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Où va la Grèce de Syriza ?

18 mai 2015, 06:28

Le gouvernement dirigé par Syriza a commencé à rembourser un prêt de €750 millions au FMI, un jour avant l’échéance de remboursement alors qu’il est de plus en plus craint que l’État grec, confronté à une crise du crédit, ne fasse défaut sur ses dettes. Si l’on compte ce paiement, Syriza a remis près de €1 milliard au FMI depuis le début du mois.

Des responsables du ministère des Finances grec ont déclaré au Guardian qu’ils faisaient des paiements immédiatement en vertu des négociations avec le FMI. « Il n’avait pas été prévu qu’Athènes rembourse sa dette avant mardi, et Athènes avait déjà demandé une extension du délai au FMI, et avait lancé des rumeurs dimanche qu’il retarderait le paiement », a écrit ce journal.

Mais finalement Syriza s’est décidé à rembourser le prêt en avance pour montrer qu’il était un serviteur fiable de l’UE, apparemment dans l’espoir que cela convaincrait l’Union européenne de débloquer des fonds affectés au plan de l’UE de sauvetage de la Grèce. Le ministre des Finances grec Yanis Varoufakis a dit à Euronews, « la Grèce honorera toujours ses obligations envers ses créanciers, et nous allons évidemment le faire à nouveau demain. »

Le remboursement du prêt lundi est venu au moment où des responsables grecs rencontraient les ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles pour des pourparlers visant à l’obtention de la dernière tranche de € 7,2 milliards des fonds de renflouement. Syriza a besoin de ces fonds pour verser des paiements à hauteur de plusieurs milliards d’euros à ses créanciers en août.

La tactique de Syriza a échoué, cependant. L’UE a refusé de débloquer ne serait-ce qu’une partie des €7,2 milliards. Comme condition préalable pour l’obtention de ces fonds, la troïka - l’Union européenne (UE), la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) - a exigé plus d’austérité, comme des réformes du marché du travail et des coupes dans les retraites, ainsi que la privatisation d’entreprises appartenant à l’Etat.
Selon certains rapports de la presse financière, l’UE et Syriza discutent également de payer les travailleurs du secteur public grec avec des reconnaissances de dette, c’est à dire de saisir des euros sur leurs salaires et prendre ces fonds afin de rembourser l’UE.

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