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La crise et la surabondance du capital

17 mars 2018, 08:13

Lettre d’Engels à Marx

Manchester, le 11 décembre 1857

Cher Maure,

…Dans cette crise, la surproduction a été générale comme jamais ; elle n’est pas niable, même pour les produits coloniaux et également les céréales. C’est ce qu’il y a de fameux et qui aura nécessairement des conséquences fantastiques. Tant que la surproduction se limitait à la seule industrie, ce n’était que la moitié de l’histoire, mais du moment où elle affecte l’agriculture et les tropiques aussi bien que la zone tempérée, l’affaire devient formidable.

La forme sous laquelle la surproduction se dissimule, c’est toujours plus ou moins l’extension du crédit, mais, cette fois-ci, c’est tout spécialement l’émission de traites de cavalerie. Le procédé qui consiste à faire de l’argent en tirant des traites sur un banquier ou une maison travaillant dans le « courtage des traites », quitte à couvrir celles-ci avant l’échéance, ou à ne pas le faire, selon l’arrangement pris, est la règle sur le continent et dans les firmes continentales d’Angleterre… Il n’y a rien de neuf dans la chose elle-même, sinon la forme étrangement claire sous laquelle elle se déroule en ce moment. En 1847 et 1837-42, le mécanisme n’était de loin pas aussi clair…

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