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Août 2008 : révolte des indiens du Pérou

22 février 2018, 07:47

Au Pérou, territoire d’Amérique du sud, il y a 212 conflits sociaux qui sont actuellement répertoriés, dont 155 sont actifs et 57 autres considérés comme « endormis », tous sont liés à des problèmes socio-environnementaux. Les conflits sociaux les plus importants se situent à Áncash et dans la zone de l’Apurimac (suivi de Cajamarca), les cas sociaux et environnementaux sont les plus nombreux (66,9%). Parmi ceux-ci, l’activité minière (exploitation du cuivre, de l’argent, du zinc, de l’étain…) engendre les tensions les plus grandes.

Depuis des siècles, les hauts plateaux des Andes péruviennes suscitent les convoitises en raison de ses richesses naturelles, les conquistadores espagnols ont exploité l’or, l’argent, mais aussi la main-d’oeuvre indigène au bénéfice de la Couronne d’Espagne, et encore aujourd’hui de grandes sociétés minières se disputent la part du gâteau en exploitant les ressources abondantes dissimulées dans les entrailles de la Terre.

Au cours des 20 dernières années, Yanacocha, la deuxième plus grande mine d’or du monde, a opéré sur les hauteurs vertigineuses de la montagne en laissant sur son passage de terribles cicatrices.

Si l’on prend l’exemple du conflit minier de Las Bambas, il a été à l’origine l’automne dernier, d’une violente confrontation entre les habitants de la région et la police, des affrontements qui ont coûté la vie à une personne dans la communauté rurale de Choquecca appartenant à la ville de Tambobamba. En février dernier, l’exécutif et les autorités de la province de Cotabambas ont convenu de mettre en œuvre des projets et des activités prévues par le plan de développement Cotabambas, une proposition élaborée par les deux parties et qui a pour objectif de mettre fin au conflit social sur la mine Las Bambas. Bien que le document fasse mention de 291 projets prioritaires en matière de santé, d’éducation et d’agriculture, aucune mention n’a été faite en ce qui concerne l’impact environnemental de la mine, raison pour laquelle une partie de la population de Cotabambas continue d’exprimer son inquiétude.

Par ailleurs, la principale voie d’accès à la mine MMG Las Bambas a été rouverte en ce mois d’avril après avoir été bloquée par des villageois de la région depuis octobre 2016, une annonce faite par le ministère des Transports et des Communications (MTC), après qu’il ait signé une série d’accords avec les dirigeants des sociétés minières et des représentants des communautés Quehuira, Pumamarca, Allahua et Choquecca-Antuyo situées dans la province de Cotabambas, Apurimac.

Cette route était bloquée, après que Quintino Cereceda, un habitant du village de Choquecca, ait été tué d’une balle dans la tête lors de ce virulent affrontement avec la police. Les habitants s’opposaient à ce que cette route principale passant par la communauté de Quehuira, soit déclarée « publique » par le décret suprême 011-2016-MTC ; alors qu’ils n’avaient pas été consultés sur ce point.

A la fin de l’année 2016, 78 conflits environnementaux actifs impliquant le secteur minier étaient encore enregistrés, la société minière Antamina réunissait le plus grand nombre de conflits, avec sept districts impactés, la plupart d’entre eux concernent la région d’Ancash.

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