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Pandémie et krach mondial : Fin sanglante de l’ancien monde et embryons prometteurs du nouveau

24 avril 2020, 21:09, par PROLO

Le capitalisme a comme caractéristique de créer par lui même les conditions de son effondrement. Les théories des pseudo "sciences" économiques se réinventent en permanence pour fournir de nouvelles voies d’enrichissement, de nouvelles stratégies pour que les capitalistes retardent l’inévitable. Ainsi le néolibéralisme a poussé à l’extrême l’utilisation des banques centrales. Ce qui nous attend entre-autres : chômage massif et pauvreté, sauvetage des banques par les particuliers, reset monétaire, mise en place des monnaies électroniques, disparition des monnaie physiques, hyperinflation ? Et avec ça, de nouvelles formes de surveillance et de contrôle. Le FMI a déjà fourni aux banques en 2019 un "kit de transition" détaillant toutes les modalités pour passer à la monnaie électronique "sans douleur"(visible sur le site du FMI).

Car ils ont toujours un temps d’avance... La classe capitaliste est dores et déjà prête. Et tout s’était déroulé pour elle comme prévu jusqu’à maintenant. Pendant que les médias et le monde du divertissement abrutissaient les masses ces dernières années, les plus riches ont engrangé des dividendes faramineux, placé leurs pions dans les gouvernement et à tous les postes influents des organisations mondiales, développé leurs réseaux de corruption, d’espionnage, fait sauté les derniers remparts de protection des peuples. Et cette classe capitaliste est prête à la guerre.

Soudainement, un minuscule agent pathogène, mi-inerte, mi-vivant (énigme vivace pour les scientifiques) fait une entrée fracassante, bouleversant les projets des uns et des autres. Le Covid-19 met au placard les agendas mondiaux sur tous les sujets. Il désorganise les capitalistes et les force à réorienter leurs stratégies dans l’urgence. La crise pétrolière n’était pas prévue par exemple. Bien entendu, par la bouche de leurs laquais politiciens, ils tentent de nous sidérer avec leur langage guerrier et leurs mesures de distanciation sociale et tenteront même de se faire passer pour nos sauveurs.

Mais cette pandémie représente un bouleversement dans les plans de contrôle des masses qui devaient normalement se dérouler progressivement de manière à éviter les situations incontrôlables. Maintenant c’est une course de vitesse entre nous et eux. Entre la vitesse à laquelle les peuples endormis vont prendre conscience de la mascarade et la vitesse à laquelle les capitalistes vont mettre en place leurs systèmes de contrôles et de surveillance : réseaux sociaux, vidéo surveillance, reconnaissance faciale, contrôle des comptes bancaires, fichage politique, maîtrise effective et utilisation de la police et de l’armée. Ils vont essayer de nous empêcher de manifester, de nous révolter. C’est certain.

Pourtant, le caractère soudain de cette crise va faire tomber les masques mais aussi les décors de cette mauvaise pièce de théâtre. Car le publique se réveille. Profitant d’Internet, d’autant plus pendant le confinement, des foules de gens se sont éduqués politiquement, intéressés aux cultures étrangères, ont montés leurs réseaux d’information et de collaboration et tissé des liens de solidarité riches et nombreux. Ils ont aussi assimilé de nouvelles clefs de compréhension du monde, grâce à la liberté d’expression qui existe encore sur les réseaux sociaux.

Il faut préparer théoriquement la révolution et s’organiser à partir de cette théorie. Certes. La dictature du prolétariat reste indispensable. Nous devons abolir la classe capitaliste et le système des classes. Le prolétariat c’est "ceux qui bossent ", c’est ceux qui ne peuvent vivre que par leur salaire, y compris les travailleur privés d’emploi. Pour les travailleurs, la révolution est une nécessité.

Les classes aisées (classes moyennes supérieures) sont porteuses de la corruption capitaliste car tant qu’elle peuvent conserver leur petits acquis et espérer progresser patiemment vers le haut de leur pyramide de Maslow elles adoptent une attitude conservatrice, à la limite réformiste, par nature contre révolutionnaire.

Entre deux, en France, il existe une classe moyenne, intermédiaire, qui va subir des chocs de grande ampleur. Par exemple, la classe capitaliste mène une attaque en règle contre les petites entreprises qui ont été rendues fragiles, fonctionnent avec une faible trésorerie, sont soumises à des règles technocratiques et fiscales intenables, deviennent franchisées ou sont juste des petits sous-traitants sous-payés.

