essentiellement être élaborés par les Comités hygiène sécurité conditions de travail (CHSCT) qui sont les institutions représentatives du personnel spécifiquement destinées à cela. Les aménagements d’horaire, les adaptations de productivité, les ré organisations temporaires du travail devraient viser à faciliter la vie, dans de telles conditions, aux salariés et à leurs familles.

Mais ce n’est pas ce que promeut la circulaire de la DGT. Il n’y est pas question de la santé des salariés, ni de leur protection. Au contraire, elle se situe du seul point de vue de « l’entreprise » donc de l’employeur. Comment assurer la productivité et les marges de profit contre les vents et marées de la pandémie ? Le ministère appelle cela « éviter un mode de fonctionnement dégradé de la société ». Alors il formule essentiellement des préconisations pour permettre aux employeurs de jouer sur la flexibilité de leur personnel. « Il en va de la survie de l’économie nationale, des entreprises et de la sauvegarde de l’emploi ». En cas de passage en phase 6 de la pandémie - Roselyne Bachelot l’envisage dès septembre - l’employeur pourra « adapter l’organisation de son entreprise et le travail des salariés ». Le volume horaire de travail ou le nombre de tâches à effectuer pourront augmenter « par décision unilatérale de l’employeur ». Et l’administration Darcos précise que « le refus du salarié, sauf s’il est protégé, constitue une faute pouvant justifier le licenciement ».

S’agissant de modifications plus importantes, telles que la dérogation à la durée maximale journalière en cas de surcroît temporaire d’activité, ou la dérogation à la durée maximale hebdomadaire de 48 heures, l’employeur serait encore dans l’obligation de recevoir une autorisation administrative. Mais la circulaire invite donc l’administration du travail à « faire preuve de souplesse et de réactivité face aux demandes des entreprises ». « Ces mesures se feraient dans des circonstances très particulières et pour une durée limitée, précise le ministère. Elles seraient mises en œuvre pour limiter l’impact économique d’une telle pandémie ». Mais cette circulaire n’est qu’une circulaire, elle n’a pas force de loi, même si elle essaie de peser en faveur de coups de force contre la loi. Elle ne saurait avoir ce caractère obligatoire. L’inspection du travail, indépendante des gouvernements en place, n’est pas tenue d’encourager des violations du droit du travail, des durées du travail légales et maxima.

Grippe A H1N1 et bruits de bottes aux USA

Les militaires préparent les postes de contrôle pour la pandémie de la grippe porcine après que les citoyens soient acclimatés à accepter la présence de soldats en uniformes à des fonctions d’application de la loi.

Par Paul Joseph Watson, PrisonPlanet.com

Sous le prétexte « d’aider » les collectivités locales à court de polices dans cette période de difficultés économiques, ainsi que pour des préparatifs d’une pandémie potentielle de grippe porcine, les troupes américaines occupent maintenant l’Amérique pendant que le pays sombre dans un état de loi martiale de facto.

Nous avons été inondés de rapports, au cours des dernières semaines, mentionnant des soldats en uniformes et des membres de la Garde Nationale en train d’opérer des postes de contrôles internes dans tout le pays.

Les militaires sont maintenant appelés à exercer des fonctions normalement assignées à la police pendant que les Américains sont progressivement acclimatés à accepter la présence de troupes dans les rues comme si c’était un événement quotidien.

Le dernier cas s’est produit à Kingman, en Arizona, où des membres de la Garde Nationale ont été filmés en « assurant la sécurité » et en dirigeant la circulation.

Un autre exemple semblable a eu lieu à Newport, dans le Kentucky, au début du mois, lorsque des points de contrôles militaires sont soudainement apparus dans le centre-ville le 6 septembre. La police militaire de l’armée nationale des États-Unis, ainsi que des Marines, effectuaient prétendument « le contrôle de la circulation » car la ville était à court de fonds et n’avait pas assez de policiers pour faire le travail.

L’excuse selon laquelle les troupes interviennent pour aider en cas de manque de policiers ne tient pas la route. La criminalité est au plus bas depuis les vingt dernières années ; il y a environ trois fois plus de policiers et les États ne font pas appel à la Garde Nationale. Ils sont mis dans les rues à la suite d’une harmonisation entre les policiers et les militaires, un processus qui a été en cours depuis des décennies, bien avant que la récession économique ne frappe. Les troupes ont aussi des armes et leur fonction principale est de fouiller les personnes et les véhicules, et non de diriger le trafic.

