Accueil > 0 - PREFACE > Une telle affiche est-elle un crime valant arrestation policière en France ?!!!

Une telle affiche est-elle un crime valant arrestation policière en France ?!!!

dimanche 26 avril 2020

Une telle affiche est-elle un crime valant arrestation policière en France ?!!! Eh bien oui !!!

Le journal 20 minutes rapporte que vendredi 24 avril « une jeune femme a été retenue quatre heures en garde à vue, jeudi à Toulouse, pour répondre d’une banderole devant son domicile ”Macronavirus à quand la fin ?” (…) la police est intervenue dans ce pavillon du quartier de La Roseraie, dont le mur du jardin avait été couvert de ce message visant le président de la République. Les résidents ont obtempéré à la demande de décrochage, mais les policiers sont revenus le lendemain remettre une convocation à l’une d’entre eux ayant accepté de s’identifier. Jeudi, elle a donc été placée en garde à vue, au motif ”d’outrage”, pour être ensuite relâchée sans suites immédiates, selon son avocate. ”L’infraction n’est pas constituée, on est plutôt sur du renseignement, de la police politique” dans ”un contexte où l’on ne peut plus manifester”, a affirmé Me Dujardin. Cette affaire est intervenue après d’autres cas depuis début avril de visites de policiers auprès d’habitants confinés ayant déployé sur leurs façades des banderoles à connotation politique, selon Mediapart. »

Preuve encore une fois que la police des capitalistes lutte contre le peuple qui dénonce le le pouvoir du capital symbolisé par Macron et sa clique au pouvoir ! N’oublions pas qu’il y a peu de temps la même police réprimait violemment le personnel soignant qui, aujourd’hui, se trouve en première ligne comme beaucoup d’autres professions qui ont été en lutte comme les routiers ou les éboueurs par exemple...

C’est cette même police qui réprime aujourd’hui dans les quartiers populaires où vivent ces Premières Lignes. La police, contrairement à l’image d’Épinal véhiculée, ne protège pas le peuple mais la société des grandes fortunes capitalistes contre le peuple dont elle a peur du soulèvement ! L’insurrection des Gilets Jaunes en est la preuve vivante !

Peuple Travailleur, si nous ne voulons pas finir éborgnés, mutilés ou tués par les bandes d’hommes en armes qui servent cet État qui n’est pas le nôtre et défendre nos lieux de vie, nos grèves qui ne manqueront pas, nos manifestations ou nos lieux de réunions qui seront très certainement chassés par la force vu que les rassemblement sont interdits, nous dévons dans les entreprises, les quartiers, les villages, créer des détachements d’auto-défense de travailleurs et du peuple travailleur. Ces détachements doivent se fédérer à tous les niveaux et élire leur délégués responsables et révocables devant les AG au sein de ces détachements. Ces détachements sont ouverts à toutes celles et ceux qui veulent défendre les intérêts du Peuple Travailleur face aux nervis de l’État des grandes fortunes capitalistes. Seul ce type de détachement issu du peuple et sous contrôle du peuple au travers de Comités de Travailleurs dans les grandes entreprises et de Comités du Peuple Travailleurs que sont les futures Communes Révolutionnaires peuvent défendre le peuple. Seul le peuple en arme comme pendant la révolution française, et d’autres révolution, ne peut devenir une arme contre le peuple lui-même !

Alors Policiers ! Vous qui vous réclamez de la défense du peuple, si tel est le cas ! Alors rompez avec votre hiérarchie !

Cette hiérarchie qui obéit aux ordres de l’État des grandes fortunes capitalistes qui ne donnent toujours aucun moyen au personnel hospitalier qui soignent aussi des membres de vos familles avec les moyens du bord contrairement à ce gouvernement meurtrier que vous protégez ! Gouvernement qui vous méprise, policiers, autant que le peuple travailleur contre lequel on vous envoie pour le réprimer !

Un Gouvernement qui se fiche bien de votre santé autant que de la nôtre ! N’oubliez pas qu’on vous a envoyé faire des contrôles coronavirus sans masque par un gouvernement qui reconnaît enfin qu’il faut des masques pour se protéger ! N’oubliez pas qu’en vous envoyant contrôler et réprimer la population sans aucune protection au nom de l’État d’urgence sanitaire, vous avez été un vecteur de transmission de la maladie ! Combien d’entre-vous ont contaminé les personnes contrôlées ou vos familles en rentrant chez vous ? Vos proches qui, d’ailleurs, ne seront pas mieux soignés par ce gouvernement qui continue la casse de l’Hôpital Public et ne fait en rien, en réalité pour enrayer la maladie !

Aux yeux de ce gouvernement serviteur des grandes fortunes capitalistes, vous n’êtes que de la chair à canon bonne à être envoyé contre le peuple qui devrait de nouveau se rendre dans les bagnes du capitalisme y mourir du coronavirus s’il ne meurt pas de l’effondrement du capitalisme qui génèrera famine, guerres et destruction en masse !

Policiers ! Rompez les rangs ! Retournez vos armes contre vos chefs qui font partie de l’Etat des grandes fortunes ! Formez des comités de bases de policiers ! Rompez avec les syndicats intégrés à l’appareil d’État ! Élisez vos délégués responsables et révocables devant ces comités ! Rejoignez le Peuple Travailleur dans sa lutte contre le capitalisme qui fais de vous des gardiens de camps et déjà pour certains une milice fasciste qui extermine les nôtres !

