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Kabila, dictateur soutenu par des grandes puissances dont la France, dénoncé par un rapport de Human Right Watch

16 octobre 2009, 09:07, par Robert Paris

Les forces armées de l’ONU en République du Congo, la MONUC, ont participé à la formation des forces armées congolaises par addition des bandes armées qui occupaient le pays. Maintenant, elles participent conjointement avec les forces armées de la dictature à des massacres !

Le rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, le professeur Philippe Alston a publié, jeudi soir à Kinshasa devant la presse, le rapport de sa mission de 11 jours en RDC : les FARDC ont tué au moins 50 réfugiés hutu rwandais, près de 40 femmes ont été enlevées dans le camp de ces réfugiés à l’Est de la RDC, où règne l’impunité, indique ce rapport parvenu à radiookapi.net

Déploiement des troupes FARDC soutenues par la Monuc
Au terme d’une mission d’enquête, effectuée du 05 au 15 octobre, Philipe Alston fait état des tueries qui ont été commises à la fois dans le Nord-Kivu et province orientale où se déroulent les opérations militaires contre les rebelles hutu rwandais des FDLR et les rebelles ougandais de la LRA.

Depuis septembre 2008, mentionne le rapport, plus de 1 200 civils ont été brutalement abattus par les LRA en guise de représailles à la suite des opérations des FARDC et de la Monuc. Pour Philippe Alston, le gouvernement congolais, comme les Nations Unies avaient failli dans leur responsabilité d’accorder la priorité à la protection des civils lors de la planification des opérations militaires Kimia II, en cours à l’Est du pays.

S’agissant des prisons, le rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires affirme que le nombre des prisonniers n’est pas connu et que le système carcéral est un dépotoir où l’on entasse des ennemis de l’Etat. La violence sexuelle a grande échelle continue de sévir, a-t-il ajouté.

Le professeur Alston fait savoir également que l’impunité est si répandue en RDC que même Bosco Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) occupe un poste de commandement supérieur au sien des opérations militaires actuelles. « On ne peut pas mettre la paix avant la justice. On doit avancer avec ces deux choses ensemble », a déclaré Philippe Alston.

Le gouvernement annonce une enquête

De son coté, le ministère des Droits humains, Upio Kakura, a qualifié ce rapport de préliminaire. Il fera, selon lui, l’objet d’une réaction officielle du gouvernement en temps opportun. Cependant, le ministre Upio a indiqué que si les allégations de massacres imputés aux éléments de l’armée nationale s’avéraient vraies, des mesures visant des poursuites des auteurs seront prises.

« En ce qui concerne les opérations militaires en cours, les impératifs du respect des droits de l’Homme ont été intégrés dans ce processus. Et nous sommes conscients des limites et contraintes, qui sont liés à ce genre de processus de restauration de la paix. En ce qui concerne les allégations de violations droits de l’Homme ou de massacres qui seraient imputés aux forces régulières, j’aimerais indiquer - qu’au vu du rapport que j’ai devant moi et sur lequel j’ai discuté avec le rapporteur – il s’agit des informations qui ne sont pas encore vérifiées. Et le second élément, c’est que, lors qu’il y a de telles allégations, il est requis que des enquêtes sérieuses soient menées.

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