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Des idées pour la suite de la tyrannie capitaliste et aussi des idées sur la façon d’en sortir

jeudi 2 septembre 2021

F. Kletz : Une lectrice me demande si j’ai des idées pour la suite de la tyrannie capitaliste et aussi des idées sur la façon d’en sortir.

Eh bien d’abord, avant de proposer un remède au malade, on étudie la maladie. De quelle maladie souffre le vieux monde et cette belle société capitaliste ? Voici quelques éléments pour discuter du diagnostic avant de proposer un traitement.

Ces temps-ci les dirigeants du monde entier poussent à la guerre et provoquent des tensions mondiales depuis au moins 20 ans et encore plus depuis 2008. Pourquoi ? Parce que la dynamique du système est morte. La liberté d’entreprendre chère aux capitalistes est bloquée par un système qui a trop d’argent à investir et pas de production suffisamment rentable pour tirer une plus-value comme le souhaitent les dirigeants du monde, ni comme c’était le cas avant 2008.

Le système étant bloqué et mort, c’est sous perfusions qu’il survit. Et ces perfusions sont astronomiques. Les états ont injecté dans l’économie des centaines de milliards en 2008, des milliers de milliards en 2020. Et pourtant, la relance n’est et ne sera que très très temporaire. D’où des troubles sociaux qui s’amplifient. D’où des licenciements de masse partout dans le monde dans les semaines qui viennent. En France, les licenciements vont avoir lieu dès que la dictature sanitaire sera acceptée. Et elle l’est. La gauche et les syndicats vont rejouer le tour qu’ils ont fait aux Gilets Jaunes, et ils ont déjà commencé en désertant les manifestations de juillet et août.

Cette dictature sanitaire a pour but de devenir une dictature comme une autre. Elle doit servir à maintenir la classe dirigeante actuelle au pouvoir. Les débats autour du prétendu vaccin servent à masquer la crise économique et la pseudo reprise déclarée avec le remaniement gouvernemental de juillet 2020. Ce n’est pas en voulant que la paix ait lieu qu’elle aura lieu. La dynamique économique pousse les dirigeants du monde à la guerre. Seul le prolétariat, les ouvriers ont la capacité de mettre à bas le vieux monde.

Les Gilets Jaunes ont montré que l’insurrection vient de ce prolétariat. Comme les classes moyennes dont les médecins font partie se prolétarisent de plus en plus, c’est aux médecins et à toutes les classes moyennes de s’associer au prolétariat, donc aux Gilets Jaunes pour les aider dans leur tâche historique de renversement du capitalisme.

Je propose non pas que telle ou telle catégorie prenne la tête des manifestations, mais bien que nous, travailleurs, endossions le Gilet Jaune et que nous nous tournions vers les usines.

Notons que les hôpitaux sont des usines à profit comme les autres. Il faut rappeler qu’au printemps 2019, en pleine répression des Gilets Jaunes des primes notables ont été distribuées dans l’industrie et grandes entreprises privées. La suite a eu lieu : les différents Grenelle et Ségur dans les différentes fonctions publiques, même si cela était insuffisant, ont servi à empêcher que les différents secteurs ne fassent la jonction entre ouvriers de l’industrie, ou autres employés des services d’un côté et de l’autre le prolétariat privé d’emploi et les autres couches ouvrières impliquées dans les Gilets Jaunes.

La guerre sociale que provoquent les dirigeants, en France comme dans les autres pays est liée à la crise systémique apparue en 2008. Il s’agit d’un contexte historique qu’il s’agit de prendre en compte. Cette guerre sociale que mènent tous les dirigeants du monde provoque des réactions sociales et politiques. Ces réactions sont réprimées dès que les expressions politiques et sociales menacent le pouvoir. Il est donc nécessaire de proposer bien autre chose que de faire la paix avec qui que ce soit, dans un contexte où les dirigeants qui prônent et préparent la guerre grâce à l’union sacrée.