Des membres du groupe Ohio « WeAreChange » ont interrogé certains soldats, qui, lorsqu’on leur a demandé s’ils seraient prêts à « confisquer des armes à feu, tirer sur les résistants derrière la tête, ou jeter des gens dans des fours pour incinérer leurs corps », ont refusé de nier catégoriquement qu’ils suivraient de tels ordres.

Toutefois, ce n’était pas vraiment la première fois que des troupes étaient utilisées pour accomplir des rôles normalement attribués à la police dans le Kentucky.

Pendant le Derby du Kentucky, le 2 mai de cette année, la police militaire était en patrouille pour faire face au contrôle de la foule. Une image d’Associated Press montre un membre armé de la police militaire détenant un homme qui avait couru sur la piste après la course de chevaux du 135ème Derby du Kentucky, à Churchill Downs.

« Les militaires n’avaient pas à faire la police contre les citoyens, sauf pendant les périodes extraordinaires d’urgences nationales par un ordre exécutif. C’est très inquiétant et totalement non-américain. Ce qui me semble peut-être encore plus troublant, c’est que personne ne semble se soucier de la façon dont nous avons accepté discrètement et facilement l’installation de l’état policier », a déclaré un répondant à la photo.

Comme nous l’avons signalé l’année dernière, des soldats américains revenant d’Irak occupent maintenant l’Amérique, opérant des postes de contrôle et se familiarisant avec les « désordres civils et le contrôle des foules », sous les auspices du programme Northcom que, d’ici 2011, il y aurait au moins 20 000 soldats en service actif déployés à l’intérieur de l’Amérique pour « aider » les États et les responsables locaux pendant les périodes d’urgence.

Au cours des deux dernières années, nous avons rapporté de nombreux exemples d’engagements militaires avec les forces policières locales, en totale violation du Posse Comitatus.

En janvier, des soldats de la garde nationale de la Virginie, les soldats du Premier Bataillon basé à Lynchburg, l’équipe de combat de la 116ième Brigade, ont été utilisés pour effectuer des recherches à caractère personnel aux postes de contrôles de Washington DC pour l’inauguration de la présidence de Barack Obama.

En mars, nous avons signalé que les troupes américaines avaient été envoyées pour patrouiller les rues de Samson, en Alabama, après une flambée meurtrière.

Le 6 avril, nous avons rapporté au sujet d’une EDS, des points de contrôles fédéraux, des États et de l’Air Force pour l’application des lois locales dans le Tennessee. Le 3 avril, Infowars a contribué à l’annulation d’un point de contrôle pour la vérification des ceintures de sécurité qui devait être menée en collaboration avec le Ministère de la Sécurité intérieure et la police militaire du 251ième de Bolivar, au Tennessee.

En décembre dernier, nous avons rapporté au sujet d’un centre de combats aériens et terrestres des Marines envoyant des troupes pour travailler avec la police sur des points de contrôle dans le conté de San Bernardino, en Californie.

Le 22 avril, nous avons signalé le déploiement de 400 soldats du Bataillon de soutien au combat de la garde nationale pour « maintenir l’ordre public » lors du marathon de Boston.

En juin dernier, Infowars a publié un article de DH Williams, du Daily Newscaster rapportant le déploiement de 2 300 Marines dans la ville d’Indianapolis sous la direction du FBI et du Département de la Sécurité nationale.

Nous avons également signalé, dans un article du 22 avril, l’agression d’une équipe de nouvelles de la télévision locale par un policier en colère à El Paso, au Texas. Une vidéo du service de nouvelles montre des soldats en uniformes travaillant avec des officiers de polices sur les lieux d’un accident de voiture.

La présence de la police militaire en uniforme et armée au Derby du Kentucky et de celle observée récemment à la célébration Riverfest fait partie d’une campagne permanente pour acclimater la population à la présence de soldats lors d’événements publics.

Tout ceci s’est accéléré rapidement avec des rapports qui affluent en provenance de nos lecteurs au sujet de points de contrôle militaire mis en place dans tout le pays en prévision d’une pandémie de grippe porcine.

