Quand la « Civilisation grecque » n’était pas… grecque !
15 février 2022, 11:01
Avant de quitter définitivement ce forum, je vous donne ce que pensait de la fonction du théâtre minoen un écrivain érudit et très célèbre du XXe siècle, Robert Graves, pour montrer jusqu’où on peut aller en matière d’interprétation complètement invérifiable. Robert Graves était un fervent partisan de l’existence d’une religion de la Grande Déesse aux temps préclassiques et le meilleur diffuseur de cette théorie. Ses livres ont toujours autant de succès en particulier « Les Mythes grecs » d’où j’ai tiré le texte qui suit :
« Minos » était le titre d’une dynastie cnossienne qui avait pour emblème un taureau céleste — « Astérios » pourrait signifier « du soleil » ou « du ciel » — et il semble que ce soit sous l’aspect d’un taureau que le roi s’unissait rituellement à la grande prêtresse sous la forme de la vache-Lune (voir 88. y). Un des éléments qui ont contribué à constituer le mythe du labyrinthe était peut-être que le palais de Cnossos — la maison de la labrys ou hache double — était un dédale de chambres et de corridors, et que les assaillants athéniens avaient eu quelques difficultés à découvrir et à tuer le roi après la prise du palais. Mais ce n’est pas tout. Il y avait, en face du palais, un théâtre servant à la danse du labyrinthe réservé à ceux qui exécutaient les danses érotiques de printemps (voir 92. 4). L’origine de cette construction, qu’on appelle de nos jours un labyrinthe, semble avoir été le fourré traditionnel, en forme de labyrinthe, dont on se servait pour attirer la perdrix vers un de ses mâles, enfermé dans un enclos situé au centre et qui poussait des cris pour réclamer de la nourriture ou bien des cris amoureux ou bien encore des cris de guerre ; les exécutants de ces danses de printemps imitaient probablement, par leurs boitillements, la danse d’amour des perdrix mâles (voir 9). 2), qui étaient vouées à être assommées par le chasseur (Ecclésiaste XL 30).
Avant de quitter définitivement ce forum, je vous donne ce que pensait de la fonction du théâtre minoen un écrivain érudit et très célèbre du XXe siècle, Robert Graves, pour montrer jusqu’où on peut aller en matière d’interprétation complètement invérifiable. Robert Graves était un fervent partisan de l’existence d’une religion de la Grande Déesse aux temps préclassiques et le meilleur diffuseur de cette théorie. Ses livres ont toujours autant de succès en particulier « Les Mythes grecs » d’où j’ai tiré le texte qui suit :
« Minos » était le titre d’une dynastie cnossienne qui avait pour emblème un taureau céleste — « Astérios » pourrait signifier « du soleil » ou « du ciel » — et il semble que ce soit sous l’aspect d’un taureau que le roi s’unissait rituellement à la grande prêtresse sous la forme de la vache-Lune (voir 88. y). Un des éléments qui ont contribué à constituer le mythe du labyrinthe était peut-être que le palais de Cnossos — la maison de la labrys ou hache double — était un dédale de chambres et de corridors, et que les assaillants athéniens avaient eu quelques difficultés à découvrir et à tuer le roi après la prise du palais. Mais ce n’est pas tout. Il y avait, en face du palais, un théâtre servant à la danse du labyrinthe réservé à ceux qui exécutaient les danses érotiques de printemps (voir 92. 4). L’origine de cette construction, qu’on appelle de nos jours un labyrinthe, semble avoir été le fourré traditionnel, en forme de labyrinthe, dont on se servait pour attirer la perdrix vers un de ses mâles, enfermé dans un enclos situé au centre et qui poussait des cris pour réclamer de la nourriture ou bien des cris amoureux ou bien encore des cris de guerre ; les exécutants de ces danses de printemps imitaient probablement, par leurs boitillements, la danse d’amour des perdrix mâles (voir 9). 2), qui étaient vouées à être assommées par le chasseur (Ecclésiaste XL 30).