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La radicalisation… des luttes de classes en France et dans le monde

25 avril 2019, 09:35, par RP

Le 19 avril 2019, la Direction Générale de la Santé a envoyé un « message important » aux hôpitaux et aux SAMU, leur enjoignant d’activer une nouvelle fois pour la manifestation des Gilets jaunes, « l’application SI-VIC pour assurer la saisie des victimes prises en charge dans leur établissement de santé ». SI-VIC, c’est justement le flicage des victimes, permettant à la police de connaître immédiatement les noms des personnes victimes de la répression des manifestations de Gilets jaunes !!! Il a été activé notamment lors des manifestations des 8 et 15 décembre, puis du 16 et 23 mars, enfin le 13 avril, lorsque l’urgentiste Gérald Kierzrek le dénonçait comme de la « délation » ! Hirsch avait répondu dans Libération qu’il n’y avait « rien de nomitaif », mais Le Canard Enchaîné publiait les fiches de SI-VIC dans son édition du 24 avril dernier, montrant qu’aucun détail ne manquait pour indiquer ce qui était arrivé aux victimes, avec mentionné par exemple : tir flashball, plaie arcade !!! Le 20 avril, l’APHP reconnaissait dans un communiqué que ces fiches indiquaient : date de naissance, sexe, âge, nom, prénom, nationalité, adresse » !!! Et la direction de l’APHP mentait à nouveau en affirmant que « dans le respect du secret médical, il ne comporte pas de données médicales, c’est-à-dire aucune donnée sur la nature des blessures prises en charge. » Pensez-donc : « tir flashball, plaie arcade », c’est cela que la direction appelle « aucune donnée sur la nature des blessures » !!!! Et le 20 avril, le même Hirsch faisait un mail aux hôpitaux, leur ordonnant : « Nous vous rappelons qu’il convient de renseigner le SI-VIC pour faciliter la régulation sanitaire ». Dites plutôt la délation policière ! La réponse du chef des urgences de la Pitié-Salpétrière, Bruno Riou, est claire : « Sur le plan déontologique, un médecin aurait du mal à remplir nominativement un tel fichier sans avoir recueilli au préalable l’autorisation du patient, sauf à être poursuivi par le patient lui-même ou par le Conseil de l’ordre pour rupture du secret médical. » De telles poursuites sont surement en cours puisqu’aucun patient n’avait donné son accord ni été prévenu !!!

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