Rappelons que l’Union sacrée est une référence historique. L"expression date de 1914. Il s’agissait d’une politique demandant aux syndicats d’éviter les revendications d’amélioration de condition de travail ou de rémunération. Tout cela sous couvert d’efforts de guerre, c’est-à-dire d’envoyer les ouvriers par millions à la boucherie des tranchées. Il fallait décimer la population pour éviter qu’elle ne fasse la révolution. Il s’agit de la même logique aujourd’hui.

Le discours du 12 mars 2020 a maintes fois énoncé le "Nous sommes en guerre". La fin du discours prônait l’union sacrée. Les syndicats ont nettement joué le jeu de cette union sacrée depuis bientôt 18 mois.

Les injections de 2021 sont comparables à la politique de guerre de 1914. Ces injections préparent les maladies de demain en attendant que le monde entier soit prêt pour des guerres de plus en plus étendues. Avec, en perspective une énième guerre mondiale. Car la guerre mondiale a déjà commencé en Syrie et en Ukraine. Les provocations entre Chine et Taïwan, les implications russes ou américaines en Syrie, l’abandon de l’Afghanistan aux Talibans, tout cela fait partie d’une marche à la guerre mondiale voulue par les dirigeants du vieux monde.

Dans les conditions où l’ensemble de la population est poussée à la révolte et aux insurrections et qu’en même temps ces révoltes et insurrections sont réprimées, il est inutile de prôner la paix. Il n’y aura pas de paix, même si on la souhaite très fort et même si on manifeste pour. Il ne peut pas y avoir de paix avec ceux qui nous préparent la prochaine guerre mondiale, les pogroms, les dictatures, le fascisme sous toutes les formes nouvelles qu’ils sont en train d’inventer. Les dirigeants du vieux monde instaurent déjà des camps de réfugiés partout où ils ont provoqué des guerres. Nous ne ferions que nous épuiser à chercher à faire la paix avec les va-t-en guerre qui veulent nous exterminer. Il s’agit de les mettre dehors. Il le savent. Toutes les mesures prises depuis 2008 vont en ce sens. Il s’agit d’une guerre de classe pour écraser les populations civiles qui ne se soumettent pas. Or, toutes leurs mesures amèneront un jour ou l’autre telle ou telle frange de la population à ne pas se soumettre.

Face aux gens armés, se déclarer pour la paix, c’est se suicider ou se sacrifier. Cela ne mènera nulle part, sauf à entraîner d’autres personnes dans un suicide ou un sacrifice collectif.

La montée révolutionnaire a eu lieu de novembre 2018 à mars 2020. Depuis 18 mois, c’est un gel social sous prétexte sanitaire pour enterrer la montée révolutionnaire. Or, cette montée n’a pas repris au printemps, et, malgré la manifestation de cet été, elle n’a toujours pas repris. Nous sommes dans une phase d’instauration d’une dictature pour empêcher cette reprise des manifestations insurrectionnelles de 2018-2019 et des actions autonomes de nombre de salariés en 2019 et même encore début 2020.

Donc, oui pour aller manifester en tête de cortège, derrière une banderole de Gilets Jaunes où les médecins seront dirigés fraternellement par les ouvriers et le prolétariat révolutionnaire.