La révolution à venir pour être victorieuse doit s’armer !

Comme disait le vieux révolutionnaire Auguste Blanqui dans le Toast de Londres (25/02/1851) où il tirait les enseignements suivants de l’échec de la révolution de 1848 en France :

Malheur à nous, si, au jour du prochain triomphe populaire, l’indulgence oublieuse des masses laissait monter au pouvoir un de ces hommes qui ont forfait à leur mandat ! Une seconde fois, c’en serait fait de la Révolution.

Que les travailleurs aient sans cesse devant les yeux cette liste de noms maudits ! Et si un seul apparaissait jamais dans un gouvernement sorti de l’insurrection, qu’ils crient tous, d’une voix : trahison !

Discours, sermons, programmes ne seraient encore que piperies et mensonges ; les mêmes jongleurs ne reviendraient que pour exécuter le même tour, avec la même gibecière ; ils formeraient le premier anneau d’une chaîne nouvelle de réaction plus furieuse !

Sur eux, anathème, s’ils osaient jamais reparaître !

Honte et pitié sur la foule imbécile qui retomberait encore dans leurs filets !

Ce n’est pas assez que les escamoteurs de Février soient à jamais repoussés de l’Hôtel de Ville, il faut se prémunir contre de nouveaux traîtres.

Traîtres seraient les gouvernements qui, élevés sur les pavois prolétaires, ne feraient pas opérer à l’instant même :

1° - Le désarmement des gardes bourgeoises.

2° - L’armement et l’organisation en milice nationale de tous les ouvriers.

Sans doute, il est bien d’autres mesures indispensables, mais elles sortiraient naturellement de ce premier acte qui est la garantie préalable, l’unique gage de sécurité pour le peuple.

Il ne doit pas rester un fusil aux mains de la bourgeoisie. Hors de là, point de salut.

Les doctrines diverses qui se disputent aujourd’hui les sympathies des masses, pourront un jour réaliser leurs promesses d’amélioration et de bien-être, mais à la condition de ne pas abandonner la proie pour l’ombre.

Les armes et l’organisation, voilà l’élément décisif de progrès, le moyen sérieux d’en finir avec la misère.

Qui a du fer, a du pain.

On se prosterne devant les baïonnettes, on balaye les cohues désarmées. La France hérissée de travailleurs en armes, c’est l’avènement du socialisme.

En présence des prolétaires armés, obstacles, résistances, impossibilités, tout disparaîtra.

Mais, pour les prolétaires qui se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par des plantations d’arbres de la liberté, par des phrases sonores d’avocat, il y aura de l’eau bénite d’abord, des injures ensuite, enfin de la mitraille, de la misère toujours.

Que le peuple choisisse !

Messages

  • Avec ses six colocataires, Raphaëlle (prénom d’emprunt) voulait "dénoncer et questionner la population sur la gestion de la crise sanitaire due au Covid-19". Alors, il y a environ un mois, ils ont affiché une banderole sur le mur extérieur de leur maison, dans le quartier de la Roseraie à Toulouse. "Macronavirus, à quand la fin ?" interroge le drap tendu.

    Quelques jours plus tard, leur boulangère leur indique avoir été interrogée par la police à leur sujet. Sont-ils des squatteurs ? Des "gilets jaunes" ? A partir de là, ils notent le passage régulier de voitures de police devant chez eux.

    Jusqu’au 21 avril 2020, où une patrouille de 5 policiers se présente à leur domicile. "Ils nous ont fait signe de sortir de chez nous et nous ont indiqué que notre banderole constituait une infraction" témoigne Raphaëlle. "Ils nous ont dit que c’était un message offensant envers le chef de l’Etat et nous ont demandé de retirer la banderole, ce qu’on a fait." Ensuite, poursuit-elle, "les policiers ont exigé que l’un d’entre nous au moins donne son identité, ils ont dit qu’il n’y aurait pas de suite, que c’était simplement la procédure après une intervention policière. J’ai donné la mienne et ils sont repartis."

    Pour revenir le lendemain, avec une capitaine de police. "Là, on a refusé de sortir, alors les policiers sont rentrés dans notre jardin" explique Raphaëlle. La jeune femme se voit alors remettre une convocation pour audition l’après-midi même, au commissariat central. Elle parvient à décaler le rendez-vous au lendemain matin et contacte une avocate.

    Lorsqu’elle se présente au commissariat à 11h00, le 23 avril 2020, la jeune femme apprend qu’elle est en garde à vue. "La capitaine m’a directement notifié que j’étais placée en garde à vue pour outrage au chef de l’Etat et on m’a immédiatement placée dans une cellule." Elle y restera 2 heures, avant de voir son avocate et d’être interrogée. "J’ai vraiment été interpellée par les conditions d’hygiène, en pleine crise sanitaire" dit-elle ce vendredi. "Les distances ne sont pas respectées, il n’y a pas de gants, pas de masques, pas de savon, pas de gel hydroalcoolique, une couverture pas nettoyée sur le matelas..."

    Raphaëlle est interrogée sur l’affichage, ses opinions politiques, l’identité de ses colocataires. Et on lui signifie qu’eux aussi vont être convoqués. Elle est finalement relâchée. Sa garde à vue aura duré 4 heures.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.