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En Bolivie, le face à face entre prolétaires en armes et contre-révolution militaire, policière et capitaliste

24 novembre 2019, 10:03

Les manifestations se poursuivent dans tout le pays alors que le MAS se soumet au coup d’État...

La Confédération syndicale COB, qui avait soutenu le gouvernement du MAS jusqu’au 10 novembre, date à laquelle elle avait exigé la démission de Morales, a renoncé à la menace de grève générale contre le gouvernement Áñez et a rencontré ses représentants. Le 15 novembre, elle a publié une déclaration dans laquelle elle disait : « Nous appelons à la pacification du pays et à un dialogue sincère avec tous les secteurs afin de trouver immédiatement une paix sociale véritable et honnête entre tous les Boliviens. »

Alors que l’armée continuait à abattre des manifestants, protégée par un décret du 14 novembre accordant une impunité totale aux soldats, le chef de la COB, Carlos Huarachi, a été encore plus clair lundi se disant « très inquiet » du décret et demandant à Áñez « d’entamer un dialogue avec les secteurs en conflit ». Il a ajouté : « Je demande à ceux au pouvoir et à l’opposition de se serrer la main. »

Le bureau du médiateur bolivien a annoncé mercredi soir que huit personnes avaient été tuées dans une opération de la police militaire visant à démanteler un siège par des manifestants anti-coup d’État autour de la centrale de gaz d’État de Senkata à El Alto. Plus de 30 autres personnes ont été blessées, dont beaucoup par balle. Cependant, après que la police a escorté 40 citernes à essence hors de l’installation, les manifestants l’ont courageusement bloquée à nouveau.

Les dernières tueries ont porté le nombre total de victimes du coup d’État à au moins 32. Le bureau du médiateur a rapporté le 16 novembre que plus de 500 manifestants avaient été arrêtés. Parmi eux, « un nombre important présentait des signes notoires de traitement cruel », à savoir des actes de torture, depuis le 10 novembre.

Le rapport du médiateur met également en évidence un autre massacre qui s’est produit le 15 novembre dans la banlieue de Cochabamba alors que des milliers de travailleurs marchaient pacifiquement vers La Paz : « Ce qui s’est passé hier à Huayllani n’était pas un affrontement, mais une répression policière et militaire qui a fait que sept personnes sont mortes, une personne est sur le point de perdre la vie, cinq personnes doivent subir des chirurgies délicates et plus de cent personnes sont blessés, la plupart d’entre elles blessées par balle. » Deux autres personnes sont décédées depuis.

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