La semaine dernière, nous avions signalé, au sujet du témoignage d’un dénonciateur militaire qui a averti que du personnel policier et militaire pour l’application de la loi s’entraine pour la mise en place de postes de contrôle afin d’attraper les gens qui refusent de se faire vacciner contre la grippe porcine.

Dans une vidéo de YouTube, une femme se décrivant comme un soldat explique comment elle faisait partie d’un entrainement en Californie, centré autour de la mise en place de barrages routiers et de points de contrôle afin que les autorités puissent vérifier qui a reçu le vaccin contre la grippe porcine. Ceux qui ont reçu les inoculations seront équipés d’un bracelet RFID afin de pouvoir les suivre. Ceux qui n’ont pas reçu les inoculations pourront le faire sur place, et puis, s’ils les refusent toujours, ils seront transportés dans un camp d’internement, selon la femme.

Comme rapporté par CNN, en juillet, les militaires aideront les autorités civiles en cas d’épidémie de grippe porcine significative aux États-Unis, cet automne, attisant les craintes que la pandémie, qui a coûté la vie à relativement peu de personnes à ce jour, sera utilisée comme une excuse pour mettre en œuvre la loi martiale et un programme obligatoire de vaccination.

« Le plan prévoit que les forces militaires d’interventions travailleront de concert avec l’Agence Fédérale de Gestion des Urgences (FEMA). Il n’y a aucune décision définitive sur la manière dont les efforts militaires seraient utilisés, mais une source a indiqué qu’ils seraient probablement inclus dans le personnel de toutes les branches de l’armée », affirme le rapport.

Northcom a été préparé aux pandémies massives de grippes depuis plusieurs années et, en fait, le général Victor Renuart a parlé de la menace d’une pandémie de grippe, émergeante du Mexique, quelques semaines à peine avant qu’elle n’arrive réellement.

Témoignant en mars, Renuart a déclaré que Northcom fournirait « l’assistance en appui aux autorités civiles » lors d’une épidémie, ajoutant que « lorsque demandé et approuvé par le Secrétaire à la Défense ou dirigé par le Président, les forces militaires fédérales contribueront au soutien fédéral. « Toutefois, Renuart a ensuite ajouté, « USNORTHCOM n’attend pas cet appel pour agir. »

Northcom n’a été équipé que relativement récemment de sa propre unité de combat, l’unité de combat de la première brigade de la Troisième Division d’infanterie de l’armée, qui a combattu en Irak pendant cinq ans avant cette date. Comme nous l’avons indiqué précédemment, le Service de Presse des Forces armées a lancé une campagne de propagande visant à convaincre le peuple américain que le déploiement de la 3e Division d’Infanterie aux États-Unis en violation avec l’Acte Posse Comitatus est une bonne chose, avec des photos de soldats de la brigade aidant dans des missions de sauvetages « humanitaires », comme des accidents automobiles. Tout ceci est conçu pour conditionner les Américains à accepter les troupes dans les rues et les autoroutes comme faisant partie de la vie quotidienne.

L’assignation de l’Équipe de Combat de la 1ière Brigade à Northcom a alarmé l’American Civil Liberties Union (ACLU). « C’est un changement radical de la séparation de l’application des lois civiles et des autorités militaires et pourrait probablement constituer une violation de la loi », a déclaré Mike German, conseiller en politiques nationales de sécurité pour l’ACLU.

La dernière fois que la garde nationale et les militaires ont travaillé avec la FEMA et l’application des lois locales sur une grande échelle aux États-Unis était lors de l’ouragan Katrina, quand ils ont aidé à la confiscation des armes à feu privées des citoyens, même ceux qui vivaient sur les hauteurs et les régions sèches et n’avaient pas été affectés par l’ouragan.

Un autre exercice qu’effectuent les militaires américains pour prendre en charge les fonctions d’application de la loi lors d’épidémies de grippes porcines a été révélé lundi. Selon la Navy, l’exercice Panamax 2009, qui se déroule à la fois à Panama et à San Antonio au Texas, est conçu pour former les soldats à « empêcher les gens d’aller au travail et à l’école » au cours d’une pandémie.

Le Pentagone cherche aussi à « accorder au Secrétaire à la Défense l’autorité nécessaire pour envoyer près de 400 000 militaires à travers les États-Unis en cas d’urgence ou d’une catastrophe majeure », écrit Matthew Rothschild pour la revue Progressive.

