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Août 2008 : révolte des indiens du Pérou

17 février 2010, 23:46, par Ramiro

La Bolivie sous le couperet Partie 3

La République pire que la Colonie
A l’indépendance de la Colombie, du Chili, du Pérou, et de la Bolivie, les créoles encensent d’abord Bolivar, Sucre, San Martin et les nomment présidents à vie, ou protecteurs de leurs nouvelles républiques. Bientôt, cependant, ils déchanteront en voyant que les idéaux prônés par les libertadores entrent en conflit avec leurs propres intérêts.
"Bolivar conscient de la douloureuse réalité laissée par la Colonie, chercha à transformer la société coloniale en une véritable société démocratique. Il dicta les décrets de Trujillo, Cusco et Pucan. Ces mesures révolutionnaires à l’époque éliminaient le travail gratuit à la campagne et obligeaient à rémunérer les services du paysan".

Leur application aurait signifié la fin du système féodal. Les propriétaires terriens, maîtres du gouvernement du nouvel Etat, n’en tinrent aucun compte : il fallut attendre 127 ans... Voyant que les chefs d’armées libératrices ont l’intention d’émanciper les Indiens, les créoles les accusent d’êtres dictatoriaux et arment des Caudillos de caserne contre eux. Ils seront reniés, maltraités, Sucre sera même assassiné. Bolivar commentera amèrement : " J’ai labouré la mer". Les Caudillos se défont des restes des armées libératrices ; surtout, ils massacrent les noyaux Quechuas et Aymaras qui résistent.

"Bientôt, la violence sera incontrôlable. Les premières décennies des républiques sont une guerre chaotique et effrénée. La seule chose permanente et intangible, c’est la domination de la minorité blanche sur la majorité indienne. Chaque Caudillo croit qu’il est né pour être dictateur. Coup d’état, mutinerie de caserne, tentatives de subversion, conspirations, assassinats, trahisons se succèdent rapidement. Sans trace de différence politique. Aucune histoire ne peut les classer en courants. A peine si l’on peut les affubler d’un "isme" ajouté au nom du traîneur de sabre en question. Les Caudillos combattent tout président de service et se combattent les uns les autres. Ils sont assassinés même par leur parenté. Le butin, c’est le pouvoir. En 150 ans, la Bolivie subit 187 coups d’état, la plupart sanglants et victorieux.

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