Accueil > ... > Forum 51693

éditorial - Pour le crime de la pandémie du covid-19, j’accuse le capitalisme

20 mai 2021, 06:49, par Florent

La sortie de Johnson confirme ce qu’il pensait réellement depuis le début, derrière la pose publique cynique de l’inquiétude. Les partisans conservateurs de l’immunité collective, Johnson en tête, n’ont jamais voulu du premier confinement, et encore moins d’un second. Mais avec l’augmentation des cas et des décès suite à la fin du premier confinement en juillet/août – aggravé par le renvoi dans les l’école de millions d’élèves en septembre – le gouvernement craignait que l’absence de confinement ne provoque des troubles sociaux et politiques.

Le ministre du Cabinet, Michael Gove, a été identifié par le Daily Mail comme ayant joué un rôle clé dans la décision de Johnson de soutenir le confinement lors de la réunion. Comme l’a déclaré au journal une « source proche de M. Gove » :

« Michael a dit que s’il [Johnson] n’imposait pas un second confinement, cela provoquerait une catastrophe… Les hôpitaux seraient débordés, les gens seraient refoulés aux [urgences] et les gens mourraient dans les couloirs et les parkings des hôpitaux… Il [Gove] a dit au [Premier ministre] qu’il devrait envoyer des soldats dans les hôpitaux pour empêcher les gens d’y entrer… Les images télévisées de cette situation seraient diffusées dans le monde entier. Était-ce l’image de sa Grande-Bretagne post-Brexit qu’il voulait que le monde voie ? C’était dévastateur. Le Premier ministre n’avait pas de réponse. »

Lundi, Johnson a nié avoir fait les commentaires qu’on lui attribue, mais la BBC a cité des « sources familières avec la conversation » qui confirmaient qu’il les avait bien faits. Le rédacteur en chef politique d’ITV (la chaîne de télévision privée), Robert Peston a écrit que deux témoins lui avaient dit qu’ils n’avaient pas informé le Daily Mail mais qu’ils avaient eux aussi entendu Johnson le dire.

De plus, si Johnson a donné son accord pour le confinement de novembre, la perspective qu’il a exprimée, « pas de pu*ain de confinement, que les corps s’empilent par milliers », se trouve maintenant appliquée comme politique officielle du gouvernement.

Le confinement de novembre a pris fin le 3 décembre. À la suite d’une recrudescence des cas de COVID-19, due à l’assouplissement des règles pour permettre une frénésie d’achats avant Noël, le 5 janvier, Johnson fut contraint de mettre en place un troisième confinement, nettement moins restrictif. Mais à partir de ce moment-là, lui et son gouvernement ont insisté pour dire que ce serait le « dernier confinement ».

En février, malgré la propagation de nouveaux variants du Covid, notamment celui de Kent, plus infectieux et plus mortel, qui est devenu la souche dominante au niveau mondial, Johnson a annoncé que les restrictions seraient assouplies à partir de mars et que l’ensemble de l’économie serait rouverte le 21 juin.

Johnson a déclaré à plusieurs reprises, bien que dans un langage un peu moins cru, que des milliers de personnes allaient mourir du coronavirus, tout comme son ancien conseiller Dominic Cummings – qu’on soupçonne aujourd’hui d’avoir orchestré les fuites contre son ancien patron.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.