Pandémie, effondrement économique : les « non-essentiels », ce sont les capitalistes !!!
15 juin 2021, 04:15
Charles Reeve :
« Nous vivons la peste, mais ce temps suspendu peut aussi être celui où nous cultivons et accumulons les colères. L’opportunité de leur affirmation viendra avec la vie, après le temps des charognards.
En attendant, et pour dompter peurs et angoisses, on peut prendre plaisir à lire ces quelques lignes d’un cher de Karl Marx, Heinrich Heine, écrites pendant des années de plomb, entre la révolution de 1848 et la Commune :
« Ici règne actuellement le grand calme. Une paix de lassitude, de somnolence et de bâillements d’ennui. Tout est silencieux comme dans une nuit d’hiver enveloppée de neige. Rien qu’un petit bruit mystérieux et monotone, comme des gouttes qui tombent. Ce sont les rentes des capitaux, tombant sans cesse, goutte à goutte, dans les coffres-forts des capitalistes, et les faisant presque déborder ; on entend distinctement la crue continuelle des richesses des riches. De temps en temps, il se mêle à ce sourd clapotement quelque sanglot poussé à voix basse, le sanglot de l’indigence. Parfois aussi résonne un léger cliquetis, comme d’un couteau que l’on aiguise. »
Charles Reeve :
« Nous vivons la peste, mais ce temps suspendu peut aussi être celui où nous cultivons et accumulons les colères. L’opportunité de leur affirmation viendra avec la vie, après le temps des charognards.
En attendant, et pour dompter peurs et angoisses, on peut prendre plaisir à lire ces quelques lignes d’un cher de Karl Marx, Heinrich Heine, écrites pendant des années de plomb, entre la révolution de 1848 et la Commune :
« Ici règne actuellement le grand calme. Une paix de lassitude, de somnolence et de bâillements d’ennui. Tout est silencieux comme dans une nuit d’hiver enveloppée de neige. Rien qu’un petit bruit mystérieux et monotone, comme des gouttes qui tombent. Ce sont les rentes des capitaux, tombant sans cesse, goutte à goutte, dans les coffres-forts des capitalistes, et les faisant presque déborder ; on entend distinctement la crue continuelle des richesses des riches. De temps en temps, il se mêle à ce sourd clapotement quelque sanglot poussé à voix basse, le sanglot de l’indigence. Parfois aussi résonne un léger cliquetis, comme d’un couteau que l’on aiguise. »