« En juin, le US Northern Command (USNORTHNOM) a distribué un « feuillet de faits au Congrès » intitulé « Proposition législative pour l’activation des forces de réserves fédérales pour les désastres ». Cette proposition vise à modifier la loi actuelle, afin « d’autoriser le Secrétaire à la Défense d’ordonner à une unité ou un membre des réserves de l’armée, de l’Air Force, de la Navy et du Corps des Marines, d’entrer en service actif pour une catastrophe majeure ou une urgence. »

Rassemblant toutes les preuves de la façon dont les militaires sont parfaitement ancrés dans la vie quotidienne des Américains au moyen de troupes en uniforme à des fonctions d’application de la loi, il ne fait aucun doute que les États-Unis sont déjà sous le coup d’une loi martiale non déclarée. Si une pandémie mortelle de grippe porcine se déclare cet automne, dont les autorités ont formellement prédit l’arrivée, les postes de contrôles militaires qui sont aujourd’hui dispersés dans le pays vont se multiplier rapidement et l’Amérique commencera à ressembler effectivement aux conditions qui existent dans les dictatures historiques de la Chine maoïste, l’Union soviétique et l’Allemagne nazie.

Ce n’est qu’en prenant conscience de tout le chemin parcouru par l’Amérique pour sombrer dans un état policier militarisé que nous pouvons commencer à inverser le conditionnement progressif qui a conduit les Américains à accepter l’arrivée des troupes sur les rues pour demander leurs papiers.

Paul Joseph Watson, PrisonPlanet.com

C’est un plan secret, dévoilé aujourd’hui par le Syndicat de la magistrature (SM), documents à l’appui. En cas de pandémie grippale, le gouvernement envisage, en catimini, de bouleverser les règles de fonctionnement de l’institution judiciaire. Juge unique, huis clos, pas de débat contradictoire, prolongation des détentions provisoires… La justice grippée rime avec militarisée. Dans une lettre ouverte à la Garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, communiquée en exclusivité à Libération, le Syndicat dénonce « la volonté de créer une justice d’exception par ordonnances gouvernementales », et « demande expressément » à la ministre « de renoncer à la mise en œuvre d’un tel dispositif liberticide ».

Le SM révèle que « des projets de textes modifiant l’organisation et le fonctionnement de la justice ont été transmis dans le plus grand secret aux chefs de cour en juillet 2009 » – ainsi qu’aux procureurs généraux. Le premier document communiqué est un texte permettant au gouvernement « d’adapter la procédure pénale » par « voie d’ordonnance en cas de pandémie ». Le second est le projet d’ordonnance lui-même, « portant adaptation des règles de procédure pénale et d’organisation judiciaire en cas de crise sanitaire ». Il prévoit « de confier toutes les audiences pénales – quelle que soit la nature du délit – à un seul magistrat », et ce« en violation du principe de collégialité », soulignent les magistrats. Il envisage aussi « de remettre en cause la publicité des débats, en prévoyant la possibilité de généraliser le huis clos ». Le plan pandémie de la justice enverra aussi les mineurs devant le tribunal correctionnel, contredisant les « principes constitutionnels et internationaux ».

Mais l’atteinte aux droits des justiciables est sans précédent aussi pour les gardés à vue et les détenus. Il est prévu de différer la possibilité de « s’entretenir avec un avocat à la 24e heure » – plutôt qu’au début de la garde à vue -, et « de prolonger les délais de détention provisoire de 4 à 6 mois sans audience ni débat devant le juge des libertés et de la détention qui statuerait sur dossier ». En outre, « tous les délais de prescription » seraient suspendus. « Ces projets d’ordonnance sont révoltants, s’indigne Emmanuelle Perreux, la présidente du SM. Ce sont des mesures qui relèvent de l’Etat d’exception. » Le SM souligne « la disproportion manifeste entre une situation de pandémie grippale et la gravité des mesures envisagées ».

La méthode est aussi critiquée par le SM, qui déplore « l’absence de dialogue » et « l’infantilisation des personnels ». Les instances de concertation ad hoc du ministère – le comité d’hygiène et de sécurité, et le comité technique paritaire – n’ont en effet pas été consultées.
libération

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