Messages

  • Quand tu dis :" Et pourtant, la relance n’est et ne sera que très très temporaire. D’où des troubles sociaux qui s’amplifient. D’où des licenciements de masse partout dans le monde dans les semaines qui viennent. En France, les licenciements vont avoir lieu dès que la dictature sanitaire sera acceptée. Et elle l’est. La gauche et les syndicats vont rejouer le tour qu’ils ont fait aux Gilets Jaunes, et ils ont déjà commencé en désertant les manifestations de juillet et août." Les licenciements ont commencé dans l’industrie dès 2019 par la mise au chômage de milliers d’intérimaires, prestataires. En 2020 ce sont des pans entiers de soustraitance qui ont licenciés et les multinationales ont annoncé des fermetures de sites, d’usines, sans le chomage technique de longue durée. Les réactions ont été contenues ou étouffées comme chez Renault ou Airbus Carrefour car il ne fallait surtout pas que l’autogestion des luttes prennent de cours l’union sacré capitaliste dont les syndicats ont bien volontiers accepté la coorganisation . Ces syndicats qui dénoncent depuis le début les GJ , ont encouragé et signé chaque accord dans la période qui a suivi le 1er confinement des droits sociaux & politiques ouvriers, accords qui validaient chaque entaille et recul pour les droits essentiels des travailleurs à un salaire à 100% alors que c’était le cas pour l’encadrement et certains cadres-ingénieurs, c’est à dire qu’on faisait et qu’on continue de venir travailler sous Covid en prenant de gros risque et en plus en perdant de l’argent car ils nous volent des primes, des RTT, des jours de congés...bref ils nous font les poches car c’est la guerre mais celle pour écraser le prolétariat partout : dans les usines, hopitaux, dans les rues, dans les quartiers populaires, les écoles, dans les familles, partout ils nous ont déclaré la guerre de classe. Sous couvert de lutte sanitaire, on nous met un régime avec des lois d’exception, qui ne sont appliquées pas partout de la même façon mais suivant les résistances particulières . Ils tuent le secteur de la santé publique pour rendre les actionnaires privés de la santé milliardaires. La prédation capitaliste a atteint son stade suprême depuis plus d’un siècle comme tu le dis si bien avec la 1 er boucherie mondiale de 1914. La différence est que l’ennemi est plus sournois et que l’Etat bourgeois qui le protège tel une citadelle assiégée par un nombre exponentiel de révoltes de la faim, contre la vie chère, le chômage, l’exploitation intensive salariale, la maltraitance médicale, les pénuries de matériels vitales, contre les violences policières,militaires, fascistes, patronales, et patriarcales, cet Etat joue sa dernière carte, son dernier atout, celui de sauveur face à un chaos soit disant extérieur et indépendant de lui....et du système économique en faillite complète. Cette dictature ne peut être qu’anti ouvrière et non pas sanitaire : à nous d’y répondre par une dictature prolétarienne et pour cela de remettre les GJ au coeur de l’organisation autonome des travailleurs. Nous prenons certes énormement de coups en ce moment mais qui accepte cela sans broncher ? La fraction F ! fait semblant d’en redemander mais elle est surtout perdue dans le puits sans fond réformiste de l’anti capitalisme qui mène à soutenir la pire des politiques nationales bourgeoises.

  • Bonjour,

    En réponse à une affirmation de licenciements qui vont arriver dans les semaines qui viennent, je lis :

    « Les licenciements ont commencé dans l’industrie dès 2019 par la mise au chômage de milliers d’intérimaires, prestataires. « En 2020 ce sont des pans entiers de sous-traitance qui ont licenciés et les multinationales ont annoncé des fermetures de sites, d’usines, sans le chômage technique de longue durée. »

    Je demande : où est l’opposition entre licenciements récents et licenciements à venir ?

    Je ne vois pas ce qui empêcherait de nouveaux licenciements, même s’il y en déjà eu en 2019 et en 2020.

    Les démissions suite à obligation d’injections prétendues vaccins, sont de même nature que celles qui ont poussé, à France Telecom, à EDF ou autres entreprises, il y a environ 15 ans, beaucoup à partir « volontairement »... ou à se suicider ! Bachelot a créé une loi qui allait dans ce sens en 2009 la fameuse loi HPST, pour casser l’hopital avec création de cellule de prévention des suicides. Il fallait éviter les scandales des suicides de Guyencourt ou d’ailleurs.

    Ces démissions suite à l’annonce du 12 juillet et la loi du 5 août étaient très certainement prévues et prévisibles, et cela fait le jeu de la casse de la santé et des hostos démarrées depuis au moins la création des ARH sous Juppé en 1995 (ARH devenues ARS autour de 2010).

