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L’effondrement programmé de l’industrie automobile mondiale

6 septembre 2019, 06:43

Ford anticipe une récession mondiale. Le trust révèle avoir mis de côté plus de 20 milliards de dollars pour anticiper la potentielle crise économique à venir.

Le 14 septembre, à minuit, les accords salariaux de quatre ans couvrant 155 000 travailleurs américains, chez General Motors, Ford et Fiat Chrysler, arriveront à terme.

Les travailleurs de l’automobile sont déterminés à se battre. Ils ont subi des décennies de baisse des salaires et d’attaques contre les avantages sociaux, qui se sont intensifiées à la suite de la crise de 2008 et de la restructuration de l’industrie automobile sous le mandat d’Obama. L’assaut sur les travailleurs a produit des profits record pour les constructeurs automobiles et les investisseurs de Wall Street.

Les constructeurs automobiles sont déterminés à faire supporter aux travailleurs de l’automobile américains le poids d’une nouvelle restructuration de l’industrie automobile mondiale qui a déjà éliminé des dizaines de milliers d’emplois dans le monde. Face aux signes croissants de récession, les entreprises intensifient leurs attaques contre les emplois, les salaires et les conditions de travail. Ils ont l’intention de réduire les travailleurs au statut d’intérimaires totalement à la merci des employeurs.

Ils n’ont aucune intention de se plier aux revendications des travailleurs. Au contraire, ils entendent utiliser le ralentissement économique pour faire chanter les travailleurs pour qu’ils acceptent de nouveaux reculs brutaux. GM voudrait que les travailleurs temporaires représentent la moitié de sa main-d’œuvre dans les usines américaines, tandis que Ford souhaite supprimer les supposés avantages de couvertures médicales « dorés » et mettre fin à ce que Forbes appelle le « dernier vestige du quasi-socialisme qui a dominé l’industrie automobile américaine pendant 100 ans ».

Le conflit, cependant, n’est pas entre les entreprises et le syndicat United Auto Workers (UAW). Cette organisation pro-patronal est embourbée dans un scandale de corruption qui a envoyé des hauts responsables en prison pour avoir accepté des pots-de-vin de Chrysler en échange d’avoir entériné de force l’accord salarial au rabais de 2015.

La bataille se joue entre les travailleurs de l’automobile américains et internationaux, d’une part, et les sociétés transnationales et leurs « syndicats » pro-patronat, de l’autre.

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