Accueil > ... > Forum 46603

La police n’est pas là pour sauver les femmes !!!

14 septembre 2019, 06:42

Confronté à la profonde impopularité de sa politique d’austérité et de répression militaro-policière, le gouvernement Macron a lancé à Paris le 3 septembre un projet majeur de sa rentrée politique, le « Grenelle contre les violences conjugales ».

Le même jour, Macron signalait l’importance qu’il accorde à cette initiative en écrivant sur son compte Facebook que « la République » n’avait « pas su protéger ces femmes ».

A l’ouverture du « Grenelle » le 3 septembre, le premier ministre Édouard Philippe a expliqué ces meurtres par un sexisme généralisé parmi les hommes qui nourrirait un climat d’impunité totale. Il a dénoncé « un processus d’emprise sexiste tellement ancré dans nos mentalités et dans nos pratiques que certains hommes se sont habitués à l’impunité », battant la coulpe de la gent masculine : « Depuis des siècles, ces femmes sont ensevelies sous notre indifférence, notre déni, notre incurie, notre machisme séculaire, notre incapacité à regarder cette horreur en face ».

La présentation de ces meurtres comme étant ancrée dans une mentalité machiste collective des hommes invente un antagonisme violent et inné entre les hommes et les femmes qui n’existe pas. Il n’y a pas de culture ancrée parmi les hommes de tuer les femmes avec lesquelles ils ont une relation. D’ailleurs, ces meurtres n’ont pas bénéficié d’impunité mais ont été poursuivis. C’est la politique de genre qui présente hommes et femmes comme des individus irrémédiablement hostiles, aux intérêts foncièrement incompatibles.

Ce Grenelle est d’abord une opération politique, visant à désamorcer la colère grandissante provoquée par les violences policières contre l’opposition à sa politique d’austérité et à intensifier les attaques contre les droits démocratiques, en se posant faussement en protecteur des femmes.

Les mesures du Grenelle sur les violences conjugales ont un tour clairement répressif et anti-démocratique. Des « chambres d’urgences » seront installées dans les tribunaux, ainsi que des locaux pour porter plainte dans les hôpitaux. Surtout, il y aura la généralisation de la surveillance électronique pour les conjoints suspectés d’être « violents », avant même la commission de violences et avant toute condamnation ou même ouverture d’une information judiciaire.

Compter sur la répression pour sauver les femmes, c’est croire que la police est là pour nous sauver !!!

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.