    Les fins de droit le 31 décembre 2021 seront-elles reconduites ? C’est peu probable. Les mesures d’aide à l’économie sont en train de disparaître et la reprise est là pour le grand capital, quelques artisans, mais pas pour une grande partie des classes moyennes, par exemple, les petits patrons de la restauration ou d’autres secteurs qui ne repartent presque pas.

    Oui, nous avons vécu une gestion de la crise économique sous couvert de crise sanitaire en 2020. Les mesures sanitaires ont aussi et surtout permis que l’enchaînement GJ-Grèves autonomes et échec de l’encadrement par grèves syndicales greffées sur les grèves autonomes s’arrête. On a assisté cet été 2021 à l’instauration d’une dictature sous prétextes sanitaires remettant en cause maintes libertés : droit du travail, droit à disposer de son corps, droit au secret médical, droit à choisir la façon de se soigner, droit à choisir le médecin que chacun souhaite, le consentement éclairé, et j’en oublie !

    Cette crise sanitaire, ou du moins sa gestion, a permis de masquer la crise économique. Beaucoup restent aveugles à cela. Cette dictature permet maintenant de masquer encore ces mêmes questions économiques. Il faut toujours un décodeur pour faire de la politique. La notion de classe sociale en est un. Il en faut maintenant au moins un autre : si on entend des mots comme « sanitaire » ou « santé », ou « hôpital » et surtout « Covid », il s’agit de savoir ce qui relève de l’économique et/ou du politique sous couvert de cette liste qui est loin d’être exhaustive.

    Alors, oui, sous cette dictature qui poursuit le maquillage d’une crise économique par des mesures prétendument sanitaires, des nouveaux licenciements sont à prévoir. Les licenciements se feront aussi sous prétexte sanitaire. Comment ? En premier lieu sous prétexte de refus de vaccin.

    Le projet, avant l’adoption de la loi du 5 août 2021 était le licenciement des personnels hospitaliers soumis à contrainte vaccinale refusant de présenter leur attestation.

    Le PS a posé ces derniers jours un projet de loi d’obligation vaccinale. Pour le PS, Macron est un petit-joueur, un faible. Eux vont savoir mater les récalcitrants. Ils ont commis le génocide du Rwanda, leurs anciens ont commis celui de la commune. Ils attendent de pouvoir les réitérer s’il le faut, mais en attendant, ils trouvent des lois à fabriquer pour pouvoir licencier les récalcitrants.

    Et avant même qu’une telle loi ait éventuellement lieu, des licenciements vont avoir lieu. Une pression folle est déjà là dans les collèges, lycées, universités pour l’obligation vaccinale ou pour contrainte les étudiants futurs soignants à défendre les injections empoisonnantes.

    Les dirigeants et leurs sbires vont repérer les contestataire et chercher à les faire marcher au pas. Les sanctions viendront, et plus vite qu’on ne l’imagine.

    Seules l’organisation de comités informant de l’illégalité en train de devenir légale et préparant les soviets de demain pourront mettre fin à cette dictature déjà en place. Mais après l’écrasement des GJ depuis 18 mois, l’énergie d’il y a 3 ans peine à revenir à la hauteur des tâches du moment.

  • Oui tu as raison, les sales coups et la mise à mort du salariat ne se sont pas figés en 2019 ou 2020..au contraire .
    Je précisais la période à laquelle les attaques avaient commencé dans des industries lourdes que nous connaissons, car elles correspondaient à un symptôme d’une situation économique et sociale anticipées par la bourgeoisie qui a préparé le chaos capitaliste attendu en 2020..avec ou sans Covid !
    Nous avons écrit pas mal sur cette période du juste avant Covid et il me paraît intéressant dans un article qui veut analyser les causes racines , d’examiner de près la situation des multinationales, ces centres de profits qui aujourd hui misent uniquement sur la destruction de l’emploi et le sabotage de leur production...

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