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Deux femmes mortes aux destins opposés

21 septembre 2022, 12:43, par Alex

Les apologistes de la monarchie anglaise devraient rappeler comment l’arrière-arrière-arrière-grand-père de Charles III, (le Tsar de Russie Nicolas 1er) traitait les femmes travailleuses, d’après le témoignage du poète Nékrassov en 1848 :

Quand hier au soir, vers six heures,

Sur la Place au Foin je passais

Une femme y était fouettée,

Toute jeune, une paysanne.

Pas un son ne sort de sa gorge,

Rien que le fouet qui siffle et joue ...

A la Muse j’ai dit : "Regarde !

Regarde-la, ta propre soeur !"

Sur Nekrassov voir

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nikola%C3%AF_Nekrassov

où l’on lit

La vie poétique du poète était en désaccord avec sa vie pratique, quelques-unes de ses compositions lyriques en reflètent la trace. L’avenir lui réservait des compensations. La hardiesse dont il fit preuve, dans une série d’œuvres nouvelles, en touchant aux plaies les plus sensibles de la vie russe, la force d’invective et la puissance satirique qu’il y sut déployer, les nouveaux éléments de poésie qu’il réussit à y introduire devaient faire de lui, vers 1870, l’idole de la jeunesse contemporaine.

Il a dit de lui-même, en maint endroit, qu’il ne se connaissait pas d’autre source d’inspiration que l’indignation. « Je ne me souviens pas d’une muse aimable et caressante qui ait chanté à mon chevet de douces chansons... Celle qui m’inspira de bonne heure est la muse des sanglots, du deuil et de la douleur, la muse des affamés et des mendiants ». Et, dans un de ses derniers poèmes, il a parlé de son « vieux cœur fourbu de haine ».

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