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Où va la Grèce de Syriza ?

25 février 2015, 05:27, par R.P.

Simplement pour obtenir un très court délai de l’Union Européenne, sans allègement aucun de la dète, Tsipras a déjà beaucoup reculé et cela ne juge pas de la suite…

Tsipras recule :

Alexis Tsipras, a surtout accepté le contrôle de la Troïka (BCE, Union Européenne et du FMI), alors qu’il avait déclaré auparavant que la "troïka appartenait au passé".

Il y a un recul notoire du pouvoir sur des thèmes de campagne cruciaux, comme la séparation de l’église et de l’Etat, ou la fin du clientélisme.

Pour remplacer Carolos Papoulias à la présidence de la République grecque, il choisira finalement conservateur, Prokopis Pavlopoulos, un professeur de droit administratif qui fut conseiller du président Konstantínos Karamanlís de 1990 à 1995, puis ministre de l’Intérieur, de l’Administration publique et de la décentralisation dans un gouvernement formé par la Nouvelle démocratie, de mars 2004 à octobre 2009.

Tsipras accepte en fait l’austérité :

Le gouvernement grec ne revient pas sur les privatisations déjà réalisées , ni sur celles dont le processus a été enclenché comme celle du port du Pirée. Il y a trois semaines, Alexis Tsipras, annonçait le gel de la privatisation du port du Pirée aux Chinois de Cosco. Aujourd’hui, il affirme être ouvert à tous les investissements venus de Chine !

"L’ampleur et le calendrier" de la progression du salaire minimum, une promesse centrale du gouvernement, "se feront en consultation avec les partenaires sociaux et les institutions européennes et internationales", selon le document, et "de manière à préserver la compétitivité et les perspectives d’emploi".
Comme ses partenaires le lui réclamaient, le gouvernement grec s’engage à faire "de robustes efforts" dans la collecte des impôts et la lutte contre l’évasion fiscale en "utilisant pleinement les moyens électroniques et autres innovations technologiques". Le tout doit cibler "particulièrement les plus nantis" afin de "les faire participer de manière juste au financement des politiques publiques" et se réaliser "sans impact négatif sur la justice sociale".

Le gouvernement affirme vouloir "éliminer la pression sociale et politique pour partir en pré-retraite", qui conduit beaucoup de Grecs à arrêter très tôt de travailler, notamment en mettant en place "un soutien ciblé des salariés entre 50 ans et 65 ans". C’est une espèce de recul de l’âge de la retraite.

Il maintient le programme alimentaire prévu par Syriza, mais s’engage à ce que cela soit sans impact fiscal, aucun impact budgétaire négatif. Cela signifie que toute aide sociale sera compensée par des réductions d’autres budgets sociaux !!!

Le gouvernement Tsipras évoque bien l’augmentation du salaire minimum – une de ses principales promesses de campagne –, mais sans avancer de chiffres (les fameux 751 euros promis aux Grecs), ni d’échéance (d’ici à 2016). Le gouvernement s’engage « à une approche intelligente de la négociation collective sur les salaires. Cela inclut une volonté d’augmenter le salaire minimum, en préservant la compétitivité (…). L’augmentation de ce salaire minimum et son timing seront décidés en concertation avec les institutions européennes et internationales ».

Aucun des engagements chiffrés de la campagne ne sont repris dans le document : la hausse du salaire minimum à 751 euros mensuels, le rétablissement d’un treizième mois pour les retraites de moins de 700 euros, le courant payé pour 300 000 foyers sans électricité, etc. – en vue de venir en aide aux Grecs les plus fragiles.

L’aile gauche du parti Syriza fustige un accord qui prolongerait, selon elle, les mesures d’austérité imposées au pays, que le parti de gauche radicale s’était pourtant engagé à supprimer.

« Changer le nom de la “troïka” en “institutions”, celui du mémorandum en “accord” et celui des créanciers en “partenaires” ne change en rien la situation antérieure », écrit M. Glézos dans un article envoyé depuis Bruxelles. « Plus d’un mois est passé et la promesse n’est toujours pas transformée en acte. Dommage et encore dommage. Pour ma part, je demande au peuple grec de me pardonner pour avoir contribué à cette illusion »…

Tsipras a prolongé l’austérité de quatre mois et c’est tout !

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