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Où va le Brésil du « Parti des Travailleurs » ?

25 mai 2017, 07:11

L’armée a été déployée après les manifestations contre le président Michel Temer...

Manifestations dispersées à coups de gaz lacrymogène, incendie au ministère de l’agriculture : la forte mobilisation contre le président brésilien Michel Temer a semé le chaos à Brasilia, mercredi 24 mai, poussant le gouvernement à déployer l’armée pour reprendre le contrôle de la situation.

« Actuellement, il y a des troupes fédérales ici, au palais d’Itamaraty [siège du ministère des affaires étrangères], et d’autres troupes arrivent pour assurer la protection des bâtiments ministériels », a annoncé le ministre de la défense, Raul Jungmann, devant la presse.

Les heurts ont éclaté au moment où la foule déferlait dans le centre de la capitale brésilienne, en direction du palais présidentiel Planalto : la police a fait barrage en utilisant des grenades lacrymogènes, certains manifestants cagoulés répliquant par des jets de pierres.

Envahi par les protestataires qui ont « déclenché un incendie dans une salle », le ministère de l’agriculture a dû être évacué dans l’après-midi, selon son service de presse. La police fait état de plusieurs blessés, dont au moins un par balles.

Au même moment, d’autres affrontements entre manifestants et policiers ont eu lieu dans le centre de Rio de Janeiro, lors d’une mobilisation contre la réforme du système des retraites, une des mesures phares du gouvernement Temer pour tenter de sortir le Brésil de la crise économique.

Déployer l’armée à Brasilia « est une mesure extrême qui montre que le gouvernement a perdu tout contrôle, c’est un très mauvais signe pour notre démocratie », explique André Cesar, analyste politique du cabinet de consultants Hold.

Une décision qui inquiète même des alliés clés du président Temer, comme Tasso Jereissati, président du Parti social-démocrate (PSDB). « La présence de troupes nous effraie toujours un peu », rappelle-t-il, en référence aux années de plomb de la dictature militaire (1964-1985) .

Acculé par de graves accusations de corruption, le président tente de s’accrocher au pouvoir en essayant d’éviter la défection de ses alliés politiques. Mais les tractations ont tourné court à cause du chaos ambiant aux alentours du Congrès, où les parlementaires pouvaient entendre les détonations de grenades assourdissantes depuis l’Assemblée législative.

Pendant ce temps, le président réclame la suppression de l’enquête contre lui pour corruption...

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