Beaucoup de ces petits entrepreneurs sont des travailleurs qui s’auto-exploitent, des rouages parfaits. Mais de fait, avec l’effondrement de leur niveau de vie, certains redeviennent des prolétaires. Même si les classes moyennes aspirent à posséder une belle maison, un terrain, un petit restaurant, se payer des voyages, etc ..., la classe capitaliste qui pilote un système en bout de course racle les fonds de tiroir et se prépare à les priver de la propriété de leur terrain pour l’échanger contre un droit d’usage, de leur épargne avec l’effondrement bancaire qui arrive, de leurs petits avantages et de leurs petites libertés.

Si, autrefois, ils pouvaient espérer le maintien de leur classe, il n’en est rien cette fois car le capitalisme mondialisé est en fin de cycle. Ils comprendront vite que leurs petits avantages ne reviendront pas. Le "ruissellement" se tarit à vue d’œil. Certains se contenteraient bien de couper la tête des oligarques puis de confier le pouvoir à une nouvelle clique de vendus qui prendrait soin d’eux. Donc, ils participeront à la révolte mais pas forcement avec les mêmes objectifs que le prolétariat.

On peut tergiverser longtemps sur l’interclassisme et la notion de peuple, en attendant le symbole du gilet jaune a été perçu dans le monde comme un symbole révolutionnaire, repris symboliquement parfois par des mouvements ouvriers dans des pays pauvres.

Le marxisme impose de penser en terme de prolétariat et pas en terme de peuple mais c’est pourtant bien le peuple dans son ensemble qui se mobilisera face aux désastres qui nous attendent. Les prolétaires devront prendre le contrôle des événements en tant que force légitime mais feraient bien tactiquement de s’appuyer sur un mouvement plus global du "peuple", pour renverser le rapport de force. Au milieu de la confusion il faudra réussir à convaincre que le capitalisme ne peut être réformé, que c’est un système qui sélectionne et met au pouvoir la lie de l’Homo sapiens : des narcissiques, des psychopathes, des sadiques ; et comble de tout, de manière tout à fait visible et mécanique. Y a t’il plus idiot et cruel comme système d’organisation de l’humanité ?

Il y a une attente de changement qui transcende les fiches de paie et les statuts. Une grande partie de la population n’a pas encore pris conscience de la réalité matérielle majeure de sa domination par la classe capitaliste mais cela va venir très vite. Parce que bientôt, la population va assister à la mise en place du totalitarisme et va être choquée par la violence de nos oppresseurs. Aussi, ne nous soucions pas trop de la supposée "déviance" des courants politiques réformistes, sociétaux, mouvementistes, pro-ceci ou anti-cela qui semblent être des freins à une vraie révolution. Demandons-nous de quel côté ils seront quand les prochains chocs d’appauvrissement et de soumission se produiront ?

Après tout le communisme c’est aussi le chemin qui mène à la mise en commun. Et ce n’est jamais le même chemin, d’une époque à une autre, d’un pays à un autre. L’uniformisation à priori des modes de pensée et de vie n’est pas obligatoire ainsi que le choix d’une sémantique trop stricte et doctrinaire.

Pourquoi réfléchir à élargir le champ des intervenants utiles dans la révolution prolétarienne ? Parce que nous n’avons plus le temps. C’est une course contre la montre. Remarquons que l’irréversible destruction des écosystèmes est une perte incommensurable pour l’humanité. Une victoire révolutionnaire dans un monde ravagé ne pourrait être considéré comme un succès. Cependant, la pandémie, par l’accélération qu’elle provoque nous fait peut-être gagner quelques précieuses années en déclenchant les hostilités plus tôt.

Place au matérialisme chronologique. L’appropriation et la mise en commun des moyens de production et des infrastructures avant la destruction de l’humanité et des écosystèmes est un message simple qui peut être compris par tous. La question se posera de manière de plus en plus évidente aux yeux chacun chaque jour : révolution ou capitalisme de surveillance ? La troisième guerre mondiale a commencé et c’est une guerre civile globale mais aussi une chance de construire une lutte communiste internationale d’une ampleur jamais vue.

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