Accueil > ... > Forum 46957

Le bulletin La Voix des travailleurs de l’APHP (hôpital public) du 19 juin 2019

12 octobre 2019, 08:05, par Robert Paris

Médecins, chefs de service, infirmiers, internes… Quelque 400 salariés de l’hôpital public ont assisté, jeudi 10 octobre, à la faculté de médecine de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, à la première assemblée générale du Collectif Inter-Hôpitaux (CIH), une structure née dans le sillage du collectif Inter-Urgences, qui représente les 260 services d’urgences en grève à travers le pays.

But de ce rassemblement transcatégoriel sans précédent depuis plus de dix ans : agréger les différentes colères qui agitent un hôpital public épuisé par des années de restriction budgétaire et obtenir un « plan d’urgence » avec « un financement à la hauteur des besoins de santé de la population ». « Nous sommes à la croisée des chemins, c’est la dernière chance de sauver l’hôpital public auquel nous croyons tous et qui étouffe, asphyxié par la contrainte budgétaire », a fait valoir Antoine Pelissolo, chef de service en psychiatrie à l’hôpital Henri-Mondor, à Créteil (Val-de-Marne).

C’est le pacte pour les urgences présenté en septembre par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui a mis le feu aux poudres, quand les personnels hospitaliers ont compris que les 750 millions d’euros promis seraient pris dans l’enveloppe globale des dépenses d’assurance-maladie. Lors de la commission médicale d’établissement de la fin septembre à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, il y a eu une bronca des « mandarins », ces influents médecins, d’ordinaire plus réservés.

Le collectif Inter-Hôpitaux a voté l’arrêt des réunions administratives et du codage T2A...

La première demande « un plan d’urgence pour l’hôpital public (voir ici la pétition) avec un financement à la hauteur des besoins de santé de la population ». Un financement qui devra passer par « des budgets supplémentaires et non se limiter à des redéploiements de financements existants ».

Font partie des demandes prioritaires :

 un changement de logique dans le financement de l’hôpital public avec l’abandon de la tarification majoritaire à l’activité (juste soin pour le malade au moindre coût et non la recherche du tarif rentable pour l’établissement). Et une augmentation du budget hospitalier (Ondam) à hauteur de l’augmentation programmée des charges (au minimum de 4%) ;

 une augmentation significative des salaires des personnels hospitaliers avec comme objectif la moyenne des salaires des pays de l’OCDE pour des postes équivalents (augmentation immédiate de 300 euros de tous les salaires).

 l’arrêt des fermetures de lits d’hospitalisation et l’ouverture de lits dans les services où il existe des besoins.

On peut certes relever bien des limites à cette auto-organisation qui unit les infirmières aux médecins et aux patrons de services ou d’hôpitaux, mais l’unité entre l’hôpital et les urgences en lutte est affirmée.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.