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Vaccins et aluminium : encore un sale coup des labos pharmaceutiques

30 mai 2015, 06:30

Portée par le Pr Henri Joyeux, une pétition signée par 470.000 personnes avance des arguments contre les dangers de la vaccination.

Deux mois après l’avis du Conseil constitutionnel confortant l’obligation vaccinale, il s’agit à nouveau de le contester. Cette fois, la polémique vient d’un chirurgien-oncologue. Dans une pétition adressée à la ministre de la Santé, le Pr Henri Joyeux dénonce la pénurie des vaccins ne protégeant que contre les maladies à vaccination obligatoires (diphtérie, tétanos, poliomyélite). Le seul produit désormais disponible, affirme-t-il, coûte « sept fois plus cher » et exposerait les enfants à des dangers « inutiles ». Ce texte avait déjà recueilli jeudi soir près de 470.000 signatures. Le Pr Joyeux, ex-président de l’association Familles de France s’exprime au nom de l’Institut pour la protection de la santé naturelle, un organisme privé controversé basé à Bruxelles.

Le seul vaccin disponible contre les trois maladies à vaccination obligatoire (diphtérie, tétanos, poliomyélite), dénonce le Pr Joyeux, serait l’Infanrix hexa de GSK, qui contient trois vaccins supplémentaires (coqueluche + haemophilus + hépatite B).

Le vaccin couvrant uniquement les trois maladies obligatoires, le DTPolio de Sanofi Pasteur, a effectivement été retiré du marché en 2008 avec l’accord de l’ANSM, en raison de réactions allergiques. Quant aux vaccins tétravalents (DTPolio + coqueluche ) et pentavalents (tetra + haemophilus ), ils souffrent de difficultés d’approvisionnement en raison d’une hausse de la demande d’antigène coquelucheux lié à une épidémie mondiale, et les autorités ont adapté la stratégie vaccinale début mars.

Le vaccin hexavalent est certes le plus facile à se procurer. Le produit étant en rupture de stock depuis janvier, l’Agence du médicament a fait savoir début mai qu’un produit de substitution, importé du Canada, était mis à la disposition des patients français aux mêmes conditions.

En France, seules les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite sont obligatoires. Les autres vaccins (rougeole, coqueluche, hépatite B…) sont « recommandés ». Mais le Haut Conseil à la santé publique a remis en cause en septembre la pertinence de cette distinction qui peut donner l’impression que ces derniers sont superflus, alors qu’ils sont « indispensables », rappelait alors au Figaro le Pr Jean-Louis Koeck, responsable du centre de vaccination de l’hôpital d’instruction des armées Robert-Picqué (Bordeaux) et fondateur du site mesvaccins.net. La coqueluche et l’haemophilus représentent désormais une menace plus forte pour les nourrissons que la diphtérie ou la poliomyélite, rappellent le Dr Koeck et le Dr Odile Launay, vice-présidente du comité technique des vaccinations. « Il faut les vacciner dès que possible, à partir de 8 semaines », explique cette dernière. Quant à l’hépatite B, un nourrisson présente peu de risques d’infection, mais vacciner tôt permet une meilleure immunité et participe à l’effort d’éradication de la maladie.

Henri Joyeux reproche à l’Infanrix hexa de contenir aluminium et formaldéhyde, « deux substances dangereuses », et de contenir le vaccin contre l’hépatite B,« soupçonné d’un lien avec la sclérose en plaques ». Enfin, vacciner des enfants contre six maladies à la fois augmenterait le risque de réaction immunitaire « incontrôlée » ou de maladie auto-immune.
Utilisé en adjuvant, l’aluminium est accusé de pouvoir provoquer une myofasciite à macrophages, une maladie rare. Mais le Haut Conseil à la santé publique a récusé tout lien de causalité dans un rapport, en août 2013. L’Agence du médicament a toutefois accordé des fonds à un chercheur, Romain Gherardi, pour qu’il poursuive ses études sur cette maladie qui a probablement des causes génétiques.

Le formaldéhyde « est présent dans le vaccin en quantités infinitésimales et sert à inactiver certains micro-organismes. Cela a toujours existé et les données montrent que c’est sans danger », réagit le Dr Launay.

Les soupçons de lien entre le vaccin contre l’hépatite B et la sclérose en plaques, nés au début des années 1990, ont fait l’objet d’une enquête officielle lancée en 1994 par l’Agence du médicament et d’études internationales dont aucune n’a « établi de lien causal entre ces événements indésirables et la vaccination contre le VHB », rappelait l’ANSM sur son site en 2012.

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