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Ils n’osent pas crier victoire... mais parlent de recul, alors que l’attaque est élargie !

14 septembre 2010, 09:11, par F. Kletz

Hier, radio france présentait la réécriture du texte (circulaire) de Hortefeux comme un recul.

Il n’en est rien. Précision de Métézo sur le journal de 8h ce matin :

Le texte prévoyait le démantèlement d’un camp par semaine, avec priorité aux camps de ROMS.

La réécriture de la circulaire concerne la suppression de la priorité du démantèlement des camps de ROMS.

Donc, ce sont les camps de tous les travailleurs et retraités qui n’ont pas les moyens d’obtenir ou de garder un appartement qui seront virés.

Ils sont d’ailleurs déjà viré depuis des années.

Dans certaines stations balnéaires de l’océan atlantique, ce sont des campings prolétaires et ouvriers qui ont été démantelés depuis dix ans pour que des boîtes cotées en bourse comme Natixis ou Bouygues fabriquent des appartements pour les riches vacanciers, pas assez riches pour la côte d’azur, saturée et hors de prix pour les classes moyennes.

Un appartement coûte au moins 200 000 euros là-bas.

Les pauvres logent le long des hangars SNCF de la Courneuve, le long du RER à l’approche de la station du Bourget, ou dans les cabanes des jardins ouvriers de sarcelles, sur la ligne Paris-Lille. Tous les travailleurs qui viennent de l’Oise, d’Amiens, de Calais, Douai, Valenciennes peuvent voir ces cabanes de jardins avec des antennes tv, paraboliques, des chauffages l’hiver qui provoquent la fumée des feux de bois dans ces cabanes en bois.

Les campement et bidonvilles sont démantelés dans les endroits que les compagnies du bâtiment visent de construire des logements qu’ils revendront hors de prix pour combler les déficits des banques.

Rappelons que le quartier d’affaires de La Défense, aux portes de Paris, ainsi que les autoroutes qui y mènent sont construites sur les lieux des bidonvilles de Nanterre, où les algériens de l’automobile et du bâtiment logeaient dans les années 1950 et 1960.

Après les expulsions des terrains visés par les promoteurs immobilier, restent les bidonvilles pour pauvre, près des champs et des cités ouvrières, près des rails, des autoroutes, des périphériques pour planter des tentes et construire des cabanes en tôle, en bois et parfois même en tissu. Jusqu’à la prochaine expulsion.

Voilà ton avenir et le mien quand ils auront supprimé la CNI, que nous seront tous sans emploi, sans allocations chômage, sans RSA, et sans-papiers.

Seule l’organisation consciente des prolétaires et de tous les travailleurs entre eux et indépendamment des centrales syndicales et des partis électoralistes qui sont en campagne pour dans deux ans, seule cette organisation autonome permettra de s’en sortir et de contrecarrer toutes les attaques de droite ou de gauche.

Rappelons que toute la gauche et l’extrême-gauche type NPA est en campagne depuis quelques semaines. Toutes les causes qui nous concernent sont utilisées pour préparer les élections. La gauche et l’extrême gauche comme les centrales syndicales s’en moquent des ROMS, de la retraite à 67 ans à taux plein.

Ils nous emmènent en manif pour mieux aider le gouvernement à modifier sa circulaire rendant l’attaque plus générale et plus forte, malgré et contre la mobilisation précisément parce que cette mobilisation était suiviste des ennemis et des faux amis des travailleurs.

Les manifestants étaient bien trop derrière le PS, les verts, le PCF le FDG, le PDG et le NPA, les centrales syndicales, et pas autonome, sur les mots d’ordre et les bannières des travailleurs et prolétaires organisés choisissant leurs propres mots d’ordre.

C’est pour cela que seule l’organisation consciente des prolétaires et de tous les travailleurs entre eux et indépendamment des centrales syndicales et des partis électoralistes qui sont en campagne pour dans deux ans, seule cette organisation autonome permettra de s’en sortir et de contrecarrer toutes les attaques de droite ou de gauche.

***

Sur cette question de la paupérisation des classes laborieuses, je propose de lire, ou relire le texte de Rosa Luxembourg, notre camarade, qui décrit très bien comment les prolétaires d’hier sont, de par leur âge, de par leur maladie, tombent dans des conditions de vie qui alimentent les foyers, les cabanes, les bidonvilles.

Cela veut-il dire que ces prolétaires tombent dans le sous-prolétariat ? ou bien ces prolétaires restent-ils, dans leur conscience, des prolétaires ?

A cela le texte répond en considérant ces prolétaires réduits à la misère comme des frères de classe. Même s’ils sont réduits à manger dans les poubelles, à manger du hareng empoisonné parce que pourri, à mourir d’une infection de hareng qui était un repas de fête, ils sont, restent et seront toujours nos frères de classe, nos camarades, les amis qui sont et restent du même côté de la frontière de classe entre le prolétariat et la bourgeoisie.

Ce texte est magnifique. Il est brillant. C’est cependant et avant tout une arme pour nos camarades et pour la situation présente et à venir.

Le texte se trouve à plusieurs endroits :

http://www.matierevolution.fr/spip.php?article727

Dans l’asile de nuit de Rosa Luxembourg

http://www.attac93sud.fr/spip.php?article495

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