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Les « covid long », un nouveau peuple de parias

mercredi 17 novembre 2021

Les « covid long », un nouveau peuple de parias, frappés dans leur santé, leur emploi, leurs études, leur sécurité, sans reconnaissance, sans statut et sans droits

Les « covid long » sont de plus en plus nombreux. Ils représentent près de 50% des cas covid, y compris ceux dont la maladie ne s’est pas déclarée de manière visible, soit qu’ils étaient asymptomatiques, soit qu’ils n’avaient pas de symptômes très marqués et que les tests ont été négatifs. Il faut dire que des tests négatifs ne sont pas toujours la preuve d’une absence de covid.

La négativité d’un test sérologique n’est pas un marqueur indéniable de l’absence de contamination. Le taux d’anticorps peut décroître très vite après l’infection alors que des symptômes peuvent persister.

Les covid long sont souvent gravement handicapés, très fatigués et très moralement atteints, parfois inaptes au travail et parfois inaptes même aux activités de base à la maison.

Leur moral est d’autant plus atteint que la société refuse de prendre en compte leur maladie et de la prendre en charge. Cette absence totale de reconnaissance de leur situation particulière aggrave énormément la catastrophe qui les frappe. Le fait qu’un grand nombre ne dispose même pas des preuves par tests que c’est le covid qui les a frappés est encore une circonstance aggravante. Mais même des tests covid positifs successifs ne peuvent pas être des preuves de covid long et les autorités médicales ont refusé de définir un processus pour détecter le covid long car c’est une démarche qui mènerait à une reconnaissance médicale de la maladie, ce qu’elles refusent.

Du coup, les soins, les arrêts-maladie, la nécessité d’être aidés parfois, toutes les charges reviennent au malade. La charge morale de la situation pèse particulièrement sur les covid long puisqu’ils ne peuvent pas en tirer argument pour justifier un arrêt-maladie ou une absence.

Si les média parlent par ci, par là des covid long, et donc admettent que ce n’est pas un moyen de couper au travail, ou de se protéger en restant chez soi, l’absence de reconnaissance officielle, administrative et médicale, permet de maintenir le mythe que « c’est dans la tête » et que cela ne doit pas être pris en compte comme maladie professionnelle.

Récemment, une étude dite scientifique a même laissé entendre que les covid long ne seraient pas victimes du covid mais de leur propre psychologie, de leur inquiétude du covid par exemple ! Même si elle est très contestée, cette étude contribue à discréditer ceux qui se revendiquent d’un covid long pour justifier d’être en incapacité de travail.

En tout cas, les covid long ne disposent ni d’un traitement bien défini, ni d’une recherche d’un tel traitement, ni d’investissements des Etats pour de telles recherches, ni d’études scientifiques nombreuses, ni d’efforts administratifs ou politiques pour se pencher sur leur situation, ni d’indemnités, ni d’assurances, ni d’une reconnaissance en incapacité, ni de tests reconnus permettant d’accéder à un statut de personne assistée, ni de justifications pour se mettre en longue maladie, ni rien.

Il n’y a dans leur cas ni réglementation, ni loi, ni décret, ni statut, ni reconnaissance médicale, ni reconnaissance administrative, ni procédure à suivre, rien.

La manière des autorités politiques et médicales de les traiter, c’est le brouillard le plus complet. Pas de consigne pour les services administratifs, pas de consigne pour les écoles et les universités, pas de consigne pour les médecins et services de santé.

L’affirmation de cette étude « scientifique » selon laquelle le « covid long » ne serait pas lié à covid mais à de simples états psychologiques personnels des malades et à leur croyance, souvent infondée, selon laquelle ils auraient contracté la maladie, se base essentiellement sur des tests covid négatifs. Pourtant, il a été maintes fois prouvé que des tests négatifs ne prouvent pas l’absence de cas covid. Tout dépend à quel stade de la maladie le test a été fait et dépend aussi du type de réaction du corps du patient à l’arrivée de la maladie. Les tests ne sont pas une garantie absolue et certains tests sont carrément peu fiables. La plupart des gens qui se testent n’ont jamais fait des vrais tests pour indiquer s’il n’y a jamais eu contact avec covid mais de simples tests PCR pour savoir si on n’est pas malade actuellement, ou même des tests antigéniques encore moins puissants. Il est difficile de prouver qu’une personne n’a pas été momentanément atteinte par covid car les réactions dépendent de la réaction immunitaire de chaque personne et elle est très diverse et c’est la réaction immunitaire que le test mesure et pas la présence directe de covid.

La manière dont on va dorénavant traiter toute la population covid long, qui grandit chaque jour, est sciemment laissée dans le brouillard le plus complet par les autorités qui font pourtant des déclarations sur le covid tous les jours dans les média.

Comment traiter les malades ? Comment financer des études là-dessus ? Comment mesurer les atteintes physiques et mentales ? Qui va étudier cela ? Quels types de soins ? Quels médicaments ? Quels labos vont s’en charger ? Quels services administratifs vont décider d’une réponse aux malades ? Comment va-t-on en parler aux personnes concernées ? Où les soigner ? Qui va payer ? Comment considérer les absences au travail ?

Les covid long sont abandonnés à leur triste sort et n’intéressent pas plus les labos pharmaceutiques que les politiciens, les services administratifs ou de santé, les professionnels, ni personne.

C’est d’autant plus frappant qu’officiellement toute la société se prétend mobilisée contre covid… sauf s’il s’agit de covid long !

C’est un très mauvais signal que des scientifiques aient cru bon de détacher ainsi « covid long » de la pandémie elle-même et cela témoigne d’une volonté d’une partie des responsables de se laver des mains de covid long.

Avec les « covid long », on vient de créer une fraction croissante de la population qui se trouve impuissante à travailler, à se soigner, à vivre normalement, sans savoir combien de temps cela peut durer ni comment faire face.

Une fois encore, il n’y a rien de bon à attendre de la prétention actuelle des classes dirigeantes de se préoccuper de notre santé. La manière dont elles s’en préoccupent a pour résultat essentiel de fournir les cimetières et d’handicaper une partie croissante de la population, cas covid comme covid long…

Les malades comme les momentanément bien portants en ont assez de laisser leur santé aux mains d’une infime minorité de profiteurs pour lesquels notre santé est d’abord une source de profit financier et ensuite sert pour menacer la planète et la gouverner par la terreur !

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